ARMORIAL
SPÉCIAL
FRANCE
OUVRAGES DU MÊME AUTEUR
LITTERATURE : Midi de la France. — Vendée. — Bretagne, 1868;
1 vol. in-8°.
NOTICE SUR L'ÉGLISE DU CAILAR (Gard), ornée des
armoiries du marquis de Baschi d'Aubais, seigneur de l'endroit, édition
Elzévirienne. Paris 1868.
NOTICE SUR L'ÉGLISE DE LANGOGNE (Lozère), ornée de
quinze dessins gravés avec le blason des seigneurs du Gévaudan,
ouvrage approuvé par monseigneur Saivet évèque de Mende; en sous-
cription chez l'auteur à Neuilly-sur-Seine,
ARMORIAL
SPECIAL
DE FRANCE
RECUEIL AUTHENTIQUE
DES
GÉNÉALOGIES HISTORIQUES
DE FoAtMlLLES ^ODLES ET TITRÉES
COMPRENANT LA POSSESSION ACTUELLE ET LEGALE
DES NOMS DE FIEFS, TERRES NOBLES, DOMAINES SEIGNEURIAUX
CHATELLENIES
SEIGNEURIES DE L'ANCIEN XE FRANCE
PRÉCÉDÉS DU NOM PATRONYMI QJU E AVEC OU SANS PARTICULE
VÉRITABLE PREUVE DE VIEILLE NOBLESSE
Ouvrage contenant un grand nombre de Blasons gravés et l'état présent
des Maisons souveraines
par y
AIMÉ B. D'AGNIÈRES
Généalogiste-Héraldiste de l'Académie royale d'Italie
PARIS
IMPRIMERIE JULES CLAYE
A. QUANT IN, SUCCESSEUR
RUE SAINT-BENOIT
*1
S££ p4-ft
H1ST. R£F»
PRÉFACE
En publiant V Armoriai spécial de France, nous nous
sommes proposé de réagir contre les anciens errements, contre
le système des notices arides oii les faits sont admis sans un
profond examen et sans contrôle historique.
S'il est facile de puiser dans les nobiliaires anciens ou
modernes des documents sur l'origine, les armoiries des gentils-
hommes, sur leurs titres et leurs alliances, il est impossible sans
le concours des intéressés d'indiquer l'état actuel des familles
nobles, c'est-à-dire la date des naissances, mariages, décès, les
prénoms des descendants et des représentants actuels.
Un asse\ grand nombre de nobles ont répondu à notre
appel et nous ont prêté un précieux concours ; nous sommes
heureux de leur en témoigner toute notre gratitude. Malheu-
reusement, beaucoup d'intéressés, soit par une indifférence
regrettable, soit par une sorte de défiance que rien ne saurait
justifier, n'ont pas répondu à notre demande de renseignements,
Nous aurions voulu élever un monument à nos ancêtres et
l'œuvre était digne du sujet. Nous nous sommes adressé à tous
ceux pour qui l'histoire du foyer est une espérance ou un sou-
venir ; nous voulions raviver le culte saint de la famille. Nous
nous sommes adressé à la France, à cette terre loyale, à ce
fidèle asile de la foi et des traditions chevaleresques ; nous vou^
vin PREFACE.
lions, tout en éloignant l'objet de spéculation, rendre un nouvel
hommage à la noblesse française et à ses anciens rois.
Aujourd'hui que notre travail est terminé, des personnes
qui ont refusé de donner signe de vie se sont montrées blessées
de ne pas figurer dans notre Armoriai alors que d'autres
moins connues y ont trouvé bon accueil.
Ce n'est pas seulement de nos jours qu'on affiche de l'indif-
férence pour tout ce qui se rapporte aux questions héraldiques.
Déjà au xviii6 siècle, les gentilshommes dédaignaient de
répondre à d'Ho\ier. Aussi, bon nombre de nobles qui avaient
tous les droits de figurer dans son Armoriai général en ont été
évincés.
Quoiqu'il en soit, le sentiment nobiliaire est en France un
sentiment national que les Révolutions n'ont pu détruire.
Notre livre est donc un recueil de notices généalogiques,
historiques de Maisons nobles et titrées comprenant la possession
actuelle et légale des noms des fiefs, terres nobles, domaines
seigneuriaux, châtellenies, seigneuries de l'ancienne France,
précédés du nom patronymique avec ou sans particule véritable
preuve de vieille noblesse.
Nous avons cru devoir ajouter un appendice pour quelques
familles nobles étrangères et la description des armoiries des
villes et des communes du Dauphiné, du Velay, etc.
Paris, janvier 1877.
ANCIENNE
MAISON ROYALE DE FRANCE
BOURBONS
(branche aînée)
Armes : D'azur, à trois fleurs de lis d'or.
Supports : Deux anges.
Décorations : Ordres du Saint-Esprit et de Saint-Louis.
Maison capétienne, ducale de France en 861 (Robert
le Fort); royale en 888 (Eudes), en 922 (Robert) et
en 987 (Hugues Capet).
Branche de Bourbon, régnante en 1589, Henri IV;
X
ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
en 1610, Louis XIII ; en 1643, Louis XIV ; en 171 5,
Louis XV; de 1774 à 1793, Louis XVI; de 1814 à 1824,
Louis XVIII; de 1824 à 1830, Charles X.
Henri-Charles-Ferdinand-Marie Dieudonné d'Artois ,
fils du duc de Berry, né le 29 septembre 1820, duc de Bor-
deaux, héritier des droits de Charles X, son aïeul et du
dauphin, son oncle, par les actes d'abdication et de renon-
ciation du 2 août 1830, aujourd'hui comte de Chambord, a
épousé, le 16 novembre 1846, Marie-Thérèse-Béatrice-
Gaëtane, archiduchesse d'Autriche-Este , fille aînée de
François IV, duc de Modène, née le 14 juillet 181 7.
Mère: Madame Marie-Caroline-Ferdinande-Louise ,
fille de François F1, roi des Deux-Siciles, née le 5 no-
vembre 1798, mariée, le 17 juin 18 16, à Charles-Ferdinand,
duc de Berry, veuve le 14 février 1820.
Sœur : Louise-Marie-Thérèse d'Artois, duchesse douai-
rière de Parme, née le 21 septembre 1819.
MAC -M AH ON.
MAC-MAHON (DE)
DUC DE MAGENTA.
Armes : D'argent, à trois lions passants l'un sur l'autre, les têtes contournées
de gueules, armés et lampassés d'azur, au chef de duc de l'Empire qui
est de gueules semé d'étoiles d'argent.
Supports : Deux griffons d'or.
Devise : Sic nos. sic sacra tuemur ;
L'écu timbré d'une couronne de pair d'Irlande, accolé de deux bâtons
de maréchal de France et entouré du grand cordon de la Légion d'hon-
neur ; le tout posé sur un manteau ducal sommé de la couronne de duc.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Originaire d'Irlande, la maison de Mac-Mahon est une
branche de Pillustre maison O Brien, princes de Thomond
qui donnèrent plusieurs rois à l'Irlande .
La filiation commence à Brien Boro, roi de la JVlom-
monie, mort en 1033. ^ eut pour petit-fils Thadée, père de
Terlogh O Brien, roi d'Irlande, décédé en 1074, laissant
XII
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
entre autres enfants : Diarmuid et Mortough O Brien qui
fut proclamé roi d'Irlande.
Les descendants de Diarmuid conservèrent le nom de
Brien et formèrent les O Brien, princes et rois de Thomond.
Ceux de Mortough prirent d'abord le nom de Mahon et
ensuite celui de Mac-Mahon.
Devenue nombreuse, la maison de Mac-Mahon forma
plusieurs branches. Jean-Baptiste de Mac-Mahon, marquis
d'Eguilly, admis en 1757 aux Etats de Bourgogne, laissa
deux fils qui formèrent deux rameaux.
Le premier eut pour auteur Charles-Laure, marquis de
Mac-Mahon, né le 8 mai 1752, maréchal de camp, pair de
France.
Le second a pour représentant actuel le duc de
Magenta, Marie-Edme-Patrice-Maurice de Mac-Mahon,
maréchal de France, grand-croix de la Légion d'honneur,
ancien gouverneur de l'Algérie, président de la République
française, né à Sully (Saône-et-Loire) le 28 novembre 1808,
marié le 14 mars 1854 à Élisabeth-Charlotte-Sophie de la
Croix de Castries, dont quatre enfants :
a. Patrice de Mac-Mahon", né en 1855, officier de
chasseurs à pied.
b. Eugène de Mac-Mahon, né en 1857.
c. Emmanuel de Mac-Mahon, né en 1859.
d. N. de Mac-Mahon, né en 1864.
MAISONS ROYALES
AUTRICHE.
Armes : D'or, à l'aigle éployée de sable, couronnée d'or, tenant de la dextre
une épée nue et un sceptre d'or, de la sénestre un globe impérial du
même.
La maison de Lorraine a chargé la poitrine de l'aigle d'un écu : tiercé
en pal; au i d'or, au lion de gueules, couronné d'azur, qui est d'Habs-
bourg; au 2 de gueules, à la face d'argent, qui est d'Autriche; au 3 d'or,
à la bande de gueules, chargée de trois alérions d'argent, qui est de
Lorraine.
Pavillon : Le pavillon impérial est jaune, aux armes d'Autriche et dentelé de
vert, de rouge et de blanc.
Décorations : Ordre de la Toison d'Or, fondé par Philippe III le Bon, duc
de Bourgogne, le 10 janvier 1429.
Ordre militaire de Marie- Thérèse , fondé par Marie -Thérèse,
le 18 juin 1757.
Ordre de Saint- Etienne de Hongrie, fondé par Marie -Thérèse,
le 5 mai 1764.
Ordre de Léopold, fondé par François Ier, le 8 janvier 1808.
XIV
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Ordre de la Couronne de fer, fondé le 5 juin 1805, restauré par
François Ier, le 12 février 18 16.
Ordre de François-Joseph, fondé par François-Joseph Ier, le 2 dé-
cembre 1849.
Ordre militaire d'Èlisabeth-Thérèse, fondé en 1750, par Elisabeth-
Christine, veuve de Charles VI, renouvelé en 1771 par Marie-Thérèse.
Nombre des membres : 2 1 .
Ordre de la Croix étoilée, fondé pour les dames, le 18 septembre 1668,
par Éléonore Gonzague, épouse de Léopold Ier.
Ordre Teutonique, fondé en 1190, par Frédéric de Souabe, réorga-
nisé en 1840 et 1865.
Médaille du Tyrol, fondée par François-Joseph, le 17 septembre 1866 .
Famille régnante : François-Joseph Ier, Charles , né
le 18 août 1830, empereur d'Autriche, roi de Hongrie et
de Bohême, de Dalmatie, de Croatie, d'Esclavonie, de
Gallicie et d'Illyrie par l'abdication de son oncle et la
renonciation de son père du 2 décembre 1848, marié
le 24 avril 1854 à Élisabeth-Amélie-Eugénie, fille de Maxi-
milien, duc en Bavière, née le 24 décembre 1837, dont :
a. Archiduchesse Gisèle-Louise-Marie, née le 12 juil-
let 1856.
b. Archiduc Rodolphe-François-Charles-Joseph, prince
héréditaire, prince impérial d'Autriche, prince royal de
Hongrie et de Bohême, né le 21 août 1858.
c. Archiduchesse Marie-Mathilde-Amélie-Valérie, née
le 22 avril 1868.
(Voir dans cet ouvrage, page 151, la notice comte de
Crenneville, général, grand chambellan de S. M. l'empereur
d'Autriche).
-MAISONS ROYALF.S. xv
BELG1QUE
Armes : De sable, au lion couronné d'or.
Pavillon : Tricolore vertical, noir, jaune et rouge.
Décorations : Ordre civil et militaire de Léopold, fondé par Léopold Ier, le
ii juillet 1832.
Ordre pour le mérite civil, fondé par Léopold II, le 21 juillet 1867.
•
Famille régnante : Léopold II, Louis-Philippe-Marie-
Victor, roi des Belges, né le 9 avril 1835, fils de Léopold Ier
et de Louise d'Orléans, fille de Louis-Philippe, roi des
Français, a épousé, le 22 août 1853, Marie-Henriette-
Anne , archiduchesse d'Autriche , née le 23 août 1836,
dont:
a. Louise-Marie-Amélie, née le 18 février 18 $8.
b. Léopold-Ferdinand-Elie-Victor- Albert-Marie, duc
de Brabant, comte de Hainaut, né le 12 juin 1859.
c. Stéphanie - Clotilde - Louise - Herminie - Marie - Char-
lotte, née le 21 mai 1864.
xvi ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
d. Clémentine-Albertine-Marie-Léopoldine, née le 30 juil-
let 1872.
Frère et sœur du roi : I. Philippe-Eugène-Ferdinand-
Marie- Clément- Beaudoin-Léopold -Georges , comte de
Flandre, né le 24 mars 1837, a épousé le 25 avril 1867,
Marie-Louise-Alexandrine-Caroline , princesse de Hohen-
zollern.
II. Marie-Charlotte-Amélie-Auguste-Victoire-Clémen-
tine-Léopoldine, née le 7 juin 1840, mariée le 27 juillet 1857
à Ferdinand -Maximilien- Joseph , empereur du Mexique,
veuve le 19 juin 1867.
(Voir dans cet ouvrage, à l'appendice pour quelques
familles nobles étrangères, la notice Marchot de Tom-
be ckem.)
MAISONS ROYALES.
BRÉSIL
XVII
Armes : De sinople, à la croix potencée de gueules, bordée d'or,(chargée d'une
sphère armillaire d'or et environnée d'un cercle d'azur bordé d'argent et
chargé de dix-huit étoiles du même.
Pavillon : Vert avec les armes de l'empire au milieu sur un fond d'or.
Décorations : Ordre impérial du Cruzeiro , fondé par Don Pedro Ier,
le ier décembre 1822.
Ordre de don Pedro Ier, fondé le 16 avril 1826, par le même em-
pereur.
Ordre de la Rose, fondé le 17 octobre 1829, par don Pedro Ier.
Ordre du Christ, importé du Portugal par don Pedro Ier et reformé
par don Pedro, le 9 septembre 1843.
Ordre de Saint-Bento d'Aviz, fondé par don Pedro II, le 9 sep-
tembre 1843.
Ordre de Saint- Jacques, fondé par don Pedro II, le 9 septembre 1843.
Famille régnante : Don Pedro II de Alcantara, empe-
reur du Brésil, né le 2 décembre 1825, successeur sous
tutelle de son père don Pedro Ier, le 7 avril 183 1, majeur
b
XVIII
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
le 23 juillet 1840, marié le 4 septembre 1843 à Thérèse-
Christine-Marie, née le 14 mars 1822, fille de François Ier,
roi des Deux-Siciles, dont :
a. Isabelle - Christine- Léopoldine- Auguste -Michelle-
Gabrielle-Raphaëlle-Gonzague, née le 29 juillet 1846, prin-
cesse impériale, mariée le 15 octobre 1864 au prince Louis
d'Orléans, comte d'Eu, fils du duc de Nemours.
b. Léopoldine-Thérèse- Françoise-Caroline -Michelle-
Gabrielle-Raphaèlle-Gonzague , née le 13 juillet 1847
mariée le 15 décembre 1864 au duc Louis-Auguste de Saxe
Cobourg-Gotha.
MAISONS ROYALES.
XIX
DANEMARK
Armes : D'or, semé de cœurs de gueules, à trois lions léopardés, couronnés
d'azur et posés l'un sur l'autre.
Pavillon : Rouge traversé d'une croix blanche ; le pavillon de guerre se sépare
en deux flammes; le pavillon royal porte" les armes du roi.
Décorations : Ordre de l'Eléphant, grand ordre civil et militaire, fondé
en 1452, par Christian Ier.
Ordre de Dannebrog, civil et militaire, fondé en 12 19, par Wal-
demar III.
Famille régnante : Christian IX, né le 8 avril 181 8, a
succédé au roi Frédéric VII le 15 novembre 1863-, il a
épousé, le 26 mai 1842, Louise-Wilhelmine-Frédérique-
Caroline- Auguste- Julie , princesse de Danemark, née
le 7 septembre 1817, fille du landgrave Guillaume de Hesse-
Cassel, dont :
a. Christian-Frédéric-Guillaume-Charles, prince royal,
né le 3 juin 1843, marié à la princesse Louise, fille du roi
de Suède et de Norwége.
b. Alexandra-Caroline- Marie - Charlotte-Louise - Julie ,
née le ier décembre 1844, mariée le 10 mars 1863 au prince
Albert-Edouard de Galles.
XX
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
c. Christian-Guillaume-Ferdinand- Adolphe-George, né
le 24 décembre 1845, r°i des Hellènes.
d. Dagmar-Sophie-Frédérique-Marie, née le 26 no-
vembre 1847, mariée au grand-duc héritier de Russie.
e. Thyra- Amélie-Caroline-Charlotte-Anne, née le 29 sep-
tembre 1853.
f. Waldemar, né le 27 octobre 1858.
MAISONS ROYALES.
XXI
ÉGYPTE
Armes: De gueules, au croissant d'argent accosté d'une étoile d'or.
Famille régnante: Vice-roi : Ismaïl pacha, fils d'Ibrahim
pacha, né le 17 redjeb 1244 (2^ novembre 1816), a succédé
le 18 janvier 1863 ^ son oncle? Saïd pacha, comme cin-
quième vice-roi d'Egypte.
Fils aîné du vice-roi : Mohammed Tewnk pacha, élevé
à la dignité de vizir (août 1868).
Frère consanguin du vice-roi : Le prince Moustapha
pacha.
Le prince Halim pacha, dernier fils de Mohammed
Ali.
xxii ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
ESPAGNE
BOURBONS : BRANCHE CADETTE FORMÉE PAR PHILIPPE V
PETIT-FILS DE LOUIS XIV.
Armes : Ecarcelé, aux i et 4 de gueules, au château sommé de trois tours
d'or, qui est de Castille; aux 2 et 3 d'argent, au lion couronné de gueules,
qui est de Léon; enté en pointe d'argent, à la grenade de gueules,
feuillée de sinople qui est de Grenade ; et sur le tout, d'azur, à trois fleurs
de lis d'or, qui est de France.
Décorations : Ordre militaire de Calatrava, fondé en 1 158, par Sancho III,
roi de Castille.
Ordre militaire de Saint-Jacques de TÉpée, fondé en 11 70, par
treize chevaliers réunis contre les Maures, approuvé par Alexandre III,
le 5 juillet 1175.
Ordre militaire d'Alcantara, connu d'abord sous le nom de Saint-
Jean du Poirier, fondé en 11 58 par l'abbé de Fitero et un moine de
Cîteaux, qui défendirent le fort de Calatrava, approuvé par Alexandre III,
le 2 décembre 1177.
Ordre militaire de Notre-Dame de Montesa, fondé en 13 16, par
Jacques II, roi d'Aragon.
Ordre de la Toison d'Or, fondé le 10 janvier 1429, par Philippe III,
duc de Bourgogne.
MAISONS ROYALES.
XXIII
Ordre de Charles III, fondé par Charles III, le 19 septembre 1771.
Ordre de Marie-Louise, fondé par Charles IV, le 19 mars 1792.
Ordre militaire de Saint-Ferdinand, fondé par les Cortès du
royaume, le 31 août 181 1.
Ordre militaire de Sainte-Hermengilde, fondé par Ferdinand VII,
le 28 novembre 18 14.
Ordre américain et royal d'Isabelle la Catholique, fondé par Ferdi-
nand VII, le 24 mars 18 15.
Ordre du Mérite militaire, fondé par Isabelle II, le 3 août 1864.
Famille régnante : Roi : Don Alphonse XII, né le 28 no-
vembre 1857.
Reine mère : Dona Isabelle II , Marie - Louise , née
le 10 octobre 1830, proclamée reine d'Espagne et des
Indes le 29 septembre 1833.
Voir dans cet ouvrage, à l'appendice pour quelques
familles nobles étrangères, la notice de Prat y de Abadal.)
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
GRANDE-BRETAGNE ET IRLANDE
(ROYAUME-UNI DE)
Armes : Écartelé, aux i et 4 de gueules, à trois léopards d'or, qui est d'An-
gleterre ; au 2 d'or, au lion de gueules enfermé dans un double trécheur
fleurdelisé du même, qui est d'Ecosse ; au 3 d'azur, à la harpe d'or, qui
est d'Irlande.
Pavillon : Le pavillon royal est la reproduction en grand des armes des crois
royaumes, dont il porte l'écusson au milieu.
Décorations : Ordre de la Jarretière, établi par Edouard III, le 19 jan-
vier 1350.
Ordre du Bain, créé par Richard II, selon d'autres par Henri IV,
en 1399, modifié en 1725, 1 8 1 5 et 1847.
Ordre du Chardon ou de Saint-André fondé en 1399 par
Henri IV, restauré par George Ier, le 18 mai 1725.
Ordre de Saint -Patrice (Irlande), fondé par George III, le 5 fé-
vrier 1783.
MAISONS ROYALES.
XXV
Ordre de Saint-Michel ec Saine-George , créé par George III ,
le 27 avril 1807, Publié le 12 août 18 18.
Ordre militaire de Victoria Ire, créé le ier mai 1837 pour les Indiens
indigènes ;
Ordre de l'Etoile de l'Inde, créé par la reine Victoria, le 25 juin 1861 .
La médaille Albert, créé par la reine Victoria, le 12 mars 1866.
Famille régnante : Alexandrine-Victoria Ire reine du
royaume-uni de la Grande Bretagne et d'Irlande, impéra-
trice des Indes, née le 24 mai 1819, fille du prince Edouard,
duc de Kent, succède le 20 juin 1837 à son oncle Guil-
laume IV, est couronnée le 28 juin 1838; mariée le 10 fé-
vrier 1840 à Albert-François- Auguste-Charles-Emmanuel,
prince de Saxe-Cobourg-Gotha, né le 26 août 18 19, veuve
le 14 décembre 1861, dont :
I. Victoria-Adélaïde-Marie-Louise, princesse royale,
née le 21 novembre 1840, mariée le 25 janvier 1858 au
prince royal Frédéric-Guillaume de Prusse.
II. Albert-Edouard, prince de Galles, duc de Cor-
nouailles, de Saxe et de Rothsay, comte de Chester, lord
des Iles, né le 9 novembre 1841, marié le 10 mars 1863,
à Alexandra- Caroline -Marie -Charlotte-Louise -Julie, née
le Ier décembre 1844, fille du roi Chrétien IX de Dane-
mark.
III. Alice-Maud-Mary , née le 25 avril 1843, mariée
le ier juillet 1862 au prince Frédéric -Guillaume- Louis de
Hesse-Darmstadt.
IV; Alfred-Ernest-Albert , comte de d'Ulster, comte
de Kent, duc d'Edimbourg, né le 6 août 1844.
V. Hélène-Auguste-Victoria, née le 25 mai 1846,
mariée le 5 juillet 1866, au prince Frédéric-Christian-
Charles - Auguste de Schleswig - Holstein - Sonderbourg-
Augustenbourg.
VI. Louise-Caroline- Alberte, née le 18 mars 1848.
VI
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
VII. Arthur-Guillaume-Patrick-Albert, née le iermai 1850
VIII. Léopold-George-Duncan- Albert, né le 7 avril 1853
IX. Béatrice-May-Victoria-Féodore, née le 14 avril 1857
MAISONS ROYALES.
XXVII
GRÈCE
Armes : D'azur, à la croix alaisée d'argent.
Pavillon : Le pavillon royal esc bleu azuré, à la croix blanche, chargée au
centre des armes du Roi.
Décoration: Ordre du Sauveur, fondé en 1829.
Famille régnante : George Ier, Chrétien - Guillaume-
Ferdinand- Adolphe , roi des Hellènes, de la maison de
Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glucksbourg, né le 24 dé-
cembre 1845, a épousé, le 27 octobre 1867, 01&a Constan-
tinovna, née le 22 août (3 septembre) 18 51, fille du grand-
duc Constantin de Russie.
Fils; Constantin, prince héréditaire, né le 2 août 1868.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
ITALIE
Armes : D'argent, à la croix de gueules, cantonnée de quatre têtes de Maures,
qui est de Sardaigne ; chargée en cœur d'un écu, de gueules, à la croix
d'argent, qui est de Savoie.
Pavillon : Tricolore, vert, blanc et rouge verticalement.
Décorations : Ordre de l'Annonciade, fondé en 1360, par le duc Amédée.
Ordre de Saint-Maurice et Saint-Lazare, établi en 1434 par le duc Amé-
dée VIII, et le 27 décembre 18 16 par le roi Victor-Emmanuel.
Ordre militaire de Savoie, fondé par Victor-Emmanuel, le 14 août 181 5.
Ordre civil de Savoie, fondé par Charles- Albert, le 29 octobre 1831.
Ordre de la couronne d'Italie, fondé par Victor-Emmanuel II, le 20 fé-
vrier 1868.
Famille lignante : Victor-Emmanuel II, Marie-Albert -
Eugène-Ferdinand-Thomas, né le 14 mars 1820, roi de
Sardaigne le 23 mars 1849 et d'Italie le 17 mars 1861, marié
le 12 avril 1842 à Adélaïde, fille de Reinier, archiduc d'Au-
triche, dont :
a. Clotilde-Marie-Thérèse-Louise, née le 2 mars 1843,
mariée le 30 janvier 1859 au prince Napoléon, Joseph-Paul.
MAISONS ROYALES.
XXIX
b. Humbert-Reinier-Charles- Emmanuel- Jean -Marie-
Ferdinand-Eugène, prince royal, né le 14 mars 1844, marié
le 22 avril 1868 à Marguerite-Marie-Thérèse- Jeanne de
Savoie, née le 20 novembre i8<;i7 fille du duc de Gênes.
c. Amédée-Ferdinand-Marie, duc d'Aoste, roi d'Es-
pagne en 1873-74, né le 30 mai 1845, marié le 30 mai 1867
à Maria del Pozzo délia Cisterna, née le 9 août 1847, ^e
du prince Charles-Emmanuel délia Cisterna.
d. Marie-Pie, née le 16 octobre 1847, mariée le 6 oc-
tobre 1862 au roi Louis de Portugal.
XXX
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
LASCARIS COMNÈNE PALÉOLOGUE
Cette Maison est actuellement représentée par S. A. R.
et L Lascaris Ange Flave Comnène Paléologue Marie
Philomène, fille adoptive du prince Jean-Antoine Lascaris
Paléologue, décédé près de Turin, le Ier septembre 1874.
Ce prince était le dernier descendant mâle en ligne
masculine directe de Théodore, fils d'Emmanuel II, empe-
reur d'Orient et père de Constantin XV, dernier empereur
de Constantinople.
Vers le milieu du xme siècle, les Maisons Comnène,
Ange et Lascaris se sont fondues dans celle des Paléologue
par la personne de Michel Paléologue, empereur de Nicée.
En 1262, il reprit Constantinople aux Latins et il devint la
tige de dix empereurs qui occupèrent le trône de Con-
stantin le Grand de 1262 à 1453, époque de la prise de Con-
stantinople par Mahomet II.
De 1057 à 1185, la Maison de Comnène a donné six
empereurs.
Isaac II, Ange, descendant des Comnène par les
femmes, prit en 1 18 5 la couronne de Constantinople. Sa
famille la conserva jusqu'en 1204 et elle en fut dépouillée
par les Croisés qui la donnèrent à Baudoin, comte de
Flandre.
Théodore Lascaris, époux d'Anne Comnène Ange, fille
MAISONS ROYALES.
XXXI
de l'empereur Alexis III, Ange, fut proclamé en 1206,
empereur de Nicée et il fut la souche de la Maison Las-
caris qui régna à Nicée de 1206 à 1262.
Le prénom de Flave toujours joint à ceux des membres
de cette illustre Maison semble se rattacher à l'ancienne
Gente Flavia qui a donné à l'empire Romain un grand
nombre d'empereurs entre autres Constantin le Grand dont
cette famille a été reconnue héritière par les empereurs
d'Allemagne Frédéric III, Maximilien II, Ferdinand II,
Léopold Ier et par les papes Calliste III, Pie II, Sixte IV,
Innocent VIII, Léon X, Paul III, Marcel II, Pie V, Sixte V,
et Pie IX.
La grande maîtrise de l'Ordre angélique Constan-
tinien de Saint-George appartient par droit du sang à cette
famille. En considération de la perte de l'Empire, les Sou-
verains pontifes et les empereurs d'Allemagne lui ont aussi
reconnu le droit d'accorder les titres de prince, de comte
et de baron comme le constatent de nombreux documents
qui se trouvent à Rome dans les archives secrètes du
Capitole1.
1. Le 17 mars 1876, S. A. R. Madame la princesse Marie Lascaris a daigné
nommer di suo moto proprio. chevalier de l'Ordre angélique Constantinien de
Saint-George, l'auteur de cet ouvrage. S. A. R. Madame la princesse Marie
Lascaris Paléologue, dernière descendante et souveraine de la grande maîtrisa de
l'Ordre de Saint-George est décédée en son palais de Rome le septembre 1876.
XXXII
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
MONACO
Armes : Fuselé d'argent et de gueules.
Supports : Deux moines armés.
Devise : Deo juvente.
Pavillon : Blanc aux armes de la principauté.
Décoration : Ordre de Saint-Charles, créé par le prince Charles III, le
15 mars 1858.
Famille régnante : Charles III Honoré Grimaldi, prince
de Monaco, né le 8 décembre 18 18, marié le 28 sep-
tembre 1846 à Antoinette-Ghislaine, comtesse de Mérode,
née le 28 septembre 1828, dont :
Albert-Honoré-Charles, né le 13 novembre 1848, prince
héréditaire, duc de Valentinois, grand d'Espagne de pre-
mière classe.
Le prince Charles III a succédé, le 20 juin 1856, à son
père Florestan Ier, né le 10 octobre 1785,
MAISONS ROYALES.
PAYS-BAS
XXXIII
Armes : D'azur, semé de billetces d'or, au lion couronné du même, tenant de
la dextre une épée nue, de la sénestre un faisceau de flèches d'or.
Pavillon : Rouge, blanc et bleu, disposé par bandes horizontales.
Décorations : Ordre militaire de Guillaume, fondé par Guillaume Ier,
le 30 avril 18 1 5 .
Ordre du Lion néerlandais, fondé par le même souverain, le 19 septembre 181 5.
Ordre de la Couronne de Chêne, fondé par Guillaume II, le 29 dé-
cembre 1841.
Ordre du Lion d'or de la maison de Nassau, fondé par Guillaume III,
le 29 janvier 1858.
Famille régnante : Guillaume III Alexandre-Paul-Fré-
déric-Louis, roi des Pays-Bas, prince de Nassau-Orange,
grand-duc de Luxembourg, duc de Limbourg, né le 19 fé-
vrier 1817, roi le 17 mars 1849, marié le 18 juin 1839 à
Sophie-Frédérique-Mathilde, née le 17 juin 18 18, fille de
Guillaume Itr, roi de Wurtemberg, dont :
xxxiv ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
a. Guillaume - Nicolas- Alexandre - Frédéric - Charles-
Henri , prince d'Orange, né le 4 septembre 1840.
b. Guillaume -Alexandre -Charles- Henri -Frédéric, né
le 25 août 185 1 .
MAISONS ROYALES.
Pavillon : Le pavillon est fond blanc bordé de vert, au lion d'or et au soleil
d'argent.
Décorations : Ordre du lion et du soleil. Date et fondateur : Fêt, ali Shah,
1807.
Ordre du portrait impérial qui n'est donné que de l'initiative souve-
raine.
Famille régnante: Shah : Nasser-ed-Din, né en 1829,
a succédé en 1848 à son père Mohammed- Shah.
Fils: I. Jemin-ed-Daulé , né en 1848, lieutenant du
shah dans la province de Farz (Ghiraz).
II. Djilal-ed-Daulé, né en 1853, lieutenant du shah
dans la province de Khorassan (Méched).
Frères et sœurs : I. Abbas-Mirza, né en 1834.
IL Izzet-ed-Daulé, née en 1837, mariée à l'intendant
Eïn-ul-Mulk.
III. Abdul-Samad-Mirza, né en 1839.
IV. Azizud-Daulé, née en 1840, mariée à son cousin
Amidud-Daulé.
V. Mehmed-Taghi-Mirza, né en 1842.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
PORTUGAL
Armes : D'argent, à cinq écus d'azur posés en croix et chargés de cinq besants
d'argenc rangés en sautoir, à la bordure de gueules, chargée de sept
châteaux d'or.
Pavillon : Le pavillon royal est rouge aux armes des rois; celui de guerre et
de commerce, bleu et blanc aux mêmes armes.
Décorations : Ordre du Christ, fondé en 13 17, par don Denis.
Ordre d'Aviz, fondé par don Alphonse Ier, le 13 août 1-162.
Saint-Jacques du Mérite scientifique, littéraire et artistique. (Ordre religieux
séculier jusqu'en 1789), fondé en 1177, par don Alphonse Ier. Les
statuts ont été refondus par décret du 31 octobre 1862.
Ordre de la Tour et de i'Epée, fondé en 1459, par don Alphonse V, refondu
le 28 juillet 1828.
Ordre de Notre-Dame de la Conception de Villa- Viçosa, fondé par Jean VI,
le 6 février 1818.
Ordre de Sainte-Elisabeth, fondé pour les dames, par Jean, prince régent, le
4 novembre 1801.
Famille régnante : Louis-Philippe de Bragance et
Bourbon, de Saxe-Cobourg-Gotha, né le 31 octobre •1838,
roi de Portugal, le 1 1 novembre 1861, marié le 6 octobre 1862
MAISONS ROYALES. xxxvi
à Marie Pie, fille de Victor-Emmanuel II, roi d'Italie,
dont :
a. Charles-Ferdinand, prince royal, né le 28 sep-
tembre 1863.
b. Alphonse-Henri-Napoléon, duc d'Oporto, né le
31 janvier 1865.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
RUSSIE
Armes : D'or, à l'aigle éployée de sable, couronnée d'or, tenant de la dextre
un sceptre, de la sénestre un globe impérial du même, chargée sur la
poitrine d'un écusson de gueules, au saint Michel d'argent combattant
un dragon de sable.
Pavillon : Le pavillon impérial est jaune et il porte l'aigle noire à deux têtes;
le pavillon de guerre est blanc à croix diagonale bleue.
Décorations : Ordre de Saint-André, fondé par Pierre Ier, le n dé-
cembre 1698.
Ordre de Sainte-Catherine, fondé par Pierre I*r, en 17 14.
Ordre de Saint-Alexandre-Nevski, fondé par Pierre Ier, en 1722.
Ordre de Saint - Georges , fondé par Catherine II, le 7 dé-
cembre 1769.
Ordre de Saint-Wladimir , fondé par Catherine II, le 4 oc-
tobre 1782.
Ordre de Sainte-Anne, fondé le 14 février 1735, parle duc Charles-
Frédéric de Schleswig-Holstein.
Ordre de l'Aigle blanc, fondé en 1325, par Ladislas IV, roi de
Pologne.
Ordre de Stanislas, fondé le 7 mai 1765, par le roi Stanislas de
Pologne.
Erection de la Russie en empire } 22 octobre 1721 : Maison de Holstein-Got-
MAISONS ROYALES.
XXXIX
torp, appelée au trône du chet d'Anne Petrowna, fille de Pierre le Grand
et mère de Pierre de Holstein (Pierre III), empereur, 5 janvier 1762;
Catherine II, 1763; Paul Ier, 1796; Alexandre Ier, 14 mars 1801; Nico-
las I, novembre 1825.
Famille régnante : Alexandre II, Nicolajevitch, empe-
reur de Russie, le 2 mars 1855, né le 29 avril 181 8, marié
le 28 avril 1841 à Marie Alexandrowna, née le 16 août 1824,
sœur du grand-duc de Hesse, dont :
a, Nicolas-Alexandrowitsch, grand-duc héritier, né le
20 septembre 1843.
h. Alexandre-Alexandrowitsch, né le 10 mars 1845.
c. Wladimir-Alexandrowitsch, né le 22 avril 1847.
d. Alexis-Alexandrowitsch, né le 14 janvier 1850.
e. Marie-Alexandrowna, née le 17 octobre 1853.
/. Serge-Alexandrowitsch, né le 11 mai 1857.
g. Paul-Alexandrowitsch, né le 3 octobre 1860.
XL
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
SAINT-SIEGE
Armes : Écartelé, aux i et 4 d'azur, au lion couronné d'or, lampassé de
gueules, la patte sénestre de derrière appuyée sur un globe d'or, qui est
de Mastaï; aux 2 et 3 d'argent, à deux bandes de gueules, qui est de
Ferretti.
Pavillon : Le pavillon de l'Eglise est blanc et il porte les figures de saint
Pierre et de saint Paul aux pieds de Jésus-Christ.
Décorations : Ordre du Christ, fondé en 13 19, par Jean XXII.
Ordre de l'Éperon d'or (Saint-Sylvestre), fondé par Pie IV, en 1559,
pour la défense du pouvoir temporel des papes.
Ordre de Saint-Grégoire, fondé le ier septembre 183 1 , par Gré-
goire XVI.
Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, fondé en 1099, par Godefroi
de Bouillon et placé sous la protection du Saint-Siège, réorganisé par
Pie IX, le 24 juin 1867.
Ordre de Pie IX, fondé par Pie IX, le 17 juin 1847.
Pape: Pie IX, Jean-Marie, des comtes de Mastaï-
Ferretti, né à Sinigaglia, le 13 mai 1792, archevêque
d'Imola, puis créé in petto cardinal le 23 décembre 1839,
élu pape le 16 juin 1846.
MAISONS ROYALES.
XLI
Maison de Mastaï, originaire de Crema ; titrée comte
par le prince de Farnèse ; adjonction du nom et des armes
de Ferretti par alliance.
Cardinaux : Le nombre des cardinaux composant le
Sacré-Collége est fixé par les constitutions pontificales à
soixante-dix, dont six cardinaux-évêques, cinquante cardi-
naux-prêtres et quatorze cardinaux-diacres.
(Voir dans cet ouvrage, à l'appendice pour quelques
familles nobles étrangères, la notice baron de Bresciani,
chambellan intime de S. S. le pape Pie IX.)
XLII
ARMORIAL
SUÈDE
SPÉCIAL DE FRANCE.
ET NORWÉGE
Armes : Parti, au i d'azur, à trois couronnes d'or, qui est de Suède ; au 2 de
gueules, au lion couronné d'or, armé et lampassé d'argent, tenant une
hache d'armes du même, emmanchée d'or, qui est de Norvège.
Pavillon : Le pavillon de guerre est bleu, séparé en deux flammes, traversé
d'une croix jaune, avec un carré rouge à croix bleue et jaune, au coin
supérieur près de la hampe.
Le pavillon de Norvège est rouge divisé en quatre carrés par une
croix bleue sur fond blanc.
Décorations : Suède. Ordre du Séraphin, fondé en 1260, par Magnus Ier,
renouvelé en 1748, par Frédéric Ier.
Ordre du Glaive, institué en 1748, par Frédéric Ier.
Ordre de l'Étoile polaire, fondé par Frédéric Ier, le 28 avril 1748.
Ordre de Wasa, fondé par Gustave III, le 29 mai 1772.
Nom ége : Ordre de Saint-Olaf, créé par le roi Oscar, le 21 août 1847.
Famille régnante : Oscar II, né le 21 janvier 1829, roi
de Suède et de Norwége, marié le 6 juin 1 8 5 7 .à Sophie -
Wilhelmi ne-Marianne-Henriette, née le 9 juillet 1836, prin-
cesse de Nassau, dont :
MAISONS ROYALES. xliii
a. Oscar - Gustave - Adolphe , duc de Vermland , né
le 16 juin 1858.
b. Oscar -Charles -Auguste , duc de Gotland , né
le 15 novembre 1859.
c. Oscar-Charles-Guillaume, duc de Vestrogothie, né
le 27 février 1861.
d. Eugène-Napoléon-Nicolas, duc de Nerike, né le
1e1 août 1865.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
SAN MARINO (SAINT-MARIN)
Armes : D'azur, à trois rochers au naturel, surmontés chacun d'une tour de
même et trois panaches de pourpre hissant des tours.
Décorations : Ordre équestre de Saint-Marin, fondé le 13 août 1859, par le
Conseil souverain, sous la régence de Julien Belluzi et de Michel Ceccoli.
Médaille du Mérite civil et militaire.
Superficie : 68 kilomètres carrés.
Population : 9,000 habitants.
Capitale : Saint-Marin, sur une montagne, à 225 kilomètres N. de Rome;
7,000 habitants.
Armes : D'argent à quatre pièces de canon de sable, 2 et 2.
MAISONS ROYALES. xlv
Serravalle, village visité des touristes.
Armes : D'or, à trois serres de vautour de sable, i et 2.
Borgo (le), sur le mont Titan, sommet de l'Apennin.
Armes : D'argent, à la montagne de sable sommée d'une croix.
Gouvernement : La République de Saint - Marin est
gouvernée par un Sénat composé de soixante membres et
que président deux gonfalonniers élus pour trois mois.
Historique : Saint-Marin doit son origine à un tailleur
de pierres dalmate nommé Marino, qui se retira au vie siècle
dans cet endroit pour se consacrer à la prière. Sa. réputation
de sainteté attira autour de son ermitage des personnes
dont le nombre s'accrut bientôt au point de former une ville.
L'indépendance des habitants fut toujours respectée et
elle dut son affermissement à l'obscurité dans laquelle ils
se maintinrent. César Borgia leur imposa un gouverneur,
et Alberoni envahit leur territoire en 1739; mais toujours
leur soumission ne fut que passagère. En 1797, Bonaparte,
premier Consul, rit proposer à la République de Saint-Marin
un agrandissement de territoire qu'elle refusa. Sous l'Em-
pire, elle resta nominalement indépendante et elle fut
enclavée dans le département du Métaure du royaume
d'Italie.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
TUNIS
Armes : De gueules, à l'étoile d'argent.
Pavillon : Le pavillon de guerre de Tunis esc rouge, avec l'étoile Saturne au
milieu.
Décorations : Ordre du Nichan Iphtikar, fondé en 1844, par Ahmed-Bey.
Ordre de El Emen, fondé en 1860.
Médaille militaire, fondée en 1856, après la guerre de Crimée.
Médaille militaire, fondée en 1864, aPrès l'insurrection de la
régence.
Famille régnante : (Dynastie Hossein) . Bey. Mohammed-
el-Sadak, monté sur le trône en 1859.
Bey du camp : Sidi Ali, prince héritier.
Premier ministre et ministre des affaires étrangères :
Général Khérédine.
MAISONS ROYALES. xlvii
TURQUIE
Armes : De sinople, au croissant d'argent.
Pavillon : Le pavillon du sultan est à bandes horizontales, vertes et rouges.
Les autres pavilons sont rouges avec un croissant blanc au milieu.
Décorations : Ordre impérial du Medjidié, fondé par le sultan Abdul-Medjid,
en août 1852.
Ordre du mérite, fondé par le sultan Mahmoud II.
Ordre d'Osmanié, fondé en 1861 par le sultan Abdul-Aziz-Khan.
Dynastie d'Osman, sultan d'Iconium, 1299. — Conquête de Cons-
tantinople 1453.
Famille régnante: Sultan Abdul-Âmid-Khan; empereur,
né le 16 chabân 1258 (22 septembre 1842), 34e souverain
de la famille d'Osman et 31e depuis la prise de Constanti-
nople, monté sur le trône en 1876.
ARMORIAL SPÉCIAL
DE FRANCE
ABBADIE DE BARRAU (D')
COMTE DE CARRION DE CALATRAVA.
Armes : D'argent, à une bande d'azur, chargée de trois étoiles d'argent et accom-
pagnée en chef et en pointe d'un lion passant :
Couronne : De comte.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille est actuellement représentée par : Bernard-Gabriel-
Xavier d'Abbadie de Barrau, comte de Carrion de Calatrava, con-
seiller général, député du Gers ; au château de Castex, près Mon-
guilhem (Gers) ; François-Adrien, frère cadet, demeurant à Imphy
(Nièvre) ; François-Charles, frère puîné, demeurant à l'île Maurice.
V 1
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
ABRIC DE FENOUILLET
SEIGNEUR DE l'hOM, BOMPÉRIER, FENOUILLET
ET AUTRES LIEUX.
EN LANGUEDOC.
Armes : D'azur, au chevron cousu de gueules, accompagné en chef à dextre d'un
soleil d'or et en pointe d'une montagne à six coupeaux d'argent adextrée
d'un arbre d'or.
Couronne : De marquis et de comte.
Supports : Deux lions.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Maurice Abric de Fenouillet rendit hommage au roi, le 23 dé-
cembre 1776, pour les seigneuries de Fenouillet et de l'Hom; il
reçut en don, par arrêt du conseil du roi en date du 26 janvier 1779?
moyennant une redevance annuelle d'un éperon d'or, plusieurs
ABRIC DE FENOUILLET. 3
terres appartenant à Sa Majesté et situées dans la baronnie de
Meyrueis en Languedoc.
Membres décédés : Charles Abric, seigneur deBompérier; Jean
Abric, seigneur de l'Hom, Fenouillet, Bompérier et autres lieux;
Maurice Abric de Fenouillet. seigneur de l'Hom ; Jean-François-
Maurice Abric de Fenouillet ; Anne-Pierre- Augustin-Maurice Abric
de Fenouillet, père, mort le 3 décembre 1862.
Membres actuels : Xavier-Marie-Léonce-Maurice Abric de
Fenouillet, chef de la famille, marié, en 1861, à Marie-Eugénie-
Louise de Miravail.
De ce mariage : Jeanne-Marie-Marguerite, née le 4 octo-
bre 1862; Victor-Adolphe-Maurice, né le 17 janvier 1866; Léonce-
Marie-Camille, né le 10 août 1872.
Mère : Madame veuve Abric de Fenouillet, née Calvairac de
Lafage.
çAlliances : De Villette, Méjean du Luc, Angliviel de Labau-
melle, Dupuy-Montbrun-d'Aubignac, de Picaper de Cantobre, de
Carie, Lesage du Pin, de Chamballan de Boylesves, Reilhan de
Fontenille, Calvairac de Lafage, de Miravail.
Résidence : Fons, par le Pompidou (Lozère).
4
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
AGNIÈRES (Bouton d1)
EN ARTOIS.
Armes : D'azur, à la croix potencée d'argent.
Timbre : Vécu sommé d'un tortil, surmonté d'un heaume d'argent, grillé, liséré,
couronné d'or, fourré de gueules, assorti de ses lambrequins.
Supports : Deux lévriers au naturel, la tête contournée.
Cri de guerre : Ailleurs et jamais!
Devise : Les souvenirs tuent Bouton.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Ancienne famille d'Artois dont plusieurs membres se distin-
guèrent aux Croisades , particulièrement à la première. (Voir la
Noblesse de France aux Croisades, par P. Roger.)
Outre la seigneurie d'Agnières dont elle porte le nom et qui
relevait du château de Béthune, elle a possédé les grands fiefs et les
hautes seigneuries d'Épernay, du Cigne, de la Sauvagerie, de la
Bouvry, de Nœux et de la Bourdonneraye.
Plusieurs historiens et généalogistes héraldistes font remonter
AGNIÈRES.
5
cette maison de chevalerie au duc de Bourgogne, Jean Bouton, dit
Jean sans Peur. (V. d'Hozier, pages A, 932, B, I, n 19, C, II, 4,
170, 165; p. iv, 523; p. 61, 70, 206 et 208.)
D'après des traductions autorisées, la famille Bouton d'Agnières
serait une branche de celles de Bouton de Chamilly et de Bouton de
Chantemerle, originaires de Picardie, de Bourgogne et d'Artois.
L'on donne pour origine de son cri de guerre, cette légende :
Bouton, premier du nom, s'écria en Palestine : Allons ailleurs*
c'est-à-dire là où l'on se bat, et jamais je ne reculerai, jamais je
ne serai lâche.
Quelque temps après, un de ses trois fils ayant été tué glorieu-
sement en repoussant les infidèles , Jean Bouton en mourut de
chagrin, de là cette devise : Les souvenirs tuent TBouton.
Honneurs : Plusieurs membres au Parlement d'Artois, des
échevins, un chevalier (1805) et un officier de la Légion d'honneur.
Cette famille a pour représentants : i° M. le docteur Constant-
Eloi Bouton d'Agnières, chef actuel, officier supérieur de santé en
retraite, officier de la Légion d'honneur, décoré des médailles de
Crimée, d'Italie, croix des ambulances, etc. , demeurant à Neuilly-
sur-Seine ;
20 Aimé-Eloi-Constant d'Agnières, fils du précédent, membre
de plusieurs Académies, Instituts et Sociétés savantes, Président
d'honneur des Pupilles de France (1 870-1 871) et de la société des
Sauveteurs d'Elbeuf, lauréat, croix de bronze, des ambulances,
Metz 1870, titulaire de la médaille des volontaires, 1 870-1 871,
Chevalier sauveteur de Marseille, d'Italie et de Bretagne, etc.,
Membre dignitaire major de l'Institut, dit ordre de Saint-Sauveur,
M. R. J. R. et Malte, membre de la société d'Archéologie de
France, de celle des langues romanes^ de l'Association des poètes
de France , officier au 20e régiment de l'armée territoriale de la
Seine , etc. ; père de : a. Hugues-Adhémar-Eloi d'Agnières ;
b. Eloise-Edmée-Yolande d'Agnières ;
30 Alfred, propriétaire à Lille, frère, et 40 Rosa, sœur du chef
de la famille.
Q4uteurs à consulter : d'Hozier; La Chesnaye des Bois;
P. Anselme et P. Ménestrier; Histoire des Croisades, par P. Roger;
6 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRAN CE.
Gourdon de Genouillac ; Bachelin-Deflorenne ; vicomte de Magny;
Ch. Poplimont; (Archives de la Légion d'honneur, par Glaë-
ser, 1864; Vo4rt héraldique, à Paris, chez Charles Osmont, 1672;
Histoire des Charitables de Saint-Éloi, Arras, 1789; etc.
ALLARD.
ALLARD (D')
Armes : De gueules, au cœur d'or traversé par une flèche de même posée en
bande, soutenu par un croissant de même, au chef cousu d'azur chargé de
trois étoiles d'argent.
Couronne : De marquis.
Au bas de Vécu : Les croix de Saint-Louis et de la Légion d'honneur.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Le marquis de la Mazelière était le bisaïeul du chef actuel de
la famille. — L'aïeul paternel de ce dernier était seigneur et châte-
lain de Theiis. Il s'était distingué dans ses fonctions administratives
et particulièrement dans les armées royales où il avait un comman-
dement supérieur.
Sa famille maternelle était originaire d'Embrun (Dauphiné).
Le frère germain de sa mère, M. d'Anthoine de Saint- Joseph, avait
8 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
épousé une demoiselle Clary, sœur germaine des reines de Suède et
d'Espagne.
Chef actuel de la famille : Louis d'Allard, capitaine en retraite,
neveu d'Anthoine.
Ouvrages à consulter : Etat présent de la noblesse française .
par M. Bachelin-Deflorenne, 4e édition ; la France héraldique, par
Ch. Poplimont ; VoAnnuaire de la noblesse, par Borel d'Hauterive,
30e année.
Résidence : Sa villa à Nice (Alpes-Maritimes).
ALMONT.
ALMONT (Vicomte
Armes : D'azur, à la fasce d'or, chargée d'une molette de gueules et accompagnée
de trois roses d'argent.
Couronne : Dé comte.
Supports : Deux licornes ou deux lions.
Devise : « Honor et fîdes. »
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La famille d'Almont, originaire de Bretagne (1200), s'établit
dans FOrléanais, le Blaisois, le Berry et en Champagne.
Comme le constate un procès-verbal du temps, ses plus anciens
titres ont péri dans les guerres qui ont désolé le pays situé entre
Pithiviers, Étampes et Paris.
La filiation sur preuves authentiques n'a pu être dressée qu'à
partir de Jean d'Almont vivant au xve siècle, quoique ses ancêtres
possédassent le fief de Varennes, commune de Barville en Beauce.
I. Jean, chevalier d'Almont, premier du nom, écujer, seigneur
d'Almont, de Doueis, etc., vivait noblement au milieu du xve siècle
en son manoir à Erceville.
II. Le 16 octobre 1534, Jean d'Almont, deuxième du nom, par-
tagea avec son beau-frère les biens de la succession paternelle.
III. Léon d'Almont, capitaine de cent arquebusiers à cheval,
fut maintenu dans sa noblesse par arrêt du 20 août 1556.
IV. Lancelot d'Almont, vicomte de Saint-Just en Berry, capi-
taine de cinquante hommes d'armes des ordonnances de S. M., servit
contre les ligueurs comme lieutenant du maréchal de la Châtre, qui
lui donna, par lettre du 8 octobre 161 5, l'ordre de s'emparer, au
nom du roi, du château-fort de l'Ile, près Lignières en Berry.
V. René d'Almont, écuyer, seigneur de Beaudreville, né en 1625,
capitaine de cavalerie, mourut le 3 avril 1700. Il fut inhumé dans
la chapelle de Saint-Jacques de l'église de Salbris, qui servit jusqu'en
1789 de sépulture à la famille d'Almont dont les armes figurent
encore à la voûte.
VI. Charles d'Almont, chevalier, seigneur d'Almont et du Thou,
9
■>')
IO
ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
né le ii décembre 1669, capitaine au régiment d'Humières, fut
maintenu dans sa noblesse de race par arrêt de la cour des aides de
Paris du 13 décembre 171 8. Il mourut le 27 août 1730.
VIL Charles d'Almont, chevalier, seigneur d'Almont, du
Thou, de Méants; etc., né au Thou le 10 novembre 1706, lieute-
nant au régiment royal de cavalerie, mourut le 17 novembre 1747.
VIII. Charles, vicomte d'Almont, chevalier, seigneur du Thou,
de Chezeau et de la Motte-Pierrefitte, né au Thou le 10 jan-
vier 1747, chevalier de Saint-Louis, garde du corps du roi. Jeté
dans les prisons de la Terreur, il mourut le 27 décembre 1796.
IX. Louis-Théodore, vicomte d'Almont, né à Romorantin, le
29 décembre 1791, décédé le 6 juin 1868.
Honneurs: Un grand nombre d'officiers de tous grades et des
magistrats distingués.
Fiefs . Seigneuries : Almont, Beaudreville, Bierville, Chambon,
Epiney, Saint-Just, Thou, etc.
oAlliances: Budé, Jaucourt, Desalles, Gesvres, Entragues, La-
porte, Letellier, Bruslard-Genlis, Luillier, Ailly, Auteuil, Gordon,
Chamblay, Choiseul, Pressac, etc.
Représentants actuels : i° Frédéric-Théodore, chevalier, vicomte
d'Almont, chef actuel du nom et des armes, marié à Élisa Péni-
gault-Bonneau, dont : Marguerite et René.
20 Rodolphe, chevalier, baron d'Almont, marié à Marie Chenu
de Corgy dont : Joseph et Marie-Jeanne, mariée à Charles de Mau-
vaise, ex-capitaine aux mobiles d'Indre-et-Loire.
(tuteurs à consulter : d'Hozier, La Thaumassière, manuscrits
d'Hubert, bibliothèque d'Orléans, l'Ouest aux Croisades, La Ches-
naye des Bois, de Courcelles.
Résidence : Château de la Servanterie, commune de Quincy
(Cher).
AMADE.
AMADE (Baron d1)
EN NORMANDIE.
Armes : D'argent, au lion de sable armé et lampassé de gueules, au chef cousu
d'azur, chargé de trois besants d'argent.
Couronne : De comte.
Supports : Un lion à sénestre, une licorne à dextre.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette ancienne famille est originaire de la Normandie. Elle
s'établit dans la Guienne au xve siècle, et elle se divisa en deux
branches : l'une alla se fixer à Castillon, près de Saint-Émilion et
de Libourne, l'autre à Castel-Sarrazin, Auch, Grenade et le Quercy.
Elle a possédé le fief de Joye, situé près de Montech, et elle
possède aujourd'hui la baronnie des Barayroux, à proximité de
Négrepelisse (Tarn-et-Garonne).
12
ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
Représentants actuels : La famille d'Amade, qui a fourni plu-
sieurs hommes marquants, des officiers supérieurs, des prêtres, des
magistrats et des intendants militaires, est représentée par : i° d'A-
made, Stéphane, propriétaire, baron des Barayroux, sans enfants.
2° D'Amade, Adolphe, sous-intendant militaire de première
classe, marié en premières noces à M!le Marie de Ricaumont dont :
Albert, élève à Saint-Cyr.
En secondes noces à Mlle Augusta de Celléry d'Allens, dont :
Bernard et Jeanne.
QÂlliances : De Faudoas, de Soubiranne, de Boscredon, Del-
pech de Saint-Guilhem, de Moynier, de Montbrun, de Mories, de
Ricaumont, de Celléry d'Allens, etc.,
oAuteurs à consulter : De Magny, le vicomte de Gennes, La
Chesnaye des Bois, Bremond, etc.
i. Le nom de cette famille varie dans les actes et dans les documents qui la
concernent. Elle est portée sous les dénominations de Damade, Amade et d'Amade
indifféremment.
AMEDOR.
3
AMEDOR (D')
MARQUIS DE MOLLANS, BARONS DE CHEMILLY.
BOURGOGNE , FRANCHE - COMTÉ , CHAMPAGNE.
Armes : De gueules, à la croix patriarcale d'or, cantonnée de quatre trèfles de
même métal.
Couronne : De marquis pour la branche aînée, de comte pour la branche cadette.
Cimier : Un lion issant, armé et lampassé de gueules.
Supports : Branche aînée, deux lions de même, l'un rampant, l'autre passant ;
Branche cadette, un lion de même, rampant, et un sauvage armé de
sa massue (emprunté aux armes de Lavaux).
Devise : « Cunctis mens aurea » (Allusion au nom patronymique).
Fief s et seigneuries : Baudoncourt, Mollans, Chemilly, Poncey,
Arroz , Bourguignon , Grattery , Saint- Walbert , Oisilly, Piépape,
Tourans, Rougeau, Saint-Gand, etc.
i4 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
QÂlliances : Saint-Seignes, Le Terrier, de Salins, de Buade, de
Trestondan, de Brissac, Petit de Frettes, de Patornai, de Rozen,
Planta de Wildenberg, de Lavaux de Vrécourt, de Guitaut, de
Dormy, de Duchaylar, Millet de Chevert, de Ferrier du Châtelet,
de Hédouville, etc.
Honneurs : Un Maître du sacré palais , cardinal sous
Urbain VIII ; un chevalier par création du roi d'Espagne , -Phi-
lippe IV, en 1629; un capitaine de cinquante hommes d'armes,
en 1674; une abbesse des bénédictines de Besançon; un chanoine
du chapitre noble de Gigny; des chevaliers de Malte et de Saint-
Louis, quatre dames de la croix étoilée, des chanoinesses de Salles,
de Neuville, etc.
Membres décédés : Joseph-Laurent d'Amedor, marquis de
Mol! ans, baron de Chemilly, etc., chevalier de Saint-Louis, colonel
du régiment du roi, décédé à Bâle en 181 5, à son retour d émigra-
tion ; Charles-Clément d'Amedor, marquis de Mollans, etc., che-
valier de Saint-Louis, ancien page de S. M. le roi Louis XVI, cham-
bellan de l'empereur d'Autriche, chef d'escadron aux cuirassiers de
Hohenzollern, etc., décédé en 1836, au château d'Amblans, près
Lure (Haute-Saône) ; Charles d'Amedor, marquis de Mollans,
décédé en 1855, au château d'Amblans; Edouard d'Amedor, comte
de Mollans, décédé en 1855, au château d'Amblans.
Membres actuels : Branche aînée : Charles d'Amedor, marquis
de Mollans; Meinrad d'Amedor, comte de Mollans (frères). Domi-
cile : château d'Amblans. — Branche cadette : Gustave d'Amedor,
comte de Mollans, officier de la Légion d'honneur, colonel du
70e régiment d'infanterie, marié en 1848 à Coraly de Simony, dont
il a : Henry d'Amedor, vicomte de Mollans.
Domicile : Château de Villegusien (Haute-Marne).
QÂuteurs à consulter : D'Hozier (Indicateur nobiliaire), La
Chesnaye des Bois {Dictionnaire généalogique, tome Ier) ; Chazot de
Nantigny (Tablettes généalogiques, tome IV); Recherche de la
noblesse de Champagne (vol. de supplément) ; Catalogue des gen-
AME DO R, i5
tilshommes reçus aux états de Bourgogne; Waroquier de Combles
{çArmorial de la noblesse) ; de Courcelles [Dictionnaire de la
noblesse de France) ; le comte de France d'Hœsecques [Souvenirs
d'un page sous Louis XVI) ; Pages de la chambre (1786-87, 1788-89).
Archives domestiques.
i6 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
AMPHERNET (D*)
ENFERNET, ANFERNET, AMPHERNET (CHEVALIERS,
MARQUIS, COMTES ET BARONS d')
NORMANDIE, BRETAGNE, VERSAILLES.
Armes : De sable, à l'aigle éployée d'argent becquée et membrée d'or.
Couronne : De marquis, comte, vicomte, baron.
Supports : Deux licornes.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Maison d'ancienne chevalerie, en Normandie, qui a fourni un
compagnon de Guillaume le Bâtard, à la conquête d'Angleterre,
en 1066 (Chevillard); un chevalier croisé sous les murs de Saint-
Jean-d'Acre (1191) (musée de Versailles); un vicomte de Vire en
1254 (charte originale aux archives de la Manche); un des princi-
AMPHERNET.
*7
paux officiers de Duguesclin, quand le connétable organisait contre
les Anglais,, dans le château de Vire, le plan de résistance offensive
qu'il devait victorieusement inaugurer , peu de temps après, en
leur infligeant la défaite de Pontvallain, ce fut le prélude de
leur expulsion complète du sol français. — Guillaume d'Ampher-
net, chevalier, seigneur de la baronnie de Vassy, en 1398, cham-
bellan du roi, seigneur de Saint-Vigor-des-Monts, de Tracy, faisait
fortifier son château de Tracy pour protéger Vire et les pays voisins
contre les Anglais, lettre de Charles VI, du mois de juillet 1385
(Archives de la rue du Chaume). Plusieurs chevaliers de la même
maison défendent le sol national contre l'étranger sous Charles VI
et sous Charles VII. Quatre d'entre eux sont prisonniers à Londres.
— Un gouverneur du château et de la vicomte de Vire, en 1499,
— quatre seigneurs de la même famille suivaient Louis XIII dans
ses guerres de La Rochelle, un d'eux y est tué. — Les services mili-
taires ont été, depuis les temps les plus reculés, permanents dans
cette famille qui, encore à la veille de la Révolution, de 1748 à
1789, voyait neuf ou dix de ses membres se grouper dans tous les
grades de l'armée, autour de cette monarchie séculaire à laquelle
la France devait son existence et sa gloire. Sa- chute qui était en
même temps la ruine de l'ordre social et de la civilisation, suscita
de nombreux dévouements qui enfantèrent les armées royales de la
Vendée et de la Bretagne dans lesquelles servirent plusieurs d'Am-
phernet en qualité d'officiers supérieurs; trois d'entre eux y périrent
à la suite des désastres de Quiberon et des conférences de la
Prévalais.
Honneurs : Anthoine, marquis d'Amphernet, le comte d'Am-
phernet, le vicomte, la vicomtesse, le chevalier d'Amphernet de
Pontbellenger reçurent les honneurs de la Cour (1784-1786-1789,
Mercure de France et preuves du cabinet du Saint-Esprit).
Fiefs y terres titrées : La famille d'Amphernet possédait de nom-
breux fiefs dont plusieurs étaient mouvants de la Couronne et à ce
titre ils donnaient lieu à des aveux au roi. On trouve un grand
nombre d'aveux en 1371 et dans les siècles suivants concernant les
fiefs d'Enfernet, Montchauvet, Arclais, Saint-Clos, Avangour, Saint-
Regnoult, Genestest, Brécey, Chancé, Boucé, Touchet, Busson la
i8
ARM OR I A L SPÉCIAL DE FRANCE.
Riolière, Pontbellenger, Montbray, Pont-Farcy, la Tourelle, Cellan,
Gadencourt, Viré, et Verdun, Tracy, la Neufville près Vire, Saint-
Vigor-des-Monts, Morigny, Paluel, Vautirel, Montfort, Gouergues-
son en Vassy, Fontenermont, Saint-Pierre-la-Vieulle, Tourreville-la-
Berseresse, Vassy, Bernière, Saint-Arnould, Campagnolles, Bois-
Hellen, Chaulieu, Seygrie, la Gallonnière, Guesdonnière, Sainte-
Marie-des-Monts, Mesnil-Patrix, Mesoncelle, la Graverie, Aspres,
Renneville, Beaumanoir, le Quesnay, Cures, la Barre, Contrebis,
Montebis, Bures, Ruilly, Grégo, Laz, La Roche, Curru, Trévarez,
Kermadéoua.
La famille a obtenu, pour services militaires, deux érections de
fiefs en terres titrées, Montchauvet et Arclais-Brécey. Elle a porté,
dans ses deux branches, d'abord les titres de chevalier, messire,
monseigneur, haut et puissant seigneur. Dès 1398, elle possédait la
baronnie de Vassy, portait les titres de barons d'Amphernet, barons
de Pontbellenger, barons de Montbray et de Pont-Farcy, barons de
Montchauvet et Arclais, barons de Gontrebis et de Montebris, barons
de Brécey; plus tard ceux de marquis d'Amphernet depuis le milieu
du xvne siècle; de comtes et vicomtes d'Amphernet de Pontbellenger,
avant la révolution de 1789.
oAlliances : La famille d'Amphernet a eu des liens de parenté
par ses alliances avec des familles chevaleresques et historiques de
France, notamment avec les d'Argouges, Gaalon, Bacon, Fontenai,
Pontbellenger, Vassy, Harcourt, Montgommery, Belloy, veuve d'un
de Choiseul, Montécot, Guernon de Ranville, Colbert de Chaba-
nais, de Vrigny, de Malherbe. Elle prenait alliance dans la famille
de Canonville de RafFetot à l'époque ou cette dernière famille s'al-
liait elle-même à celle des Grammont par le mariage du marquis de
RafFetot avec Henriette de Grammont, sœur du comte de Guiche,
fameux à la Cour de Louis XIV.
La famille d'Amphernet s'est alliée dans les temps plus mo-
dernes avec les du Gretz de Mont, Saint-Père, Pescow de Cherville,
du Bot du Grégo, de Madec, d'Angerville, Quesnel de la Moririière,
de Broyés, du Fresne de Virel, du Boisberthelot, Robert de Saint-
Vincent, Noël de Lesquernec, de Montifault, de Solminihac.
Représentants actuels : Le marquis d'Amphernet de Pontbel-
AMPHERNET. i9
lenger, en Normandie, est chef de nom et d'armes de cette famille,
qui est aussi représentée en Bretagne et à Versailles.
Ouvrages à consulter : Réforme de Montfaut (1461), où figurent
ioip familles nobles normandes dont 32 seulement sont chevale-
resques; c'est un chevalier sur 32 nobles. Messire Michel d'Ampher-
net, seigneur de la Neufville, y figure comme chevalier; Dom Caf-
fiau, dont YoArmorial ne mentionne que les familles connues avant
1400; Dom Villevielle, Dom Morice, de la Roque (Histoire de la
maison d'Harcourt); Père Anselme (Grands Officiers de la couronne) ;
Chamillart; du Tillet; de Merle; Chevillart; La Chesnaye des Bois;
d'Hozier; Chérin (Preuves de Cour, cinq d'Amphernet ont obtenu
ces honneurs); Saint- Allais ; Lainé (Dictionnaire véridique) ; Mille-
ville; Guérin de la Grasserie, Courcelles, Waroquier de Combes,
Courcy; Boudin; de Lanbrière; Borel d'Hauterive; nombreux ma-
nuscrits de famille, Archives de la rue du Chaume et de la rue
Richelieu; archives normandes1.
1. Richard d'Amphernet, chambellan de Charles V, en 1366, avait été,
en 1346, à la bataille de Crécy, armé chevalier par Philippe VI, aïeul du roy
Charles V.
Le même Richard d'Enfernet, chevalier, reçut cinq blessures graves en
défendant vaillamment la ville de Vire, en 1363. Il fut conduit en captivité au
fort d'Aulnay-sur-Odon par les Anglais, qui exigèrent qu'il payât pour sa rançon
920 royaux d'argent. comptant, 18 aulnes de drap, six barriques de vin, uti cer-
tain nombre de plats de valeur et des fourrures de menu-vair. (Extrait d'un
arrêt du parlement de Rouen du 12 janvier 1366. — Archives nat., sect. jud.).
20
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
ANCELIN DE SAINT- QUENTIN
ET DE LA GARDE (MARQUIS).
SAINTONGE ET AUNIS.
Armes : De gueules, au lion d'or, armé et lampassé d'azur.
Timbre : Un casque d'argent.
Couronne : De marquis.
Supports : Deux léopards.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Ancienne famille qui a porté le titre de haut et puissant sei-
gneur.
Membre décédé : Louis-Henri-Auguste Ancelin de la Garde,
dernier représentant mâle de sa branche.
ANCELIN DE SAINT - QUENTIN.
2 I
Représentants actuels: Charles-Louis-Marie, marquis Ancelin
de Saint-Quentin de qui sont issus : Eugène-Louis-Marie, comte An-
celin de Saint-Quentin, Albert-Marie, vicomte Ancelin de Saint-
Quentin, Angèle-Marie-Henriette Ancelin de Saint-Quentin.
Honneurs : Gentilshommes de la chambre du roi, officiers de
sa Maison, chevaliers de Saint-Louis.
Fiefs et seigneuries : Saint-Quentin, Bernessard, Gémozac, la
Garde-aux-Valets, la Mauvinière, Cadeuil, Chambon, Angoute, le
Passage-Voutron, Savigné, Mazerolles, Tanzac, Givrezac... etc., etc.
QÂlliances principales : de Montgaillard, de Saint-Mathieu des
Touches, de Guist des Landes, de Mariol^ de Melun-Maupertuis,
de Mazières, d'Aiguières, de Goubert, de Saint-Pierre, de Convidou
(ancienne famille régnante du royaume d'Irlande), de Vasselot de
la Chesnaye, de Feugré, de Vassal-Montviel, de Pierrebrune.'
Résidence : Périssac par Saint-Genis-de-Saintonge (Charente-
Inférieure).
22
ARMORIAI SPECIAL DE FRANCE.
AOUST DE ROUVÈZE
VIVARAIS.
Armes : De gueules, au lion d'or tenant dans sa dextre trois épis de même.
Timbre : Heaume montrant cinq grilles.
Supports : Deux lions.
Devise : « Semper Augustus. »
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille d'ancienne noblesse, originaire du Vivarais. Le grand-
père des membres actuels était garde du corps de Monsieur, frère de
Sa Majesté Louis XVI.
Représentants actuels : Gaston Aoust de Rouvèze, capitaine de
cavalerie, chef de nom et d'armes.
Alphonse Aoust de Rouvèze.
Honneurs: Un receveur des tailles, conseiller du Roi en 171 1
en Vivarais, etc., etc.
Seigneuries : Seigneur de Rouvèze et co-seigneur de Saint-Vin-
cent, en 1774, en Vivarais.
Résidence : Pontgouin (Eure-et-Loir).
ARCES.
ARCES (Marquis d1)
EN DAUPHINÉ.
Armes : D'azur, au franc-quartier d'or.
Couronne : De marquis.
Devise : Le tronc est vert et les feuilles sont arces.
Cri de guerre : Charité d 'Arces.
Membres décédés : Marquis d' Arces, décédé à Moirans,
le 12 mai 1872, fils du marquis d'Arces, ancien capitaine de cava-
lerie, chevalier de Saint-Louis, et de la marquise d'Arces, née Isa-
belle van Haeften de Nimègue, dont le père était président des États
généraux de Hollande.
Membres actuels : Marquise d'Arces, née de Révol, à Moirans
(Isère), à la Guillonnière. Cinq enfants : i° Louis, marquis d'Arces,
24
ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
chef de nom et d'armes, marié à MHe Marie de Monteynard ,
demeurant au château de Blanchelaine à Mercurol (Drôme) ; dont
quatre enfants; un garçon et trois filles.
2° Guifrède d'Arces;
3° Marquise de Chaumont;
4° Louise d'Arces, religieuse de Saint-Vincent-de-Paul ;
5° Mme Passerat de la Chapelle.
QÂlliances : Bérenger, Beaumont, du Terrail, Avalon, d'Orai-
son, Chabrillan, Monteynard.
Qyiuteurs à consulter : Guy Allard, Chorier , d'Hozier, La
Chesnaye des Bois, Rochas, la Bâtie.
ARRAS.
ARRAS (D1)
t t "jfc f t
Armes : De gueules au chef d'hermine.
Couronne : De comte.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La famille d'Arras est une branche cadette de l'illustre maison
de Béthune, issue des anciens comtes souverains d'Artois. Le duc
de Sully et le cardinal de Béthune, régent d'Écosse, étaient de cette
famille.
La maison de Béthune a contracté des alliances avec la famille
royale de France, les empereurs d'Allemagne, les rois d'Angleterre,
de Castille, les archiducs d'Autriche, etc.
Albéric de Béthune, châtelain d'Arras en 1036, frère de
26
A RM O RI AL SPECIAL DE FRANCE.
Robert Ier, de Béthune, dit Faisseux, est l'auteur de la branche
d'Arras.
Vagon d'Arras est un des chevaliers qui suivirent Godefroy de
Bouillon à la première croisade.
Elgot d'Arras était châtelain d'Arras en 1056.
Guillaume d'Arras portait la bannière à la bataille de Bouvines;
il accompagna comme chevalier Thibaut, roi de Navarre.
Robert et Gilles d'Arras prirent part, en 1096, au célèbre tournoi
d'Auchin.
En 1340, Guillaume d'Arras, chevalier d'Artois, suivi de
quatre écuyers, accompagna le duc de Bourgogne à la journée de
Saint-Omer.
Névelon d'Arras, maréchal de France en 1202.
Pierre d'Arras, maire d'Amiens, en 1304.
Jacques- Adrien d'Arras, lieutenant de vaisseau des plus dis-
tingués, fut tué par les Anglais en 1800, sur la frégate la Désirée;
son fils Edouard fut blessé mortellement dans le même combat;
un autre rîls, Jacques d'Arras, fait prisonnier par les Anglais, resta
dix ans en captivité en Angleterre.
Jean-Lambert d'Arras, chevalier de la Légion d'honneur, né
le 13 octobre 1786, à Saint- Valery-sur-Somme, marié à Fanny-
Véronique Bruslé, d'une famille noble de Picardie, fut un des
plus célèbres officiers de marine du xixe siècle; en 181 1, il sauva
la frégate la Flore.
QÂlliances : Anciens comtes de Vermandois, d'Oisy, des Was-
segnies, de Selles, de Sainte-Aldegonde, de Beaufort, de Bournon-
ville, de Solesmes, de Hertaing, de Bienassise, de Chauvelin, etc.
Représentants actuels : i° Lambert-Louis d'Arras, camérier
secret de Sa Sainteté (de cape et d epée), né le 5 mai 1822, marié
en 1858, à Londres, par S. Exc. le cardinal Wiseman, archevêque
de Westminster, à Louise-Augusta Lechmere, fille de sir Edmond
Lechmere, baronnet d'une des plus anciennes familles d'Angleterre,
et de Maria-Clara Murray, demoiselle d'honneur de la reine Char-
lotte d'Angleterre.
De cette union sont issus : a. Henri-Charles-Ftrdinand-Marie-
ARRAS. 27
Dietidonné d'Arras, né le 5 juillet 1860, tilleul du comte et de la
comtesse de Chambord; b. Marie; c. Marguerite; d. Louise
d'Arras.
20 Edouard d'Arras, maire de Saint- Valery-sur-Somme, marié
à Justine Blanchard, dont : Alice et Thérèse;
30 Oscar d'Arras, maire de Pendé (Somme).
28
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
ARUNDEL DE CONDÉ (Comte d')
(BRANCHE DE MONTGOMMERï).
EN NORMANDIE.
Armes : D'argent, au chevron de gueules avec trois hirondelles de gueules, 2 et i.
(Anciennement trois aiglettes).
Couronne : De marquis.
Supports : Deux lions d'or armés et lampassés de gueules, avec couronnes de
marquis.
Devise : « Deo data. »
Cri de guerre : Hirondelle, garde bien Notre-Dame d'Arundel.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Roger, comte de Montgommery et de Bruges, premier comte
d'Arundel, souche de la famille d'Arundel de Condé, n'était pas un
simple comte, mais bien un comte souverain, issu de race souve-
raine, tenant lui-même cour souveraine et qualifié prince.
ARUNDEL DE CONDÉ. 29
En même temps qu'il était, en Angleterre, comte d'Arundel de
Chichester, de Shrewsbury et de Sallop, gouverneur et vice-roi
d'Angleterre, il était encore, en France, comte souverain d'Alençon,
Bellème, Séez, du Passais et du Saonnois, tandis que son fils ainé
Robert était comte souverain du Ponthieu.
Honneurs : Un vice-roi d'Angleterre, — un ambassadeur de
France, — des évêques, abbés, abbesses, etc.
Fiefs, seigneuries : Arundel, Bellême, Alençon, Séez, Dompont,
Alvis, etc.
oAlliances principales et directes : Les comtes de Bellême, de
Creil et Senlis, de Melleville, d'Argyle, de Kent, de Sommerset, de
Corbeil, de Chartres, etc.
Les marquis de Radepont, de Rebais, du Puiset, d'Osmont.
Les ducs de Rutland, d'Harcourt, de la Rochefoucault, etc.
Les princes de Courtenay, de Conti, de Lusignan, de Ta-
rente, etc.
Les ducs souverains d'Anjou, de Normandie, etc.
Les Maisons royales de Saxe , de Castille, d'Ecosse, d'Irlande,
d'Angleterre et de France.
Représentants actuels : Louis-Stanislas-Victor, comte d'Arun-
del de Condé, chef de nom et d'armes, ei ses rils, ses cousins
Maximilien et Henri, petits-rils du comte de Mercastel.
QAuteurs à consulter : Dugdale, Edmonson Collins, Imhoff.
Les rôles normands, dom Cafîiaux, de Magny, Poplimont.
Résidence : Château de Lesmeval, par Rugles (Eure).
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
AUBIGNY (D'), RICHARD
(jadis steward).
Ecartelé : i et 4, de gueules au lion rampant d'or; au chevron d'argent brochant
sur le tout chargé en bande d'un rameau de sinople et en barre de trois étoiles
d'or* 2 et 3, tranché d'argent et de gueules à deux roses de l'un dans l'autre.
Couronne : De marquis.
Supports : Deux sauvages, ou sauvage et aigle.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille, rameau de la maison royale des Steward ou
Stuarts d'Ecosse, s'appelait en Écosse Steward de Darnley, en
France, depuis 1422, Stewar d'Aubigny, à cause de la seigneurie
d'Aubigny-sur-Nère (Berry).
AURIGNY. 31
En 151 8, Richard perdit tous ses biens par sa fidélité au con-
nétable de Bourbon et fut proscrit avec lui. Il cessa de porter le nom
de ses ancêtres et son nom de baptême de Richard devint le nom
patronymique de ses descendants. Peu à peu, des alliances ramenè-
rent quelque bien et quelque appui à cette branche exilée et réfugiée
en Lorraine. Enfin, le roi Louis XV releva sa fortune et lui fit
reprendre son nom d'Aubigny avec un fief de ce nom Aubigny-sur-
Allier, situé en Bourbonnais. Par lettres patentes de ce roi, les roses
des Steward de Lennox et des Steward de Richemond furent remises
à côté du lion rampant qui était resté dans le blason.
Honneurs : Un connétable, 1422. Un maréchal, 15 14. Ordre
de Saint-Louis depuis sa fondation. Ordre du roi, 1759.
Fiefs et seigneuries : Darnley (Ecosse), Aubigny-sur-Nère
(Berry), Clevant, Rodem, Hautesierck, baronnie des États de Lor-
raine, de Uberherrn (Lorraine), Aubigny-sur-Allier (Bourbonnais).
Membres décédés : Jean Steward de Darnley, venu d'Ecosse
en 1420, connétable des Ecossais en 1422, seigneur d'Aubigny
en 1423, tué à Verneuil en 142p.
Robert, dit le maréchal d'Aubigny, maréchal de France, 15 14,
mort, 1540.
Richard, proscrit avec le connétable de Bourbon.
Dominique-Richard de Clevant, gouverneur de Pont--à-Mous-
son, 1630.
François-Marie-Claude, chevalier de l'Ordre du roi, 175p.
Jean-Baptiste, colonel, chevalier de Saint-Louis, 1778, émigré
en 1793.
Louis-Thomas, conseiller d'Etat, contrôleur général des postes,
de 1765 à 1789.
Représentants actuels : Léon, né en 1795, mousquetaire du roi
Louis XVIII, officier de cavalerie, décoré en 1823, à Moya-Caldès
(Espagne), démissionnaire, 1830.
Arthur-Louis-Henri, né en 1829, commandeur de Saint-Gré-
goire-le-Grand.
32 ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
cAlliances : de Maumont, d'Alençon, de Mahuet, de Fabert,
de Clermont, de Pressigny.
QAuteurs à consulter : Grand QArmorial de France du père
Anselme, La Chesnaye des Bois, etc., anciens almanachs royaux.
AUVERGNE.
33
AUVERGNE (D')
EN PROVENCE.
Armes : D'azur, à la croix d'argent, cantonnée de quatre loups ravissants d'or.
Cette famille est actuellement représentée par : i° Alphonse
d'Auvergne, chef de nom et d'armes, à Manosque (Basses-Alpes),
marié à Louise de Monval, dont : a. Joseph -Hippolyte -Anatole
d'Auvergne, docteur en médecine, chevalier de la Légion d'honneur,
à Marseille; b. Julie d'Auvergne;
2° Hippolyte d'Auvergne, frère cadet du précédent, officier de
cavalerie, chevalier de la Légion d'honneur.
3
34
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
AVRIL DE BUREY (Comte v)
EN ANJOU, BRETAGNE, NORMANDIE.
Armes : D'argent, à l'arbre (pin) arraché de sinople; au chef d'azur chargé de
trois étoiles d'or.
Couronne : De comte.
Supports : Deux lions au naturel, armés et lampassés de gueules, ayant la tête
contournée.
Devise : « Semper virens. »
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille fort ancienne, originaire d'Anjou et de Bretagne connue
comme noble avant le xvie siècle et qui a fourni des personnages
distingués en la Cour du Parlement de Bretagne. Elle a été main-
tenue plusieurs fois dans sa noblesse, entre autres, à l'intendance de
Rennes, le 8 janvier 1669, 3 juin 1701, etc.
AVRIL DE BUREY. 35
Elle s'est divisée en plusieurs branches dont Tune fixée en An-
goumois, au milieu du xvie siècle, est encore représentée de nos
jours dans ce pays. La branche de Burey s'est transplantée en Nor-
mandie vers l'année 1706.
oAlliances: Le Rouyer de Ménuchon, de Malvoue, Le Vélain
du Castel, de Louvigny, de Mauroy, de Chabot, de Marenches, de
Tulle de Villefranche, etc.
Représentants actuels: Chefactuel de nom et d'armes : Auguste-
Léopold, d'Avril comte de Burey, officier de la Légion d'honneur,
chevalier de l'ordre pontifical de Saint-Sylvestre (ordre de l'Éperon
d'or), etc., né en 1812.
Enfants : i° Robert-Auguste-Louis, d'Avril vicomte de Burey,
né en 1846, marié, en 1875, ^ Marie-Constance-Claudine-Géne-
viève de Marenches , fille d'Émile-Maurice, comte de Marenches,
ancien officier supérieur d'État-Major, officier de la Légion d'hon-
neur, chevalier de l'ordre de Charles III d'Espagne, etc., et de
Constance-Marie-Pauline-Joséphine de Tulle de Villefranche.
20 Jeanne-Marguerite de Burey, née en 1852, mariée en 1874
à Jules-Marie-Eugène, vicomte de Chabot.
QAuteurs à consulter; d'Hozier, Potier de Courcy, Ségoing
(Mercure oArmorial), et tous les armoriaux de l'Anjou et de la Bre-
tagne en général.
QAuteurs modernes : Pour la branche de Burey, depuis 1706,
voir le Nobiliaire de Normandie par E. de Magny, tome II, page 590.
État présent de la noblesse française par M. Bachelin-Deflorenne,
de 1866 à 1874; Armoriai de la France, par L. de Magny, 1874
et 1875, etc.
Résidences : Évreux (Eure), et le château de Nencn, par Roche-
fort (Jura).
3^
ARMORIAL SPÉCIAL DE
FRANCE.
BALESTRIER (DE)
EN LANGUEDOC.
Armes : D'azur à l'arbalète d'or, posée en pal, armée d'une flèche du même,
accostées de deux tètes de dragons cousues de gueules.
Couronne : De marquis.
Supports : Deux lions, l'un dsbout, l'autre assis.
Devise : « Vis virtute victa. »
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Selon les premiers degrés d une généalogie dressée au xvne siècle
et les traditions domestiques, la maison de Balestrier descendait
d'une ancienne et illustre maison de Canilhac, en Suisse, et par une
coïncidence singulière le surnom de Beaufort de la maison de Ca-
nilhac d'Auvergne se trouve également dans la famille de Balestrier.
Ce qu'il y a de certain c'est qu'elle est établie depuis le xive siècle
BALESTRIER. 37
dans le bas Languedoc, où elle a constamment joui de toutes les pré-
rogatives attachées à la noblesse de chevalerie.
La famille de Balestrier a été maintenue dans sa noblesse suivant
arrêt rendu par les élus d'Artois, le 10 octobre 1665, en faveur d'un
de ses membres Jean de Balestrier, chevalier, seigneur de Beaufort,
que ses fonctions de major de la ville d'Arras avaient appelé dans
cette province.
Deux certificats délivrés, l'un le 5 juillet 1663, Par ^e gouver-
neur et les principaux nobles de Montpellier, l'autre le 16 mars 1789,
par le vicomte de Cambis, lieutenant général, commandant en Lan-
guedoc, attestent également l'ancienneté de son origine.
Deux jugements rendus par le Tribunal de première instance de
l'arrondissement de Montpellier, l'un à la date du 25 avril 1861,
l'autre du 30 août de la même année, ont restitué à la famille de
Balestrier la particule nobiliaire que la révolution avait supprimée à
quelques-uns de ses membres.
Vouée presque exclusivement à la profession des armes cette
famille a fourni un grand nombre d'officiers distingués, plusieurs
chevaliers de Saint-Louis. Elle a donné aussi des magistrats éminents
et des écrivains, entre autres Louis-Sauveur de Balestrier de Canilhac,
auteur de plusieurs ouvrages religieux ou politiques.
La famille de Balestrier a figuré à l'Assemblée de la noblesse
en 1789.
Sa filiation sur preuves authentiques s'établit ainsi :
I. Jacques de Balestrier, écuyer, qui occupa des emplois mili-
taires importants sous le règne de Charles IX, mourut avant
l'année 1580 laissant de son mariage avec demoiselle Arnaud de
Barthélémy :
IL Antoine de Balestrier, écuyer, seigneur de Monnières, capi-
taine de chevau-légers, épousa le 24 janvier 1580 demoiselle Philippe
de Bareyron, fille de Pierre, écuyer, et de Philippe de Bonnare;
il en eut :
i° Antoine;
20 Augustin, écuyer, conseiller du roi, juge au siège royal de
Gallargues dont une fille Louise qui épousa Louis de Buade ;
30 Pierre, écuyer, capitaine de cavalerie.
III. Antoine de Balestrier, chevalier, seigneur de Beaufort,
épousa le 19 octobre 1614, Antoinette de Marazel, rille de noble
3*
ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
Gossen de Marazel et de Françoise de Coste dont il eut : i° Jean,
écuyer, seigneur de Beaufort, capitaine de chevau-légers et major
de la ville d'Arras ; il épousa, le 3 mai 1662, Marie-Marguerite de
Saint-Waast , fille d'Adrien de Saint- Waast et de Lucrèce de Brias,
seigneur de la Beuvrière, Bégie et autres lieux. Il fut tué, au service
du roi à l'armée de Hollande en 1676, laissant une fille unique,
Charlotte-Anne-Marie, ^mariée, le 2 mai 1679, à Alexandre-Pierre
de Zouches, écuyer, seigneur de La Lande, major commandant-
la ville d'Aire ;
20 Françoise, mariée à Antoine de Leuctres, écuyer, seigneur de
Canilhac; .
30 André, écuyer ;
4° Olivier qui suit :
IV. Olivier de Balestrier, écuyer, officier au régiment Royal-
Picardie, épousa : i° Gracil-Reboul; 20 le 19 novembre 1697,
Suzanne de Buade, sa cousine, fille de Louis de Buade, écuyer, et
de Louise de Balestrier. Il laissa du premier mariage :
V. Louis-Noël de Balestrier, écuyer , capitaine au régiment
royal d'artillerie, épousa le 8 mars 1709, demoiselle Marguerite
Caussade dont il eut : i° Louis qui suit; 20 Gabriel qui a formé la
branche C; 30 Jean-Louis, capitaine-major d'infanterie, chevalier
de Saint-Louis, mort sans enfant; 40 Pierre, capitaine d'artillerie,
chevalier de Saint-Louis, qui fut père de : a. Auguste-Balthazar de
Balestrier, maire de Lansargues sous la Restauration ; il avait été
avant 1789 capitaine au régiment de Montpellier, infanterie ci-
devant Piémont, et en 1791 commandant de la garde nationale de
Lansargues et de deux communes voisines; b. Gabriel, lieutenant-
colonel au régiment Royal-Guyenne-Cavalerie, mort en 1793, par
suite de blessures reçues au service de la France ; c. Louis-Sauveur
de Balestrier de Canilhac, prêtre réfractaire et persécuté comme tel
pendant la Révolution était remarquable comme homme de lettres,
auteur de divers ouvrages politiques et religieux, membre de diverses
académies nationales et étrangères, juge au tribunal de Nogent-sur-
Seine et professeur de législation : il mourut curé de Saint-Mure,
en Champagne.
VI. Louis-Sauveur de Balestrier, écuyer, épousa en 1752, à
Lansargues, Élisabeth Chauchon dont il eut : i° Louis-Toussaint
qui suit, né le ier novembre 1752; Gabriel qui a formé la bran-
BALESTRIER. 39
che B, né le 13 janvier 1756; 30 Louis, prêtre, né le 2 novem-
bre 1760.
VII. Louis-Toussaint de Balestrier, officier d'infanterie, nommé
le 14 décembre 1787, capitaine des canonniers gardes-côtes de la
division de Lunel, épousa le 3 février 1784, Marguerite de Deydier,
dont il eut :
VIII. Auguste-Marcel de Balestrier, né le 27 frimaire an II. Il
épousa, le 7 mai 18 18, Madeleine Causse, de Restinclières, dont il
eut : i° Pierre qui suit, né le 2 août 18 19; 20 Suzanne, née le
16 août 1826; 30 Adélaïde, née le 13 août 1829.
IX. Pierre de Balestrier, épousa, le 7 novembre 1844, Françoise
Milhe, de Baillargues , née le 23 novembre 1821, dont il eut :
i° Marie-Marceline, née le 10 août 1845, mariée, le 13 février 1865,
à Léonard Castan ; 20 Jules qui suit :
X. Jules-Ulysse de Balestrier, né le 31 août 1852, épousa à
Lansargues, le 2 septembre 1874, demoiselle Marie-Léonie Bru-
guière, dont Pierre-Philippe-Marie-Gaston, né le 20 mai 1875.
Fiefs et seigneuries : Canilhac, Beaufort, Monnières, etc.
Résidence : Lansargues (Hérault),
4o
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
BALESTRIER (DE)
(branche b.)
Armes : D'azur, à l'arbalète d'or, posée en pal, armée d'une flèche du même,
accostées de deux têtes de dragons cousues de gueules.
Couronne : De marquis.
Supports : Deux lions, l'un debout, l'autre assis.
Devise : « Vis virtute victa. »
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille, dont plusieurs représentants ont pris part à l'As-
semblée de la noblesse de la sénéchaussée de Montpellier, pour
1 élection des députés aux états généraux de 1789, était fixée en
Languedoc depuis le commencement du xvie siècle. Gabriel de
Balestrier, écuyer, officier au régiment Royal-Picardie, épousa, le
B ALESTRI ER.
4
ii octobre 1735, Marie Allemand dont -l'oncle, supérieur des
Bénédictins, auteur de plusieurs ouvrages scientifiques , découvrit
la source de Saint-Clément, qui de près de trois lieues vient ali-
menter la ville de Montpellier par l'immense aqueduc du Pérou.
De ce mariage : André de Balestrier , écuyer , docteur en
médecine, épousa, le 3 février 1771, Jeanne de Guy-Villeneuve,
dont il eut : i° Pierre ; 20 Jean-Louis ; 30 Jean-Baptiste-Arnaud-
Sauveur.
Un des neveux d'Arnaud de Balestrier, Charles-François-Gaston
Gaubert, de Saint-Martial , d'abord trésorier-payeur aux casadores
au Mexique, ensuite officier d'infanterie, fut blessé grièvement en
1870 à la bataille de Borny, où il reçut la croix de la Légion
d'honneur. Evadé de Metz, il fut chargé, comme colonel au titre
auxiliaire, du commandement de la légion des gardes mobilisés de
l'Indre. Général de brigade provisoire, il attaqua avec cette légion
et quelques troupes régulières un corps de l'armée prussienne qui
dut se retirer derrière un pont et le faire ensuite sauter. Blessé de
nouveau, il fut promu au grade d'officier de la Légion d'honneur.
Marié à Victoire-Eugénie-Astelie Delaunay (de la Roche-sur- Yon),
dont : Gaston et Léo.
Jean-Baptiste-Arnaud -Sauveur de Balestrier eut de son mariage
avec Adrienne-Eglé Fravant : i° Rodolphe-Louis-Léo qui suit ;
20 Henriette-Marguerite-Anaïs, née le 2 mars 18 16, à Saint-Hippolyte
(Gard), mariée, le 7 janvier 1845, * Charles Monnier, résidant à
Montpellier, et dont les enfants sont : a. Léo, docteur en médecine,
à Aigues-Mortes ; b. Zélie-Berthe, mariée à Montpellier à Fernand
Troubat; c. Rodolphe-Louis-Léo de Balestrier, né le 16 avril 181 3 à
Saint-Laurent (Gard), écuyer, ancien élève de Saint-Cyr, inspecteur
du travail des enfants dans les manufactures, percepteur des finan-
ces de première classe, à Bressuire où il a épousé Euphrasie-Olympe
Ménard, de Saint-Mesmin, dont : Marie-Alexide.
Fiefs et seigneuries : de la Beuvrière , de Bégie , de la
Lande, etc.
oAlliances : de Barthélémy, de Monnières, de Bareyron, de
42 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Beaufort, de Saint- Waast, de Marazel, de Buade, de Caussade, de
Nesmes, de Porcelet, de Charette, etc.
Ouvrages à consulter : Histoire héroïque de Provence ; (Archi-
ves générales de la noblesse } cabinet de Magny et d'Hozier;
(Archives départementales de l'Hérault; Mémorial des illustrations
contemporaines. (Annales militaires d'Hennet.
BARAULT-ROULLON.
BARAULT-ROULLON
EN BEAUCE.
EcarteU : Aux i et 4 de pourpre, à trois chevrons d'or, qui est de Montdoré;
aux 2 et 3, de gueules, à la croix cretelée d'argent qui est Creton.
Couronne : De comte.
Devise : Vaillant sur la crête .
Cri de guerre : Creton.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette maison qui descend directement des comtes de Barault,
de Roullon, de Féron, de Montdoré, de Villereau, etc., et qui
s'est alliée aux plus puissantes et aux plus anciennes familles, n'est
plus représentée que par Ernest-Hippolyte Barault- Roullon, rece-
veur des finances à La Bassée (Nord). Par les Cretons, Villiamme-
44 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
ville-Estourmel ; elle a pour auteur, Raimbault-Creton qui s'illustra
à la première croisade.
eduteurs à consulter : Le père Anselme, La Morlière, La
Chesnaye des Bois, etc.
BARGHON.
BARGHON (DE)
45
Armes : D'azur, au cygne d'argent becqué et membré de sable, au chef de
gueules, chargé de trois mDl^ttes d'or.
Couronne : A sept perles de Freiher du Saint-Empire.
Cimier : Un cygne essorant.
Supports : Deux lions couronnés.
Devise : « Adhùc sublimis moriens. »
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille de chevalerie, originaire de Kenigstein (Misnie) Alle-
magne, connue depuis le xive siècle, et transportée dans le Bour-
bonnais.
Fiefs et seigneuries : des Grandvaulx, des Chapelles, domaine
et ancienne seigneurie de Fort-Rion (Puy-de-Dôme).
46
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
oAlliances : Sachsen, Schaldorf (pays de Hesse et de Bavière) ;
d'Ossandon (d'Auvergne); de Berthet (du Bourbonnais); Paltrineri,
Seva (d'Italie) et Corday du Renouard.
Membre décédé : Marien de Barghon-Monteil, garde du corps
de Louis XVI, décédé en 1841, au château de Genat, près Cusset
(Allier).
Membres actuels : i° MM. de Barghon des Chapelles et de
Fort-Rion ; 20 M. Jacques-Antoine-François de Barghon Fort-
Rion, littérateur et historiographe distingué, membre de l'Institut
royal et grand-ducal de Luxembourg, marié à Mlle Charlotte de
Corday.
oAuteurs à consulter : Tablettes généalogiques de Webel, 1 580, .
généalogie dressée en 1816, par le marquis de Villemont, Paul de
Vainy d'Arbouge, Desbrest, Notice sur Châteldon; Gourdon de
Genouillac, Châteldon et ses environs, par M. S., 1853.
Résidence : Versailles.
BARTRO.
47
BARTRO
ITALIE, CORSE, PROVENCE, LANGUEDOC.
Armes : D'or, à un arbre de corail de gueules sur une terrasse de sinople, au cher.
cousu d'azur semé de larmes d'argent.
Couronne : De comte sur un heaume de chevalier ancien.
Supports : Deux lévriers colletés de gueules.
Devise : Je me souviendrai.
Cri de guerre : Partout et toujours !
oAlliances : Bonneau, Laugier, Bartro (branche cadette). Cette
famille des anciens patriciens de Gênes était alliée, au siècle der-
nier, aux Ramollino et parente très-rapprochée de la mère de
Napoléon Ier.
Honneurs : Un navigateur qui donna son nom, au xvme siè-
48 ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
cle, à une baie en Amérique; un importateur de l'industrie du
corail (pêche et travail) en Provence ; un maire de la ville de Cassis.
Membres décédés : N. Bartro de l'Aigle, maire de Cassis, grand
industriel; N. Bartro, épouse de Favier et leurs deux enfants.
Membres actuels : Mme veuve Bartro de l'Aigle, née Laugier,
dont deux enfants; a. Lazare; b. Marie-Pauline-Eudoxie Bartro,
mariée à son cousin Evariste B. attaché supérieur aux forges et
chantiers de la Méditerranée, et fils du capitaine Bartro, chevalier
de la Légion d'honneur.
çAuteurs citant la famille : Alfred Saurel (Histoire de Cassis;
Archives de Cassis et des Bouches-du-Rhône).
BARRE DE N AN TE U IL.
BARRE DE NANTEUIL (comte
EN NORMANDIE.
Armes : D'argent, à trois merlettes de sable posées deux en chef et une en pointe.
Couronne : De comte.
Supports : Deux lions grimpants,
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille originaire d'Espagne est établie en France depuis
quatre cents ans. En 1458, Renaud de la Barre était déjà noble et
écuyer.
Les de la Barre ont été presque tous militaires. En 1741, Raoul
de la Barre faisait partie de la garde du corps du roi, compagnie
écossaise. De son mariage avec noble demoiselle Le Moyne de
Boisgantier, est issu en 1743, Joachin- Jean-Pierre-Raoul , chevalier
4
49
DE LA)
5o ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
de Saint-Louis, page de la reine, épouse de Louis XV, de 1756
à 1759. Plus tard, il entra dans les gardes du corps du roi, com-
pagnie de Luxembourg. En 177 1, il fut nommé lieutenant des
maréchaux de France, juges du point d'honneur, charge qu'il
exerça pendant vingt ans. Ses fils et ses petits-fils trouvèrent
presque tous la mort sur les champs de bataille de Smolensk, de
Wagram et d'Inkermann. Dans les Martyrs de Castelfidardo, par
le comte Anatole de Ségur, une vingtaine de pages sont consacrées
à une notice sur Alfred de la Barre de Nanteuil, zouave pontifical
tué à Castelfidardo.
Seigneuries : du Mesnillet, du Mesnil, de Nanteuil, de Rade-
val, etc.
çAlliances : Vers l'an 1580, Renauld de la Barre a épousé noble
demoiselle Marie Le Pelletier. Plus tard, les de la Barre se sont
alliés à diverses familles nobles telles que : de Caradas, Le Moyne
de Boisgantier, de Feucrolle, Jourdain du Coudray. Hallé de Rou-
ville, etc., etc.
BAUME M ONT SAINT- LÉGER.
BAUME MONT-SAINT-LÉGER (de la)
EN BOURGOGNE.
Armes : De sable, au chevron d'argent.
Timbre : Un casque de chevalier taré de profil, orné de son bourrelet de cheva-
lerie et de ses lambrequins.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille s'est éteinte au xvne siècle dans celle de Sacque-
nay, en la personne de Marie- Françoise de la Baume Mont-Saint-
Léger, dernière du nom, mariée, le 24 mars 1664, à Jacques
Antoine de Sacquenay, et qui mourut en 1708, à Besançon. A la
génération suivante, la famille de Sacquenay elle-même s'éteignit
dans celle de la Tour de Saint-Lupicin, en la personne de Catherine
52 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
de Sacquenay, seule héritière de Marie-Françoise de la Baume et
de Jacques-Antoine de Sacquenay, laquelle épousa, le 19 décem-
bre 1702, Claude-Charles de la Tour de Saint-Lupicin.
Fiefs et seigneuries : Chaumercenne, en partie (arrondissement
de Gray, Haute-Saône), Lavoncourt, en partie (même arrondisse-
ment et même département), Mont-Saint-Léger, Theuley, Leu-
court, etc.
Honneurs de la famille : Maison d'ancienne chevalerie, noble
de nom et d'armes. Anthoine de la Baume, chevalier de Malte, fut
institué à la commanderie de Salins et de Besançon, par le grand-
maître Martin Garcias, lequel grand-maître fut élu en 1595 et
mourut en 1601.
Les seize quartiers de noblesse dont fit preuve, pour sa récep-
tion, Anthoine de la Baume, sont pour la ligne paternelle : La
Baume, Boingne, Lavoncourt, Remilly, Angoulevent, Yvoire, Lan-
tenne et Chaudet ; pour la ligne maternelle : Chavanges, Vaugre-
nans, N. de Saint-Martin, Troispuits, Vaugrenans (une seconde
fois) Larderet, Achey et Citey.
QAuteurs anciens ou modernes citant la famille : Dunod de
Charnage, Mémoire pour servir à l histoire du Comté de Bourgo-
gne; Besançon, 1740. Mémoire généalogique de la maison de la
Tour de Saint-Lupicin et des maisons de Sacquenay et de la Baume
Mont-Saint-Léger , finies dans ladite maison de la Tour, avec les
preuves. Brochure du xvme siècle sans date. Dictionnaire universel
de la noblesse de France, par M. de Courcelles, Paris, 1820,
tome III, page 52. QArmorial de Franche-Comté, par Adrien Bon-
vallet, Besançon, 1863. Bulle, libraire-éditeur.
BAYE.
53
BAYE (Berthelot, baron de)
EN BRETAGNE.
Armes : D'azur au chevron d'or, accompagné de trois besants de même, deux en
chef et un en pointe.
Couronne : De baron.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La filiation de cette famille originaire de Bretagne est établie
depuis Simon Berthelot, qui eut comme second fils, François Ber-
thelot, comte de Saint-Laurent, né en 1626, commissaire général
d'artillerie. Ce fut en sa faveur que l'île d'Orléans, au Canada, fut
érigée en comté sous le titre de Saint-Laurent. Tuebec est au bas
de cette île.
De son mariage avec Anne Renault de Duchy, il eut : Étienne
54 ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
Berthelot, seigneur de Pleneuf, directeur général de l'artillerie de
France.
De son mariage avec Agnès Rioult Douilly de Cursay, il eut :
François Berthelot, seigneur de Pleneuf, de Baye, de Villevenard
et autres terres. Né le 29 août 1703, appelé le baron de Baye, il
servit sur les frontières d'Espagne, dans l'armée de haute Alsace ; il
contribua particulièrement à la défaite de l'ennemi à RJiinvillers;
il servit encore dans l'armée de Flandre et d'Allemagne. Il prit part
à plusieurs sièges et combats. Grand-croix et grand cordon de l'ordre
militaire de Saint -Louis, commandant des deux compagnies de
cadets gentilshommes du roi de Pologne, duc de Lorraine et de Bar,
grand bailli d'épée des ville et bailliage de Saint-Dié, il a été créé
lieutenant général des armées du roi par pouvoir du 27 juillet 1762.
De son mariage avec Cécile-Elisabeth Rioult Douilly de
Cursay, sa cousine germaine, il eut : Alexandre-Etienne-Hippolyte
Berthelot, chevalier, baron de Baye et seigneur de Baye , Villeve-
nard, Taches, Tallu, Bannay. Exempt des gardes du corps du roi
de Pologne, blessé à Minden, lieutenant des gardes du corps de
Monsieur, comte de Provence, maréchal de camp en 1788; chevalier
de Saint-Louis.
De son mariage avec demoiselle Pinel du Manoir, fille de Phi-
lippe Pinel du Manoir, colonel des milices de la Guadeloupe, il
eut : Amour-Auguste Berthelot, baron de Baye, comte de Saint-
Laurent, né à Paris, le 15 décembre 1782. Entré, en 1800, dans la
marine, comme novice. Retraité en 1828 avec le grade honorifique
de capitaine de frégate. Chevalier de la Légion d'honneur, du
18 août 18 14, puis officier du même ordre, chevalier de Saint-
Louis, du 13 septembre 1820. Presque constamment à la mer en
guerre, il était second de la frégate Ycdmaçone. lorsqu'elle soutint
un premier combat à la Hougue, le 15 novembre 18 10, contre les
vaisseaux anglais le Donegal et la Revenge, et les frégates anglaises
la Diana et le Niobe, et lorsqu'il soutint un deuxième combat à
Gatteville, le 24 mars 181 1, contre sept bâtiments de guerre anglais
à l'issue duquel le commandant fit brûler YçAma\one qui coulait
bas d'eau. Le baron Amour de Baye est décédé le 24 avril 1868,
laissant deux fils : l'aîné Christian-Camille-Stanislas, ancien élève de
l'Ecole polytechnique, a été capitaine d'artillerie. Puis il est allé
rejoindre à Rome le général de La Moricière; il a fortement con-
BAYE. 55
tribué à la vigoureuse défense de Spolète. Il a été décoré de l'ordre
de Pie IX. A cinquante ans, il entra dans les ordres, et il est actuel-
lement aumônier militaire titulaire à Chàlons-sur-Marne, chanoine
honoraire et fondateur d'un cercle militaire.
Le frère cadet a deux fils, Joseph et Jean. Joseph à peine âgé
de vingt-deux ans est correspondant du ministère de l'instruction
publique pour les travaux historiques, correspondant de la Société
des antiquaires de France, membre de la Société française d'archéo-
logie, de l'académie de Reims, etc.
Résidence : Baye (Marne).
56
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
BEAUFOND (Le Merle, comte de)
EN NORMANDIE.
Armes : De gueules, à trois quintefeuilles d'argent et en abîme un merle d'or
tenant en son bec une branche de laurier de sinople, posé sur un rocher de
trois coupeaux d'argent.
Couronne ; De comte.
Supports : Deux lions.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette ancienne famille originaire de Normandie et de la Marti-
nique a donné un maréchal de France (en 1302), des gentilshommes
de la chambre du roi, des chevaliers de Malte, des officiers supé-
rieurs des armées de terre et de mer.
Elle a contracté des alliances avec les maisons d'Estouville, de;
l'Hôpital, de Hericy, de Fribois, de Grouchy, de Feydeau, d'Aban-
BEAUFOND. 57
court, de Malichy, de Nocé, de Dyel, d'Énambuch, des Vergers de
Maupertuis, des Vergers de Sanois, de Geffrier, du Parc, d'Auber-
ville, de Montaignac, de la Moricière, etc.
La famille de Beaufond, qui a possédé les seigneuries des
Autheux en Picardie, de la Cravillerie en Normandie, de Kerscamp
en Bretagne, de Nouis en Touraine, est actuellement représentée
par : Marie-Louis-Constantin le Merle , comte de Beaufond ;
Louis-Eugène Jean le Merle, vicomte de Beaufond , commissaire
général de la marine, commandeur de la Légion d'honneur; Marie-
Élisabeth le Merle, baronne Alfred de Beaufond.
cduteurs à consulter- : Le père Anselme (des membres du con-
seil souverain de la Martinique), d'Hozier, La Roque, La Chesnaye
des Bois, de Magny (Nobiliaire universel) , Amédée Boudin (Histoire
généalogique du musée des croisades).
5*
A R MO RI AL SPÉCIAL DE FRANCE.
BEC (DE)
EN PROVENCE.
Armes : De gueules, à trois bécasses d'or.
Couronne : De marquis.
Supports : Deux lions.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Ancienne et noble famille originaire de Flandre, distinguée dans
cette province d'où elle passa en France vers le milieu du xve siè-
cle à la suite des ducs de Bourgogne, en la personne d'Antoine
qui s'établit en Provence en y épousant N. d'Oraison et dont le fils
de son arrière petit-fils Mathieu, de Bec, seigneur de Saint-Barthé-
lémy, avocat au Parlement d'Aix et ensuite à celui de Paris, com-
mença la seconde branche qui subsiste encore aujourd'hui et qui
BEC. 59
délaissa la carrière des armes héréditaire jusqu'au xvne siècle. La
filiation fut continuée par Pierre-Paul de Bec, fils de Mathieu, sei-
gneur du Bourguet et de Bagari, visiteur général des gabelles de
Provence. Jusqu'en 1789 les descendants occupèrent successivement
les charges de conseiller au Parlement et à la Cour des comptes
d'Aix. Depuis cette époque, la famille s'est livrée à l'agriculture : en
1839, la ferme-école de la Montaurone (Bouches-du-Rhône) eut
pour directeur Paul de Bec, né le 9 octobre 1797, décédé le ier sep-
tembre 1874. De son mariage avec Marie-Joséphine de Lestang-
Parade, fille du marquis de Lestang-Parade, il a laissé :
10 Camille-Léon-Marius-Paul, directeur de la ferme-école de
Montaurone;
20 Albert-Augustin- Joseph-Marie ;
30 Adélaïde-Marie, sœur de charité ;
4° Joséphine-Marie, dame du Sacré-Cœur.
Camille et Albert forment la douzième génération. Le premier
a épousé Marie-Thérèse-Louise de Villeneuve-Bargemon, fille du
marquis de ce nom; de ce mariage :
i° Louise-Marie-Roseline;
20 Cécile-Marie-Pauline; Henri-Léon-Marius-Paul. Le second
a épousé Marie de Saboulin-Bollena.
6o
ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
BERTRAND (DE)
EN AUVERGNE.
Armes : D'azur, au chevron d'argent, accompagné en chef de deux lézards d'or,
et en pointe d'une croix du même.
Timbre : Un casque taré de profil orné de ses lambrequins.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille anoblie par ordonnance de Louis XVIII du 6 dé-
cembre 1814 et lettres patentes du 23 décembre de la même année.
Pierre de Bertrand, député du tiers-état en 1789, tour à tour
avocat, procureur au bailliage de Saint-Flour, vice-président du tri-
bunal du même lieu, chevalier de la Légion d'honneur, était né à
Saint-Flour département du Cantal, le 21 mars 1747.
BERTRAND. 61
Pierre de Bertrand eut de nombreux enfants parmi lesquels,
Antoine-Aimé de Bertrand, décédé, président du tribunal de Saint-
Flour, sans postérité et Julien de Bertrand, père du président actuel
du tribunal de Saint-Flour.
Divers dictionnaires biographiques de l'époque parlent d'un
conventionnel du nom de Bertrand qui fut ensuite sous-préfet de
Saint-Flour, mais ils le confondent avec Pierre de Bertrand, député
en 1789 et dont il était le frère.
Représentants actuels: M. de Bertrand Félix, président du tri-
bunal de Saint-Flour (Cantal) et M. de Bertrand, André-Antoine-
Aimé, avocat au même siège.
62
A RMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
BESANCENET (DE)
EN CHAMPAGNE.
Armes : Coupé d'azur, à la balance d'argent, et d'or, à deux drapeaux croisés de
gueules, transpercés d'une épée de sable en pal.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille, originaire de Champagne, compte parmi ses mem-
bres un ancien maréchal-des-logis des gardes du corps de S. M. le
roi Charles X. Elle s'est alliée aux de Selle de Beauchamp et elle est
actuellement représentée par :
Jean-Richard de Besancenet, écuyer, chevalier de la Légion
d'honneur;
BESANCENET. 63
20 Alfred-Sébastien de Besancenet, écuyer, chevalier de Saint-
Grégoire-le-Grand, marié à Louise Desofly de Csernek et Larko.
Résidence : château de Corginon par le Fayl-Billot (Haute-
Marne).
64 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
BESSAS DE LA MÉGIE (Comte de)
AQUITAINE, LIMOUSIN, TOURAINE, ESPAGNE.
Écartelé . Aux i et 4, de gueules, à une fasce d'or, accompagnée de trois béliers
d'argent, posés 2 et 1 ; aux 2 et 3, coupé d'azur et d'or, à trois lions posés
2 et 1 de l'un en l'autre.
Couronne : De comte.
Cimier : Une tète de lion.
Supports : Deux lions.
Devise : « Semper audax et tenax. »
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Issus d'une des plus anciennes et des plus nobles maisons
d'Aquitaine, d'origine chevaleresque, les de Bessas sont une branche
cadette des de Larrieu qualifiés chevaliers dès le xie siècle, seigneurs
de Larrieu, d'Ussat, de Bessas, de Mauléon-Barousse, etc., etc.
BESSAS DE LA MÉGIE. 65
Les anciennes Chartres et maintenues portent indifféremment :
de Baissaz, de Baissas, de Bessat, de Bessa, deBessaz, de Bessas dont
l'usage à prévalu.
Parmi les nombreuses seigneuries que possédaient les de Bessas,
citons celles de la Roche, de la Geneste, de Troche, de la Vergne,
de la Blancherie, de Chaumont, du Bisjardel, de Lafond, de Châ-
teauneuf, de Lescuras, de la Mégie, etc., etc.
La maison de Bessas a formé plusieurs branches dont la der-
nière subsiste seule aujourd'hui, celle des- comtes de Bessas de la
Mégie dont voici actuellement l'état :
Chef: le comte Oscar de Bessas de la Mégie, catholique, publi-
ciste distingué, auteur du Légendaire de la noblesse de France,
etc., etc. Il n'a qu'une sœur qui est la marquise Clotilde de Vernon,
veuve du général marquis Paul-Edouard d'Amiguet de Vernon, dé-
cédé commandant les subdivisions de la Haute-Marne et de la
Haute -Saône, commandeur de la Légion d'honneur, compagnon de
l'ordre du Bain, commandeur du Medjidié, grand officier des Saints
Maurice et Lazare, etc. De cette union, une fille unique : Anne-
Henriette-Charlotte. Tous deux enfants du comte Auguste de Bessas
de la Mégie, maire pendant quinze ans de l'ancien Xe arrondisse-
ment de Paris, secrétaire de la Société d'instruction élémentaire, di-
recteur de chemin de fer, administrateur de la caisse d'épargne,
officier de la Légion d'honneur. Né à Paris en 1796, époque où les
titres et particules nobiliaires étaient exclus des actes publics, il
n'avait été inscrit que sous le nom de Bessas-Lamégie. Par juge-
ment du tribunal de première instance de la Seine en avril 1852,
il obtint la rectification de ses actes; décédé le 26 mars 1858. Il
avait épousé Anne-Charlotte Boulay de la Meurthe, fille du comte
Boulay de la Meurthe, ministre d'État, membre du Conseil privé
sous Napoléon Ier, rédacteur du Code civil,, grand officier de la Lé-
gion d'honneur; elle était sœur des comtes Boulay de la Meurthe,
sénateurs, et de madame de Courcel, elle est décédée le 3 juil-
let 1870. Armes des comtes Boulay de la Meurthe: D'azur, à la
gerbe liée d'or, soutenue d'une Champagne d'argent du tiers de l'écu,
chargée de deux branches, l'une de chêne, l'autre d'olivier de si-
nople, passées en sautoir.
La maison de Bessas de la Mégie se trouve alliée aux: de
5
65 ARMORIA L SPÉCIAL DE FRANCE.
Plomby, de Sauvanelle, Blondy de la Croix, de Lissac de la Borie,
de Blot de Chauvigny, de la Tour d'Auvergne, Petit de la Fosse, de
Vallandé, de Rottier, de Montalot, d'Arsilly, de Pompadour, de
Lagrée, du Rouveix, de la Rochefoucauld-Cousage , de Lastic, de
Potier, de Neuillac, de Maulmont, de Fleuriant, de la Roche-
Aymon du Cluseau, de Sancy, Grant de Vaux, de Thy de Milly,
de Fouchécour, de Loménie, etc., etc.
Qâuteurs à consulter : Villot, Athen, Franck et Wandingue,
Moréri, Saint-Allais, d'Hozier, Nobiliaire universel. oArchives géné-
rales. QÂnnuaire de la noblesse. Moniteur de la noblesse. Science
du blason. Etat présent de la noblesse. 1&68; la France héraldique,
par Poplimont ; The Train. 1856, etc., etc.
Lors de la mort de Mme la comtesse de Bessas de la Mégie, des
articles nécrologiques parurent dans les journaux le Sport , la
Liberté, le Figaro, le Soir, le Monde, VHistoire, la Galette de
France. Y Union, Paris-Journal, le Rappel, la Cloche, etc. Nous
ne pouvons terminer cet article sans citer le plus court, paru dans le
Temps du mercredi 6 août 1870 :
« Une femme dont la perte laisse de vifs regrets à tous ceux qui
l'ont connue, Mme la comtesse de Bessas de la Mégie, vient de
mourir. Elle était fille du comte Boulay de la Meurthe, ministre de
Napoléon Ier, et sœur de l'ancien vice-président de la République.
Elle laisse un fils et une fille mariée au général marquis de Vernon.
Son mari, le comte de Bessas de la Mégie, avait été un des maires
de Paris; il était en outre secrétaire de la Société d'instruction élé-
mentaire, un des fondateurs de l'Orphéon de France et membre du
comité de lecture de l'Odéon. On a gardé le souvenir d'un beau
trait de générosité de M. de Bessas de la Mégie, maire de Paris : il
avait abandonné aux orphelins des patriotes morts pendant les
journées de Juillet une somme de 336,000 francs que lui avait léguée
le baron Chambon, ami de sa famille. Mme la comtesse de Bessas
de la Mégie avait compris qu'elle ne pouvait mieux honorer la
mémoire de son mari qu'en se vouant aux œuvres de charité : tonte
sa vie appartenait aux pauvres et aux affligés. »
BON.
67
BON (DE)
LANGUEDOC, TOULOUSE, GASCOGNE.
Armes : De gueules, à une bande d'or, chargée d'un ours de sable.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La branche de cette famille, établie en Gascogne avant
l'an 1500. est la seule qui ne soit pas éteinte. Un acte passé en 1786
prouve que les derniers descendants de la branche de Languedoc
qui existaient alors considéraient comme cousins les ancêtres de
ceux qui revendiquent aujourd'hui leur droit d'aînesse. Elle est
68
A RM O RI AL SPÉCIAL DE FRANCE.
représentée actuellement par trois frères, Jules-Bernard de Bon,
Joseph-Hippolyte de Bon, Jean-Baptiste-Félix de Bon et Henri-
Hippolyte de Bon, fils du précédent, propriétaires à Toulouse, et
seuls membres de cette noble famille.
BOIS.
69
BON (DE)
LANGUEDOC, BRETAGNE.
Armes : De gueules, à la bande cHor chargée d'un ours de sable.
Couronne : De comte.
Supports : Deux lions.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Ancienne famille originaire de Provence et dont la filiation
certaine remonte à Jacques-André de Bon, seigneur de Meulon et
de Marignane, vivant en 1260.
Au xve siècle, Pierre-Philippe de Bon, seigneur des mêmes
lieux, vint se fixer en Bretagne et y fit souche;
Au xvne siècle, le chef de la branche de Provence était
François de Bon, marquis de Saint-Hilaire, baron de Foulques, pré-
7o ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
sident de la Chambre des comptes et conseiller d'État. Ses descen-
dants ont occupé jusqu'en 1789 les plus hauts emplois dans la
magistrature ;
Au xvme siècle, Charles de Bon, issu de la branche de
Bretagne, prit une grande part à la colonisation du Canada. Il
fonda des établissements considérables à l'île Royale où il acquit une
grande fortune. En 1746, ce pays ayant été enlevé à la France,
Charles de Bon refusa de prêter le serment d'allégeance par lequel
il aurait pu conserver ses biens. Jacques de Bon, son petit-fils,
figure très-honorablement parmi les nombreux officiers de marine
qui ont illustré Saint-Malo.
Les représentants actuels de la branche de Bretagne sont : i° le
fils de Jacques, M. Ferdinand-François de Bon, commissaire géné-
ral de la marine, directeur au ministère de la marine, commandeur
de la Légion d'honneur, auteur de nombreux et importants travaux
sur l'inscription maritime et l'exploitation huîtrière. On lui doit
aussi la découverte des méthodes à l'aide desquelles les huîtres se
reproduisent dans les parcs;
20 M. Ferdinand- Jacques de Bon;
30 M,le Jeanne-Hortense de Bon, fils et fille de M. Ferdinand-
François de Bon.
Qâuteurs à consulter : La Chesnaye des Bois, d'Hozier, QÂrmo-
rial de France, oAnnales historiques, etc.
BONADONA D'AMBRUN.
BONADONA D'AMBRUN (DE)
COMTE d'aLTESSAN.
PIÉMONT, COMTAT VENAISSIN.
Armes primitives : D'azur, à la bande d'argent accompagnée de deux roses du
même qui est d'Ambrun.
Armes substituées : Parti : au i, comme les précédentes ; au 2, d'azur, au chevron
d'argent, accompagnée en chef de deux étoiles d'or et d'un soleil du même,
en pointe.
Devise : « Haec sunt bona virtutis dona. »
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette ancienne et illustre maison est originaire du Piémont.
Elle occupe une place importante dans l'histoire de ce pays, dans
les guerres des croisades et dans celles sous Charles V, contre
François Ier et ce roi contre le duc de Savoie, aux XIe, xme et xvie siè-
72 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
cles. Gioanetto Bonadona fut créé docteur ès lois dans sa ville
d'Inspruck, par Frédéric, empereur d'Allemagne; il eut titre et
charge de vicaire impérial à Verceil, charge des plus honorables du
Piémont et qui donne rang après les princes. En 1453, il obtint la
juridiction du fief du Bas-Altessan avec le titre de vassal transmis-
sible de mâle en mâle.
En 1455, Michel de Bonadona, frère du précédent, était co-
seigneur de la terre du Bas-Altessan. Deux chevaliers du nom de
Bonadona suivirent Godefroy de Bouillon en Palestine, l'an 1099,
avec plusieurs guerriers tant Piémontais que Savoyards. Ils trouvè-
rent la mort à la prise de Jérusalem et ils furent ensevelis dans
l'église Sainte-Anne, hors la ville. On retrouve les seigneurs de
Bonadona comtes d'Alessan présents à l'hommage général rendu à
Pierre, comte de Savoie, successeur du comte Boniface, en 1256.
Les seigneurs de Bonadona ont été compris dans les révisions géné-
rales de la noblesse faites en Piémont par ordre de Charles Ier et
Charles-Jean-Amé ducs de Savoie père et fils, le 14 novembre 1485
et 1495.
En 1483, Michel de Bonadona vint se fixer à Malemort où son
frère Conrade était prieur. Il érigea dans 1 église de Malemort une
chapelle dans laquelle il fit construire un caveau où le premier en-
seveli fut Jeanin de Bonadona, décédé à l âge de quatre-vingt-seize
ans.
En 1536, Antoine de- Bonadona était gouverneur du château
de Carignan, et en 1559, syndic de la ville de Rivoli. Après la
conclusion de la paix, il fut appelé auprès du duc de Savoie pour
recevoir ses instructions relativement au départ des troupes fran-
çaises. Le chef actuel de nom et d'armes de cette maison est
M. Jacques de Bonadona d'Ambrun, comte d'Altessan, né à
Malemort en 1 801. Il entra, le 28 mai 1822, comme volontaire,
dans le 8e régiment d'infanterie légère ; en 1823, il passa avec ce
corps en Espagne, donna des preuves de courage, de sang-froid et
d'intelligence et se distingua surtout le 28 juillet et le 13 septembre
aux affaires de la Campillo, de l'Arenas et Jean. M. de Bonadona a
quitté le service le 28 mai 1828 avec le grade de sous-officier
comptable. Il a épousé, le 6 février 1829, Mlle Elisabeth Gras
dont il a eu : i° Raymond- Jacques, vicomtede Bonadona de Pigra-
nier, tué au siège de Sébastopol ; 20 Hyacinthe-Agricole, vicomte de
BONADONA DAMBRUN. 73
Bonadona de Pigranier, marié en 1854 à Marie Curnier de Flassan
dont : i° Paul-Jacques ; 20 Louis- Jacques : 30 Adolphe-Mathurin.
M. le comte d'Altessan est auteur de plusieurs brochures et de
la biographie du poète Monard, surnommé le Troubadour des
oAlpes. lequel, pauvre et découragé, a trouvé en M. de Bonadona un
protecteur et un bienfaiteur.
OÀlliances : De Bruyères de Château vieux, d'Ambrun, baron
de la Barianne , de Robin de Gravezon , d'Andrée du Breuil , de la
Guéronnière, de Sinety, de Grammont-Caderousse, de la Marti-
nière , etc.
dAuteurs à consulter : La Chiesa, Histoire du Piémont;
Histoire du Comtat Venaissin ; Lainé, Saint-Allais, etc.
74
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
BONNEAU DU MARTRAY
FRANCE.
Armes : D'azur, à trois grenades d'or, feuillées et tigées du même, ouvertes de
gueules.
Couronne : De marquis.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille originaire de Tours où elle occupait héréditairement
les fonctions de procureur au siège présidial de cette ville, de 1450
à 1600.
Vers 1500, les membres de cette nombreuse famille, magistrats,
receveurs aux aides, conseillers à divers parlements, se trouvent
répandus dans le Berry, le Quercy, la Bourgogne et le Morvan
nivernais. En 1645, Marie Bonneau, fille de Jacques Bonneau,
BONNEAU DU MARTRAY. 75
sieur de Rubelle et de Marie Dinry, épousa Jean-Jacques de
Beauharnais-Miramion et fonda l'hôpital des Enfants trouvés.
Les représentants du nom de Bonneau proprement dit sont
aujourd'hui Bonneau d'Alençon, maire de Marolles, Loir-et-Cher ;
Bonneau de la Varanne, docteur en droit; Alfred Bonneau, auteur
de la Vie de madame de Miramion ; Charles Bonneau du Martray,
ancien conseiller général à Marry (Nièvre) ; Adrien Bonneau du
Martray, chef d'escadron d'artillerie, maire de Vandenesse, et le
général Edmond Bonneau du Martray, à Versailles.
Les départements du Gers et du Lot-et-Garonne comptent
aussi des représentants du même nom.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
BONNEFONT DE VARINAY (DE)
Armes : D'or, à une fontaine de sable composée de deux bassins superposés dans
chacun desquels" retombent deux jets d'eau et posée sur une terrasse de
sinople; en 1363, il a été ajouté à dextre un cerf de gueules ramé de sable,
blessé par un amour de carnation et venant se désaltérer.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Le nom patronymique de cette ancienne famille, qui est origi-
naire du Languedoc et de l'Auvergne, est écrit de plusieurs manières;
généralement il est terminé par un T, comme dérivant de forts }
fontis, bonne fontaine, fontaine affranchie ou source noble.
Elleapourpremierauteurconnu N.de Bonnefont, qui rendit, en
1363, foi et hommage au roi de France comme seigneur de Saint-
André, comte de Varinay. Ce comté, situé en Forest près Pouilly-
les-Nonnains, était un grand fief ne dépendant que de la couronne
et qui, à défaut d'héritier mâle, devait faire retour au roi.
BONNEFONT DE VARINAY. 77
Le château de Varinay, détruit par le baron des Adrets, fut
reconstruit par la suite et acheté après la Révolution de 1789 par N.,
qui jugea à propos d'en prendre le nom, mais un jugement ie
força à renoncer à cette prétention.
Dans des actes authentiques les seigneurs de Varinay sont
qualifiés marquis de Saint-André jusqu'en 1640, époque à laquelle
cette terre fut vendue au marquis de Saint-Georges qui y rit bâtir
le château actuel.
La famille de Varinay, qui s'est alliée aux illustres maisons de
Champagny, de Cador, etc., a compté dans ses rangs plusieurs
capitaines et colonels; sous la Restauration, un de ses membres était
garde du corps dans la compagnie du duc d'Angoulême.
Elle est actuellement représentée par M. Hippolyte-André de
Varinay, chevalier de la Légion d'honneur, père de Joseph-
Auguste-Théodore de Varinay, sous-lieutenant au 99e de ligne, et de
Paul-Jean-Louis de Varinay, élève à l'École militaire de Saint-Cyr.
Résiden ce : Tarare (Rhône).
7«
ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
BOREL D'HAUTERIVE
Armes : D'argent, à la croix dentelés d'azur, cantonnée de quatre rencontres de
gueules.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La famille Borel, originaire de la Mure, a été connue successi-
vement sous les surnoms de Ponsonnas, d'Hauterive et de Saint-
Germain. Guigues Borel était conseiller et avocat général du conseil
duDauphiné en 1330. Il fut témoin d'une sentence rendue par Hum-
bert II en 1334 et d'une cession de revenus faite par ce Dauphin.
Jean Borel de Ponsonnas, en latin de Ponsonnatis, est ainsi
qualifié entre les nobles du bourg de la Mure dans la révision des
feux de l'an 1458. Avec lui figure dans cet acte Humbert Borel,
qui rit partie de l'arrière-ban conduit en 1465 par le baron de
Sasscnage à la bataille de Montlhéçy.
BOREL D'HAUTERIVE. 79
La filiation commence à Jean Borel, dit Ponsonnas, avocat
général à la cour de Dauphiné, qui se rendit à Valence en 1560 et
y rit condamner à mort quelques huguenots. Ruiné par l'acquisition
de sa charge, poursuivi par les remords des exécutions qu'il avait
commandées, il périt en 1560, dans des accès de folie furieuse.
Son fils, Jean II Borel de Ponsonnas, que l'on confond quelque-
fois avec lui, étant resté sans patrimoine, se jeta dans le parti du
cruel baron des Adrets et rendit son nom célèbre dans les annales
des guerres de religion du Dauphiné. Il mourut vers l'an 1600,
laissant cinq enfants, entre autres Georges Borel, sieur de Ponsonnas,
qui fut le père de la bienheureuse Louise Borel de Ponsonnas, fon-
datrice des Bernardines réformées.
Amieu Borel de Ponsonnas, seigneur d Hauterive, capitaine de
cinquante hommes d'armes et gentilhomme ordinaire de la chambre
du roi, épousa vers 1599 Madeleine d'Hostun de Claveson, fille de
Charles d'Hostun et d'Elisabeth de BaufFremont. Il acheta, le 14 oc-
tobre 1596, la terre d'Hauterive à Jacques de Miolans, et il en prit
le nom pour se distinguer de la branche de Ponsonnas, l'aînée, qui
continua encore pendant plusieurs générations. Une de ses filles,
Anne de Borel, épousa en 1620 Pierre de Bocsozel, fils de Soffrey de
Bocsozel dont la mère était Jeanne du Terrail.
Jean de Borel de Ponsonnas, seigneur de Saint -Germain
et d'Hauterive, fils d' Amieu, épousa Louise de Rostaing dont il eut
André et Jean-Joachim qui fit enregistrer ses armes à Romans en
1697. André de Borel, seigneur d'Hauterive, fournit hommage et
dénombrement de cette terre en 1684. Son fils aîné André fit enre-
gistrer ses armes en 1699.
Pierre Borel, dit le comte d'Hauterive, soutint des procès rui-
neux contre la commune d'Hauterive; il mourut en émigration.
Une de ses. sœurs avait épousé le marquis de la Valette Chabriol ;
une autre le baron Joseph-Biaise de la Blache de Marcols.
Guy Borel d'Hauterive, frère puîné de Pierre, se retira à
Briançon où il épousa, le 25 mai 1745, Françoise de Forrat de Ter-
sanne ; il en eut Aldéran, que des brigands assassinèrent et dont ils
plongèrent le corps dans la rivière de la Durance. Il laissait un
fils en bas âge, André, qui s'établit à Lyon où il fut jeté dans les
prisons de la Terreur. Ce dernier fut père de Petrus et d'André
Borel d'Hauterive, directeur de l'annuaire de la noblesse. Petrus,
8o ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
connu dans les lettres sous les noms de Champavert et du Lycan-
thrope, nommé inspecteur de la colonisation en Algérie, y est décédé
le 14 juillet, 1859, laissant un nls,Aldéran Borel d'Hauterive, seul
rejeton mâle actuel de la famille avec son oncle.
BOUDET DE BARDON.
BOUDET DE BARDON
EN AUVERGNE.
Armes : Écartelé : Aux i et 4, d'argent, au griffon de gueules ; au 2, d'or, au
demi-vol de sable ; au 3, d'azur, à l'arbre d'or.
Timbre : Un casque de chevalier surmonté du griffon de gueules.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille est une des plus anciennes de Clermont-Ferrand ;
ses branches se sont répandues en Auvergne, en Bourbonnais et en
Berry. Les Boudet de Bardon étaient écuyers, seigneurs de Salles en
Auvergne, du Mas et Vernoille, en la châtellenie de Montluçon.
Ils ont fourni deux receveurs généraux, des consuls, un reli-
gieux, vicaire général du diocèse et secrétaire d'ambassade de
France à la cour de Rome.
6
82 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
La famille Boudet de Bardon, qui était alliée au président
Savaron, est actuellement représentée par M. Charles Boudet de
Bardon, maire de Riom, membre du conseil général du Puy-de-
Dôme.
Ouvrages à consulter : Origines de Clermont, par Savaron;
Histoire d'oAuvergne. par Audigier ; VoArmorial de VoAllier; les
oAnnales historiques de Tisseron ; V Histoire de la ville de Clermont.
par Tardieu ; etc.
BOURDEILLE.
*3
BOURDEILLE (Marquis de)
PÉRIGORD, GUYENNE.
Armes : D'or, à deux membres de griffon de gueules, ongles d'azur disposés en
contrebande.
Couronne : De marquis.
Supports : Deux griffons.
Devise : Nul ne vaincra le vainqueur des griffons.
So voulour mo donnât Tiffer.
Cil gallé cmmy Lestour.
Cri de guerre : Faulsé, Faulsé.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Comme le constate un acte royal de 1066, la maison de Bour-
deille était déjà considérable au xie siècle.
Les historiens du xne siècle font mention d'un Aymond et
84 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
d'un Angelin de Bourdeille sous la protection desquels l'empereur
Charlemagne mit l'abbaye de Brantôme.
A Roncevaux, l'oriflamme était portée par un Bourdeille qui
mourut en la défendant.
Les seigneurs de Bourdeille, de Matha, de Latourblanche, de
Montrésor et d'autres lieux ont toujours occupé une haute position
dans la noblesse du Périgord et de la Guyenne.
Le titre et la préséance de premier baron leur ont été confirmés
de nouveau en 1576 parla décision des États assemblés à Nontron.
Ils sont aussi qualifiés de bon cousin et affectionné ami sire de
Bourdeille par les souverains, soit dans leurs lettres, soit dans les
titres les plus authentiques. Parmi ses illustrations, la famille de
Bourdeille compte plusieurs archevêques et évêques, un cardinal,
des chevaliers des ordres du roi, des conseillers d'État, des séné-
chaux, des gouverneurs du Périgord, des capitaines de cinquante et
de cent hommes d'armes et un écrivain célèbre, Pierre de Bourdeille,
abbé de Brantosme. Il faut aussi citer :
Rozon de Bourdeille, qui, au XIIIe siècle, fut assez puissant
pour faire, pendant huit années consécutives, la guerre à Adhémard
de Maumont, à l'abbé de Brantosme et à ses frères afin de s'em-
parer de la ville et du château de Bourdeille.
Hélie de Bourdeille, qualifié de chevalier en 1239. Il testa
devant Damiette et légua des sommes importantes à ses frères, à ses
parents, à ses écuyers et à dix chevaliers.
Arnauld de Bourdeille, sénéchal et gouverneur de toute la pro-
vince du Périgord, sous Charles VI et Charles VII, soutint un siège
très-long dans le château de Bourdeille, contre les comtes de Cam-
bridge.et de Pembrock, généraux du prince de Galles.
Hélie, troisième fils du précédent, devint archevêque de Tours
et fut connu sous le nom de cardinal de Bourdeille. Ses vertus et sa
haute piété lui méritèrent la béatification.
François-Sicaire, marquis de Bourdeille, lieutenant-général des
armées du roi, fut le premier qui, sous la minorité de Louis XIV,
leva en son nom quatre régiments de cavalerie et deux d'infanterie.
Cette famille s'est alliée aux illustres maisons de : Vendôme,
d'Albert, de Bretagne, du Maine, de Laval, de Savoie, de Nemours,
de Craon, de Flandres, de Vivonne, de Talleyrand, de la Force, de
la Marche, de Lévis, de Biron, de Mastas, de Damas, de Beau-
BOURDEILLE. 85
mont, etc. Elle est actuellement représentée par Hélie-Louis-
Charles-Gustave, marquis de Bourdeille, né en 1823, dont le
grand-père, Henri de Bourdeille, a été victime de la Révolution de
1793. Il a épousé, en 1856, Marie-Léontine-Alix de Galz de Mal-
viradedont: Jeanne, née en 1858 ; Henri, né en 1859; Claire, née
en 1861 ; Roger, né 1863.
Résidence: Château de Bourdeille, ville de Bourdeille (Dor-
dogne).
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
BOURDEILLE (Comte de)
(branche de montancey.)
SOMMAIRE HISTORIQUE.
I. Arnauld de Bourdeille, sénéchal, marié à Jeanne de Cham-
berliac, eut neuf enfants, suivant son testament du 25 novembre
Le 2e forma la branche de Montagrier ;
Le 5e fut le cardinal de Bourdeille ;
II. Le 3% Archambaud, baron de Montancey, succéda à son
père comme sénéchal et épousa Jeanne de Lastour, le 10 janvier
H75-
III. François, leur fîls, épousa, le... 15 n, Catherine deBiron
dont :
IV. François, qui épousa Anne de Talleyrand, le 19 octobre
1542. Six enfants sont nommés dans le testament de leur mère du
ier septembre 1575 : Philibert, sénéchal, chevalier du Saint-Esprit ;
François, évêque de Périgueux, et
V. Jean, coseigneur de Montancey, époux de Françoise de
Saint-Gilles, dame de la Salle, le 7 décembre 1576, dont Louis,
marié à Marie de Chalus, et
VI. François de Bourdeille, seigneur de la Salle, marié à
Anne d'Escorailles, le 21 décembre 1608.
VIL Guy, leur fils, épousa Juillette de Baune, le 4 mai 1638.
L'acte de maintien de noblesse qui relate la filiation ci-dessus est
du 4 décembre 1666, dont:
VIII. Antoine, seigneur de la Salle, épousa Marie Barbier du
Repaire, le 4 juillet 1666.
IX. Jean-Jacques de Bourdeille, leur fils, épousa Jeanne de la
Grave, le 10 novembre 1704.
X. Pierre, leur fils, comte de Bourdeille, chevalier de Saint-Louis,
BOURDEILLE. 87
épousa, le 15 juillet 1745, Anne de Roux dont Jean, vicomte de
Bourdeille, commandant du Sphinx, tué après cinq heures de
combat, campagne des Indes 1782.
XI. Jean-Jacques, comte de Bourdeille, seigneur de la Salle et
Saveille, colonel du régiment Dauphin, chevalier de Saint-Louis,
marié à Françoise Guy dont : Félix, lieutenant de vaisseau, mort en
1832 de blessures reçues à bord du Breslaw, et
XII. Charles-Maurice, officier de cavalerie, maison du roi,
démissionnaire en 1830, marié à Léonie de Neuilly dont: Char-
lotte-Alix, mariée à Ernest de Salles de Limoges.
De 1500 à 1790, tous les membres de cette famille ont été
inhumés sous le maître-autel de l'église de la commune de Saint-
Lazare où était située la seigneurie de la Salle, canton de Terrasson
(Dordogne). Le caveau est encore religieusement entretenu par les
habitants de la paroisse.
Résidence : Château de Saveille par Villefagnan (Charente).
88
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
BOURGEOIS DU MARAIS
(le bourg, bourgeois, le bourgeois.)
PICARDIE, ARTOIS.
Armes : d'azur au chevron d'or accompagné en chef de deux merlettes en regard
du même, et en pointe, d'une étoile à huit rais d'or.
Couronne: de comte, qui est Bourgeois de l'Enclos ancien, et branche aînée.
(Voir tombeau généalogié et armorié il y a 260 ans, pilier et addition de
pilier droit, faisant face au chœur, église Saint- Pierre de Cayeux-sur-Mer. )
Alias : de sable au chevron d'argent, accompagné en chef de deux merlettes du
même et en pointe d'une étoile à six rais d'or.
Couronne: de comte, quie;tle Bourgeois de Béhaguye (brisure de la branche
cadette).
(Voir registre de la généralité d'Amiens, folio 136, année 1696. — Registre
de la généralité d'Arras, même année. — Vicomte de Magny, Nobiliaire
universel, page 30, année 1854. - Borel d'Hauterive, Armoriai général de
BOURGEOIS DU MARAIS. 89
Picardie, page 132, année 1866. — Firmin Didot, Etat présent de la noblesse
française j et Poplimont, Nobiliaire de Flandres , Artois et Picardie y de 1868 à
1873.)
Alias : d'azur au chevron d'argent, fretté de sable et d'or, accompagné en chef
de deux papegaux en regard d'or, becquetés et lampassés de sable, et en
pointe d'une étoile d'argent.
Couronne : de comte, d'où descendent deux guirlandes, une de chaque côté, bri-
sure occasionnelle, qui est Bourgeois de l'Enclos, moderne, branche aînée,
appelée Bourgeois du Marais, subdivisée avant la Révolution de 1789 en
trois rameaux du Trouquoy, du Voyeu et du Marais ; ce dernier, seul sur-
vivant aujourd'hui, et en possession des cachets, archives et traditions le
concernant; qui a repris en 1854 les pièces et les émaux de ses armes
primitives, et porte conséquemment : d'azur au chevron d'or, etc., etc.,
ainsi qu'il est figuré et décrit en tête de cette notice, en sa qualité de seul
descendant en ligne authentiquement légitime, directe, mâle et aînée, de
Honoré Bourgeois, premier possesseur de la terre de l'Enclos de son nom,
qui, avec celle du Marais, aussi près Cayeux-sur-Mer, devint après lui, et
pour partie jusqu'à la génération actuelle, le patrimoine successif de sa des-
cendance, bienfaiteur et donateur de la paroisse de Saint-Pierre de Cayeux,
et de la confrérie établie en ladite église, lieutenant-général de la châtellenie
du pays et roc de Caïeux sur la mer, sous la suzeraineté du prince Ludovico
de Gonzague, prince de Mantoue, duc de Nivernais, comte d'Eu, pair de
France, et, par sa femme Henriette de Clèves, seigneur suzerain de Cayeux
sur la mer, Saint- Valéry sur la Somme, Bouillancourt en Sery, et Béthen-
court, en 1560; ledit Honoré Bourgeois, époux de Niolle de Lattaignant,
d'une ancienne et noble famille d'épée, depuis longtemps établie dans
le pays, dont un membre, Gabriel de Lattaignant, était à cette époque
(1550) seigneur de Blengues, entre Cayeux et le Tréport. En l'an 1342,
Jean de Lattaignant, un des aïeux de Nicolle et de Gabriel de Lattaignant,
servait en qualité d'homme d'armes des ordonnances du Roy.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Avant Honoré Bourgeois, premier auteur connu par filiation
régulière de la famille Bourgeois, du Marais existant aujourd'hui
en Picardie, les auteurs des différents nobiliaires de cette ancienne
province ne font aucune mention de cette famille sous le nom de
Bourgeois ; mais ils rapportent les alliances des le Bourg avec la fa-
mille de Lattaignant et avec trois autres familles du pays, alliées
depuis et peu après, avec les descendants directs d'Honoré.
Le lieutenant-général de châtellenie Honoré Bourgeois, qui
vivait en 1560, avait cependant à cette époque une assez longue gé-
néalogie figurée en peinture à la fresque, sur son tombeau, au-
dessus de sa tête et de celle de sa femme, Nicolle de Lattaignant,
sur le pilier droit faisant face au chœur de l'église Saint-Pierre de
9o ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Cayeux sur la mer, et ses armes, répétées quatre fois sur les tentures
des prie-Dieu de ce tableau tumulaire, sont les mêmes que celles
qui furent enregistrées en 1696, à la généralité d'Amiens, au nom
de Marie-Jeanne le Bourgeois de Béhaguye, épouse de messire
Jean-Antoine de la Mothe, écuyer, seigneur de la Martinie, ainsi
que celles qui furent enregistrées à la même date, à la généralité
d'Arras, au nom le Bourgeois.
Les mêmes alliances dans le même pays, presque tous les mêmes
prénoms, et de plus, la communauté des armoiries Bourgeois et
le Bourgeois, démontrent qu'au xvie siècle cette famille a manqué
d'uniformité dans la manière d'écrire son nom patronymique; mais
que les le Bourg, le Bourgeois, Bourgeois et Bourgeois du Marais,
tous habitant depuis plus de trois siècles les bords de la mer depuis
Cayeux jusqu'à Montreuil, se confondent dans une même origine dont
la filière généalogique est peinte en portraits étagés sur le tombeau
d'Honoré Bourgeois, dont le nom primitif a été le Bourg ou le Bour-
geois, auquel les descendants ont retranché la particule nobiliaire
dont la trace se rencontre pour la dernière fois dans l'enregistrement
des armoiries à l'armoriai général de 1696 (Amiens et.Arras).
Cette famille, dont le passé antérieur au lieutenant-général de
chatellenie Honoré Bourgeois parait lié, sous les noms de Bourgeois,
le Bourgeois ou le Bourg, à celui de ses princes suzerains, grands
vassaux du royaume, tire son nom patronymique du commande-
ment des bourgs ou forts dont elle fut primitivement investie, et la
continuité de la confiance et de l'affection du trône et des ducs et
princes apanagés, à son égard, pendant tant de générations, aussi
bien que sa sépulture seigneuriale exceptionnelle, dans l'église Saint-
Pierre de Cayeux, aux lieu et place toujours réservés aux seigneurs
suzerains, appuient la foi traditionnelle de son origine primordiale
franque, à laquelle elle doit la couronne comtale dont elle a tou-
jours timbré ses armes et sommé son chiffre.
Quoique naturellement vouée et attachée plus spécialement à
la carrière des armes qu elle n'a jamais abandonnée, elle a aussi
occupé pendant ces trois derniers siècles un rang très-distingué
dans l'Eglise, l'Université de Paris, le Fisc et le service des Do-
maines du Roy, et a toujours contracté ses alliances dans les familles
les plus considérables de la Picardie et de l'Artois, parmi lesquelles
nous citerons celles de Lattaignant, de Ponthieu, de le Prunost de
BOURGEOIS DU MARAIS. 9,
Seignenesle, de Monchy, de Labye, de le Car, de Hibon, de Obry,
de Turpin, de l'Homme, de Vismes, de le Gorgue, de Mennessier
du Plessis, etc., etc.
Elle est représentée de nos jours par :
i° L'abbé Edmond Bourgeois du Marais, prêtre, chef de noms
et d'armes de la famille;
2° Le docteur Alfred Bourgeois du Marais, marié à Marthe du
Boullet de Bonneuil, dont quatre enfants;
3° Marie-Edouard Bourgeois du Marais, ancien maire de
Penthièvre et Néchemieïa, propriétaire en Algérie, marié à Arthé-
mise-Élisa Hannies, descendante par sa mère d'Augustin de Bé-
thune, issu des de Béthune, gouverneurs de Saint-Quentin.
De ce mariage sont nés :
i° Marie - Honoré - Théodore - Louis - Jean -Frédéric -Adhémar
Bourgeois du Marais, né à Bourg-Fort, près Penthièvre, Algérie, le
21 octobre 1859;
20 Marie-Honoré-Louis-Jean- Gabriel -Tristan Bourgeois du
Marais, né à Saint-Quentin (Aisne), le 9 novembre 1867.
30 Marie-Octave Bourgeois du Marais, marié à Célina Chas-
telain Baillet, sa cousine, dont cinq enfants.
4° Marie-Raoul Bourgeois du Marais, marié à Céline Thé-
baut, dont est issu :
André Bourgeois du Marais, né le...
50 Marie-Albert Bourgeois du Marais, célibataire.
6° Marie-Emile Bourgeois du Marais, marié à Hélène... dont
deux tilles.
70 Marie-Camille Bourgeois du Marais, célibataire.
92
ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
BOUSCHET
AUTREFOIS BESSON DU BOUSCHET.
AUVERGNE, VELAY, FOREZ , LYONNAIS.
Armes : gironné d'or et de sinople de huit pièces.
Timbre : un heaume d'ancien gentilhomme.
Supports : deux loups.
Devise : Labor omnia vincit.
Cri de guerre : Charitas.
Alliances : de Suquet (Gontard de Gontin) ; Bonne, de Sau-
vagnac.
Honneurs : Louis, seigneur de Sallacrup, qui rit enregistrer ses
armoiries en 1696, fut un brillant officier de cavalerie; plusieurs
fonctionnaires des finances de l'État.
Membres actuels : Victor Bouschet à Vedrines près Saint-Flour ;
Godefroy Bouschet, inspecteur des contributions directes à Lyon,
marié à Julia N. dont trois filles ; Alexis Bouschet, licencié en droit,
receveur des domaines, marié à Elise Suquet, sans enfants, au
Chambon-Feugerolles (Loire).
OÂuteurs citant la famille : Tablettes du Velay ; QÀrmorial de
d'Ho^ier (161, S. r. 20 1,); QÂlbum historique des châteaux du Ve-
lay, article Sallacrup; QÂrchives du Puy-de-Dôme et du Cantal.
BRANCAS.
BRANCAS (DE)
Parti : au i, d'azur, au pal d'argent, chargé de trois tours de gueules et accosté
de quatre jambes de lion d'or, qui est de Brancas ; au 2, d'argent, à trois
bustes de reines de carnation couronnées, qui est de Hibon. Couronne prin-
cière sur l'écu, couronne ducale, fermée sur le manteau.
Supports : deux anges.
Cimier : un ange
Devise: premier gentilhomme chrétien, par la grâce de Dieu.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Le duc de Brancas, duc de Villars, de Lauraguais et de Ce-
reste, premier gentilhomme chrétien, pair de France, grand d'Espagne,
maréchal héréditaire de l'Église, prince comte de Forcalquier, prince
de Nisare et de Naxier, vicomte de Coutances, etc., seul représen-
94 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
tant mâle de sa maison, institua en 1846, pour héritier de ses noms,
litres et armes, son gendre, le comte de Hibon de Frohen, par con-
trat de mariage avec Yolande de Brancas de Villars, et confirma par
testament cette disposition contractuelle.
En 1858, un procès s'engagea sur la propriété de la grandesse
et du titre du duc de Brancas; il fut gagné par le comte de Hibon
de Frohen devant le tribunal de la Seine, qui décida que, d'après les
usages constamment appliqués en Espagne et en France, le gendre
du duc de Brancas était légalement investi de tous les titres et dis-
tinctions transmis par les dispositions contractuelles et testamentaires.
Ce jugement en appel fut partiellement infirmé sur le fait de la
possession de la grandesse d'Espagne et du titre de duc de Brancas,
et les Cours de Paris et de Cassation renvoyèrent les parties à se pour-
voir devant la juridiction espagnole.
Un arrêt souverain de la Cour suprême d'Espagne confirmant
les décisions du tribunal et de la Cour royale de Madrid, rendu le
16 janvier 1866, et les lettres-patentes de la reine d'Espagne, déli-
vrées le 28 août 1866, ont déclaré que la grandesse et le titre de duc
de Brancas qui y est attaché avaient été légitimement recueillis par
Henri de Hibon de Frohen et restaient la propriété de ses héritiers.
La famille de Brancas, dans les premiers siècles, s'était appelée
Brancassius, et plus tard Brancassio; un de ses aïeux, Burrus Bran-
cassius, en 900, gouvernait le sud de l'Italie; un autre, comte de
Noya, 1098, conduisit à la croisade les chevaliers et les écuyers, ses
vassaux. Les historiens d'Italie et de France ont représenté cette mai-
son comme contemporaine de la fondation du christianisme : elle a
donné des saints et des saintes, un grand nombre d'archevêques et
évêques dont dix cardinaux, produit un grand amiral de France, un
maréchal, une foule de lieutenants -généraux, des gouverneurs de
provinces, des grands-croix de Malte, et elle tient par ses alliances à
plusieurs Maisons Royales.
Elle est représentée aujourd'hui par :
i° Ferdinand de Hibon, comte de Frohen, duc de Villars,
veuf, 1859;
20 Son fils Henri-Ferdinand, duc de Brancas et grand d'Es-
pagne, en vertu des lettres-patentes précitées ;
30 Et par deux filles.
BRETOLLIERE.
95
BRETOLLIERE (Comte de laage de la)
Armes : d'azurà la fasced'or, accompagnée de trois croissants d'argentposés 2 et 1.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Ancienne famille de noblesse d'épée , établie en Poitou vers
l'an 1 120.
Guillaume de l'Aâge avait épousé en 1695 Françoise-Élisabeth
de Beauveau. La famille de Beauveau est alliée à la maison royale
des Bourbons de France par le mariage de Jean II de Bourbon avec
Isabeau de Beauveau qui eut lieu le 9 novembre 1454.
Cette attestation, qui figure dans les archives de la famille, porte
entre autres signatures celles du duc de Harcourt et du maréchal de
Broglie.
Guillaume-François, comte de l'Aâge de la Bretollière, maré-
chal de camp, chevalier de Saint-Louis, petit-fils de Guillaume de
l'Aâge, avait épousé Blanche de la Châtre, dont : Henri, comte de
l'Aâge, marié en 1854 k demoiselle Marie d'Arsigny.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
BRETZ (Comte de)
Armes : d'argent, à trois pals d'azur, au chef d'or chargé d'une aigle à deux
tètes de sable issant, au vol éployé.
Couronne : de comte.
Supports : deux lions.
Devise: soy fort.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille autrichienne devenue française par suite du traité de
Munster de l'année 1648, époque de l'annexion de l'Alsace à la
France.
Ses titres ont été confirmés par une charte de l'année 1633 et
délivrée par Ferdinand II, empereur d'Autriche.
Rodolphe de Bretz, seigneur de Haslach, se distingua pendant
la guerre de trente ans, repoussa victorieusement les Suédois à
BRETZ. 9?
Nordlingen (1634). Guillaume de Bretz, fils du précédent, fut bailli
d'Emmingen en 1697.
Descendants: Jean de Bretz, juge criminel, 1734; Erard de
Bretz, ingénieur des ponts et chaussées, 1766; Sigismond de
Bretz, 1805.
Chef actuel : M. de Bretz, né en 1848, célibataire.
1
98 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
BREUIL (DU)
Sagneurs du Breuil, de Baraqe, de Fontgouin, de Neuville, de Margoux, de Fui-
gruau, de RuZay, CheZeau- Gauthier, Le Viviers et Beurré, en Berry: La Donne-
lière, des Cheneaux , farcisse de la Ferté-Saint-Auhin : Vdlenoir , Courqued,
La Coufaudiere, en Tour aine ; de Souvolle, La Mothe, Les Châtaigniers, en
Marche; La Simalière, en Poitou, etc.
Armes : d'argent, à la fasce vivrée de gueules, bordée de sable et accompagnée
de deux jumelles aussi de gueules bordées de sable.
Couronne : de marquis.
Cimier : une aigle issante de gueules.
Supports : deux lions d'or, armés et lampassés de gueules.
Ce-; armes sont celles qui se trouvent dans l'inventaire de l'Histoire généalo-
gique de la noblesse de Touraine et pays circonvoisins, par le chevalier de
l'Hermite Souliers, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi. Edition
de 1669.
BREUIL.
99
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La terre du Breuil, dépendant de la châtellenie de Gargilesse,
a donné son nom à cette ancienne famille, qui possédait aussi le châ-
teau du Breuil avec les droits seigneuriaux.
La famille du Breuil est dite noble d'origine dans deux pièces,
Tune de 1472, l'autre de 1509.
Elle s'est divisée en plusieurs branches, dont les principales sont
celles de Fontgouin, de Villenoir, du Viviers, du Breuil, de Sou-
volle.
Elle a contracté des alliances avec les maisons des de Maillé, de
Villedon, d'Aigurande, duGenest, de la Chastre, de Coigne, d'Aloi-
gny, de la Chapelle, de Bethoulat, de Boislinard, de Forges, du
Mont, des Marquets, de Préville, de Maumeschin, de Bertrand, de
Baillou, de Vérines, de Lavaudrier, de Valenciennes, de la Celle,
de Villiers, de la Marche, de Maillasson, de Fénieux, Brody de
la Motte, etc.
Elle a donné, en 1527, un chevalier de Malte; en 1553, un cha-
noine ; en 1572, un abbé de Méobec par bulle du pape Grégoire XIII ;
un lieutenant-général des gardes du duc de Montpensier; des offi-
ciers distingués dont un, garde du corps du roi, fut blessé en 1814,
pendant la campagne de Béthune, lors du départ du roi Louis XVIII ;
des chevaliers de Saint-Louis et de la Légion d'honneur, etc.
La branche du Breuil de Souvolle a pour auteur Charles du
Breuil, né le 29 octobre 1680; il épousa, par acte du 13 mai 1708,
Anne de la Celle, fille de Claude de la Celle, écuyer, seigneur de
Souvolle, et d'Anne de l'Age. Il eut cinq enfants.
La filiation de cette branche se continue sans interruption
jusqu'à : i° Olivier-François-Henri de Breuil de Souvolle, né le
12 mai 1846, marié le 30 avril 1872 à Marie-Céline-Armande Brody
de la Motte, dont :
Henri-Pierre-Marie, né le 22 février 1873.
20 Henri-Charles-Ferdinand, né le 20 août 1851.
La généalogie de la famille du Breuil a été recueillie par le
savant archéologue du Limousin, M. l'abbé A. Lecler, qui en a puisé
les éléments dans des titres originaux, contrats de mariage, testa-
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE,
ments, une bulle de Grégoire XIII, nommant Jehan du Breuil abbé
de Méobec, 1573 (1572), vieux style ; lettres de Henry III, roi de
France et de Pologne, 1581 ; requête de l'abbé et des religieux de
l'abbaye de Méobec au roi Henry IV, 1589; les rôles des bans et
arrière-bans du Berry et de la Marche; registres paroissiaux des
diocèses de Bourges, Limoges et Poitiers; procès-verbaux de rassem-
blée générale de la noblesse pour les États généraux, 1789; nobi-
liaire du Limousin; Thomas de la Thaumassière, l'Hermite-Souliers;
cabinet de Saint- Allais ; Moréri, etc.
BLANCHET DE FOUGÈRES.
BLANCHET DE FOUGÈRES.
Famille éteinte en tombant en quenouille dans celle de Brillaud de Laujardière.
(Voir la Notice suivante.)
Armes : d'argent, a trois fusées de gueules, accolées en fasce, abaissées sous une
jumelle de sable.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La filiation de cette famille, originaire de Bretagne, remonte à
Pierre Blanchet, écuyer, seigneur de Fougères, échevin et sous-
maire de Nantes en 1 598-1599, conseiller du Roi au Présidial de
Nantes, marié en 1580 à Jacqueline Rocays, fille de Jacques Rocays,
dont le père, Jean Rocays, vivait en 1500, et de Julienne Collobel,
dame de la Ville-au-Vay. René Blanchet, écuyer, seigneur de la
Rouxélinière, mort en 1650, sans postérité.
io2 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Pierre Blanchet, écuyer, seigneur de la Ville-au-Vay, avocat
à la Cour, mort en 165p.
Marguerite Blanchet épousa Jean Allaire, seigneur de la Ra-
blais.
Louise Blanchet épousa René Spadmé, seigneur de la Landulle,
conseiller du Roi au Présidial de Nantes.
Jean Blanchet, chevalier, seigneur de Fougères, avocat au Par-
lement, décède en 165)2, avait épousé en 1665 Marie Boucaud,
demoiselle de Laujardière, fille de Jean Boucaud, seigneur de la
Beaumondière, et de Marie d'Asseré.
Marie Blanchet épousa Jean de Biré, seigneur de la Hastière.
Claude Blanchet, chevalier, seigneur de Fougères et autres
lieux (1680-1752;, maintenu au Parlement en 1720, épousa le 25
février 1715 Louise de la Roche-Saint-André, fille de Louis de la
Roche-Saint-André, chevalier, seigneur de Lépinais, Taron, Mareil,
la Sicaudais, etc., et d'Elisabeth Gabard.
Gabrielle Blanchet épousa le chevalier Joseph de Cadaran.
Claude-Christophe Blanchet, chevalier, seigneur de Fougères
et de Laujardière (1720-1753), décédé sans postérité.
Louise Blanchet de Fougères (1716-1780), dernière représen-
tante du nom, épousa:
i° le 28 février 1753, Jean-Baptiste Brillaud, écuyer, seigneur
du Noyer (1 707-1 761), seigneur de Laujardière ;
20 Charles-Victor Le Flô, chevalier, seigneur de Trémelo,
mort sans enfants.
Claude-François-Constantin Brillaud, seigneur de Laujardière
(1758-1830), tige de la famille actuelle des Brillaud de Laujar-
dière.
Pierre-Auguste Brillaud de Laujardière (1755-1761).
BRILLAUD DE LAUJARDIERE.
°3
BRILLAUD DE LAUJARDIERE
EN BRETAGNE
Armes : d'argent, au rencontre de cerf de sable.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Par suite de la mort de Claude-Christophe Blanchet, chevalier,
seigneur de Laujardière, décédé le 3 janvier 1753, Louise Blan-
chet de Fougères, sa sœur, unique héritière, devint propriétaire de
toutes les terres nobles possédées encore aujourd'hui, en grande
partie, par la famille Brillaud de Laujardière, originaire de la Sain-
tonge et établie en Bretagne depuis 1748.
la* ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Ces terres sont: La Foucaudrie, au village du Verger, Laujar-
dière et Boiscorbeau.
Par son testament olographe du 25 septembre 1791, René de
la Roche-Saint-André, chevalier, lieutenant du Roi, commandant
la place de Maubeuge, institua légataire universel son petit-neveu
Claude-François-Constantin Brillaud de Laujardière, petit-fils de
sa sœur, Louise de la Roche Saint-André de l'Epinais, épouse de
Claude Blanchet, chevalier, seigneur de Fougères.
Membres décédés : Jean-Baptiste Brillaud, sieur du Noyer,
écuyer, seigneur de Laujardière, conseiller, secrétaire du Roi, fils
de noble homme Pierre Brillaud et de Jacqueline Regneteau, né en
1707, décédé le 15 mai 1761, épousa le 28 février 1753 Louise
Blanchet de Fougères, née le 14 décembre 171 6, décédée le 3 mars
1780, mariée en secondes noces à Charles-Victor Le Flô, chevalier,
seigneur de Trémelo, mort sans enfant, fille de Claude Blanchet,
chevalier, seigneur de Fougères et de Louise de la Roche Saint-
André de FÉpinais. L'abbé Brillaud, grand-vicaire à Lyon. Pierre-
Auguste Brillaud de Laujardière, 1755-1761. Claude- François-
Constantin Brillaud, seigneur de Laujardière, né le 4 août 1758,
conseiller de préfecture à Nantes, décédé le 19 mai 1830; il avait
épousé, le 21 août 1787, Marie Pellard, fille de noble homme
Nicolas Pellard et de Françoise Taillard, née le 20 mars 1762,
décédée le 3 juillet 1851.
Claude-Camille Brillaud de Laujardière, né le 16 janvier
1792, conseiller général de la Loire-Inférieure, maire de Cheix,
chevalier de la Légion d'honneur, décédé le 5 janvier 1874 ; il avait
épousé, en 1818, Émilie Vallois, née en 1798, fille de Claude-
Guillaume Vallois, écuyer, et de Marie-Thérèse de Muller (cette
dernière, fille de Henri-Joseph de Muller, écuyer, et de Gertrude
de Chazal), père et mère d'Émile-Camille Brillaud de Laujardière.
Membres actuels : Émile-Camille Brillaud de Laujardière, né
le 23 avril 1821, marié, le 28 juin 1855, à Aline Démangeât, née
le 16 décembre 1827, fille de Joseph Démangeât, procureur du Roi
à Nantes, chevalier de la Légion d'honneur, et de Claire Dé-
mangeât.
BRILLAUD DE LAUJARDIÈRE.
De ce mariage :
Léon-Émile, né le n mai 1856;
Camille-Joseph, né le 6 mai 1858 ;
Aline-Marie-Claire-Émilie, née le 20 août 1865.
Résidence : La Foucaudrie, au Pellerin (Loire-Inférieure).
ARMORIAL SPÉCIAL DL FRANCE.
BROSSE (GUILLET DE LA)
EN BRETAGNE.
Armes : d'azur, au sautoir d'argent, accompagné en chef d'une fleur de lis d'or,
aux flancs de deux étoiles d'or, et en pointe d'un tiercelet aussi d'or.
Couronne : de marquis.
Supports : deux sauvages au naturel.
La branche cadette porte depuis 1786 un tiercelet d'argent, à la place de la fleur
de lis d'or.
Cette famille originaire du Lyonnais, établie vers 1650 en
Bretagne, est actuellement fixée dans la Loire-Inférieure.
Elle a donné : en 1693, un conseiller du roi, receveur général
des consignations en la baronnie de Vitré ; en 1724, un conseiller
du roi, directeur général de ladite baronnie; en 1750, un conseiller
d'honneur au présidial de Nantes; en i796, un secrétaire du roi en
la chancellerie du parlement de Bretagne.
Qduteur à consulter : d Hozier de Sérigny.
ÇAGARRIGA.
ÇAGARRIGA (DE)
Armes : écartelé, aux i et 4, d'argent, aux trois demi-vols de gueules qui est
d'Alemany; aux 2 et 3, d'or, au cerf passant d'azur qui est de Cervellon; et
sur le tout, de gueules aux branches de chêne-vert arrachées et entrelacées
de sinople qui est de Çagarriga.
L'écu posé sur une aigle éployée d'or, colletée d'une couronne de baron, et
sommé d'une couronne de marquis.
Listel ondoyant d'or avec légende : des neuf barons de Catalogne.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Tous les anciens historiens catalans racontent que les troupes
de Charlemagne ayant conquis la Catalogne occupée par les Maures,
ce prince érigea neuf baronnies en faveur de neuf chevaliers qui
tentèrent avant lui la délivrance du pays.
Au nombre de ces neuf chevaliers était Gérard Alemany de
Cervellon, dont la descendance s'illustra dans toutes les guerres de
l'Aragon et de la Catalogne.
io8 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Un de ses descendants, Roger Alemany, seigneur de Belpuig,
épousa, vers 1400, Barthélemine de Çagarriga, fille et héritière de
Raymond de Çagarriga, seigneur de Pontons, gouverneur pour le
roi d'Aragon des comtés de Roussillon et de Cerdagne, et nièce de
Pierre de Çagarriga, archevêque de Tarragone, un des neuf grands
de l'État qui furent nommés par les États-généraux du royaume
en 141 1 pour élire un successeur à la couronne.
Il y eut six enfants mâles du mariage de Roger Alemany avec
Barthélemine de Çagarriga. Gaspard, qui était un des cadets, fut ins-
titué héritier par sa mère sous la condition qu'il prendrait le nom
et les armes de Çagarriga. Il est le huitième aïeul de François-
Xavier de Çagarriga, chevalier de Saint-Louis, maréchal des camps
et armées du Roi, décédé en 18 17, et neuvième aïeul d'Augustin de
Çagarriga, chevalier de Saint-Louis, ancien officier aux gardes
wallones, décédé en 1866.
Cette famille est représentée aujourd'hui par:
MM. Gaspard et Raymond de Çagarriga, fils d'Augustin,
domiciliés à Perpignan.
QAuteurs à consulter : Zurita, Féliu -de la Pena, Bosch, etc.
CALMELS D'ARTENSAC.
CALMELS D'ARTENSAC (DE)
EN LANGUEDOC.
Armes: d'argent, à trois chameaux arrêtés d'azur, posés 2 et 1.
Couronne : de comte.
Supports : deux lions d'or.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Ancienne famille originaire d'Auvergne et qui est venue se
fixer en Languedoc, vers le milieu du xvie siècle. Ses différentes
branches furent maintenues dans leur noblesse par plusieurs juge-
ments rendus par Bazin de Besson, intendant du Languedoc en
1668 et en 1669.
Cette maison, qui a fourni des hommes distingués à la magis-
no A RMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
trature et à l'armée, a possédé les seigneuries d'Artensac et de
Montvalent en Quercy ; de Barbeirac, de Madirac, de Saint-Julien,
Montirac,Fonsesquine, Congues, La Bastide, Marguerite, Fortincas,
Tastours, La Landrette, Lagrange, Fossat, etc., en Languedoc et
en Gascogne.
Elle a aussi donné des avocats distingués au Parlement de Tou-
louse (Pierre et Thomas de Calmels). Vers la fin du xvne siècle,
Pierre de Calmels, seigneur d'Artensac, marié à demoiselle de Ver-
dot, était sénéchal de Cahors.
L'auteur des deux branches existantes était brigadier des gardes
du corps, sous Louis XVI.
Il obtint des lettres de don de prélation pour l'achat de la châ-
telfenie de Montvalent et il rendit foi et hommage au Roi pour la
dite terre, le ier novembre 1783.
De son mariage avec demoiselle Tauran de Lavaysse il eut
trois fils dont deux seulement ont formé souche.
Le premier, Antoine, marié avec Adeline de Laval, est mort
sans enfants.
La branche aînée, issue du mariage d'Alix de Calmels d'Arten-
sac avec Ursule Bouzzon, est actuellement représentée par Sulpice
de Calmels, comte d'Artensac, propriétaire au château de Montva-
lent (Lot) et à Paris, rue Saint-Georges, 25.
Emile de Calmels d'Artensac, notaire à Gramat (Lot) ;
Irma de Calmels d'Artensac, à Gramat.
La deuxième branche issue du mariage d'Alban de Calmels d'Ar-
tensac, ancien ofricier des gardes du corps de LL. MM. Louis XVIII
et Charles X, chevalier de l'ordre du Lis, avec Noémie de Tulles
Fontestelle, a pour représentants :
i° Gustave, propriétaire au château de Thégra (Lot) et juge de
paix à Gramat;
20 Henri, propriétaire à Toulouse;
30 Ernest, secrétaire agent comptable de la Cie des agents de
change de Toulouse ;
4° Elodie, épouse Ludovic de Bercegol de Lille, propriétaire à
Cahors ;
50 Zénobie, épouse Grabié, à Castel-Sarrazin;
CALMELS D'ARTENSAC. m
6° Joséphine, en religion sœur Germaine, rllle de la Charité à
Buenos- Ayres ;
7° Eudoxie, épouse de Mézamat de Lisle, propriétaire à Cas-
tel-Sarrazin ;
8° Élise, épouse Castelbert, avocat à Toulouse.
112
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE
CALONNE (Marquis de Courtebourne de) :
PICARDIE , COMTÉ DE GUINES.
Armes: d'argent, à l'aigle de sable languée, becquée et membrée de gueules,
sortant d'une couronne de marquis sur le casque de front.
Couronne: de marquis.
Supports : deux griffons.
Devise : antiquitas et nobilitas.
Seigneuries : Marquisat * de Courtebourne et de Licques ;
duché de Quintin ; baronnie de Bouquefrault, etc.
Honneurs : Plusieurs lieutenants généraux ; gouverneurs de
de places ; connétables héréditaires du Boulonnais ; plusieurs com-
mandeurs de l'ordre de Malte, etc.
oAlliances principales : Bourbon-Busset, Bournonville, Fiennes,
Humières, Gouffier, Nedonchel, Thiennes, etc.
Membre décédé : Alphonse- Jean-Joseph, comte de Calonne,
marquis de Courtebourne, décédé le 28 juin 1857.
Membres actuels: Marie- Joseph -Paul- Amédée , comte de
Calonne, marquis de Courtebourne, né le 16 avril 1830;
Marquise de Courtebourne, née Marie-Joséphine-Amélie-
Caroline de Nedonchel, épouse du marquis, et leur fille mademoi-
selle de Courtebourne;
Marquise douairière de Courtebourne, née Marie-Thérèse-
Thècle- Joséphine de Nedonchel.
oAuteurs à consulter : Recherche de la noblesse de Picardie
par Begnou et Bernage ; Dictionnaire des Gaules par Expilly ;
Tablettes de Charjot de Nantigny; Dictionnaire de la Chesnaye des
Bois, etc.
Résidence : Anseghem, Belgique et Paris.
CAMPOU.
I
CAMPOU (DE)
EN PROVENCE.
Armes : De gueules, à la grue d'argent, à la vigilance d'or; au chef cousu d'azur,
chargé de trois étoiles d'or.
Supports : Deux lions.
Couronne : De comte.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La famille de Campou, primitivement del Campo, originaire
de Malte, vint s'établir, en 1254, à Marseille.
L'an 1349, Etienne de Campou eut à soutenir un procès
important contre la reine Jeanne, comtesse de Provence.
En 1361, le noble Pierre de Campou, intendant de la santé,
fut nommé député du commerce.
8
II4 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Des contrats passés en 1469 et en 1495 chez maîtres Rampan
de Gilly et Davenry, notaires à Marseille, qualifient de nouveau de
nobles Guillaume et Michel de Campou, écuyers.
En 1621, Louis de Campou, chevalier de Malte, fut nommé
gouverneur du Bastion de France.
Jean- Joseph de Campou fut reçu conseiller du Roi, secrétaire
en chancellerie près le parlement, par lettres de provision du
23 mars 1724 (Artefeuil).
De Campou fils, écuyer, prit part à l'assemblée de la noblesse
tenue en 1789 (sénéchaussée de Marseille), pour l'élection des
députés aux états généraux.
En* 1705, un incendie détruisit une grande partie des titres
nobiliaires.
De 1254 à 1874, la famille de Campou a toujours eu des
descendants mâles.
Ses représentants actuels sont :
Pour la branche aînée : i° Jules de Campou, capitaine de
dragons-^ 20 Henri de Campou, chevalier de la Légion d'honneur,
capitaine de dragons.
Pour la branche cadette : i° Raymond de Campou, vice-consul
du Japon, assureur maritime; 20 Pierre de Campou, officier du
Mividje, ancien élève de l'Ecole normale supérieure, agrégé de
l'Université de France, professeur de mathématiques au collège
Rollin à Paris; 30 Henri de Campou, ex-officier de cavalerie, filleul
de monseigneur le comte de Chambord; 40 Ludovic de Campou,
élève chez les Pères jésuites à Vaugirard.
CARME JANE-PI ERRE DON DE VESC.
CARMEJANE-PIERREDON DE VESC
(BARON DE)
COMTAT VENAISSIN ET PROVENCE.
Armes : Écartelé : au i, palé d'argent et d'azur de six pièces, au chef d'or (qui est
de Vesc); au 2, de gueules à Pépée haute d'argent (qui est des barons tirés
de l'armée); au 3, de gueules au lion d'argent tenant une grenade de sable
allumée d'argent; au 4, d'or à la bande d'azur chargée de trois étoiles
d'argent (qui est de Pierredon) ; sur le tout, d'or au chevron de gueules
accompagné de trois flammes du même, au chef d'azur chargé de trois
étoiles d'argent (qui est de Carmejane ancien).
Couronne : De baron.
Supports : Deux lions.
Devises : Deus, Patres, Patria ;
et encore : Pas une ne m'ar reste (qui est de Vesc).
Cri de guerre : Nostre-Dame-Pierredon.
Chef actuel : Alexis-Henri-Marie-Paul, baron de Carmejane-
Pierredon, chef d'escadron d'artillerie, chevalier de la Légion
d'honneur, fils de Charles- Joseph, baron de Carmejane de Pierre-
don, maréchal de camp d'artillerie, chevalier de Saint-Louis, officier
de la Légion d'honneur, chevalier de la Couronne de fer, et de
Camille-Marie-Thérèse-Stéphanie Trono de Bouchony, marié, le
ier décembre 1855, à Marie-Joséphine de Revel de Vesc, fille de
Gabriel-Marie-Isidore-Joachim , comte de Revel de Vesc, et de
Marie-Louise-Eugénie des Isnards-Suze; de ce mariage : deux fils,
substitués par transmission héréditaire aux nom et armes de la
maison de Vesc : i° Henri-Augustin-Marie-François-Régis de
Carmejane-Pierredon de Vesc, comte de Beconne, né le 5 décem-
bre 1856; 20 Charles-Marie- Jules-Stéphane de Carmejane-Pierredon
de Vesc, marquis de Vesc, né le 19 novembre 1857.
Pour les autres membres actuels et la généalogie de la famille,
Il6 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE,
voir : Artefeuil, Mistarlet, d'Hozier, Saint- Allais, le marquis de
Piolenc, Borel d'Hauterive, Tisseron, le Chartrier français, de
Magny, Bachelin-Deflorenne, de Saint-Maurice Cabany, Poplimont,
La Chesnaye des Bois.
CARRIER DE BOISSY.
117
CARRIER DE BOISSY
BRANCHE CADETTE DE LA MAISON ANNE DE BANNE DE BOISSY
(SEICNEUR DE MONTREGARd), FAMILLE DE ROBE
LANGUEDOC, AUVERGNE, VELAY, FOREZ.
Armes : D'azur, à la tète et cou d'âne d'or ; au chef d'argent, chargé de trois têtes
de maure de sable, tortillées d'or.
Couronne : De vidame.
Supports : Deux renards au naturel, ayant entre les oreilles une étoile d'or.
Devise : « Bois si tu es vainqueur. »
Cri de guerre : A la carrière, Boissy !
I. La branche aînée de Banne de Boissy porte : de gueules à un cerf passant d'or
et un chef cousu d'or, chargé de trois croissants d'argent.
II. Le docteur de Boissy du Bois (de Clairac, Lot-et-Garonne) porte : d'or à
l'aigle de sable.
III. Les de Boissy portent aussi : cinq points d'argent équipolés à quatre d'azur.
IV. Boissy la Tombe, maison très- ancienne du Forez, porte : d'azur, à six fleurs
de lis d'or.
V. Boissy d'Anglas : de sable, au chevron d'or abaissé ; au chef d'argent, chargé
à sénestre de trois étoiles d'or.
VI. Les Rouillé de Boissy du Coudray portent : de gueules à trois gants
sénestres d'or; au chef du même, chargé de trois molettes d'éperon de
gueules.
ê
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La famille Carrier (aliàs Carier) était originaire de Vienne en
Dauphiné où elle comptait en 1562 un consul qui donna des
preuves de dévouement au parti catholique contre les protestants.
Elle a fourni, vers 1775, un chirurgien renommé, le docteur
Carrier, à Lhuis en Bugey, élection et bailliage de Bellay, qui
sauva la vie à l'abbé de la Porte, vicaire de la paroisse, et l'abbé
Carrier, son frère, curé d'Illiat-en-Dombes, en la baronnie de la
Colonge, dont M. du Pizay (de Bas) était seigneur.
Le nom de Boissy vient, du côté maternel, de Boissy-en-Forez,
seigneurie érigée vers le xive siècle, et de Boissy-en-Velay.
Fiefs et seigneuries : Boissy-des-Estables (Fay-le-Froid), le
Il8 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Cros-Tiranges; Crisalloux-de-Bas ; Chanal de Saint- Julien-du-
Pinet; Lachomette; Folj-Carrier; la Scie-de-Boissy (Montregard).
oAlliances : Favier de Lachomette de la Chanal, Trouilloud
deLanversin. Muel(un abbé Muel fut curé de Champagne, Vivarais).
Honneurs : Un conservateur des hypothèques, un receveur des
domaines, plusieurs jurisconsultes, un notaire honoraire, un con-
seiller de ville (vice-président des hôpitaux).
Membres actuels : Marcellin Carrier de Boissy, ancien notaire
à Yssengeaux, fils d'un conservateur des hypothèques, marié à
Victorine Favier de Lachomette de la Chanal, dont deux enfants :
a. Aloysia, mariée à Théophile Demeures, grand industriel du
canton de Berne (Suisse); b. Francisque, marié à Léonie Muel,
fille de Gabriel Muel, ex-capitaine de gendarmerie et major de
l'armée territoriale, chevalier de la Légion d'honneur, à Riom, dont
deux enfants : Gabriel, né en 1874, Maurice, en 1876. Tous résidant
au château de Crisallous la Chanal sur Bas-en-Basset (Haute-Loire).
Auteurs citant la famille : Tablettes historiques du Velay ;
QAnnuaire de la noblesse 1876; QÀrchives du Velay.
♦
CAUBET.
n9
CAUBET (DE)
(BARON DE BAR D I ES - MO N T F A )
GASCOGNE, COMTÉ DE FOIX.
Armes : D'or, au lévrier passant de gueules, au chef d'azur chargé d'un croissant
d'or, accosté de deux étoiles du même.
Couronne : De comte.
Supports : Deux griffons.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
L'origine de cette maison n'est pas bien connue.
On trouve Pierre de Bardies, damoiseau, en 1350, Favien de
Caubet, archer, en 15 15, Alexandre de Bardies, évèque de Saint-
l2Q A RM O RI AL SPÉCIAL DE FRANCE.
Papoul, président des états du Lauraguais , député aux états
généraux de Blois en 1576.
Les archives publiques contiennent la mention de l'exercice des
droits seigneuriaux par les de Caubet, qui possédaient le château
et la seigneurie de Bardies, la baronnie de Montfa, les terres nobles
de Montgelous et de Courillac en Soulan, etc.
Cette famille, dont étaient sorties trois branches aujourd'hui
éteintes, Monségu, Dampierre et Lapla, a donné des officiers, des
majors et commissaires provinciaux d'artillerie, des gardes du corps
en France et en Espagne, plusieurs chevaliers de Saint-Louis et des
dignitaires ecclésiastiques.
Par ses alliances, elle tient aux grandes familles du Midi et
elle remonte aux anciens comtes de Foix par Isabeau de Villemur
et Angélique de Foix-Rabat.
Le chef actuel est François-Victor-Louis-Oscar de Caubet,
baron de Bardies-Montfa, né à Soulan, le 25 août 18 19, fils de
François-Jean-Louis-Marc de Caubet, baron de Bardies-Montfa,
capitaine, chevalier de Saint-Louis, et d'Augustine de Casteras-
Seignan, résidant à Oust, Soulan et Saint-Girons (Ariége).
Charles, son frère, est mort sans alliance après s'être distingué
aux spahis et avoir été cité à la bataille d'Isly.
Mathilde, sa sœur, a épousé Emile Michaud, capitaine, che-
valier de la Légion d'honneur.
De son mariage avec Sophie Arnaud, décédée, est né à Saint-
Girons, le 7 septembre 1855, Guillaume-Louis de Caubet-Bardies-
Montfa.
CAZENEUVE.
I2l
CAZENEUVE (DE)
EN DAUPHINÉ.
Armes : D'azur, à la maison adextrée d'une tourelle d'or ouverte et ajourée et
maçonnée de sable, au comble d'or chargé de trois étoiles d'azur rangées en
fasce, à la Champagne de gueules, au signe des chevaliers de Saint-Louis.
Couronne : De comte.
Devise : « Semper nova, semper intégra. »
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Vers 1400, un gentilhomme du nom de Casanova, faisant
partie de la suite de Marie d'Anjou, fille de Louis II, roi de
Sicile, tomba malade à Tallard -et se maria dans le pays que ses
descendants continuèrent à habiter.
En 1622, Esprit de Cazeneuve épousa noble demoiselle de
Flotte.
l22 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
En 1650, un de Cazeneuve était avocat au parlement du Dau-
phin é et député de cette province.
11 décembre 1684, lettres patentes du roi qui nomment Étienne
de Cazeneuve à l'effet de présider les consistoires protestants tenus
à Gap et dans diverses autres localités.
Plusieurs membres de la famille de Cazeneuve ont été consuls
de la ville de Gap.
Ignace de Cazeneuve, député à la Convention, membre du
conseil des Cinq-Cents, évêque constitutionnel du département des
Hautes-Alpes, est décédé à Gap, le 10 mai 1806.
Étienne-Grégoire de Cazeneuve, colonel de cavalerie en retraite,
chevalier des ordres de Saint-Louis et de la Légion d'honneur, créé
chevalier de Bellevue le 9 septembre 18 10, est aussi décédé à Gap.
Jules de Cazeneuve, fils d'Etienne-Grégoire, président du tri-
bunal civil de Gap, est décédé le 27 mai 1858, laissant trois
enfants :
i° Jules, décédé en 1861;
20 Camille, juge au tribunal civil de Gap, marié lé 4 juin 1867
à Mlle Virginie Dode de la Brunerie, petite-nièce du vicomte Dode
de la Brunerie, maréchal de France, et dont deux enfants, Jules
et Jeanne;
30 Alice.
QÀlliances : de Galbert, de Montvallon, etc., etc.
QÂuteurs à consulter : Adolphe Rochas, Biographie du Dau-
phiné; Charronet, Histoire de Gap.
CESSO.
123
CESSO (BAS DE)
Armes : D'azur, à trois vires d'or.
Timbre : Un casque de chevalier orné de ses lambrequins.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille remonte à Jean, vivant en 1500. Pierre continua
la lignée dont le dernier membre décédé est André-César, mort le
22 mai 1863. La filiation est établie par différentes pièces authen-
tiques, entre autres deux actes notariés, en date, l'un du 30 avril 1501.
l'autre du 30 novembre 173 1.
Jusqu'en 1789, les aînés s'appelèrent Bas de Cesso, et les cadets
de Bas. Depuis cette époque, iis se sont tous appelés indistincte-
ment Bas de Cesso.
i24 ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
Honneurs ; Plusieurs membres dans le régiment des cadets;
un capitaine de la compagnie d'Olargues; plusieurs magistrats, des
avocats au parlement de Toulouse. — Décorations du Lys.
(Alliances : Les de Cesso se sont alliés aux familles de Guy,
de Bédarieux, de Molinier, de Saint-Pons, de Boyer, de Béziers,
de Mougé, de Pierreségade, de Corte, de Saint-Gervais.
Membres actuels : André-Jules Bas de Cesso, membre du con-
seil général de l'Hérault, et ses deux fils, Jean-Émile et André-
Louis Bas de Cesso.
Résidence : Cesso, près Olargues (Hérault).
CHABRON. I25
CHABRON (DE)
AUVERGNE, LANGUEDOC, VELAY.
Armes : D'azur, au chevron d'or, accompagné de trois pattes de griffon d'argent.
Aliàs : D'azur, au chevron d'or, surmonté de trois pattes de griffon du même.
Couronne : De comte.
Supports : Deux pièces de canon sur leur affût.
Devise : « Mori pro et patria est. »
Cri de guerre : En avant !
Fiefs et seigneuries : de Bohac, de Chassagnoles, de Solilhac,
de Limandres, de Mortat, en Velay et en Auvergne.
(Alliances : de Varennes, de la Garde, de Charbonnel, de la
Rochette.
Honneurs : Un ambassadeur, un aide-major général de l'ar-
mée, deux députés, un colonel, un général, plusieurs chevaliers de
Saint-Louis, un sénateur, plusieurs maires de Monistrol.
Membres actuels : I. Marie-Étienne-Emmanuel- Bertrand de
Chabron, général de divison, conseiller général, député de la
Haute-Loire, sénateur inamovible, frère d'Hippolyte de Chabron,
maire de Monistrol-sur-Loire (marié à N. de la Rochette) Fun et
l'autre sans enfants, et fils de Bertrand de C. et de Marie-Louise-
Félicité de Charbonnel.
Résidence : Monistrol-sur-Loire (Haute-Loire).
II. Joseph de Chabron Solilhac, ancien officier de cuirassiers,
marié à Anne-Jeanne-Gabrielle de Varennes, dont deux enfants :
a. Jean-Baptiste-Gabriel-Georges; b. Émilie-Gabrielle- Marthe.
QÂuteurs à consulter : d'Hozier, Bouillet (Nobiliaire d'elu-
vergne), de Magny, oAnnuaire de la noblesse, de 1875.
ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
CHANDON DE BRIAILLES ROMONT
(COMTE )
Armes : D'or, à la fasce de gueules denchée de sable, accompagnée de trois
trèfles de sable, 2 et 1.
Couronne : De comte.
Jean-Rémy-Gabriel Chandon de Briailles Romont, chevalier
de Charles III d'Espagne, de Saint-Etienne de Toscane et de Saint-
Jean de Jérusalem, ancien conseiller d'arrondissement, marié à
Aurélie-Louise Micheau de Chassy; Paul de Briailles Romont, che-
valier de Saint-Jean de Jérusalem, marié à Marie de Mordant de
Massiac.
René-François-Philibert de Briailles Romont.
CHANDON DE BRIAILLES ROMONT. 127
oAuteurs à consulter : La Chesnaye des Bois, Caumartin,
JoufFroy d'Eschavannes, Palliot.
Résidence : Château de Romont à Meilly (Marne).
V
128
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
CHARNAGE (DE)
EN FRANCHE-COMTÉ.
Armes : D'azur, à la croix d'or accompagnée en chef de deux étoiles du même.
Timbre : Un casque de chevalier taré de profil, orné de ses lambrequins.
Devise : « Toujours en bon lieu. »
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille s'est éteinte dans la première moitié du xvine siècle
en la personne de Claude-François-Gaspard de Charnage qui,
n'ayant pas eu d'enfants de Marie-Angélique des Bordes de Nercia,
sa femme, laissa les biens de sa branche à sa sœur Anne de Char-
nage, mariée en premières noces au comte de Divonne, puis, le
23 juin 17 16, à Charles, comte de Dillon. Elle mourut le 18 no-
vembre 1732.
François-Ignace Dunod, écuyer, professeur de droit en l'univer-
sité de Besançon, célèbre par ses nombreux et excellents travaux
sur l'histoire de la Franche-Comté, et par ses ouvrages de droit,
principal héritier de la branche aînée de Charnage du chef de
Salomé de Charnage, son aïeul paternel, fut autorisé à relever le
nom et les armes de Charnage par lettres patentes données à Ver-
sailles en juillet 1737.
Fiefs et seigneuries : Le Châtillonnais (en partie), paroisse de
la Rjxouse, la Tour des Villards et la Tour de Saint-Lupicin.
Honneurs : Originaire de Saint-Claude, cette famille est connue
dès le commencement du xve siècle. Elle a fourni un grand juge-
adjoint à la grande judicature de Saint-Claude, en la personne d
Claude de Charnage, le vieux, mort en 1560.
Alliances : La famille de Charnage a fait de très-belles
CHARNAGE. l2(J
alliances. Par contrat du 28 janvier 1444, Guillaume de Charnage
épousa Jacquette, fille de Jean de Chàtillon Michaille, coseigneur
dudit lieu et du Châtillonnais.
La devise : a Toujours en bon lieu » , fut adoptée par Pierre de
Charnage pour marquer les bonnes alliances de sa famille, lors de
son mariage, en 1610, avec Jeanne, fille et unique héritière de
Claude de la Tour de Saint-Lupicin, gentilhomme de nom et
d'armes, prévôt héréditaire dudit Saint-Lupicin. François de Char-
nage, petit-fils de Pierre, épousa Anne Barbe de Ronchaux, dont il
n'eut que deux filles. Enfin, Claude-François-Gaspard de Char-
nage, en qui la famille s'éteignit, avait épousé Marie-Angélique
des Bordes de Nercia.
oAuteurs anciens ou modernes citant la famille. Dunod de
Charnage, Mémoires pour servir à l'histoire du comté de Bour-
gogne, Besançon, 1740, t. III. p. 250. La Chesnaye des Bois, Dic-
tionnaire de la noblesse, t. IV. p. 225. Jouffroy d'Eschavannes,
OÂrmorial universel^ Paris, 1844, t. II. p. 85. Désiré Monnier,
OÂnnuaire du département du Jura, 1849, P- 427-
Bonvalet, QÂrmorial de Franche- Comté, Besançon, 1863, P- I7-
A. Rousset, Dictionnaire géographique des communes de la Franche-
Comté, Lons-le-Saulnier, 1866; t. II, p. 236; t. IV, p. 49; t. V,
p. 435 et t. VI, p. 209.
9
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
CHATRE (Baron de la)
EN POITOU.
Armes : De gueules, à la croix ancrée de vair.
Cri de guerre : A l'attrait des bons chevaliers.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La famille de la Châtre remonte à Laune, prince de Déols,
en 890.
Le pape Grégoire VII écrivit en 1078 à Elbes de la Châtre,
comme étant un des premiers barons du Berry.
Vers 1120, Emery de la Châtre fut créé cardinal par le pape
Calixte IL
En 1 140, Pierre de la Châtre fut nommé archevêque de Bourges.
En 1450, Philippe de la Châtre était grand-fauconnier de
France, et en 1496, Jean était échanson du roi.
Jean de la Châtre épousa, vers 1570, Françoise de Menou.
René épousa, en 1659, Pierre de Chamborant.
Françoise de la Châtre épousa Henri de la Grange, marquis
d'Arquion, qui, étant veuf, embrassa l'état ecclésiastique et fut
nommé cardinal.
De son mariage est issue Marie-Casimire de la Grange, épouse
de Jean Sobieski, élu roi de Pologne, le 20 mai 1674.
Gabriel fut maître des cérémonies, chambellan et maître d'hôtel
du roi. Il mourut en 1538.
Claude de la Châtre fut créé maréchal de France. Il épousa
en 1564, Jeanne de Chabot de Jarnac.
Son fils Louis fut aussi créé maréchal de France, en 161 6.
Louise-Antoinette Thérèse de la Châtre épousa le 8 mars 1693
Louis de Crévant, duc d'Humières, maréchal de France,
CHATRE. IV
Louise-Élisabeth épousa, le 25 novembre 1743, Michel de
Dreux, marquis de Brezé, lieutenant général des armées.
Le dernier descendant mâle est Marcellin, baron de la Châtre,
né le 13 avril 1802, marié à Louise-Ernestine de Collard, dont
une fille.
I32
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
CHELLET (DE)
COMTE DE KERDREAN.
NORMANDIE, TOURAINE, BRETAGNE, BEAUCE
ET PERCHE.
Armes : Ecartelé : aux i et 4, d'azur, à trois chevrons d'argent, accompagnés de
trois étoiles d'or, posées 2 et 1; aux 2 et 3, de sable, à sept mâcles d'argent,
posées 3, 3 et 1.
Couronne : De comte.
Supports : Deux lions.
Devise : « Et cœlo et solo Chele. »
Cri de guerre : Dieu y ait part.
La famille est actuellement représentée par Olivier-Marie-
Augustin-Yves de Chellet, comte de Kerdréan.
Résidence : Château de la Pihourdière (Eure-et-Loir).
CHEVESSAILLES DE LALEVRIE.
'33
CHEVESSAILLES DE LALEVRIE (DE)
PERCHE, GÉNÉRALITÉ D'ALENÇON.
Armes : De gueules, au chevron d'or, accompagné de trois étoiles d'argent 2 et
1, au chef cousu d'or.
Couronne : De comte.
Supports : Deux lions affrontés.
La filiation de cette famille est suivie régulièrement jusqu'à
nos jours depuis : I. de Chevessailles, grand maître des eaux et
forêts de la province de Tours, marié, le 22 août 1641, à Catherine-
Charles, fille de Charles, lecteur-docteur de la Faculté de Paris.
IL Louis de Chevessailles, né le 22 septembre 1647, marié, le
SOMMAIRE HISTORIQUE.
I34 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
30 avril 1691, à Étisabeth Forcet et décédé à Paris, le 9 novem-
bre 1731.
III. Henri-Louis de Chevessailles, écuyer, seigneur de Lalevrie,
né le 7 février 1692, chevau-léger, aide-major de brigade, vice-
consul à Naples, chevalier de Saint-Louis, marié, le 14 février 1745,
à demoiselle de Caumargon.
IV. Jacques de Chevessailles de Lalevrie, seigneur des Vergers,
né le 10 février 1741, marié à Charlotte-Louise de la Haye de la
Barre et décédé le 10 février 1783.
V. Henri-Jacques de Chevessailles de Lalevrie, né le 21 fé-
vrier 1780, marie à demoiselle de Chaudebois de Bellegarde et
décédé le 9 février 1865, dont : a. Adolphe- Alexandre-Henri qui
suit; b. Delphine, mariée à Le Tessier de Launay.
VI. Adolphe-Alexandre-Henri de Chevessailles de Lalevrie,
dont : a. Henri-Ernest-Marie qui suit; b. Amaury-Marie-Paul,
décédé en 1859.
Seigneuries : Lalevrie, les Vergers, Tournanfils.
Membres actuels : i° Henri-Ernest-Marie de Chevessailles de
Lalevrie, propriétaire, père de Marguerite; 20 Émilie Le Tessier,
mariée à Optât de la Besnardîère, fille de Delphine de Cheves-
sailles de Lalevrie.
QAuteur à consulter : d'Hozier.
Résidence : Château des Vergers, par Noce (Orne).
COMBLES. 135
COMBLES (MASSE DE)
EN PICARDIE.
Armes : D'azur, a deux masses d'argent en sautoir, surmontées d'une étoile de
même.
Couronne : De comte.
Supports : Deux lions, l'un couché, l'autre debout.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille de noblesse d epée compte depuis le règne de
Louis XIV une suite non-interrompue de représentants dans l'ar-
mée, la plupart chevaliers de Saint-Louis. A la fin du siècle dernier,
Jean-Baptiste-Françpis-Furcy Masse de Combles réunissait encore
plusieurs seigneuries à celle du Priez et de Combles, apanages
136 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
depuis plus de deux cent cinquante ans dans la famille et qui ont
pu s'y conserver jusqu'à ce jour.
Depuis 1650, les alliances pour la ligne qui suit la filiation
sont : Jean Masse, seigneur de Combles et du Priez, marié à
Madeleine Hugot.
Daniel, capitaine au régiment de milice de Picardie, conseiller
du roi en l'élection de Péronne, épousa, en 1682, Marie Lescars,
fille de Marguerite de Bouteville. Ils eurent cinq fils dans l'armée.
Jean-Baptiste, officier des bombardiers, marié à Catherine
Delaire de Canteresse, dont trois fils dans l'armée.
François-Mathieu, capitaine au régiment de Cambise, marié à
Marguerite Le Vaillant de Bovent.
Jean-Baptiste-François Furcy, capitaine au régiment de la Fère,
marié à Marie-Louise Huet d'Hebécourt, dont trois fils dans l'armée.
Marcellin Masse de Combles, chef d'escadron d'état-major,
chevalier de la Légion d'honneur, conseiller général de la Somme,
né en 18 14, décédé en 1865, ava't épousé, en 1844, Camille
d'Argent de deux Fontaines, dont trois enfants.
Marie-Marguerite de Combles, mariée en 1869, à Georges le
Cousturier de Courcy;
Marie-Blanche de Combles;
Henri-Daniel de Combles, né en 1858, dernier représentant de
la famille.
CONTE.
'37
CONTE (LE)
EN POITOU ET EN FOREZ.
Armes : Coupé : Au i, d'azur, au lion passant d'or; au 2, d'argent, à trois mer-
lettes de sable, posées 2 et 1.
Couronne : De comte.
Supports : Deux lions.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille originaire de la Basse-Marche en Poitou. Elle possé-
dait, au xvne siècle, les seigneuries du Poloteau, de la Morge, de
la Carte et du Peyrat. Elle a donné plusieurs conseillers du roi et
trois représentants à l'Assemblée de la noblesse du Forez en 1789.
Elle s'est alliée aux de la Mure, de la Plagne, Périer du Palais,
de Quirielle, Hlie de la Blanche, Ravier du Mugny, etc.
oMembres décédés : Jacques-Jean-Marie-Hubert Madeleine
le Conte, ancien officier du régiment de la Couronne, ancien
magistrat ;
Stanislas le Conte, officier supérieur d'infanterie, chevalier de
la Légion d'honneur.
Membres actuels : Etienne le Conte, au château de Champ ;
Jean-Jules le Conte, maire de Vivans, au château de la Curée
(Loire).
oAuteurs à consulter : D'Assier de Vallenche ((Assemblée
bailliagère du Fore\) ; L. P. Gras (Q/îrmorial général du Fore\.)
muni
■■■11
Illllllllili
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
CORBIÈRE (DE LA)
ALIAS DE CORBERIA, DE LA CORBERI.
Armes : Les héraldistes donnent : d'or, à la chèvre de sable, à la bordure com-
ponée du premier et du second.
Cet écusson fut ensuite changé pour celui : d'or, au corbeau rampant de sable.
Ces dernières armoiries, qui furent portées par la plupart des de la Corbière
établis à Genève, se trouvent sur des sceaux et cachets de 13 5" 2 à 1625.
L'héritière de cette maison, Jaquemette, fille de Raymond de la Corbière, damoi-
seau, ayant porté ses terres à Richard de Confîgnon, son époux, la noble
famille des seigneurs de Confîgnon réclama la possession absolue des armes
des de la Corbière. Cette contestation, qui dura longtemps entre les deux
familles, fut tranchée par une décision arbitrale prononcée, le 19 juillet 1510,
devant témoins nobles.
Par cet acte, rénové le 20 septembre 1650, noble et puissant seigneur Claude de
Confîgnon, seigneur de Corsier, coseigneur de Chalex, Dardagny, Marval
et Russin, renonça à ses prétentions, reconnaissant à la famille de la Corbière
le droit absolu de porter" plein et entier, sans barre ni différence, dans les
exercices, joutes et tournois, l'écu d'or muni d'un corbeau sablé, béqueté, mem-
bre de ses autres membres et rampant.
Au xvie siècle, quelques membres prirent d'or ou d'argent, au corbeau éployé de
sable y membre et becqué de gueules, l'écu sommé d'un casque ayant pour cimier
un corbeau éployé.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille, originaire d'Espagne, quitta, vers 1050, la pro-
vince d'Aragon, pour aller se fixer dans l'evêché de Genève. Elle
,38
CORBIÈRE. ,39
fonda sur la rive droite du Rhône, près de Chalex, le château de la
Corbière, forteresse qui paraît avoir été construite pour garder le
passage sur ce fleuve et qui joua un grand rôle, au commencement
du xive siècle, dans les hostilités du comte de Genève, Amédée III,
révolté contre son suzerain.
Dans l'Armoriai genevois de MM. Galiffe et de Mandrot, il est
dit que tant qu'il y aura des descendants mâles dans la famille de
la Corbière, elle aura le droit de citoyenneté à Genève (pièce
historique) .
On voit dans les actes conservés à Genève, à Saint-Cergues des
Voirons et à Ferney, que Pierre de la Corbière, damoiseau, vivait
en 1236, mais la filiation ne peut être suivie régulièrement que
depuis :
0/1. — I. André delà Corbière, damoiseau, seigneur de Chalex,
fit hommage, en 1298 et 1312, au prince-évêque de Genève, pour
les hommes, terre et mouvances qu'il tenait en fief de lui à Chalex,
à Dardagny, à Marval et à Marnex ou Mornex du Jura ; il recons-
truisit le château en 1300.
IL Raymond de la Corbière, damoiseau, connu par des actes
de 1331 à 1358; après la ruine de son manoir, Févêque le créa
châtelain de Peney, charge dans laquelle il figure en 1337.
Il fut père de : i° Jacquemette, héritière universelle de son
père, femme de noble Richard de Confignon; 20 Nycolet, qui suit.
III. Nycolet de la Corbière, reçu bourgeois de Genève en 1379;
son père ne lui laissa que la mestralerie de ses fiefs et quelques
biens.
Il épousa Guigonne..., qui vivait avec lui en 1389, et dont
il eut : i° Raymond, qui suit; 20 Jeannette, épouse de François
Perreta; 30 Jeannette, épouse de Jean Grossi.
IV. Raymond de la Corbière, qui vivait au commencement du
xve siècle, fut père de Claude qui suit.
V. Claude de la Corbière fut père de : i° Thibaut, qui suit;
20 Pierre; 30 Claude.
VI. Noble et égrége Thibaud de la Corbière, de Chalex,
châtelain de Corsier, fut père de : i° Antoine, qui suit; 20 Mau-
rice ; 30 Claude.
VII. Noble égrége Antoine de la Corbière, châtelain de
i4o A RM O RI AL SPÉCIAL DE FRANCE.
Pomiers, héritier universel de son père, reconnu au prieuré d'Asse-
rens, pour sa succession en 1544, commissaire à Peney, 1547 (son
sceau se voit sur un acte de sa châtellenie), épousa noble Perron-
nette Bonjean, vivant en 1537, dont il eut : i° Balthazar, qui
suit; 20 Ami; 30 Maxime; 40 Françoise; 50 Pernette; 6° Jean-
Baptiste.
VIII. Noble Balthazar de la Corbière, bourgeois de Genève,
reçut, le 2 juin 1594, la quittance dotale de sa sœur Françoise', il
épousa Jeanne, fille de noble Pierre Chenelat, premier syndic, et de
Guillauma de Roches, sa première femme.
Il en eut : i° Jeanne, qui testa, en 1625, en faveur de son frère
et de sa tante Etienna GrifFerat; 20 François.
VIII bis. Noble Ami de la Corbière, B. G., testa, le ier avril
1624, épousa Etienna, fille d'Antoine GrifFerat et de Françoise
Villiet, sa seconde femme, qui testa, le 28 novembre 1625, et
mourut âgée de 52 ans, le 23 janvier 1626. Il en eut : i° Marie,
femme de noble Jacob Dupan; 2° Sara; 30 Marguerite; 40 Jean, qui
testa, le 14 avril 1625, en faveur de ses sœurs; 50 Antoine, mort
avant le testament de son frère.
VIII ter. Noble et égrége de la Corbière, notaire et commis-
saire, B. G. Épousa i° Pernette, fille d'Antoine GrifFerat et de
Françoise Villiet; 20 Jeanne Dupuis.
Il eut du premier lit : i° David qui suit; 20 Marie, femme de
Robert Vaudenet; 30 Étienna, femme de Jean Genoyer; 40 Nico-
larde, femme de Jacob BrifFault; 50 Diane, femme de Michel
Chenaud.
IX. David de la Corbière épousa Jeanne , fille de Jean-
François Argou, citoyen de Genève, et d'Esther Chenu, dont il eut :
i° André, qui suit; 20 Marie, épouse de Zacharie Mollet; 30 Esther,
épouse de ... Sales ; 40 Jeanne, épouse de noble et spectable Jacques
Gauthier, auditeur.
X. André de la Corbière épousa, en 1677, Judith, fille de
noble Jacob de la Rive, conseiller, et de Marie de Normandie, dont
il eut : i° Jean, qui suit; 20 David, qui suivra; 30 François et plu-
sieurs autres enfants.
XI. Spectable Jean de la Corbière, né le 27 février 1680,
auditeur, épousa, le 18 février 1710, Eve, fille de Léonard Chouet
et de Michée le Fort, dont il eut neuf enfants.
CORBIÈRE. 14I
XI bis. David de la Corbière, fils d'André et de Judith de la
Rive, épousa, le 5 janvier 1715, Renée, fille d'Ésaïe de Normandie,
dont il eut : i° Catherine; 20 Andrienne; 30 Toussaint-Pierre, qui
suit; 40 Jean- Jacques, né le 19 mars 1721.
XI ter. François de la Corbière^ fils d'André et de Judith de
la Rive, épousa, le ier mai 1718, Henriette, fille de Louis Boutillier
dit Beaumont, dont il eut : i° Susanne, née en 1 7 19, mariée en 1 75 1 ,
avec Jean-Louis, fils de Pierre Charton, C. G. ; 20 Jeanne-Marie-
Judith, née en 172 1, mariée, le 6 janvier 1749, avec noble Jean,
fils de noble Gabriel Girard des Bergeries, C. G.; 30 Jean-Nicolas,
qui suit, et d'autres enfants.
XII. Toussaint-Pierre de la Corbière, né le 28 octobre 171 8,
épousa... dont il eut Frédéric, qui suit.
XIII. Frédéric de la Corbière, épousa : i° Justine-Marie du
Pottère, dont il eut Charles-Frédéric ; 20 Françoise Megevand, qui
lui donna François-Alexandre-Louis, né le 29 novembre 1792.
XII. Jean Nicolas de la Corbière, né le 5 novembre 1723,
épousa, i° le 21 juin 1750, Marie, fille de Gaspard de Harsu,
C. G. ; 20 à Paris, le 23 février 1766, Anne-Ester, fille de Richard-
Philippe-Gouyn. Il eut du second lit : i° Auguste-François, né
le 17 janvier 1767, à Paris.
VII. Noble et égrége Mauris de la Corbière , fils de Thi-
baud, vivant avec lui, en 1528 , épousa Jenette, fille de feu
Pierre Marion dit Perreaud, qui vivait en 1543 et 1547, et dont
il eut : i° Antoine qui suit; 20 Louis qui suivra; 30 Balthazar;
4° Gaspard.
VIII. Égrége Antoine de la Corbière testa le 26 juin 1574
(Pivery, notaire ducal). Épousa Clauda, fille de feu Claude Martin
de Bretigny, veuve de Claude Curlet. Elle testa le 6 mars 1591 (de
Choudens, notaire), et il en eut : i° Maxime de la Corbière,
résidant à Signy; 20 Charles, mort sans enfants, avant sa mère;
30 Étienna.
VIII. Noble Louis de la Corbière, de Signy, épousa : i° Jeanne,
fille de feu Pierre Colliard le puîné ; 20 Marie, fille de noble Pierre
d'Arlod et de Marguerite de Châteauneuf, tutrice de ses enfants,
en 1601, 1610. Il eut de la première : i° Louise, femme de Guil-
laume, fille de feu Martin Roch, de Chevrv, «et de la seconde :
20 Pierre qui suit, 30 Jacques, sous la tutelle de leur mère et d'Isaac
142 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
de la Corbière en 1610; 40 Gaspard, habitant à Bretigny; 5° Per-
nette, femme de noble Gaspard de Croso, baron de la Bastie-Cham-
pion; 6° Susanne, femme de Pierre Colliard.
IX. Noble Pierre de la Corbière, B. G., épousa Doro-
thée de Croso, dont il eut : i° Sara, femme de Zacharie Mar-
tin, 1686.
VI. Pierre de la Corbière, fils de Claude, et frère de Thibaud,
vivait à Chalex en 1528, et fut père de : i° François, qui suit;
20 Peronette, femme de François Baillet, avec qui elle vivait en 1531.
VII. François de la Corbière, de Chalex, vivait en 1528 et
1541. Épousa Ayma Cusin, dont il eut Jean qui suit.
VIII. Jean de la Corbière vivait en 1 55 1 .
Pierre de la Corbière, du Chargion, reçu B. G. en 1401, est
probablement le même qui fut conseiller en 1433-
Les de la Corbière ayant des propriétés au pays de Gex, y nais-
saient pour la plupart, et c'est sans doute pourquoi ils ne sont
presque jamais qualifiés citoyens, mais seulement bourgeois, ce qui
ne leur permettait pas d'exercer des magistratures. Sept furent du
C. C, un, auditeur.
Durant les guerres de religion, la famille de la Corbière ayant
dû émigrer, il y a, après le milieu du xvie siècle, une lacune dans
sa filiation. En consultant au greffe du tribunal de Saint-Julien les
archives de Saint-Cergues , on peut rétablir cette filiation et la
suivre jusqu'à nos jours.
Jean-Marie de la Corbière, fils de François, né à Chalex,
vivait en 1 55 1 ; il eut Thomas et Louis, dont le fils Hudry présenta,
le 2 avril 1600, un enfant pour le baptême.
Mamme, Mamad, Mammat ou Mammert de la Corbière, né
en 1584, père d'Hudry, né en 1604, paraît avoir été la souche des
de la Corbière, aliàs Hudry que Ton retrouve plus tard.
Bernard de la Corbière, aliàs Bosson, père de Janua, née
en 1604 et de Bernard, né en 1605, forma une nouvelle branche qui
s'éteignit en 1737. Un de ses descendants, renonçant à la particule
et à la religion de ses ancêtres, obtint, le 15 août 1668, sous le
nom de Bernard Corbière, la bourgeoisie de Genève. Amédée de
la Corbière, né vers 1584, ensépulturê dans V église de Saint-Cergues,
le 5 mars 1659. Sa femme Jeanne Gobel ou Goubel, décédée Tannée
suivante, fut aussi inhumée dans l'église.
CORBIÈRE. H3
Jacques de la Corbière, né vers 1585, fut également inhumé
dans l'église, le 23 juin 1660.
Ces inhumations, sans requête spéciale, dans le lieu saint, en
place de leurs prédécesseurs , prouvent la noblesse des de la
Corbière.
Jean-Aimé, Aymé, Aymed ou Amédée de la Corbière, né
vers 1624, décédé le 16 février 1695, épousa Dominique Dunand,
dont il eut : Claude-Charles, qui suit.
B. — L Claude-Charles de la Corbière, fils de Jean-Aimé,
épousa à Saint-Cergues, le 29 novembre 1686, Françoise Jordan ou
Jourdan, dont il eut : i° Jean-Pierre, né le 15 novembre 1690,
marié, le 21 octobre 172 1, à Guérine Mulat; 20 François, né le
22 février 1693 5 3° Jacques, qui suit ; 40 Antoine, connu par un acte
de 1747.
II. Jacques de la Corbière, né à Saint-Cergues, le 8 octo-
bre 1695, épousa Charlotte Boccard, dont il eut : Pierre, qui
suit.
III. Pierre, né à Saint-Cergues, le 31 mars 1716, épousa, par
contrat du 26 avril 1732, Marie La Pierre ou de la Pierre, dont il
eut Marc, qui suit.
IV. Marc de la Corbière, né à Vernier, le 18 juin 1733, décédé
le 14 décembre 18 16, eut de Marie Bramerel : i° François, qui
suit; 20 Jean-Claude, né le 30 mars 1770; 30 Pierre, né le
18 décembre 1771, tué au siège de Mayence, en 1792; 40 Jacques,
né le 19 août 1777, décédé à Ferney, ainsi que Jean-Claude, sans
avoir contracté d'alliance.
V. François delà Corbière, né à Ferney, le 10 octobre 1768,
décédé le 30 octobre 1841, épousa, le 13 décembre 181 5, Louise
Bastian, dont il eut : i° Jean-Louis, né le 24 novembre 181 6,
décédé le 5 avril 18 18; 20 Jean-Marie, qui suit; 30 Jean, né le
22 août 1822, décédé quelques jours après.
VI. Jean-Marie de la Corbière, né à Ferney, le 10 août 1818,
épousa, le 26 août 1839, Félicité-Joséphine Cartier dont il eut :
i° Louise, née le 14 mars 1840, décédée le 13 février 1874;
2° Benoît-Marie, qui suit.
VIL Benoît-Marie de la Corbière, né à Ferney (Ain), le
8 décembre 1844, n'a pas encore contracté d'alliance.
I44 ARMORIAL SPECIAL DE FRAiNCE.
oAlliances : h Noble Amied Chenu, du C. C, en 1563, con-
seiller en 1575, épousa, le 12 janvier 1556, Claudine, fille de
Guillaume Dupuis et de Pauline Guinet dont il eut : Marie, femme
de Gaspard de la Corbière.
IL Noble Pierre Chenelat, conseiller en 1562, syndic en 1573,
premier syndic, mort en 1596, testa en 1594, épousa Guillauma,
fille de noble François de Roches, dont il eut : Jeanne, femme de
Balthazar de la Corbière.
III. Noble Jacques Chenelat, épousa : Jeanne, fille de Claude
de la Corbière.
IV. Noble Jean du Four, lieutenant de Colonges -la-Cluse,
en 1547, 1562, 1567, 1572, épousa Georgea, fille de feu égrége
Vincent de Ville, commissaire ducal et épiscopal, et de Claudine du
Villars. Il en eut Rolette, deuxième femme de Claude de la
Corbière.
V. Spectable André Dunant, né en 165 1, du C. C. en 1677,
auditeur en 1601, hopitalier en 1703, épousa, le n septembre 1676,
Camille, fille de noble Michel de Normandie, syndic, et d'Anne
Grenus, sœur du premier syndic Jacques et du syndic Théodore
Grenus. De ce mariage naquit Antoinette, femme de Jean-Jaques
de la Corbière.
VI. Pierre Martin, fils de Pierre Martin et de Jeanne Thomas,
né le 11 janvier 1630, épousa, le 23 septembre 1649, Marguerite,
fille de noble Zacharie Buisson et de Françoise Colladon. Il en eut :
Zacharie, marié avec Sara de la Corbière, dont il n'eut point d'en-
fants.
VII. Robert Mallet, fils de Gabriel et de Judith Trembley, né
le 30 avril- 1603, épousa, le 22 avril 1627, Sara, fille de feu noble
Ami de la Corbière. C. G.
VIII. Noble et spectable Jean Sarasin, ministre, épousa Made-
leine, fille de noble David de la Corbière et de Jeanne Argou, dont
il eut Jean.
IX. Noble Ésaïe de Normandie, du C. C, épousa, le
4 juillet 1675, Catherine, fille de Pierre Duhamel, dont il eut :
Renée, femme de noble David de la Corbière.
X. Noble Jacques Gauthier, fils de Jean et d'Elisabeth Voisine,
auditeur, châtelain de Jussy, épousa, en deuxièmes noces, Jeanne,
fille de noble David de la Corbière et de Jeanne Argou.
CORBIÈRE. ,45
XL Willin ou Wilhelm Aygre, B. F. épousa, en troisièmes
noces, Jeannette, fille de noble Claude de Corbières.
XII. Jaquet Aygre, banneret de Fribourg, 1458, eut pour fils
Petreman Aygre. B. F., en 1453, en 1467, marié en deuxièmes
noces avec noble Marguerite, fille de feu noble Pierre de Corbières,
conseigneur de Bellegarde, vivante en 1479
ïs Les familles nobles du nom de Corbière et originaires des Abruzzes, du
Languedoc et de cinq ou six autres localités de France, ne paraissent avoir aucun
rapport avec la maison de l'évêché de Genève. Il n'en est peut-être pas de même
des Corbière, sires ou barons dans l'Uchtland, connus depuis le XIIe siècle, et
dont les armoiries ont la plus grande analogie avec celles de la famille La Cor-
bière ou de la Corbière de l'ancien territoire genevois.
10
FRANCE.
LA)
Armes : D'argent, au lion de sable, armé, lampassé et couronné de gueules.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Maison d'origine chevaleresque qui a pris son nom d'un fîef
seigneurial situé dans le diocèse du Mans, avantage qui est particu-
lier à la noblesse de nom et d'armes, la plus recommandable et la
plus pure dans son principe.
Hubert de la Corbière fut témoin vers 1080 dans une donation
faite au couvent de Saint-Serge d'Angers.
Philippe et Guillaume de la Corbière se croisèrent en 1248.
Mgr Guillaume de la Corbière, chevalier, fut présent à l'ost du
roi Philippe VI à Bouvines avec quatre écuyers en 1340.
Elle a constamment figuré dans les bans et arrière-bans aux
armées de nos rois.
Lors de la recherche générale de la noblesse ordonnée par
Louis XIV, les chefs de cette famille ont été déclarés d'ancienne
extraction de chevalerie et maintenus dans la qualité de chevalier
par arrêt du 8 novembre 1670.
Elle a fourni des officiers généraux, des abbés commendataires,
des aumôniers à la cour de France, des pages du roi, des chevaliers
de Malte et de Saint-Louis , des conseillers au parlement de
Bretagne.
(Alliances : De Carhaix, de Villiers, de Charnacé (ancien), de
Bastard, du Buat, de Poulpry, des Nos, de Maquillé, d'Armaillé,
de Chabot, Guyot de la Cour, etc.
Représentants actuels : Ernest, marquis de la Corbière-Juvigné,
né le 25 juin 1816.
Isabelle de la Corbière, épouse du comte Jules de Chabot.
(Voir Y Ouest aux croisades, de M. de Fourmont.)
e46
ARMORIAL SPECIAL DE
CORBIÈRE (DE
CORCORAL.
H7
CORCORAL (DE)
ALIAS COCURAL.
EN ROUERGUE ET EN LANGUEDOC.
Armes : D'azur, au massacre de cerf d'argent, accompagné, au centre de la
ramure, d'une couronne ducale d'or.
Couronne : De comte.
Supports : Deux aigles éployées ayant une couronne de comte.
Devise : Honneur et fidélité.
Cri de guerre ; Cours au péril !
Fiefs et seigneuries : Corconac (Rouergue); Nougairolles sur
Saint-Rome de Tarn ; Saint-Loup (Languedoc).
O/llliances : de Solages (Languedoc), de Peyre (Gévaudan),
de la Porte (Dauphiné et Velay) ; de Mijollat (Velay-Forez).
Membres décédés : Jean-Pascal (1873), veuf de Marie-Augus-
tine de Galinier, père et mère des représentants actuels : a. Hyp-
polite, ex-officier de la Marine du commerce; b. Jean, viticulteur,
mariés; c. Marie-Anna, mariée au marquis de la Porte (1869), dont
trois enfants : a. Olga; b% Arbogaste ; c. Alice-Marie; (1870-76).
QÂuteurs à consulter : Recueil d'armoiries (G. de Genouilhac) ;
Dictionnaire de la noblesse; Nobiliaire universel; oAnnuaire de la
noblesse.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
COUFFIN DU VALÈS (DE)
EN LANGUEDOC.
Armes : De gueules, à la bande d'or chargée de trois étoiles de sable, accompagnée
en chef d'un lion d'argent marchant sur la bande; en pointe de trois besants
d'argent mis en bande.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Le 31 décembre 1583, Jean-Antoine de Couffin, venu de Bre-
tagne, fit acquisition de la terre féodale du Valès, au diocèse de
Saint-Papoul, avec toute justice, au chapitre de Saint-Étienne de
Toulouse.
François, fils de Jean de Couffin, fut maintenu dans sa
noblesse par Bazin de Besons, intendant de Languedoc, le 16 jan-
vier 1669, en vertu de la charge de secrétaire du roi près la chan-
cellerie de France, exercée par son père. Ses descendants assistèrent
à l'assemblée de la noblesse tenue à Castelnaudary en 178p.
Cette famille était représentée par de Couffin du Valès, pro-
priétaire à Saint-Félix (Haute-Garonne) et décédé récemment.
COUSIN DE MAUVAISIN.
COUSIN DE MAUVAISIN
EN LANGUEDOC.
Armes : D'or, au chevron de gueules, accompagné de trois cousins au naturel,
posés deux en chef et un en pointe.
Couronne : De comte.
Supports : Deux lions d'or, lampnssés de gueules, la tête contournée.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille originaire du Languedoc où elle possédait les terres
et les seigneuries de Mauvaisin et de Daujas.
Le 13 jiîin 1785, la veuve de Pierre-Gabriel- Jean-Joseph
Cousin, seigneur de Mauvaisin et de Daujas, née Thècle de la
Mothe, dénombra ses fiefs nobles devant les trésoriers généraux de
France en la généralité de Toulouse.
Représentants actuels : i° Albert-Louis-Gabriel Cousin de
Mauvaisin, marié en première noce en 1846 à Thérèse Guiraud,
dont : Roger, né en 1853; marié en seconde noce en 1858 à Amélie
d'Adhémar de Cransac, dont : a. Marguerite, née en 1860;
b. Gabrielle, née en 1861;
20 Henri Cousin de Mauvaisin;
30 Edouard Cousin de Mauvaisin.
Résidence : Toulouse.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
COUSTURE-RENOM DE BEIREIX (DE LA)
Armes : De gueules fretté d'or.
Couronne : De comte.
Supports : Deux hercules armés de massues supportant la couronne.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille, dont la filiation s'établit depuis 1355, a retenu
son nom du fief de Cousture relevant du duché de la Roche-
foucaud.
Sous Henri IV, elle s'est divisée en trois branches : la première
et la troisième se sont éteintes. Un des de la Cousture, seigneurs de
Richemont, a siégé avec le titre de baron aux états généraux de 1789
(seigneuries: Beireix, Ville-Ragousse et Lagerie). La deuxième
branche a pour chef actuel : Joseph-Alexandre de la Cousture,
renom de Beireix, marié à demoiselle de la Salinière, dont : trois
enfants, deux garçons et ufte fille.
Résidence : Beireix (Haute-Vienne).
CRENNEVILLE.
'5*
CRENNEVILLE (Comte Folliot de)
EN NORMANDIE.
Armes : D'argent, au sautoir de gueules, à l'aigle d'or à deux tètes, le vol éployé,
brochant sur le tout.
Couronne : De comte.
Devise : Honneur et devoir.
SOMMAIRE HISTORIQUE. .
•
Cette famille, qui remonte à Jean Folliot, sieur des Carreaux,
avocat au parlement en 1580, a obtenu en 1654 des lettres de
noblesse, et en 1697 des lettres de maintenue, les premières ayant
été brûlées dans un incendie qui détruisit son château. Jean-Jacques
Folliot, écuyer, sieur des Carreaux, de Fierville, des Moitiers,
I52 A RM O RI AL SPÉCIAL DE FRANCE.
d'Argence, obtint, par lettres du mois d'août 1720, que ces différents
riefs fussent réunis en un seul sous le nom de Fierville, dont elle
prit le nom comme seigneur de cette paroisse.
Elle a donné des conseillers au parlement, un colonel, des
capitaines de cavalerie, des commandeurs et des chevaliers de
Saint-Louis.
Elle s'est divisée en trois branches. La première a pour chef :
Charles-Louis-Victor Folliot de Fierville, ancien officier d'infan-
terie, marié en 1851 à Palmyre - Josèphe Gossard, dont deux
enfants.
La seconde : Émile Folliot d'Urville, né en 1807, marié à
Mlle Le Conte d'Ymouville.
La troisième est établie depuis 1793 en Autriche, où elle s'est
alliée aux maisons des comtes Kinsky, Chotek et Lazanzky. Elle
est actuellement représentée par : 1° Louis, comte de Crenneville,
sans enfants ; 20 François Ier, comte de Crenneville, général, grand
chambellan de S. M. l'empereur d'Autriche, chevalier de la Toison
d'or, etc., père de Victor; Henri et François II.
Le comte Charles de Crenneville, qui est décédé laissant deux
fils, François-Charles et Louis, était un des membres de la troisième
branche.
Cduteurs à consulter : Bibliothèque impériale à Paris. Manus-
crits, famille Folliot. Section administrative, série E, n° 1988. De
Magny, Nobiliaire de Normandie. Divers auteurs autrichiens.
DEL'PECH.
DEL'PECH (ou DEL'PUECH)
del'périé, de FRAY SSlNET
PRIMITIVEMENT DE PODIO OU DU PUY
SEIGNEUR DU PERIE, DE FRAYSSINET, DE LA BORIE
DES MAZIERES ET LAS ROQUES, ETC.
Armes : D'azur, au lion d'or, grimpant sur une montagne adextrée d'argent, au
chef cousu de gueules, chargé àz trois étoiles d'argent. (Enregistrement
officiel à l'armoriai de 1696.)
Supports : Deux lions affrontés.
Devise : Je suis plus fort que la force.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Les nombreux documents que possède cette famille et ceux qui
existent dans diverses archives établissent son ancienneté et sa
I54 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
noblesse; des chartes de 1200 prouvent qu'à cette époque reculée
elle était établie en Rouergue, où elle possédait des fiefs sous le
nom primitif de de Podio, d'où vient celui de Du Puy, Derpech ou
Derpuech.
Un titre du 10 febvrier 1285 mentionne Géraldus de Podio,
de Najaco (du lieu de Najac), à propos de divers homatges. dénom-
brements, recognoissances. de fiefs et terres à Najac, et baliatge
du dit Najac, faicts au roy Philippe le Bel, et serment de fidellité.
es-mains de Y archevesque de Narbonne et mareschal de Mirepoix,
commissaires desputés. Cette famille était donc fixée, à cette époque,
dans le baliatge de Najac et Villefranche de Rouergue, où divers
de ses membres exercèrent des fonctions consulaires de 1311a 1432,
et où elle se perpétua jusqu'en 1680 environ, époque où la branche
aînée se retrouve, toujours en Rouergue, mais dans le comté de
Rodez. D'autres branches cadettes vivaient en Quercy et en Albi-
geois. Les belles alliances de cette famille, les hautes fonctions
qu'elle ne cessa d'occuper dans la magistrature pendant plusieurs
siècles, ses dignités dans le clergé, et les charges qu'elle exerça
dans l'armée à toutes les époques, lui assignent un rang distingué
dans les annales du Rouergue, qui compte des familles si consi-
dérables. On connaît plusieurs familles du même nom qui doivent
avoir une commune origine, notamment les Del'pech de Lomède
et les Del'pech de Comayras. En 1830, M. Del'pech Del'périé de
Frayssinet, faisant partie de l'expédition d'Alger comme médecin
militaire, attaché à la personne de M. le maréchal de Bourmont,
fut accueilli comme un parent à Palma, dans l'isle de Mayorque,
par les Despuich de Monténégro. Le chef de cette branche était un
chevalier de la maison de Du Puy qui suivit Jacques d'Aragon à la
conquête des isles Baléares. Cette branche a donné à l'Espagne des
capitaines et des lieutenants généraux, et un cardinal, archevêque
de Séville. (Lettres du maréchal de Bourmont.)
Le cadre de cette notice ne comporte pas d'assez amples déve-
loppements pour faire usage des titres nombreux que possède et que
produit cette famille, dont la filiation précise remonte à la fin du
xve siècle, et que des recherches ultérieures feront remonter bien
plus loin. Nous nous bornerons à indiquer certains documents et les
principales alliances et les fonctions qu'elle a exercées dans les
lignées paternelle et maternelle. Ainsi : charte de 1285 citée plus
DEL'PECH. I5Ç
haut; statuts de 1292, relatifs aux consuls de Najac, contre-signes par
Del'puech; charte de 1355 signée, ne varietur, par Del'puech ;
charte du 13 avril 1393, concernant Joannes Pollierus (Jean Polier)
(lignée maternelle); charte du 14 novembre 1460, pour une vente
faite aux consuls de Najac d'un hort (jardin) de Gabanel, signée
Del'puech, procureur du 1*07. Titre, en espagnol, de 1476 extrait
du livre terrier de la commanderië de Ginolhac, Pibrac et Martiel,
de recognoissances faictes à noble home, frère Anthoine Montlau-
zeur, commandeur de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem (lignée
maternelle), déterminant une délimitation du claux de Derpuech.
Autre extrait, en latin, des registres de la commanderië des Augits,
de Lugan et de la Trinquière, concernant noble Aymeric de Mont-
lauzeur, aussi commandeur de Tordre de Saint- Jean de Jérusalem
(lignée maternelle). Charte d'aoust 1592, signée : Guillaume de
Pollier (lignée maternelle), à Lunac, commandant vingt hommes
d'armes, levés et équipés à ses frais, sous l'obéissance du Roy, et en
donnant la liste pour preuve de noblesse. Contrat de vente de 1580,
à Del'puech, de rentes et terres ayant appartenu à noble Pol du
Rieu (ce dernier de la lignée maternelle). Contrat du 23 mars 1583,
concernant les consuls de Najac, signé, deux fois, par Delpuech;
lettre d'un Delpech Delpérié, donnant le récit de la bataille de
Dettingen où il assista comme capitaine de cavalerie. — Hommage,
du 24 novembre 1607, de Pierre Delpuech, procureur du roy en la
cour royale de Villefranche de Rouergue, à la reine Marguerite,
duchesse de Valois, d'un jardin et deux vinhes, situés en la juridic-
tion de Villefranche, franches et allodiales, et d'autres fiefs, rentes
et pocessions- nobles ou allodiales, qu'il a et peut tenir dans le dict
comté de Rouergue, rellevant du roy. Charte de 1650, concernant
Jean Delpuech Delpérié, servant dans la compagnie du duc de la
Force. — Dénombrement, du 11 septembre 1730, baillé par
Antoine Delpuech Delpérié, habitant de Villefranche de Rouergue,
devant les seigneurs présidents trésoriers de France, de la Généralité
de Montauban, des fiefs francs et honoraires qu'il tient de Sa Magesté
des villages de Douzoulet et Mazières et terroir de Las Roques,
et de diverses rentes, avec censive annuelle, droits de lods et ventes,
directe juridiction jusqu'à 60 sols et autres droits, la justice haute
appartenant au roy, à cause de sa châtelainie de Najac.
Dans la période de 1600 jusqu'à nos jours, très-nombreux docu-
I56 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
ments et titres concernant les Delpuech Delpérié de Frayssinet.
Les alliances sont établies d'une manière précise depuis le
commencement de 1600, époque où Jean Derpuech Delpérié,
escuyer, est marié avec demoiselle de Bonald.
Son fils, Pierre, escuyer, conseiller et procureur du roy à la
ville et viguerie de Najac, épouse, le 2 mai 1683, Marguerite de
Montlauzeur, fille de Claude et de Marie Du Rieu; témoins :
Claude de Montlauzeur, noble Claude d'Agens, seigneur de Ribe-
ron ; noble F. de Lautrec, seigneur de Lavaur.
Joseph, fils du précédent, qualifié escuyer, seigneur de Frays-
sinet, épouse, le 13 avril 1723, demoiselle Marie-Anne de Mar-
quisan; il hérite de sa mère, Marguerite de Montlauzeur, par
testament du 11 janvier 1726, et meurt sans enfants.
Son frère, François, qualifié, escuyer et noble et seigneur
Delpérié, dans divers actes de janvier 1728 et avril 1732, épouse,
le 11 novembre 173.2, demoiselle Françoise Périé, fille de Joseph et
d'Anne de Landes, petite-fille du sieur Jean de la Terrisse, seigneur
du Bourguet et mousquetaire du roy... Plusieurs enfants de ce
mariage, entre autres Joseph , capitaine de dragons au Royal-
Navarre, chevalier de Saint-Louis, et Antoine, qualifié chevalier
de la Grifoul, capitaine au régiment du Maine, tué dans les guerres
d'Amérique.
Pierre, fils du précédent, eut une fille et un fils; ce dernier,
Jean- Antoine, avocat au parlement, condamné à mort en 1793 et
sauvé par le 9 thermidor, se distingua sous la Terreur par un trait
digne de Régulus. Incarcéré à Rodez et désigné pour une prochaine
exécution, il obtint de son geôlier de sortir la nuit pour se rendre
chez lui et embrasser sa femme agonisante et ses jeunes enfants,
promettant de se réintégrer à sa prison avant le jour. Il franchit à
cheval dans la nuit une distance de 65 kilomètres, revit sa famille
une minute, reçut le dernier soupir de sa femme et, avant le jour,
était rentré dans sa prison. Il avait épousé, le 13 juillet 1784,
demoiselle Thérèse-Geneviève Mazars de Bellefon de Colombiés,
petite-fille de M. de Gaston de Pollier, comte de Vauvineux, chef
d'escadre, chevalier de Saint-Louis, commandeur de l'ordre de Cin-
cinnatus d'Amérique, baron de Landorre, seigneur de Salmiech et
petit-fils d'Albert, capitoul de Toulouse. Le mariage fut béni dans
la chapelle du Colombiés, par Msr de Gaston, oncle de la mariée,
DEL'PECH. 157
abbé de la couronne, évêque de Thermes, sous-gouverneur des
trois derniers rois quand ils étaient enfants de France, et aumônier
du comte d'Artois. De ce mariage :-une tille et quatre fils; i° Jean-
Antoine Delpech Delpérié de Frayssinet, ancien médecin en chef
de l'hôpital militaire de Lyon, qui suit;
2° Charles, ancien garde du corps, officier de la Légion d'hon-
neur, marié à demoiselle Zélia de Ricard de Lacaze;
3° Marcellin, décédé aux gardes du corps ;
4° Rosalie ;
5° Edouard, ancien doyen de la faculté de droit de Toulouse,
chevalier de la Légion d'honneur et de Saint-Grégoire-le-Grand,
homme aussi éminent par ses vertus et son caractère que par sa vaste
science du droit. Marié à demoiselle Léonie d'Arassus de la Ter-
rasse, alliée aux marquis de Dampierre et aux barons d'Auxion. — ■
De ses deux fils, l'un, Victor, est missionnaire au Maduré; le
second, Xavier, est aumônier de la garnison de Toulouse, et décoré
de la Légion d'honneur pour son dévouement pendant la guerre de
Prusse.
Il a laissé, de plus, quatre filles : i° Joséphine;
2° Gabrielle;
3° Marie, religieuse de Saint-Maur;
4° Delphine, mariée le 31 mai 1866 au vicomte Jean d'Arma-
gnac de Castanet, tenu, avec ses frères, Bernard et Jacques, sur les
fonts baptismaux par le roi et la reine d'Espagne, et fils de Fran-
çois-Casimir, comte d'Armagnac de Castanet, grand d'Espagne, issu
de l'illustre maison princière des anciens comtes d'Armagnac, des-
cendant, par femmes, de la dynastie mérovingienne, et par leur
filiation masculine de la seconde race des ducs héréditaires de Gas-
cogne (voir chartes et chroniques par André Duchesne, du Fourny,
Le Laboureur, Expilly, Brequigny, Chérin, Histoire générale du
Languedoc, par Dumége, livre XXVIe page 68, et Barreau,
volume Ier, page 230 et suivantes, et volume III, page 573 et sui-
vantes). Ces savants généalogistes rattachent d'une manière précise,
sur titres indiscutables, la famille d'Armagnac actuelle à la grande
famille princière du même nom, qui descendait des ducs d'Aqui-
taine, issus de la première race royale de France, et qui remontait
ainsi à Clotaire II (613), fils de Clovis, et fut la tige des rois de
Navarre, de Castille et d'Aragon.
i58 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Par le mariage précité, demoiselle Delphine D. Delpérié de
Frayssinet est devenue la nièce du comte de Toulouse-Lautrec. (Cette
maison de Toulouse-Lautrec prouve sa descendance directe et mas-
culine des anciens comtes souverains de Toulouse, ou ducs béné-
ficiaires issus du duc de Théodoric qui commandait en Saxe en 721
(Histoire générale du Languedoc, par dom Vayssette; Diction-
naire de Moreri,de Courcelles, tome I"r). Le comte François-Casimir
d'Armagnac, précité, avait épousé, le 16 février 1835, n°kle
Antoinette d'Héliot, fille de Louis et de Jeanne de Chotait. Bernard,
frère du vicomte dont il est question plus haut, est marié à demoi-
selle de Freyssinous, nièce de l'ancien évêque d'Hermopolis.
Jean-Antoine Delpech Delpérié de Frayssinet eut de son
mariage avec demoiselle Rivière cinq enfants : i° Jean-Antoine,
conseiller de Cour d'appel, marié à demoiselle Anne Boutarel, dont
le père occupa de hautes fonctions dans les finances, et qui est
alliée aux de Ruffi et aux marquis de Constantin. A une certaine
époque, quatorze membres de cette famille furent en même temps
officiers dont plusieurs officiers supérieurs dans l'armée du roi de
Sardaigne, et l'un d'eux gouverneur de Thonon. Jean-Antoine est
sans enfants;
20 Delphine ;
30 Édouard, prêtre;
4° Céleste, mariée à M. Joseph Mercadier, magistrat dont un
fils, Xavier, s'est marié le 8 avril 1875 avec demoiselle Marie-
Antoinette de Poumayrac de Masredon;
50 Charles, qui continue la filiation, ancien officier du commis-
sariat de la marine, actuellement percepteur à Voreppe (Isère), marié,
le 4 août 1844, avec demoiselle Mary-Laure Close, fille de M. Close,
écuyer, d'origine anglaise, et ancien consul général de la reine
d'Angleterre à Rochefort. De ce mariage, trois enfants : i° Alfred,
tenu sur les fonts baptismaux par son parrain, l'amiral-sénateur
baron Grivel, a fait avec distinction la campagne de Prusse dans le
bataillon du comte de Carayon-Latour. Marié, le 8 décembre 1872,
à demoiselle Hélène Grognier; il a deux fils : i° Raymond- Gaston-
Joseph; 20 Pierre-Justin.
2" Angèle;
30 Edouard, engagé à dix-sept ans au 6e de hussards.
Nous insistons sur les alliances de la famille Delpech Delpérié
DEL'PECH. i59
de Frayssinet avec les maisons : de Bonald, de Montlauzun ou
Montlauzeur, de Pollier (antérieures à 1 an iooo, et qui fondèrent
Villefranche avec Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse, et
famille d'ancienne chevalerie et de grande noblesse), du Rieu
(connue dès noo et alliée aux plus grandes familles de Rouergue,
notamment aux Morlhon de Sauvença, aux de Montlauzeur et
en 1560, aux Turenne d'Aynac delà Tour d'Auvergne, etc.), du
Bruel, de Marquisan, de Savignac, de Gaston de Vauvineux, de
Bellefon, de La Bastide-Teulat, de la Valette, de Montmoton,
d'Arribat de Jalenques et de Salvagnac, seigneurs du Soulcé, de
Cammas, de l'Estang de la Brousse (alliée aux comtes d'Arpajon,
issus de la première race comtale de Rodez, descendant des anciens
vicomtes de Rouergue, établis par Charlemagne), avec la maison
d'Armagnac et par celle-ci avec celle des comtes de Toulouse-
Lautrec, etc.
Quant aux chargés et dignités dans les lignées paternelle et
maternelle, on voit figurer : trois prélats, un chef d'escadre, un
capitoul, des sénéchaux et des juges-mages, deux commandeurs de
l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, des militaires distingués des
gardes du corps et plusieurs siècles de magistrature.
6o
ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
DELSOL
Armes : Mi-parti au Ier, tranché, endenté de sable et d'argent ; au 2% d'azur, au
soleil d'or et une bannière d'argent fûtée d'or, brochant sur le parti.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Très-ancienne famille originaire du Limousin et dont l'illus-
tration remonte au xne siècle.
Elle s'est divisée en plusieurs branches qui se sont répandues
dans différentes provinces de France, Auvergne, Languedoc,
Guienne, Aunis, Orléanais et en Piémont.
Elle a possédé les seigneuries de Grisolles et de Grenade.
En 1597, Pierre Delsol fut créé par Emmanuel de Savoie
mestre et capitaine général de l'artillerie.
DELSOL.
Son fils, Bertrand-Gilles Delsol, fut capitaine du château de
Verdun en 1602.
Le général royaliste Delsol de Grisolles se signala en Vendée
en 18 15.
Elle est actuellement représentée, pour la branche du Périgord,
par Abraham-Sébastien Delsol et Ibrahim- Jacques Delsol, membre
de plusieurs académies et sociétés savantes, marié à Angèle-Marie
de Veyssières, résidant à Saint-Meme (Charente) ; pour le rameau
de Pécontal, par Mathieu Delsol.
oAuteurs à consulter : Nobiliaires universel, toulousain et de
Bretagne; la Gallia christiana; de Magny. etc.
1 1
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
DOUGLAS (Comte)
Armes : D'argent, au cœur sanglant, surmonté d'une couronne royale, au chef
d'azur, chargé de trois étoiles d'argent.
Supports : Deux sauvages de carnation.
Devise : Jamais arrière.
Cri de guerre : Douglas, Douglas, au cœur fidèle.
Couronne : De marquis.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Très-ancienne famille originaire d'Écosse, établie en 1400 en
Bretagne, en 1500 en Picardie et en Bugey depuis 1600.
Elle a fourni six évêques dont Valentin, évêque de Laon, pair
de France, chevalier du Saint-Esprit; en 1424, un lieutenant
général des armées, et duc de Touraine, deux brigadiers des armées
du roi, quatre colonels de Languedoc, du Royal-Écossais, etc.;
un ambassadeur à Venise, un député en 1815 ; vingt chevaliers de
Saint-Louis, de Saint-Michel et de la Légion d'honneur, etc.
DOUGLAS. !63
Elle s'est alliée aux : de Wignacourt, de Vassan, Berthould
d'Hauteclocque, de Brouilly, de Moyria, de Seyssel, d'Espinais,
du Molard, de Sallmard, de Paroy.
Elle a pour chef : Louis-Archambaud, comte Douglas, ancien
membre du conseil général de l'Ain et maire de Montréal, marié à
Mlle de Monval, dont : i° Joséphine-Marie-Marguerite Douglas,
mariée, le 23 octobre 1860, au vicomte de Sallmard de Ressis, dont
quatre garçons et deux filles;
20 Georges, vicomte Douglas, lieutenant au 2e bataillon de
chasseurs, mort des suites de quatre blessures reçues à Saint-
Privas (1870);
30 Jacques, vicomte Douglas, capitaine démissionnaire au 73e de
ligne, chevalier de la Légion d'honneur, marié, le 15 mai 1872,
à Yvonne, fille du marquis de Paroy et dont : Georges, né
le 17 avril 1873.
Qâuteurs à consulter : d'Hozier, La Chesnaye des Bois, Moréri,
le Chartrier français, Hist. de Charles Edouard; les Écossais en
France; Hist. des grands officiers de la Couronne.
Résidence : Châteaux de Montréal et de Volognat par Nantua
(Ain).
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
DUNOD DE CHARNAGE
EN FRANCHE- COMTÉ.
Armes : Écartelé : aux i et 4, de gueules, à la fasce d'argent accompagnée de
trois besants d'or, qui est Dunod; aux 2 et 3, d'azur, à la croix d'or accom-
pagnée en chef de deux étoiles de même, qui est de Charnage.
Couronne : De comte.
Devise : Toujours en bon lieu.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille originaire de la ville de Saint-Claude, connue dès le
xve siècle.
Antide Dunod, diplomate au service de l'empereur Léopold 1^,
remplit avec distinction plusieurs missions importantes. Son frère,
Claude-François Dunod, commandant d'un corps de volontaires au
service de l'Empire, fut tué, en 1683, au siège de Vienne où il se
signala.
François-Ignace, neveu des précédents, né en 1679, célèbre
auteur de Y Histoire du comté de Bourgogne . principal héritier de la
branche aînée de Charnage, releva le nom des Charnage et écartela
leurs armes avec les siennes, en vertu de lettres patentes données à
Versailles au mois de juillet 1737. Il mourut en 1752.
Sa sœur, Marie-Françoise, avait épousé, en 1730, Joseph-
Grégoire de la Tour, avocat au parlement de Besançon, maire de
Saint-Claude, membre d'une branche cadette de l'antique famille
de la Tour de Saint-Lupicin. Elle mourut en 1770.
La postérité de François-Ignace Dunod de Charnage a donné
plusieurs officiers, deux conseillers au parlement de Franche-Comté,
un maire de Besançon, un intendant de la Carinthie qui fut ensuite
aide de camp civil de l'empereur Napoléon I", puis préfet de la
Lozère; il préserva ce département de la guerre civile.
DUNOD DE CHARNAGE. ,65
oAuteurs à consulter : La Chesnaye des Bois; Dunod de Char-
nage; Bachelin-Deflorenne, État présent de la noblesse française,
Paris, 1868; Borel-d'Hauterive , oAnnuaire de la noblesse, 1866,
page 384; Rousset; Bonvallet; Poplimont; de Feller, Biographie
universelle, Paris, 1838, t. II, p. 649. Bouillet, Dictionnaire uni-
versel d'histoire et de géographie, Paris, 1860, p. 527; Jouffroy
d'Eschavannes, etc.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
ECKSTEIN D'EHRNEGG (Marquis de)
Ecartelé : au i, d'or, au griffon contourné de sable, armé et lampassé de gueules,
tenant de la patte sénestre une étoile de sable; aux 2 et 3, coupés-: le icr de
gueules, à deux bandes d'argent, le 2e de gueules, au cygne d'argent ;
au 4, d'azur, au griffon d'argent, couronné et lampassé de gueules ; sur le
tout, d'or, à la tète de More de sable, contournée et tortillée d'argent.
Couronne : De marquis.
Supports : Deux griffons.
Devise : « Ut lapis angularis firmus et constans manebo. »
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Originaire delà basse Autriche, où elle possédait, dès 1280, le
château fort d'Eckstein (ou Ackstein, aujourd'hui Eggstein ou
Aggstein) sur une montagne près du Danube, cette famille s'est
continuée avec gloire en Allemagne pendant plus de cinq siècles.
Georges d'Eckstein était lieutenant général de l'Empereur et
gouverneur de l'Italie, sous Charles-Quint.
ECKSTEIN D'EHRNEGG.
167
Albert d'Eckstein, fils du précédent et officier supérieur, obtint,
le 3 octobre 161 6, le titre de chevalier d'Ehrnegg.
Christophe d'Eckstein d'Ehrnegg, ou d'Ernegg, conseiller
aulique et lieutenant général, et son frère Pancrace furent confirmés
dans la noblesse équestre du Saint-Empire romain, et le dernier
dans la qualité de membre des états provinciaux par lettres patentes
données à Vienne le 22 mai 1627. Le titre de conseiller impérial
•fut confirmé à Christophe par un diplôme de Ferdinand III, daté de
Ratisbonne le 11 juin 1641.
Les descendants de Christophe s'établirent à Naples, où ils
obtinrent, au xvme siècle, le titre de marquis.
Jean-Jacques d'Eckstein vint s'établir en Alsace où il épousa,
en 1760, noble demoiselle Anne-Marie de Lignac.
Aujourd'hui le seul représentant de cette famille est Jean-
Baptiste-Léopold d'Eckstein, officier d'académie, professeur agrégé
de l'Université, né à Mulhouse en 1830, capitaine adjudant-major
au 2e bataillon de la garde nationale mobilisée de la Charente-
Inférieure pendant la guerre de 1 870-1 871.
La branche cadette s'est éteinte, le 23 novembre 1863, parle
décès de Ferdinand- Frédéric, baron d'Eckstein, ancien ministre
plénipotentiaire au congrès d'Aix-la-Chapelle, ancien officier des
chasseurs de Lutzow, « philosophe, ' poëte, publiciste, orientaliste,
un brahme d'Occident, méconnu des siens, vivant dans un siècle,
présent dans un autre »,' a dit Lamartine [Cours de littérature,
ire année, page 14).
QÂuteurs à consulter : Wisgrill, t. II, p. 350; Siebmacher,
Qdrmorial de VoÂllemagne, 1655, planche 52; baron d'Hoheneck;
Nobiliaire de Voâutriche, t. III, p. 112 et 113 ; Vapereau, Diction-
naire des contemporains ; Egger, Mémoires de littérature ancienne;
Brockhaus, Conversations-Lexicon; comte de Carné, Souvenirs
de ma jeunesse, etc.
i68
ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
ERM (D') ou D'ERMO
EN BRETAGNE.
Armes : D'azur, au pélican d'or, au chef cousu de gueules, chargé de trois billettes
d'argent. "
Couronne : De marquis.
Supports : Deux aigles.
Devise : « Non sanguine parcus. »
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette maison, originaire de Toscane, tire son nom de l'ancien
fief d'Ermo qu'elle y posséda primitivement et qui, au siècle dernier,
était dans la maison Cervini avec titre de comte.
Jean d'Ermo fut un des seigneurs toscans que s'attacha l'empe-
reur Henri III, dit le Noir, lorsqu'il vint en Toscane, l'an 1055,
E RM. 169
pour s'opposer au mariage de Godefroy le Barbu, duc de Lorraine,
avec Béatrix de Toscane, et qui accompagnèrent ce monarque à son
retour dans ses Etats.
C'est ainsi que la maison d'Ermo s'établit en Allemagne où
son nom, perdant sa désinence italienne, devint d'Erm, qu'abusive-
ment on a parfois écrit Derm.
Une de ses branches s'est transplantée par la suite en Pologne,
une autre en France. Elle y a passé du pays d'Aunis en Bretagne
où elle existe encore. Un de ses membres, le comte d'Erm, Julien-
Marie-Hyacinthe-Guillaume, ancien officier de cavalerie de la
maison du roi Charles X, a été admis dans l'ordre de Saint-Jean de
Jérusalem (Malte), par bulle du 16 août 1838.
Résidence : Morlaix (Finistère).
170
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
ESCLANS ou ESCLANDS (FÉRY D')
EN PROVENCE.
Armes : De gueules, à la croisette d'argent ; au chef cousu d'azur, chargé de trois
étoiles d'or.
Couronne : De comte.
Supports : A dextre, une aigle de sable armée et languée d'argent; à sénestre,
un lion au naturel, armé et lampassé d'or.
Devise : Féry d'Esclans. « Ferro foroque ferri. »
Cette famille, qui est à la tête des plus anciennes maisons de la
Provence, ainsi que l'atteste entre autres preuves authentiques et
nombreuses son nom porté par trois communes des environs dé
Draguignan, s'est alliée notamment aux familles nobles de Casa-
bianca, de Castelnau d'Essenault, de Dampierre, de Grandval,
Hémart de la Charmoye, de Keating, de JLacoste, de Lastic, de
ESCLANS.
Matharel, deMontfort, de Nanteuil, de Pontajon, Reynaud de Bel-
leville, de Richemont, de Rosemont, de Sabran-Pontevès, de
Sigoyer, etc.
Elle est actuellement représentée en France par Charles d'Es-
clans (Féry), propriétaire du château de Paîllet (Gironde); par son
fils, Alphonse d'Esclands (Féry), conseiller à la Cour des comptes,
lieutenant-colonel commandant le 44e régiment d'infanterie de
l'armée territoriale, ancien commandant des éclaireurs parisiens,
chevalier de la Légion d'honneur, officier d'académie, commandeur
de Notre-Dame de Viçoza, etc., et par les deux fils de ce dernier.
QAuteurs à consulter : La France héraldique, par Ch. Popli-
mont; tome IV, page 36; le Panthéon de la Légion d'honneur.
par A. Boudin, Paris, rue Cauchois, 8.
Résidence : Paris, rue de Marignan, 16.
ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
ESGAULX DE NOLET (DES)
EN LANGUEDOC.
Si ?
[Ppi
Écartelé : Aux i et 4, de gueules, au lion rampant d'argent, qui est de des
Esgaulx ; aux 2 et 3, d'azur, à deux palmes d'argent, passées en sautoir, sur-'
montées de deux étoiles de même, qui est de Nolet.
Couronne : De comte.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille est une branche de la maison des Egaulx.
Le 27 février 1709, les capitouls de Toulouse accordèrent à
messire Jean-Jacques des Esgaulx, écuyer, la décharge de l'impo-
sition de la taille personnelle, attendu ses actes de noblesse ou de
nobilité.
Il existe à Toulouse un assez grand nombre d'actes où les des
ESGAULX DE NOLET. i73
Esgaulx sont qualifiés de nobles et où il est fait mention de leurs
belles alliances.
Avant 1789, ils ont aussi donné plusieurs officiers à l'armée.
Le quartier situé à l'extrémité du faubourg Saint-Michel de
Toulouse et qu'habitait cette famille a conservé le nom de des
Esgaulx.
Le premier qui prit le nom de des Esgaulx de Nolet est Jean-
Joseph des Esgaulx de Nolet, procureur du roi au parlement de
Toulouse, département des eaux et forêts, de 1748 à 1755.
Représentants actuels : Jean-Pierre Alexandre des Esgaulx de
Nolet, marié à Marie de Nossay, fille de feu Charles, comte de
Nossay;
Henry des Esgaulx de Nolet.
Résidence : Bordeaux.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
ESTIENNE (D1)
Armes : D'azur à trois bandes d'or.
Couronne: De comte.
Supports : Deux griffons d'or.
Devise : Courage, honneur et foy.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La filiation de cette famille, qui descend des premiers comtes
souverains et indépendants de Cerdagne, s'établit depuis Guillaume
Estienne, seigneur de Las-Tortes en 1229, surnommé (Cap de
biou) Tête de bœuf, assassiné dans la grosse tour de son château de
Conques par un traître Vendu aux croisés albigeois.
Raymond Estienne, du bailliage de Montgiscard, et Gaillard
Estienne, du bailliage de Caraman, signèrent, en 1271, avec les
nobles seigneurs du comté de Toulouse, le Saisimentum comitatus
Tolosœ.
ESTIENNE. I/5
Hugues Estienne entra au capitoulat en 131 1, et depuis cette
maison a donné à Toulouse plusieurs capitouls.
Bernard d'Estienne fut du nombre des chevaliers qui furent
aveuglés par des poignards rougis au feu, pour avoir prêté serment
de fidélité sous l'orme du château à Roger Trencavel, vicomté
de Béziers et de Carcassonne.
Pierre Estienne de Conques (Pétri Stephani de Cauquis), consul
de Carcassonne en 1 3 1 8, fut enseveli dans l'église de Conques.
En 1323, son frère élu sur les registres du Vatican évêque de
Carcassonne.
Sire Jehan Estienne, procureur du roi à Conques, battit les
huguenots, en 1546, à la porte de Toulouse.
François d'Estienne, célèbre jurisconsulte du xvie siècle, fut
président à mortier au parlement de Provence.
Le célèbre Robert Estienne, imprimeur, fut ami de Fran-
çois Ier.
Gaspard d'Estienne et Claude son fils furent maintenus dans
leur noblesse, le 28 février 1668 et en 1671, par Bazin de Bezons,
intendant de Languedoc.
La famille d'Estienne de Conques est actuellement représentée
par François d'Estienne, allié à la maison Bonnet de Maureilhan-
Blazens et père de Marie Claude; Angélina Claude et Henri Claude
d'Estienne.
oAuteurs à consulter : le Père Bouges, Histoire civile et ecclé-
siastique du diocèse de Carcassonne ; Mahul : QArmorial toulou-
sain.
Résidence : Conques (Aude).
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
ÉTIVAL (SERRURIER D')
Armes : D'azur, à une tour d'argent, au chef de gueules chargé de trois étoil
d'argent.
Supports ; Deux lions ; l'un à dextre debout, l'autre à sénestre, assis tournant 1
dos à l'écu et le regardant.
Timbre ; Un casque d'écuyer.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille originaire de Nevers.
Théodore Serrurier de la Fuye, écuyer, seigneur de la Fuy
commune de la Suze (Sarthe), autrefois province du Maine et de la
châtellenie d'Etival, commune de Saint-Germain d'Arcé (Sarthe),
autrefois province d'Anjou, garde du corps de Louis XV comme
gendarme rouge de la garde ordinaire du roi, lieutenant de cava-
ETIVAL. l??
lerie, se fixa en 1774 à la Flèche, où il fut conseiller du roi, pré-
sident de lelection et subdélégué de l'intendance de Tours. Son fils
prit le nom de la terre d'Étival comme le portent ses descendants.
Rêsid nce : Saint-Germain-d'Arcé (Sarthe).
i78 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
FAVIER DE LA CHOMETTE
Armes : D'argent, au chevron d'azur, accompagné de trois fèves d'or; au chef
d'azur, chargé de trois merlettes d'or.
Couronne : De baron (alias de comte).
Supports : Deux dragons ailés (aliàs deux aigles).
Devise : Mon chaume je défends.
Cri de guerre : Au plus dru !
Fiefs et seigneuries : la Chomette et Crisailloux en Velay.
oAlliances : Carrier de Boissy, Gursell, Capella.
Membre décédé : Jacques-Prosper Favier de la Chomette,
licencié en droit, conseiller général et maire de la ville de Bas-en-
Basset dont il fut le bienfaiteur.
Membres actuels : Aimé Favier de la Chomette, directeur des
cornues à gaz de Vaise (à Lyon), marié à Mathilde Gursell, dont
une fille ; Saint-Ange Favier de la Chomette, dont une tille, Euphé-
mie, mariée à Lorenzo Capella, directeur du gaz à Florence, père
d'Aimé.
O/luteurs citant la famille : Etat présent de la noblesse ; Ar-
chives de Bas ; France héraldique.
Résidence : Le château de Crisailloux-Favier (célèbre par ses
eaux sulfureuses-sodiques), à Bas-en-Basset (Haute-Loire).
FAYOLLE DE MANS.
«79
FAYOLLE DE MANS (LA)
DALP HINÉ, VELAY, FOREZ, LYONNAIS, VIVARAIS.
torciz
Armes : Parti : Au i, d'argent au lion de gueules, au chef d'azur chargé de deux
palmes d'or liées de gueules et passées en sautoir ; au 2, de gueules à
une fleur de lis d'argent, accompagnée de trois croissants du même, deux
en chef et un en pointe et un chef d'or chargé de trois croix recroisetées de
sable.
L'ingénieur Noël la Fayolle de Mans charge ces armes de l'écu des d'Escrivieux
(sa famille maternelle) qui est : d'argent, au chevron de gueules; pour
tenants deux sauvages.
Couronne : De vicomte.
Supports : Deux lévriers.
Devise : « Tendit ad gloriam. »
Cri de guerre : Vengeance !
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La famille la Fayolle de Mans, qui est originaire des environs de
Romans (Dauphine) et qui s'établit en Velay et plus tard en Forez.
180 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
est la branche cadette de la maison La Fayolle la Tourne, encore
représentée en Dauphiné où elle est connue depuis 1250. Une troi-
sième branche existe dans le Velay et le Lyonnais sous le nom de La
Fayolle de Mans.
Fiefs et seigneuries ; La Tourne et Clonas (Dauphiné), la
Fayolle, Cublaize, Astier et Mans (Velay) , Mans (Provence),
Monistrol. (Le premier fief fut Mans près Artias, qui existait au
xne siècle).
oAlliances : De la Chapelle, Quioc, Marnas, d'Escrivieux,
Cozon de Valbreuze, Trouiller, Bartro de l'Aigle.
Honneurs : Un procureur du roy à Crest, deux avocats au Pré-
sidial du Puy, deux députés aux Etats du Dauphiné (en 1788 à
Romans), un garde-du-corps de Louis XVI, un abbé mort curé de
Tiranges-du-Velay (en odeur de sainteté), un maire de Beauzac.
Membres actuels : Marie-Zénon-Marcellin la Fayolle de Mans,
maître de forges, ancien maire du Chambon-Feugerolles (Loire),
ex-membre de la chambre de commerce de Saint-Etienne, chevalier
de la Légion d'honneur, fournisseur de la marine et des arsenaux,
marié en 1842 à Claudine-Hélène-Caroline d'Escrivieux, dont un
fils, Benoît-François-Noel, ingénieur civil, directeur des usines de
son père. Remarié en secondes noces (1856) à Philiberte-Pierrette-
Marie Roidot, dont une fille Marie-Jeanne-Gabrielle-Alice. A
épousé en. troisièmes noces (1864) Marie-Geneviève-Gabrielle
Cozon de Valbreuze (fille d'un conseiller à la cour d'appel de
Lyon), dont deux fils : Marie- Adolphe-Eugène-Hippolyte-Benoît
et Marie-Noêl-Alphonse-Anne.
Résidence : le château de Monistrol-sur-Loire (Haute-Loire).
QAuteurs anciens et modernes mentionnant la famille : Guy-
Allard (Nobiliaire du Dauphiné) ; Chorier (État politique du Dau-
phiné); la Roque (oArmorial du Languedoc) ; d'Hozier (oArmorial
des généralités) , Tablettes historiques du Velay (n° 1, tome VI),
Borel d'Hauterive (QAnnuaire de la noblesse, de 1876).
FAYOLLE DE MANS. ^
Supplément historique : La famille de Mans, originaire de la
seigneurie de ce nom, en Provence, transmit son titre aux de la
Fayolle du Velay, par le mariage de Tunique descendante, Anne
de Mans. Zenon de Mans, époux d'Eudoxie Bartro (famille
corse d'origine patricienne de Gênes) de Cassis-sur-Mer, céda avec
son frère et son neveu, la seigneurie de Mans aux de Meyran (1602),
seigneurs de Carqueiranes et d'Ubaye ; Etienne- Joseph de Meyran
Lasset, rit ériger la même année la baronnie de Goy, y compris le
fief de Mans, en marquisat; il fut maire d'Aix en 1716, il descen-
dait des de Meyran qui furent viguiers d'Arles et consuls d'Aix.
Collombet, dans son Histoire de la Sainte Église de Vienne.
tome III, page 149, parle de l'abbé de la Fayolle (branche de Mans
du Velay) qui était curé de Champagne-en-Vivarais (sur la rive
droite du Rhône), au diocèse de Vienne, de 1772 à 1801, né à
Quintenas.
Champagne était une paroisse, Ecclesia et prioratus Champa-
gniaci. sous le vocable de Saint-Pierre, en l'archiprêtré d'Annonay.
L'abbé de la Fayolle de Mans était encore à son poste lorsqu'éclata
la révolution, traqué comme réfractaire il ne cessa d'administrer les
sacrements, durant la tourmente, à Andance, à Champagne, à Ser-
rières et à Sablon. En 1801, il fut nommé curé de Davézieux.
Les armes communales de Champagne sont : d'argent à une
colonne milliaire romaine, de gueules sur une terrasse de sable.
La branche Zénon la Fayolle de Mans (du Forez et du Velay)
possède l'important château de Monistrol-sur-Loire que mention-
nent deux bulles des papes Alexandre III (1164), et Clé-
ment IV (1267). Guigon, seigneur de Saint-Didier-Nérestang (la
Séauve), céda, en 1280, ce manoir aux évêques du Puy qui y établi-
rent leur résidence, et y rendirent la haute justice du pays.
Restauré en 1309 par Bernard deCastanet, Jean de Bourbon rit
construire la grosse tour, et au siècle dernier Févêque du Puy,
Marie-Joseph de Galard de Terraube (du diocèse de Lectoure) y rit
faire de magnifiques réparations. Délaissé durant de longues années
par la famille de Brie (ancienne maison champenoise qui avait pour
armes : d'azur, à deux haches adossées d'argent, et qui compte des
branches en Bretagne, en Limousin, en Anjou et en Velay), il a été
restauré de nouveau et rendu à son antique splendeur par le cheva-
lier Zénon la Fayolle de Mans qui fera revivre dans Monistrol le.
l82
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
souvenir de ses ancêtres qui y résidèrent durant plusieurs siècles.
L'album historique des châteaux du Velay donne une vue de ce
manoir avec une notice intéressante et résumant son histoire.
Les de Mans de Provence et les de Mans du Velay portaient en
1673 les armes suivantes : de sable à une maison d'argent crénelée
de gueules et flanquée à dextre d'une tour du même1.
Plusieurs héraldistes donnent une origine commune aux de
Mans (de Provence et du Velay) et aux de Mans de Chalais, cette
-dernière famille possède actuellement les châteaux de Ronceray, de
Giroidière et du Bourg-l'Evesque, dans la Mayenne ; cette dernière
branche, du Mans, faisait partie des Etats généraux de Bretagne
avant 1789, elle porte : d'or, à la fasce de gueules, chargée de trois
étoiles d'argent, accompagnée en pointe d'une merlette de sable.
La France héraldique (tome VI, page 37) et Y Etat présent de la
noblesse (4e édit., col. 1172) en parlent à l'article Mans.
Voir dans ce livre les articles : de Mans, la Tourne, la
Vidalle.
1. Cependant après l'édit de 1096, Joseph de Mans la Vidalle, capitaine des
vaisseaux du roi, fit enregistrer les armes suivantes : « d'azur, à deux bâtons
écotés, alaizés, passés en sautoir d'or, accompagnés de trois larmes d'argent, une
en chef et deux aux flancs. » Joseph de Mans avait épousé à Marseille (1691),
Marie-Sophie Trouiller d'une ancienne maison noble qui compta d'illustres
branches en Forez, Vivarais, Lyonnais et Velay, il n'en eut pas d'enfant.
FLON DE ROYAULCOURT.
■8}
FLON DE ROYAULCOURT (LE)
Armes : D'or, à un trèfle d'azur et une bordure de même.
Timbre : Un casque de chevalier orné de ses lambrequins aux couleurs de 1 ecu,
Cimier : Un trèfle d'azur entre deux vols d'or bordés d'azur.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille originaire d'Écosse où elle jouissait de tous les privi-
lèges de la noblesse, venue vers 15 15 en France où elle fut anoblie
en 1619 dans la personne de Jacques le Flon, seigneur de Royaul-
court, de Marest, de Tupignes et de Pinon. Daniel-Cornil le Flon
de Royaulcourt, fils de Jean-Jacques et d'Agnès de Lannoy, s éta-
blit, en 1690, dans l'Artois où il mourut en 1738.
Chef actuel: Henri-Louis-Prosper, conseiller général du canton
i84
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
d'Hesdin et aussi le représentant d'une branche éteinte de la maison
de Créquy, celle des seigneurs de l'Epaule et de Thonville. Il a une
sœur, Henriette-Louise-Victoire, mariée à Albert de Dalmas.
oAuteurs à consulter : Visiano ; J. Le Roux; de Hercken-
rode, etc.
FONTENAY. [8]
FONTENAY (Vicomte de)
Armes : D'azur, au cheval gai et passant d'argent, au chef de gueules chargé de
trois étoiles d'or, rangées en fasce.
Couronne : De vicomte.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette maison est originaire de Bourgogne. Elle descend de
Guillaume Pherdt dit Cheval, conseiller du duc Charles de Bour-
gogne (lettres patentes du 24 janvier 1473).
Le surnom de Cheval a été changé en celui de Fontenay par
le roi Louis XV (lettres inscrites au parlement de Bourgogne
en 1724).
Anne-Paul de Fontenay, écuyer, seigneur de Sommant, ancien
mousquetaire du roi, élu député suppléant aux états généraux par
la noblesse du bailliage d'Autun, était né en 1732. 11 avait épouse
M1Ie Dareste de Marieu; il mourut en 1790.
86
A RM O RI AL SPECIAL DE FRANCE.
Anne-Louis-Gabriel de Fontenay, créé vicomte par le roi
Charles X, ancien ministre plénipotentiaire, grand officier de la
légion d'honneur, grand-croix de Saint-Stanislas, de Frédéric, de
Wurtemberg, etc., né en 1784, avait épousé Mlle Nathalie Sumter,
fille de M. Sumter, ambasssadeur des Etats-Unis près l'empereur
du Brésil. Il mourut en 1856.
François-Charles-Gabriel-Antoine, vicomte de Fontenay, consul
de France, chevalier de la Légion d'honneur et de Saint-Gré-
goire, etc., rils d'Anne-Louis-Gabriel, est né le 24 septembre 1829;
il a épousé sa parente, Marie-Madeleine de Fontenay, dont :
i° Joseph, né à Cassel en 1864;
20 Antoine, né à Autun en 1866, décédé la même année;
30 Françoise, née à Brème en 1868;
4° Maria, née en 1870 à Gibraltar, où elle est morte quelques
mois après.
FORGEMOL DE BOSTQUÉNARD.
FORGEMOL DE BOSTQUÉNARD
EN LIMOUSIN.
Armes : D'azur, à la fasce d'argent chargée de deux molettes d'éperon de gueules
et accompagnée en pointe d'un vol d'épervier d'argent.
Supports : Deux licornes.
Devise : « Ad alta virtute. »
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Ancienne famille d'épée, originaire de la Souterraine, en
Limousin. L'honorabilité de ses services lui valut l'anoblissement
en 1775, et un de ses membres fut créé vicomte au mois de
juin. 1829, en récompense de son dévouement à la cause royale
pendant et après la Révolution.
Cette maison compte cinq chevaliers de Saint-Louis, un che-
valier du Lys, plusieurs membres de la Légion d'honneur (dont
un commandeur) et de nombreux officiers (dont un mestre de camp)
dans le régiment de Saint-Germain Beaupré (1650-1710), dans la
compagnie d'ordonnance des gendarmes d'Artois (1748-1778), dans
les gardes du corps, compagnie de Villeroy (1741-1776), dans
l'armée de Condé (1791-1795), dans les armées de terre et de mer
(1789-1876). De plus, un de ses membres est actuellement général
de brigade et chef d'état-major général de S. A. R. M&r le duc
d'Aumale.
Elle forme présentement deux branches : celle des de Bostqué-
nard (aliàs de Beauquénard) du Coudert et celle des de Bostquénard
de Crosmont qui ont pour chefs actuels :
La première, Jean-Jacques-Hector Forgemol de Bostquénard,
chevalier du Coudert, chef des nom et armes de cette maison, doc-
teur en médecine, membre du conseil d'arrondissement de Melun
(Seine-et-Marne), chevalier de la Légion d'honneur, né à Agerables
(Creuse), le 3 mars 18 19, fils d'Antoine Forgemol de Bostquénard.
l88 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
docteur en médecine, chirurgien-major de ire classe, chevalier du
Lys et de la Légion d'honneur, et d'Ursule Appé, marié le
9 décembre 1843 * Louise-Élisabeth Boué, dont postérité. Il a deux
frères (dont le général de brigade) et une sœur.
La seconde : Armand-Antoine Forgemol de Crosmont, directeur
de l'octroi d'Arigoulème, né à Domme (Dordogne) , le 16 mars 1833,
rils de Léonard-Joseph-Hubert et de Marguerite-Geneviève- Armande
de Puifferrat, marié le 22 août 1855 à Jeanne- Jenny Berbesson,
dont postérité. Il a deux frères (l'un capitaine d'infanterie, l'autre
médecin militaire) et une sœur.
QAlliances : de Niort, de Bonneuil, de Moras, de Jouhet, de
Tessières de Boisbertrand, Bétolaud, de Laforest, Choppy, de Mont-
lebeau, de Puifferrat, etc.
oAuteurs à consulter : oAnnuaire nobiliaire, de d'Hozier;
Dictionnaire des anoblissements de Gourdon de Genonillac et de
Louis Paris; oAventures et combats de Louis Garneray ; archives
nationales; Bibliothèque nationale; (Archives de la guerre et .de la
justice» Deux de ces auteurs se sont trompés, l'un en enregistrant
l'anoblissement comme il suit : « Forgennol du Condé (François),
lettres patentes de 1775, » au lieu de Forgemol du Coudert (Fran-
çois), l'autre en signalant comme anobli en 1829 Forgemol du
Coudert (André-Silvain), qui n'a été que créé vicomt , etant noble
déjà (son père ayant été anobli en 1775).
FORMIGNY" DE LA LOINDE.
FORMIGNY DE LA LONDE (Rouxelin de)
Armes : Parti : Au i, dor, au sauvage de sable, te ia:it u ie mas32 de gueules, qui
est de Rouxelin; au 2, d'azur chargé d'un lis au naturel à trois tiges, mou-
vant d'une terrasse de sinople, au chien braque couché, d'arge.it, accolé d'or,
brochant sur le tout, qui est de La Londe.
Devise : v Bonum fac. »
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Originaire de basse Normandie, paroisse du Mesnil-Rouxelin,
près Saint-Lô, la famille Rouxelin ou Rpusselin s est divisée en
plusieurs branches et rameaux qui, établis dans la Normandie et le
Maine, ont porté les surnoms de du Hambourg, du Lombow de
Briant, des Chambres, de la Prairie, des Landes, d'Arcy, de Mont-
cour, de la Bourserie, de Formigny, de Formigny de La Londe, etc.
,9o ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Honneurs : En récompense du zèle et du dévouement de
François-Richard de La Londe envers son pays, la ville de Caen,
dont il a été un des hommes remarquables, a donné son nom à un
de ses quais; deux chevaliers de la Légion d'honneur, etc.
Représentants actuels : Arthur-Richard Rouxelin de Formigny
de La Londe, écuyer, membre de plusieurs sociétés agricoles, scien-
tifiques et littéraires, marié à Rouen à Henriette-Marie-Lucienne-
Gabrielle Arnois de Captot, dont :
i° Robert-Richard-Henri;
2° Edgard-Lucien-Françpis ;
3° Marie-Marguerite-Léonide :
4° Marie-Thérèse-Henriette.
Mère : Marie-Catherine-Pauline de La Londe.
Sœur : Marie-Léonide, mariée au marquis de Gilbert d'Haleine,
dont un fils.
Résidence : Caen et les châteaux de La Londe et de Mutrecy
(Calvados).
Ouvrages à consulter : Recherches de Rouissy. 1596; de
d'QÂligre. 1622; de Chamillart, 1666; XoArmorial général, par
d'Hozier, 1696; manuscrits de la Bibliothèque nationale; Histoire
de Normandie par Masseville, tome VI ; oAnnuaire du département
de la Sarthe. 1840; Saint-Allais , tome VI; Nobiliaire de Nor-
mandie, par de Magny, oAnnuaire de la Noblesse, par Borel
d'Hauterive, etc.
FOUCAULT DE DAUGNO?<.
FOUCAULT
BRANCHE CADETTE DES COMTES DU DAUGNON.
Armes : D'azur, semé de fleurs de lis d'or sans nombre.
Couronne : De comte avec casque de tournoi aux lambrequins d'or et d'azur
Cimier : Une double fleur de lis d"or.
Supports : A dextre, un lion au naturel et à sénestre un griffon aussi au nature .
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La famille Foucault, désignée aussi sous le nom de Fulcaudus,
est originaire de la haute Marche, et elle remonte au temps de
Pépin le Bref, qui avait un officier appelé Fucald ou Foucauld.
En 1624, Foucauld du Daugnon, dit aussi Foucault d'Au-
busson, quitta la France pour se fixer en Hollande, où il fut admis
à la Cour et surnommé le chevalier Cluvart à cause d'une modifi-
cation qu'il rit à son écusson ou plutôt à cause de sa devise acadé-
mique particulière.
I92 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Son fils le suivit avec sa famille, et, après sa mort, il revint
dans les terres qu'il tenait de sa mère près de Gray. Veuf peu de
temps après, il alla habiter les environs de la Ciotat, où vivait un
parent de sa femme.
Son petit-flls Julien laissa à son fils' Michel sa fortune qui
devint considérable par la vente du bois des forêts que ce dernier
acheta.
Attaqué durant la Terreur, comme gentilhomme par des for-
cenés dans la boutique d'un forgeron, Michel ne dut la vie qu'au
courage de cet homme, qui parvint à le faire évader après l'avoir
bravement défendu. Ruiné par la révolution de 1789, il se réfugia
d'abord à Toulon et ensuite en Italie.
Plusieurs petits-fils de Michel existent encore en France.
Jean Foucault du Daugnon, fils de Michel, épousa Caroline,
fille de Pierre, baron Grasso (de la branche sicilienne originaire de
Rome et descendant de Licinio, consul romain) et de Rose de Pri-
merano, famille ancienne des hauts barons du royaume de Naples,
en Calabre, depuis le xne siècle. De ce mariage sont nés : Michel,
deuxième du nom, Adélaïde et François, qui soutiennent toujours
l'honneur de la maison à Naples et en Toscane.
Michel II épousa Antoinette Mazio, fille du noble D. Philippe,
de famille patricienne romaine, et neveu du cardinal Mazio. De ce
mariage sont issus Jean II, Philippe et Arthur.
FREMIN DU SARTEL.
FREMIN DU SARTEL
Armes : D'argent, à trois lions de sable ; au chef d'azur chargé de trois besants d'or.
Timbre : Un casque ouvert ayant pour cimier un cygne essorant.
Supports : Deux lions armés et lampassés de gueules.
Devise : a Fides etcaritas. »
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Noble et ancienne famille patricienne du Cambrésis où, dès
le xie siècle, elle tenait un rang élevé parmi celles de la province,
comme on le voit dans une charte de l'abbaye de Sain', .\uber,
constatant une donation faite à cette abbaye en Tan 1089 par Jean
Fremin, citoyen sénateur du Cambrésis.
A partir de cette époque, tandis que les uns suivaient la car-
rière des armes, on trouve les aînés de la famille siégeant presque
constamment au sénat et dans les assemblées du Cambrésis.
Melchior Fremin, en 1222, sous l'évêque Godefroy, comparait
»3
,94 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
au procès-verbal de la réformation du sénat de Cambrai. Son fils,
Jean Fremin, franc-fieffé et échevin de Cambrai, fait avee sa femme
Marguerite Fuselier plusieurs donations pieuses, comme il appert
d'un titre de 1266. Un peu plus tard, un autre Jean Fremin,
membre du sénat, avec Marie Le Thellier, sa femme, et du consen-
tement du prince-évêque, fonde en 1387, en la cité de Cambrai, le
béguinage de Saint-Fremin qui, suivant Le Carpentier dans son
histoire de Cambrai, subsista jusque vers 1700. Le même auteur,
dans son État de la noblesse du Cambrésis. cite la plupart des
alliances des Fremin avec les nobles familles : Beaufremez, Grenet,
Valois, Le Roux, Cuvellier, de Famas, etc.
Jean Fremin, qui forma une nouvelle branche, était échevin
de Cambrai en 1601 et il fut nommé premier conseiller pension-
naire en 1622 par Sa Majesté catholique ; il écrivit un traité sur le
droit et les coutumes du Cambrésis.
Son tombeau en marbre, qui se trouve à Cambrai dans l'église
de la Madeleine, le représente avec sa femme Marguerite Maille,
tous deux couchés aux pieds de la Vierge, avec leurs ' armoiries
devant eux. Il portait d'argent, à trois lions d'azur, au chef de
même chargé de trois besants d or.
Pierre Fremin, haut bailly de Saint-Aubert, échevin et premier
conseiller pensionnaire de Cambrai en 1638, épousa Françoise
Creteau, dont :
Alphonse Fremin, qui fut échevin en 1677. Il eut de sa femme
Marguerite de La Marre :
Robert Fremin, mort religieux à Saint-Aubert, et Gery Fremin,
qui épousa : i° Thérèse de Le Court; 20 Louise de Bourchault.
Conseiller au Parlement et échevin de Cambrai de 1703 à 1723, il
obtint par ordonnance royale, enregistrée par d'Hozier dans VoArrno-
rial général de France, le 24 juillet 1699, de porter pour différent :
de sable, à trois lions d'argent, au chef d'azur chargé de trois
besants d'or.
11 possédait entre autres la seigneurie de Sart-le-Sartel , qui fut
érigée en franc-fief en 1716, et il devint ainsi, en même temps que
son frère aîné, un des vingt-quatre francs-fieffés du Cambrésis. A la
mort de celui-ci et par suite de l'extinction de la branche aînée, il
reprit les armes pures de la famille en continuant à porter le nom
de Fremin du Sartel que conservèrent ses descendants.
FREMIN DU SARTEL. ,95
Jean-Philippe Fremin du Sartel, tils du précédent, était sei-
gneur de Quesnines, Baratte, Sart-le-Sartel, franc-fieffé de la haute
cour du palais archiépiscopal, échevin de Cambrai. Il fit partie du
bureau permanent des Etats du Cambrésis et il fut plusieurs fois
député vers le Roi pour régler les affaires de la province. Il épousa
en 1752 Adélaïde de Bergerand, dont: Jean-Philippe-Joseph Fremin
du Sartel, membre du conseil communal et des commissions admi-
nistratives de Cambrai, vice-président de la Société d'agriculture,
sciences et arts du département du Nord, il fut choisi en 18 15 par
les villes de Cambrai, Douai et Valenciennes pour aller représenter
à S. M. Louis XVIII que les bonnes villes du Nord étaient surchar-
gées et encombrées par les armées des alliés et régler l'importance
des garnisons que chaque ville aurait à supporter. Il avait épousé
Prudence-Catherine Desmaretz de Sancourt, d'une famille dont
l'illustration remonte au temps des croisades ; il en eut :
Jean-Philippe Fremin du Sartel, garde du corps du roi
Louis XVIII, chevalier de la Légion d'honneur, marié en 18 13 à
Eugénie-Adélaïde de Carondelet Potelles, fille demessire François,
vicomte de Carondelet, et d'Angélique de Turpin-Crissé.
Lesdits Jean-Philippe Fremin du Sartel et dame Eugénie de
Carondelet Potelles, morts en 1855 et 1864, inhumés en la chapelle
du château de Potelles (département du Nord), laissèrent :
i° Adèle-Cornélie, mariée en 1837 * Joseph Erard, comte de
Lavaulx; de cette union, quatre enfants.
20 Jean-Philippe-Léon-Eugène Fremin du Sartel, né le 14 no-
vembre 18 17, ancien élève de l'École des eaux et forêts, épousa le
3 septembre 1845 Louise-Eugénie Barbier de la Serre, dont deux
enfants :
Jeanne-Marie-Léontine, née le 10 avril 1849, mariée à Gustave
de Preux; de cette union, trois enfants.
Eugène-Joseph-Fernand, né le 8 mai 1851, élève de Saint-Cyr.
officier d'infanterie.
30 Octave-Charles-Woldemar Fremin du Sartel, né le 6 jan-
vier 1823, ancien élève de l'École navale et officier de marine,
épousa à Bruxelles , le 12 janvier 1847, Mathilde-Marie van
Alstein, d'une ancienne famille d'origine allemande qui, vers 1625.
vint s'établir aux Pays-Bas, où elle fit preuve de bonne et ancienne
noblesse, comme il résulte entre autres des lettres patentes octroyées
I96 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
le 17 janvier ijyt par S. M. Marie-Thérèse d'Autriche et le
5 août 1786 par S. M. Charles III d'Espagne.
Les van Alstein portent :
Armes : D'or, à la bande de sinople chargée de trois croix diamantées, surmonté
d'un heaume d'argent grillé et liséré d'or fourré de gueules portant en cimier
deux ailes d'aigle essorant avec une croix diamantée.
De cette union sont issus :
Georges-Jean-Philippe-Woldemar, né à Bruxelles le 20 oc-
tobre 1847, officier de la garde mobile attaché à la défense du fort
d'Issy sous Paris pendant la guerre de 1 870-1 871, marié à Gand,
en septembre 1871, à Herminie de Smet de Naeyer, dont Woldemar
et Marthe ;
Marie-Mathilde-Anîoinette, née à Bruxelles le 26 mars 1849,
mariée à Paris en 1868 à Furcy-Pierre-Gaston Ferdinand Leroy de
La Brière, ancien élève de l'École polytechnique, avocat à la cour
de Paris et ancien sous-préfet, d'où deux enfants : Hélène et Jean ;
Gaston-Léon-Jean, né à Bruxelles le 6 mars 1850;
4° Maria-Charlotte, née le 24 avril 1829, mariée en 1854 à
Gustave-Emile Hamoir, dont trois enfants.
GALBE RT.
'97
GALBERT (Comte de)
Armes : D'azur, au chevron palé d'or, accompagné en chef de deux croissant»
de même.
Couronne : De comte.
Supports : Deux lions.
Devise: « Pro patrià virtus. »
Cri de guerre : En avant.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille, une des plus anciennes du Dauphiné, a con-
tracté des alliances avec les principales maisons de cette province.
Elle a possédé les seigneuries de Commiers, d'Étapes, de Trin-
connières et Rochenoire, des Fonds, la Motte Chalençon, etc.
Elle compte parmi ses membres des chevaliers de Malte, des
saints Maurice et Lazare, de Léopold, de Medjidié, etc.
N. comte de Galbert, chevalier de Saint-Maurice et de Saint-
Lazare, administrateur fondateur de la compagnie universelle du
canal de Suez, membre de nombreuses sociétés savantes, est décédé
en 1873.
Représentants actuels : Jean-Marie-Alphonse comte de Galbert,
conseiller de préfecture de l'Isère, marié à Louise-Pauline-Gabrielle
de Prandière, dont Maurice et Marie-Antoinette ;
Marie-Adrien-Henri-Raymond, vicomte de. Galbert, marié à
Marie-Thérèse-Mathilde de Monléon, dont Marie;
Comtesse douairière de Galbert.
Qduteurs à consulter : Guy-Allard, d'Hozier, Saint-Allais, Le
Laboureur, Mazas, etc.
Résidence : Château de la Buisse (Isère).
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE
GALZA1N (Comte de)
Armes : Ecartelé : au i, d'or, à la croix de sinople, cantonnée de 18 billettes de
sable, 5 aux cantons du chef et 4 à ceux de la pointe, qui sont les armes plei-
nes et anciennes. Au 4, d'or, à la croix (plus développée de sable), cantonnée
de 18 billettes de sable, le lion de sinople, brochant sur le tout. Au 2, parti
d'or et de sable, au lion de sinople, brochant sur le tout, qui estdu Langue-
doc. Au 3, échiqueté d'argent et de sable, au lionceau d'or brochant sur
le tout.
Cimier: Une tète et un col de coq hardi, de sable et d'or, crèté et barbé de
gueules.
Supports : Un lion et un coq.
Légendes: Firma fides. Serment sans gage. Tiens bien Galesien.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Le nom de Galzin est un de ceux qu'on rencontre Je plus sou-
vent dans les Chartes de Provence et de Flandres depuis les temps
mérovingiens jusqu'aux guerres de religion.
Il a été porté par plusieurs branches dont les* trois principales
furent : celle de Provence, implantée de bonne heure en Languedoc,
celle de Bretagne et celle établie en Flandre, qui s'éteignirent l'une
et l'autre au xve siècle. Elles ne cessaient de s'unir entre elles par
des mariages.
La branche de Gualzin, en Artois, posséda pendant plusieurs
siècles le château et la terre de son nom dans le pays d'Oisy. Fran-
çois Ier, après y avoir résidé trois jours, le réduisit en cendres en le
quittant. La branche actuellement existante, celle des Galzain, pos-
sédait aussi, jusqu'aux guerres du xvic siècle, des terres du nom en
Roucrgue.
GALZAIN. j99
Un titre original du 7 mai 1497, vidimé en 1734 par le juge
d'armes de France, établit que les preuves de noblesse furent faites
alors par les Galzin du Rouergue. L'on y voit que Jacques Galzin
fut reconnu à cette occasion et déclaré noble, de noble lignée, lui
et les siens, d'ancien temps et de mémoire d'homme.
Cette maison s'est alliée aux du Caylard, de Corneillan, de
Couderc, de Montastruc, de Monteil Adhémar, de Grignan, d'Arzac,
de Suze, de Layre, de Longueval^ d'Assignies, de Croï, de Sémur.
de Saint-Amour, de Beauville, de Rosmadec et de Tréanna, de Kerl-
helon, de Kératry, de Crugy, de Pontbriant, etc.
Elle est actuellement représentée par :
Benjamin, comte de Galzain, commandeur de Saint-Grégoire-
le-Grand;
Fils aîné, Albert de Galzain, marié à Clotilde Desbassayns de
Richemont, dont deux enfants ;
Fils puînés, Henri et Louis, non mariés.
Résidence : Au Desmier à Saint-Séverin (Charente).
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
GARDIER (DU)
Armes : D'azur, à un lion d'argent, regardant un soleil d'or mouvant de l'angle
dextre de Pécir.
Devise : La droite voie et nul souci.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Ancienne famille d epée, originaire du Dauphinéet du Vivarais.
Elle a donné à l'armée des officiers distingués et des chevaliers de
Saint-Louis.
Elle s'est alliée aux maisons d'Urre, de Montchenu, de Cham-
bonnas, de Lestocq, etc.
Représentants actuels: Alfred du Gardier, conseiller général,
père de Raoul du Gardier, lieutenant au 3e régiment de chasseurs à
GARDIER. soi
cheval, chevalier de la Légion d'honneur et de Jeanne du Gardier,
mariée à Proust de la Gironnière, propriétaire à Nantes.
QAuteurs à consulter : De Magny, de Mi lie ville.
Résidence : Arc-en-Barrois (Haute-Marne).
202
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
GAUDART D1 ALLAINES (DE)
BOURGOGNE, BEAUCE ET GATINAIS.
Armes : De gueules, au lion d'or, couronné, armé et lampassé de même, accom-
pagné de cinq fleurs de lis d'or, posées 2, 2 et 1.
Couronne : Un casque de face surmonté d'une couronne de comte.
Supports ': Deux pucelles (ou Jeanne d'Arc) soutenant d'une main l'écu et de
l'autre une épée, portant sur la poitrine une fleur de lis d'or.
Devise: Spe et fîde.
Cri de guerre : Gaudart. Gaudart.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille remontant à Louis de Gaudart. chevalier et seigneur
de Mieugre; il fut inhumé, le 17 novembre 1327, dans l'église
ci'Arthenay.
Elle a donné de nombreux officiers à l'armée, un gentilhomme
GAUDART DALLAINES. 203
de la maison du Roi, en 1653, un maréchal des logis général, qua-
tre chevaliers de Saint-Louis et un du Lys.
Seigneuries : les Champarts d'Allaines, de Saint-Etienne, de
Tracy, de Lauray, de la Motte, etc.
oAlliances : De Vaucouleurs, d'Orléans, d'Alès de Corbet,
Costé de Bagnaux, de Conflans, etc.
Membres décédés : Étienne-Antoine-Alfred de Gaudart d'Allai-
nes, décédé le 26 août 1867;
Arthur et Emmanuel, décédés les 25 et 3 mars 1872.
Membres actuels : Maximilien-Etienne de Gaudart d'Allaines,
chevalier, né le 10 vendémiaire an IX, père de Maximilien-Fran-
çois-Léon de Gaudart d'Allaines, chevalier, né le 29 mars 1831 ;
Maximilien-François-Paulin de Gaudart d'Allaines , né le
30 septembre 1867.
oAuteurs à consulter : Ceux qui ont écrit sur la noblesse de
rOrléanais, de la Beauce et du Gàtinais.
Résidence : Orléans.
SPÉCIAL DE FRANCE.
DE LAPORTE
9
DAUPHINÉ, LYONNAIS.
Armes : D'azur, à la bande d'argent chargée d'un croissant.
Timbre: Un heaume de chevalier ancien.
Tenants: Deux chevaliers croisés.
Cri de guerre : Courage !
Fiefs et seigneuries : Gontard de Gontin; Champlard, la Porte
sur Beaurepaire, Égabuse, Tardivon, Auberives^ Chabanier.
oAlliances : De Dijon de Cumane, Servonnat, Dorey, de Gay
de Roussillon, de Mijollat de la Porte.
Honneurs : Un capitaine d'artillerie, chevalier de Saint-Louis,
inhumé en 1767 dans l'église Saint-Pierre, à Beaurepaire, Gay,
châtelain de la côte Saint-André, pendu par ordre de Lamothe-Gon-
drin (durant les guerres de religion); Brutus, qui fut sauvé provi-
dentiellement au passage de la Bérésina. Jean Gay, au xme siècle,
qui représenta les Lyonnais contre leur archevêque, fut le chef de
cette famille.
Membres actuels : Dominique-OEdipe Gay de la Porte, ancien
pharmacien, époux de Coralie Chabanier (de Saint-Remy), résidant
à Valence-sur-Rhône et à sa villa de la Barrière, près Beaurepaire
d'Isère, dont deux filles : a. Valentine, mariée à Me Clémençon,
avoué près le tribunal civil de Valence; b. Isabelle, mariée
à M. Raginel, grand industriel lyonnais. Sœur du chef de la famille,
Alexandrine Gay de Laporte, rue Saint-Félix, à Valence-sur-Rhône.
Membres décédés : Dominique Gay de Laporte, ancien receveur
des contributions, père du précédent; Annette et Victoire ses sœurs.
QAuteurs citant la famille : Fouillés du xvme siècle du diocèse
204
ARMORIAL
GAY
GAY DE LAPORTE. 205
de Vienne; Fastes de la ville de Vienne; Histoire de la Ville de
Beaurepaire ; Etat présent de la Noblesse de France.
La France héraldique (tome IV, pages 135-136), donne une
notice intéressante des Gay qu'elle classe en quatre branches :
De la Porte (l'aînée), du Palland, de Vernon, de Puydanché.
« Originaire de Poligny, dit-elle, et établie à Salins, vers la
« fin du xvie siècle, la famille de Gay a donné Odet Gay, seigneur
« de Montafroy, maire de Poligny en 1583. »
206
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
GEOFFROY DU ROURET (DE)
EN PROVENCE.
Armes : Tranché de gueules et d'argent.
Couronne : De marquis.
Devise: Sine lege antiqua nobilitas.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Ancienne famiile originaire de Nice et dont la noblesse est
constatée depuis 1469.
Elle a possédé d'abord la seigneurie de la Cainée et elle acquit
ensuite, le 19 septembre i76i,celledu Rouret dans la sénéchaussée
de Grasse.
Elle a donné des officiers distingués à l'armée et à la marine, un
ontre-amiral, un capitaine de vaisseau, un capitaine de frégate,
GEOFFROY DU ROURET. 207
quatre chevaliers de Saint-Louis, dont un dans la première compa-
gnie des mousquetaires.
Elle s'est alliée aux maisons de Grimaldi , de Chabaud, de
Lombard-Cuébris, Lascaris, de Flotte d'Agoult, de Galléan-Chàteau-
neuf, de Vitalis, de Maliverny, de Barbaroux, de Mérignon, de
Villeneuve-Bargemont, etc.
Elle s'est divisée en deux branches, dont les représentants
actuels sont pour la première : le marquis Adolphe du Rouret,
marié à Aricie de Saint-Martial, dont une fille unique;
Pour la seconde : Félix du Rouret, ancien maire de Grasse,
marié à demoiselle Boulay-Comte, dont :
i° Louise-Henriette-Valérie du Rouret, mariée à de Mougins
de Roquefort, conseiller à la cour d'Aix , dont Louis-Marie-
Camille ;
20 Ernest-Henri du Rouret, capitaine de frégate, membre de la
Légion d'honneur et chevalier de plusieurs ordres;
30 Henri-Jules, officier d'infanterie.
Résidence: Grasse, Paris.
2û8
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
GÉRARD DU BARRY (DE)
EN PÉRIGORD.
Armes : D'azur, au croissant d'argent entouré de cinq étoiles d'or, rangées en
orle.
Conforme : De comte ou de marquis sommant un casque de cinq grilles, posé
de £ice.
Supports : Deux lions, la tète contournée.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Ancienne famille originaire du royaume de Majorque, établie
dans le Périgord depuis 1480.
Fiefs et seigneuries : Les paroisses de Saint-Quentin, Mar-
cillac, Sainte-Nathalène, les châteaux du Barry, le Mas, la Tour,
les fiefs de la Rjcardie, la Boissière, Palonnières, les Yvières, la
GÉRARD DU BARRY. 2Ç>9
Gasconnerie, la Veyssière, la Boulenie, Bonnefonds avec droits de
haute justice et les fiefs de Perignac, Falgueyrac Pechauriol et la
Thière, sous simple droit de directité.
OAlliances : De Carbonnières de Jayac, de Blancher de Peyrac,
de Salignac, de Guiscard, de Gondin, de Costes de Bars, la Calpre -
nède, deJavel-Giverzac, du Boys de Gasque, de Foucaud de Lardi-
malie, de Testas, de Salis, de Fillol de Marans, de Brons.
Représentants actuels : Toussaint-François-Eugène de Gérard
du Barry, marié en février 1843 * Emma de Testas de Folmont,
dont :
i° François-Eugène-René, né le 29 avril 1844, marié, le
2 février 1870, à Marie de YermolofF, dont : Anne, née le
25 mars 1874;
20 Gaston, né le 9 janvier 1 8 5 1 ;
30 Robert, né le 8 octobre 1875.
Ouvrages à consulter: Maintenues de Guyenne par MerDelloU
intendant 1666; Armoriai de d'Hozier 1698; Indicateur nobiliaire
du président d'Hozier 181 8.
Résidence : Château du Barry, près Sarlat (Dordogne).
ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
GIRARD DU PINET
i
AUVERGNE (RIOM ET VIVEROLS)
FOREZ ET LYONNAIS (BAS-EN-BASSET ET LYON)
. V-ELAY.
Armes: Bandé d'azur et d'argent de six pièces; au chef de gueules chargé de trois
trèfles d'or.
Timbre: Casque d'anobli orné de ses lambrequins.
Devise: Extinguo.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille de robe, qui illustra le barreau en Languedoc, est
la branche aînée de la maison originaire de Riom. Établie en Forez
et à Lyon, elle forma deux autres tiges (éteintes), Girard de Lamure
et Girard du Moncel.
GIRARD DU PINET. 2II
Fiefs et seigneuries : le Pinet, la Mure, le Moncel, Crémerolles
(en Forez).
(Alliances : du Lac de Fugères, de Lagrevol de Villedemont,
Vissaguet, de Suquet.
Honneurs : Un avocat au Parlement de Toulouse, un échevin
de Lyon, un capucin, célèbre prédicateur, notaires royaux de pere
en fils durant trois siècles, deux châtelains du Marquisat et de la
Baronnie de Rochebaron, un chanoine (Maurice), célèbre par ses
démêlés avec un archiprêtre, qui vinrent en Parlement de Paris
(juillet 1748); son neveu fut plus tard condamné à mort par le
tribunal révolutionnaire pour fidélité à la royauté.
Membres actuels > Jean-Claude -Melchior- Théophile Girard
du Pinet, ancien notaire et ancien maire à Bas-en-Basset, marié le
19 mars 1868 à Marie-Caroline-Marthe Suquet, fille du chevalier
Joseph Suquet (avocat distingué) et de Louise-Caroline Gontard de
Gontin, deSisteron. De ce mariage, quatre enfants : a. Marie-Louise-
Joséphine-Rosalie (née fin décembre 1868); b. Charles-Maurice
(né en juin 1871);^. N... (1876); d. Un décédé, enfant (1869-70).
oMembres décédés : Augustin, père du précédent, époux de
feu Rosalie-Anne Freydier de Lapte.
oAuteurs citant la famille : Bouillet (Nobiliaire d'eduvergne),
almanachs de Lyon (de i-jii à ij8g)} Montfalcon, Livre d'or lyon-
nais, abbé Theillère, Les châteaux du Velay. 111e livre, Borel d'Hau-
terive, QÂnnuaire de la noblesse i8j6. Archives de la ville de Bas-en-
Basset.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
GODIVIER DE BOIS-TALVAT DE LA RAINIÈRE
EN ANJOU.
Armes: D'or au pal denché d'argent, adextré de trois lions de sable posés 2 et i,
à une fasce d'hermine brochante, sénestré d'une aigle de sable, becquée et
onglée de gueules.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille originaire de la province d'Anjou tire son nom du
rief de la Rainière qui était situé dans la commune de Saint-Denis
d'Anjou et qu'elle habitait au xvie siècle.
Elle s'est alliée à plusieurs maisons illustres de Bretagne et
d'Anjou; elle a aussi contracté alliance en 1859 avec la maison
Huguet de Touraine.
GODIVIER DE BOIS-TALVAT DE LA RAINIÈRE zi^
Elle a fourni des chevaliers de différents ordres.
Représentant actuel : Dominique Godivier de la Rainière, pro-
priétaire.
Résidence : Château de Brion-sur-Ber (Mayenne).
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
GOISLARD DE MONSABERT (DE)
Armes: D'azur, à trois roses d'or, 2 et i ; écartelées de celles des Ryants, par
suite de la substitution du marquisat de Villeray-au-Perche, faite par Marie-
Louise de Ryants aux enfants mâles de Anne-Charles de Goislard ve du nom,
son époux.
Courdnne : De marqui • .
Supports : Deux griffons.
Limier : Une Thémis tenant un glaive de la main dextre et de l'autre une
balance.
Devise : Patriae impendere vitam.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Ancienne famille noble de Paris et distinguée dans la robe.
Jacques de Goislard, premier du nom, chevalier, seigneur de
Gravelles, né en 1535, fut nommé secrétaire du Roi du grand collège
par provisions du 6 octobre 1600.
Marc-Anne de Goislard, quatrième du nom, chevalier, baron de
GOISLARD DE MONSABERT. 215
Richebourg-lez-Toureil, prit le titre de seigneur de Monsabert à la
mort de son beau-père Claude Le Maître de Monsabert, dont il
avait épousé la fille unique en novembre 1676.
Anne-Louis de Goislard, sixième du nom, fut fait comte de
Richebourg-lez-Toureil et de Monsabert par lettres d'érection en
forme de chartes, du mois de mai 1752, enregistrées au parlement
de Paris, le 15 juillet 1756 et le 20 août suivant.
Cette famille s'est divisée en trois branches: l'aînée représentée
par le petit-fils de Anne-Louis-Marie-Franç,ois de Goislard, cheva-
lier, vicomte de Monsabert, huitième du nom, chevalier de Saint-
Louis, ancien chevau-léger de la garde de Louis XVI; pendant
lemigration, il reçut des comtes de Provence et d'Artois une mis-
sion secrète pour Louis XVI auquel il fit un rempart de son corps,
dans la journée du 10 août; les deux cadettes représentées par les
deux derniers enfants du même.
Seigneuries : Gravelles, Lucé, Andonville, Regmalard, Voré,
Vendor, Baillé, Richebourg-lez-Toureil, Monsabert, etc.
Honneurs : Dix conseillers au parlement de Paris, un procu-
reur général, deux avocats généraux, deux présidents à mortier, deux
premiers présidents, un premier président à la cour des aides, un
garde des sceaux, deux ministres des finances, un premier ministre,
plusieurs officiers généraux; Anne-Marc, fils de Marc-Anne, sei-
gneur de Monsabert, fut inscrit comme noble Vénitien sur le livre
d'or de la république : Anne-Gustave, père de Anne-Gabriel qui
suit, était chevalier pensionné de l'ordre royal et distingué de
Charles III.
QAlliances : de Baussan, Sévin, cousine de Colbert, de Treton,
de Machault, Berti famille du doge, de Ryants, etc.
Représentants actuels ; i° Anne-Gabriel de Goislard, cheva-
lier, comte de Monsabert, chef des noms et armes, marié à Berthe
Dulac, dont: Anne-Henri-Gustave; les deux frères du précédent,
Henri et Charles ; 20 Anne-Charles de Goislard, vicomte de Monsa-
bert, père de Gabrielle, Maxence, Alice, Marguerite, Arthur et
2l6 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Gustave; 30 Anne-Timothée de Goislard, baron de Monsabert, père
de : Anne-Louis, ingénieur des Arts et Manufactures ; Anne-Charles,
officier d'infanterie, et Anne-Marie.
Ouvrages à consulter : Journal historique. 1772, 29 mai, 15 et
30 juin; Crétineau Joly; Thiers, Histoire de la révolution,
H. Martin, Histoire de France.
GOISTARD DE G ONT IN.
217
GONTARD DE GONTIN
DAUPHINE, PROVENCE.
Une des plus anciennes maisons du Dauphiné (de Serres) qui habita longtemps
Marseille et qui n'a plus de descendants mâles.
Armes : De gueules, au chevron d'or, accompagné de trois étoiles d u même 2 et 1
et soutenu d'un croissant d'argeir.
Couronne : De marquis.
Supports : Deux aigles.
Devise : Vaincre ou mourir.
Cri de guerre : Justice.
Fiefs et seigneuries : Gontin (dans les baronnies); Vergons de
Serres; Ayguières (Eyguières); Remolon ; Chorges.
oAlliances : de Rabasse (d'Aix), Faure du Pré, Suquet (famille
patricienne de Nice). En 15 19, Lazare Gontard de Gontin épousa
Ildegarde de la Porte d'Aiguières, rille de Pons de la Porte, d'une
ancienne famille de Sorgues près Avignon. Lazare Gontard fut
capitaine de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille.
Membres décédés : Louis Gontard de Gontin, licencié en droit,
mort notaire à Serres en 1870; Louise-Caroline Gontard de Gontin,
veuve du chevalier Suquet, en 1874.
Membres actuels : Madame veuve Bertrand, née Anaïs Gontard
de Gontin, en son château près Embrun; Madame Victor Callandre,
née Eudoxie Gontard de Gontin, à Gap.
QAuteurs citant la famille : d'Hozier, oArmorial général, La
Bâtie, oArmorial du Dauphiné, G. de Genouilhac, Nobiliaire des
Bouches- du-Rhône, Histoire de la famille de la Porte.
Les armes de cette famille, sans rejetons mâles, ont été prises par
les Suquet qui les ont jointes aux leurs et qui ont conservé les archi-
ves et les propriétés domaniales des Gontard de Gontin.
2l8
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
GRAINDORGE D'ORGEVILLE
BARON DE MESNILDURAND DE)
EN NORMANDIE.
Armes : D'azur, au chevron d'argent accompagné en chef de deux lions affrontés
d'or, armés, lampassés de gueules, en pointe d'une gerbe de trois épis d'or,
liés de gueules.
Couronne ; de baron.
Supports : Deux lions debout.
I. Richard Graindorge, Escuyer, sieur du Rocher, Vicomte de
Falaise, anobli par lettres patentes (1577, d'Henri III, enregistrées à
Rouen le 5 août).
IL Jehan Graindorge, Escuyer, sieur du Boys, marié (1606, à
noble demoiselle Marie-Bonnet, fille de Robert Bonnet, Escuyer,
sieur de Neauphe).
III. (1607) Paul Graindorge, Escuyer, sieur des Hays. marié
GRAIN DORGE D'ORGEVILLE. 2ip
(1634, à damoiselle Marie Deschamps, fille de Louis Deschamps,
Escuyer et d'Anne de Grieu).
IV. François Graindorge Escuyer, sieur du Teil, marié (1683,
à demoiselle Charlotte Pollin, fille de Charles Pollin, Escuyer, sieur
de la Frémondière, conseiller du Roi, et d'Isabelle Morin de Mon-
deville).
V. (1684), François-Nicolas Graindorge d'Orgeville, chevalier,
seigneur et patron de Mesnildurand, vicomte de Trun, conseiller du
Roi, marié (1729, à demoiselle Marguerite Lefèvre, fille de Jean
Lefèvre et de Marie Couture).
VI. (1729), François-Jean de Graindorge, sieur d'Orgeville,
seigneur et baron de Mesnildurand, page du Roi (1745), colonel,
chevalier de Saint-Louis, maréchal de camp (1784), tacticien, marié
(1759, à noble demoiselle Louise-Elisabeth de Nicolle de Livarot,
fille de Jacques de Nicolle, seigneur et patron de Livarot, chevalier
de Saint-Louis et de noble dame Jeanne-Françoise Davy de Vesins).
VIL (1762), Louis-César-Adolphe de Graindorge d'Orgeville,
baron de Mesnildurand, major de dragons, chevalier de Saint-Louis,
marié (1806, à noble demoiselle Antoinette-Henriette- Adèle Thibaud
de la Carte, fille d'Antoine Thibaud de la Carte, marquis de la Ferté
Senectère et de Marie Amelot de Chaillou).
VIII. (18 14), Louis-Marie-Gaston de Graindorge d'Orgeville,
baron de Mesnildurand, marié (1839, à demoiselle Laure-Émilie de
Sade, fille de Claude Armand, comte de Sade, Mazan, et de dame
Louise-Gabrielle-Laure de Sade d'Aiguières).
IX. (1846), i° Paul-Edmond-Marie de Graindorge d'Orgeville
de Mesnildurand, marié (1875, à Marie-Françoise-Nathalie le
Bastier de Rainvilliers, fille d'Auguste le Bastier, comte de Rainvil-
liers et de Marie-Charlotte-Nathalie Mac Cuir de Crux) ; 20 Louis-
Faustin-Marie de Graindorge d'Orgeville de Mesnildurand ; 30 Marie-
Thérèse de Graindorge d'Orgeville de Mesnildurand; 40 Louise-
Madeleine de Graindorge d'Orgeville de Mesnildurand, vicomtesse
Robert de Saint-Vincent.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
GRENTE (Vicomte de)
Armes : D'argent, à la fasce d'azur, à une croix ancrée de gueules, brochant sur
le tout.
Couronne : De comte.
Supports : Deux lévriers.
Devise : Tenons ferme.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette maison qui s'est divisée en deux branches, dont l'une s'est
éteinte au commencement du xvne siècle, a pour premier auteur
Guillaume Grente, chevalier vivant en 1240. Elle a fait ses preuves
en 146*3, en 1540, et elle a été maintenue dans l'élection de Falaise
par jugement du 11 février 1669.
Elle compte parmi ses membres: deux compagnons de Guil-
laume le Conquérant dont les noms sont inscrits dans l'église de
Dives, deux chevaliers de Malte, un ambassadeur en Portugal, des
chevaliérs et des magistrats. En 1739, Louis- Anne de Grente,
comte deGrécourt, était premier président au parlement de Rouen.
Yves de Grente-Mesnil commandait à la bataille d'Ascolou,
Bohencoud, prince d'Antioche, étant malade.
Chef actuel : Félix-Edmond, vicomte de Grente, né en 18 12,
marié, le 18 juin 1845, Marie-Octavie du Hamel.
GRUBJS. 221
G RU BIS
VIENNOIS, LYONNAIS, FOREZ.
Armes: D'azur, à la ramure de cerf d'argent accompagnée de trois croissants d'or.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille, originaire de Condrieu-sur-Rhône, descend du
célèbre docteur Louis Grubis, qui vint s'établir à Vienne vers le
milieu du xvne siècle. L'histoire de Condrieu et la France par can-
tons d'Ogier, mentionnent cette noble famille qui est représentée
dans le Forez par M. Grubis, notaire depuis 1854, à Saint-Etienne
(Loire), marié à N. Porral qui descend du célèbre Claude Porral,
médecin de Catherine de Médicis, dont plusieurs enfants.
Les Porral du Forez (de Saint-Chamond) firent enregistrer,
en 1696, les armes suivantes : d'azur, au lion d'or, accompagné
de trois étoiles du même.
Les Porral du Velay se sont éteints dans les de Lussigny par
le mariage de la fille de vivant Claude Porral, docteur-médecin et
ex-conseiller général (au Pu y).
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
GUIOT, Marquis D'ASNIÈRES
ET C H ERE I L DE LA RIVIERE
GRAND COMMANDEUR DE LA MARKHE.
Armes : D'or, à trois perroquets de sinople, becqués, guidonnés, membres et
pattés de gueules, posés 2 et 1, de dextre à sénestre.
Couronne : de marquis.
Représentant actuel : Léon-Pierre Guiot, marquis d'Asnières,
propriétaire.
Résidence : Château des Roches, à Moussac -sur - Vienne
(Vienne).
GUIRONNET DE MASSAS.
223
GUIRONNET DE MASSAS
GUYENNE ET LANGUEDOC.
Armes : D'azur, à trois fasces ondées d'argent, au cher de sable, chargé de trois
fleurs de lys d'or.
Couronne : De comte.
Supports : Deux léopards.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
A la suite de la confiscation de ses biens, 29 septembre 1608,
au profit de Pierre de Beringhen, seigneur d'Armainvillers, premier
valet de chambre du roi, cette famille, qui appartenait à la religion
protestante, vint se fixer à Bozas, commune de PArdèche, dans un
manoir qui a conservé son nom et qu'elle posséda jusqu'en 1793-
D'après des titres authentiques, des ascendants directs avaient
le titre de comte.
224 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
La famille de Massas, qui compte plusieurs membres du par-
lement de Toulouse, s'est alliée aux maisons de Roquelaure, de la
Valette, de Poix, d'Audeyer, de la Tourette, de Tournon, etc.
Elle est représentée par :
i° Alexandre-Louis-Paulin Guironnet de Massas, ancien con-
seiller général de l'Isère, chevalier de la Légion d'honneur, pro-
priétaire au château de Rivoiranche (Isère); son fils Charles-
Alexandre, et Charles-Gaston, fils du précédent.
2° Adrien Guironnet de Massas, colonel d'artillerie en retraite,
officier de la Légion d'honneur, en son château de Selles-sur-Cher
(Loir-et-Cher); sa fille, mariée à Eugène du Moulinet, vicomte
d'Hardemar.
oAuteurs à consulter : La Chesnaye des Bois, Courcelles,
d'Hozier, P. Anselme.
GUYOT DE SALINS. 22-
GUYOT DE SALINS
Armes: D'argent, à trois poissons au naturel, celui du milieu contourné, nageant
au-dessus d'une mer ondée d'azur.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille, qui réside actuellement en Bretagne, sort d'une
ancienne maison d'Artois.
Charles fut le premier qui d' Ypres vint en Bretagne.
Il s'allia, le 15 février 1762, à Cécile le Maistre de la Garlaye,
d'une famille de vieille noblesse qui portait : D'azur au lion d'ar-
gent, accosté de deux épées en pal de même, garnies d'or, les pointes
en haut.
Son rils aîné, Pierre-Antoine-René, chevalier de Saint-Louis et
de la Légion d'honneur, épousa, le 5 avril 1785, Marguerite-Jèanne-
Hyacinthe le Verger du Cosquer.
Cette famille, à laquelle d'Hozier donnait pour écusson : De
gueules à la fasce de vair, portait plus généralement d'argent à l'ar-
bre de sinople, chargé d'une fasce de gueules.
De leur union naquit François-Louis-Auguste, conseiller géné-
ral du Morbihan, marié, en janvier 1814, à Louise-Marie-Joseph
Glain de Saint-Avoy.
La famille Glain ou Glyn, d'origine irlandaise, portait d'ar-
gent, à trois glands de sinople, deux et un.
L'aîné des neuf enfants qui naquirent de ce mariage, Jen-
Vincent-Marie, chevalier de première classe de Charles VII d'Es-
pagne, épousa à Vannes, le icr septembre 1846, Françoise-Marie-
Anne-Louise-Henri de Kergoet, dont postérité.
La famille de Kergoet porte de gueules, à trois épées d'argent,
la pointe en bas.
La famille de Salins est actuellement représentée par :
Charles de Salins, fils de Victor-Marie-Joseph, commandeur
de l'ordre de Charles III d'Espagne, chevalier de l'ordre romain de
Pie IX et chevalier de première classe de l'ordre de Charles VII
'5
226 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
d'Espagne, fils lui-même de François-Louis-Auguste et de Marie-
Antoinette la Vallée de la Gilaidre, fille de Henri, chevalier de Fer-
dinand VII d'Espagne, officier démissionnaire en 1830, et de Cons-
tance de Gilède de Lestang.
Résidence : Lorient.
HÉBRARD.
227
HÉBRARD (D')
QUERCY ET GUYENNE.
Armes: D'azur, à trois molettes d'éperon d'or à huit pointes posées 2 et 1, au
chef échiqueté de trois traits d'or et de gueules.
Couronne: de comte et de vicomte.
Supports : Deux griffons.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette ancienne famille, originaire du Quercy, a possédé les sei-
gneuries delaCroze, du Rocal, de Palandray et de Veyrinas, comme
le prouve un extrait des registres du Conseil d'État du Roi, en date
du 27 août 1785.
Elle s'est alliée aux maisons d'Apremont, de Baulac, de
Bonald, Duplessier de Fonchette et de Lor, de la Lande, Moulard de
Torcy, de Saint-Marsault, de Sanzillon, de Sart et de Vilmarest.
228 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Elle a donné un évêque de Cahors en 1600, deux chevaliers de
Malte en 1549 et 1594, un colonel au régiment de Menou, des
chevaliers de Saint-Louis, et en 1855 un commandeur delà Légion
d'honneur.
Elle est actuellement représentée par :
Charles. d'Hébrard, capitaine de cavalerie; Alfred d'Hébrard,
propriétaire du château de Torcy en Artois, marié en 1858 à
Clémence Loyaerts, dont : Marthe, née en 1859, et Fernand, né
en 1864.
oAuteurs à consulter : Armoriai général de la Guyenne,
folios 301 et 3i2,d'Hozier, troisième volume, et Chérin.
Résidence : château de Torcy, par Fruges (Pas-de-Calais).
HEILLY.
229
HEILLY ( D' )
EN PICARDIE.
MARQUIS d'hEILLY, VICOMTES DE BONNAY PRES CORBIE,
SEIGNEURS DE RUMILLY, ENGLEBELMER,
A T H I ES M A RTI NVILLE, BERTRIES EN N EVE L I N ,
AVESNES, ETC., ETC.
Armes: De gueules, à une bande d'or fuselée de cinq pièces.
Couronne: De marquis, heaume, casque de chevalier.
Cimier: Une tête de sanglier: alias un griffon posé ou une tète d'ours.
Cri de guerre: Heilly-Heilly.
Devise ■ « Heilly tout a par li. »
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Noble famille de chevalerie, connue en Picardie au vme siècle
où des manuscrits de la bibliothèque d'Amiens mentionnent Karl
d'Heilly, seigneur dudit lieu, duc et pair de Charlemagne.
Le château d'Heilly fut commencé, dit-on, du temps des rois
Childebert I ou Clotaire I. Il reste encore de ces constructions pri-
mitives une vieille tour appelée Gannelon où, selon une tradition
légendaire, Charlemagne rit jurer au perfide Gannelon d'Haute-
feuille qu'il ne l'avaitpas trahi dans la vallée de Roncevaux. A peine
avait-ii prêté le serment que la tour se fendit et elle resta en ruines
jusqu'en 1846.
23o ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Peu de temps après, Gannelon, convaincu de trahison, fut écar-
telé dans les fossés du château et ses biens furent donnés à un de
ses cousins, Karl d'Heilly, duc et pair de Charlemagne. C'est alors
que le village et la seigneurie d'Hautefeuille substituèrent à leur
nom celui de leur nouveau propriétaire (manuscrits de la bibliothè-
que d'Amiens).
Les d'Heilly de la maison d'Heilly, dont la Morlière et plu-
sieurs autres historiens donnent la notice, possédèrent la terre à
laquelle ils avaient donné leur nom jusqu'à Thibault III d'Heilly,
chevalier, dont la fille, Alix, épousa Baudoin, baron et sire de
Créqui, son cousin, et lui apporta le château et le fief d'Heilly :
le second fils issu de cette union, Philippe, quitta le nom de Créqui,
malgré son illustration, pour prendre celui de sa mère. Afin de se
distinguer de la branche directe et masculine des d'Heilly qui
se continuait par Raoul d'Heilly, vicomte de Bonnay, frère de
Thibault III, Philippe prit dans ses armes huit fusées au lieu de
cinq que portent les d'Heilly.
Parmi les rejetons de la maison d'Heilly, on trouve dans le
nécrologe de l'abbaye de Saint-Laurent-des-Bois, près Amiens,
noble Thibaut ier d'Heilly, seigneur dudit lieu en 990; Gauthier Ier
d'Heilly, chevalier, en 1060; des chartes de 1136 mentionnent messire
Eustache d'Heilly bienfaiteur des abbayes de Saint-Lucien de Beau-
vais. On cite Thibaut d'Heilly, évêque d'Amiens de 1161 à 1204;
Raoul d'Heilly, archidiacre de Ponthieu de 1141 à 1 178; Gauthier III
d'Heilly, qualifié comte d'Amiens en 1138; Gauthier IV, fondateur
,de l'Hôtel -Dieu d'Amiens où il a son obit fondé; Robert d'Heilly
(tige de la branche représentée par le marquis Léonce d'Heilly),
chevalier, cousin germain de Guillaume de Champagne, archevêque
de Reims (régent de France pendant la croisade de son neveu
Philippe-Auguste), qui le chargea, lorsqu'on apprit la mort du
comte de Flandres en Palestine, d'aller, à la tête d'une forte troupe
de cavalerie, sauvegarder les droits du roi sur cette province. Ce
Robert était le cousin de Philippe-Auguste-Raoul d'Heilly, vicomte
de Bonnay.
Jacques d'Heilly, chevalier banneret, seigneur de Rumilly,
fils de Jean et d'Isabeau de Coucy, combattit à Nicopolis ainsi que
son cousin, Jacques d'Heilly Créqui, père de Jacques d'Heilly
Créqui, maréchal de France, tué à Azincourt en 1415. Ce Jacques
HE IL L Y. 2V
d'Heilly, seigneur de Rumilly, eut la vie sauve du sultan Bajazet
pour son renom de valeur; il fut chargé de venir apporter en France
la nouvelle de cette défaite et de négocier le rachat des prisonniers.
Mathieu d'Heilly, gouverneur de Guise et de Beaurevoir. Jacques
d'Heilly, chevalier banneret, gouverneur de Beauguesne, puis cham-
bellan du roi Charles VII. Grégoire d'Heilly, seigneur de Villers,
chevalier en la compagnie du "sire de Willaucourt, épousa Berthe
de Halescourt, dame d'honneur de Médicis. Louis d'Heilly,
seigneur de Villers, Rumilly, qualifié en 1620 marquis de Rumilly
dans une charte de l'abbaye de Saint-Aubert, près Cambrai, et son
fils Jean, qualifié de même dans les chartes de donation à l'abbaye
de Saint-André en Cambrésis. Firmin IV, marquis d'Heilly, né le
25 février 1753, fils posthume de Firmin III et de Geneviève de
Suply, émigra en 1789 et servit dans l'armée des princes ; il avait
épousé, en 1780, Élisabeth, fille d'Henri, seigneur de Varennes, dont
il eut : i° Firmin-Léonard qui suit, 20 Claude-Hubert d'Heilly, marié,
en 1810, à Joséphine d'Houdain, d'une ancienne famille noble
d'Artois, alliée à celle des Saint-Pol, du Gard, de Bourbourg-
Courtenay, etc.
Firmin-Léonard, marquis d'Heilly, né le 6 novembre 1782,
épousa, en 18 13, Madeleine Croizet d'Estiaux, dont: ^Alphonse-
Léon qui suit; 20 Florence-Anne, née en 1820 et qui, veuve de Jean
Degeorge, se remaria à Charles Tessier, officier" du génie.
Alphonse-Léon, marquis d'Heilly, né le 14 novembre 1825, a
épousé, en 1839, Charlotte-Emilie Drion, dont: Léonce-Charles-
Joseph, marquis d'Heilly, né le 30 décembre 1841, capitaine d'état-
major, décoré de la médaille de Mentana, officier du Medjidié de
Turquie, chevalier de la Légion d'honneur, chef actuel de la branche
aînée de la maison d'Heilly, a épousé, le 9 mai 1870, à Vic-le-
Comte (Puy-de-Dôme), Marie-Sophie Tixier de Brolac, fille d'Ama-
ble-André Tixier de Brolac, écuyer, qui porte d'azur, au chevron
d'or accompagné de trois roses de même, et de Louise de Matharel,
fille du comte Auguste de Matharel et de Lucette de Boisluisant; de
ce mariage sont issues : i° Anne-Éléonore-Marie-André d'Heilly,
née à Vic-le-Comte, le 9 septembre -1871 ; 20 Marguerite-Élisabeth-
Emilie-Augustine d'Heilly, née à Vic-le-Comte, le 6 octobre 18-5.
Les principales alliances des d'Heilly sont prises dans les
maisons d'Encre, Picquigny, Miraumont, Créqui, Mauvoisin-Rosny,
232 A RM O RI AL SPÉCIAL DE FRANCE.
Brie, Ham, Honnecourt, Rumilly, Armoises, Ghistelles, Wallin-
court, Coucy, Champagne, Hamel, Soyecourt, Mailly, Luzarches,
Sarcus, Saveuse, Le Josne-Contay, Chabot- Jarnac, Laval, Bar-
bançon, Pisseleu, Varennes, Le Bailly d'Inghuem, Coesme-Raineval,
Rubempré, Coquerel, Lavallard-Bertries, Lette, Gondy, Gouffier-
Choiseul, Suply, de Monecove, Houdain, Abancourt, Tixier de
Brolac, etc.
HIBON DE FROHEN.
HIBON DE FROHEN (DE) 1
COMTE DE FROHEN, MARQUIS DE CAMPS ART ET DU QUESNOY
VICOMTE DE FLERS, BARON DE FONTAINES
SEIGNEUR DE LA MOTTE, DE BAGNY, ETC., ETC.
Armes: D'argent, à trois bmtes de reines de carnation, couronnées.
Couronne : De marquis.
Supports : Deux dauphins.
Devise: Dieu aide au bon chevalier.
La branche des Hibon, sires du Quesnoy, porte les trois bustes de reine, ave,
cette devise: « Reines par la grâce de Dieu, >;
i. Cette famille est entièrement distincte de celle de Hibou de la Fresnoyc,
originaire de Picardie, qui a donné un gouverneur de Calaisis sou; Louis \\ l
et un maire d'Abbeville, Hibon de Mervoy, en 1836.
Armes : de gueules au Hibou d'or, au chef du même, chargé d'une givre d azur
accostée de deux croisettes du même.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La maison de Hibon de Frohen, dont le nom s'était écrit souvent
Frohens et Frohan, connue en Boulonnais dès Tan 1069, était
représentée en 1098 par Jacques Hibon, sire de Frohen, qui accom-
pagna Godefroy de Bouillon à la croisade (dom Grenier). Robert
de Hibon, 1178, coseigneur de Fiers, en Picardie (titre de l'église
de Soissons). Guillaume de Hibon, chevalier, et Pierre son fils, 1212
(titre de Gaucher de Châtillon, comte de Saint-Pol). Jehan de
Hibon, sire du Quesnoy, haut justicier, 1245. Thibaut Hibon, qua-
lifié Monseigneur, 1247, et son fils Jehan, châtelain de Villers
(titre du sire de Gaucourt). Jehan de Hibon, chevalier, sire de
Campsart, fonde l'église et l'hospice de Campsart, 13 13 (charte du
roi Philippe le Bel). Richard Hibon, seigneur de Frohen, fait les
preuves de sa famille (1493) devant la lieutenance générale du Boulon-
nais. Les mêmes preuves, 1574, devant les commissaires généraux
du Roi, et en 1695-1697, pour Saint-Cyr. En 1846, Ferdinand de
Hibon, comte de Frohen, grand-croix de Tordre du Christ de
Rome, a été substitué, par clause de son contrat de mariage avec
Yolande de Brancas, grande d'Espagne de première classe et
duchesse de Brancas, aux noms, titres et armes du duc de Brancas et
de Villars, pair de France, grand d'Espagne, dernier représentant
mâle de cette maison princière, son beau -père. La transmission,
confirmée également par le testament du même duc, est rappelée
dans l'arrêt souverain de la Cour suprême d'Espagne, le 19 jan-
vier 1 866, qui a déclaré que la grandesse de première classe et le titre
de duc de Brancas appartiennent légitimement à la famille de
Hibon de Frohen.
La descendance masculine et féminine d'Yolande de Brancas
avait reçu de ses aïeux, les comtes de Rodoan de la Marche, souve-
rains de Fontaine-l'Évêque, Belgique, le droit de porter la couronne
ducale fermée et les titres de comtes et de comtesses, transmissibles
indéfiniment.
Du mariage du comte de Frohen sont issus : i° Henri-Marie-
Désiré-Ferdinand ; 20 Yolande-Marie-Julie; 30 Mathilde-Marie-
Fernande. (Voir de Brancas de Villars.)
HORTS.
HORTS (DES)
EN AUVERGNE.
Armes : De gueules, à trois merlettes d'argent.
Timbre : Un casque d'argent, taré de profil avec panache.
Supports : Deux lions.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
On trouve dans l'ouvrage intitulé : Noms féodaux, par dom
Bétencourt, cette énonciation : « Besseyre Jean, fils d'Antoine, rils de
Jacques, fief noble, etc., etc., — et seigneurie de Chaudire, alto*
Champdoire, paroisse de Besse en la baronnie de la Tour, seize cent
soixante-neuf. Michel Besseyre, son frère, est héritier, idem, dix-sept
cent vingt-trois.
« Gilbert, capitaine d'infanterie, fief et maison, nobile des Orts,
236 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
aliàs Horts, sans justice, paroisse Saint-Floret, dix-sept cent vingt-
trois. »
On voit aussi dans les Archives de France que, le 17 octo-
bre 1723, Gilbert Besseyre, sieur des Hôrts, aide de camp du mar-
quis de BouzoL capitaine au régiment d'Entragues, infanterie, étant
désarmé, tète nue, sans gants, sans manteau, sans éperons, les
genoux en terre et les mains jointes sur les SS. Evangiles, a fait le
serment de fidélité, foy et hommage qu'il est tenu de faire au Roy
pour raison du fief et maison noble des Horts, sans justice, situés
dans la paroisse de Saint-Floret, élection de Clefmont.
Membres actuels : i° Madame des Horts, mère de :
a. Octave, substitut du procureur de la République à Gannat;
b. Félix; c. Henri; d. Marie.
20 Evélina des Horts (sa belle-sœur), mariée à Félix Tézenas
du Montcel, ancien receveur particulier des finances à Issoire.
IMBERT DE LA BASECQUE.
IMBERT DE LA BASECQUE
COMTE DE LA PHALECQUE.
FLANDRE ET ARTOIS.
Armes : D'azur, à la bande d'argent, accompagnée de deux molettes d'éperons du
même.
Couro.-ine : De comte.
Cimier : Un léopard assis.
Supports : Deux léopards au naturel, tenant chacun une bannière aux armes de
l'écu.
Devise: Faecundat Imber.
Cri de guerre; Imbert. Imbert.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Colart Imbert vivait en 1270. Jehan Imbert ou Hibert, secré-
taire de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, 1426, auditeur duSceJ
238 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
secret, premier greffier de la Toison d'or, mort en avril 1462,
inhumé dans le tombeau de la famille en la Collégiale de Saint-
Pierre à Lille. Son fils, Jehan Imbert, acquit le fief de sénéchal,
le 9 mars 1454. Allard Albert Imbert, créé comte de la Basecque
le 14 juillet 1749, fut lieutenant-général, gouverneur de la citadelle
de Lille et ministre plénipotentiaire près de l'électeur de Trêves,
page de la grande écurie en 1696. Le chevalier de la Phalecque,
chevalier d'honneur au bureau des finances à Lille, fut capitaine de
l'artillerie. Albert-François-Marie Imbert, comte de la Basecque et
de Zutphen, colonel de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, ancien
membre des états d'Artois, député sous la Restauration, mourut
en 1840.
Cette famille, qui a contracté des alliances avec des maisons
nobles de Flandre et de France, prouva 16 quartiers de noblesse et
sa noblesse de nom et d'armes en France.
Représentants actuels : le comte de la Phalecque, demeurant
à Douai ;
Le chevalier de la Phalecque, son oncle, demeurant à Lille ;
Le chevalier Antoine de la Phalecque, son cousin.
oAuteur s à consulter : Baillet, Daniel de la Feuille, etc.
JASSAUD.
JASSAUD (VITON DE)
EN PROVENCE.
Arm s : D'azur, au croissant d'argent ; au chef cousu de gueules, chargé
étoiles d'or.
Couronne : De baron.
Supports : Deux licornes.
Devise: Crescendo virtus tollitur ad astra.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Maison fort ancienne en Provence où elle a occupé un rang
élevé dans la noblesse, tant par ses alliances avec les plus illustres
familles du pays que par ses services militaires. Elle s'est divisée en
deux branches qui sont éteintes.
La filiation suivie et non interrompue des de Jassaud, barons
de Thorame, seigneurs de la Mouthière, de la Valette, des Combes,
du Villars, de la Bâtie, de Château-Garnier et du Moutier, s établit
24o ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
d'une manière authentique à partir de Hugues de Jassaud, vivant
en 1416. Il suivit en Italie Louis III d'Anjou, comte de Provence,
et fut tué en 1429, à la bataille d'Aquila. XII. Bienvenu-Victorien-
François-Secret, baron de Jassaud de Thorame, dernier membre de
la maison de Jassaud, naquit le 13 mars 1767.
Maire de la ville de Digne en 1821, conseiller de préfecture
en 1825, il remplit pendant la révolution de 1830 les fonctions de
préfet des Basses-Alpes. Par sa prudence et sa fermeté, il garantit
alors le département de toute agitation. Refusant la récompense qui
lui était offerte pour sa conduite remarquée et signalée dans ces cir-
constances difficiles et pour ses longs et bons services rendus au
pays, il rentra volontairement dans la vie privée, estimé et honoré
de ses concitoyens.
Le baron de Jassaud de Thorame est mort, le 5 janvier 1850,
célibataire et sans enfants; mais il a voulu que son nom ne s'éteignît
pas, et à cet effet, il Ta transmis légalement à un de ses neveux,
M. Just-Bruno-Annibal Viton de Jassaud, lieutenant-colonel en
retraite à Nîmes, officier de la Légion d'honneur, lequel a été auto-
risé, par décret du Président de la République, en date du
15 juin 1849, à ajouter ce nom au sien.
JESSE,
241
JESSÉ (Baron de)
LANGUEDOC ET PLUS AVANT AQUITAINE
ET NORMANDIE.
Armes : D'argent, au laurier naissant c/e sinople, au chef d'azur chargé de trois
cœurs d'or, mis en fasce.
(Armes parlantes, l'arbre de Jessé). Le chef fut une distinction militaire du temps
de Charles VII.
Couronne: De baron et de marquis.
Supports: Deux agneaux (symbolisme de la couleur de l'écu ou de l'arbre). On a
voulu y voir une allusion à la venue du Sauveur.
Devise (pour les représentants et héritiers des Cadenet-Charleval) : «Nec spenec
motu. »
Cri de guerre (pour les mêmes): « Nec timeas, nec optes. »
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille des plus anciennes et dont une branche continue en
Angleterre depuis Guillaume le Conquérant. Elle fut maintenue dans
16
242 A RM O RI AL SPÉCIAL DE FRANCE.
sa noblesse par jugements souverains rendus, le 23 et le 27 sep-
tembre 1668, par Bazin de Besons, intendant de Languedoc.
Jessé, évêque, signa le testament de Charlemagne.
Guillaume de Jessé fut iM capitoul de Toulouse en 1593.
Le baron Henri de Jessé-Levas fut président de F Assemblée
constituante en 1790.
Le baron Auguste de Jessé, maréchal de camp, fut député de
FHérault en 18 16.
Seigneuries : Levas, Preignes, Charleval, Punctous, etc.
oAlliances : De Bullj, de Belloo-Chamborant, de Surian-Bras,
de Romeuf.
Membres décédés : Arnould de Jessé, lieutenant au 24e de ligne,
blessé mortellement à Sedan ;
Émilien de Jessé-Charleval, lieutenant de vaisseau, mort en
mer en 1872.
Membres actuels : Le baron Emilien de Jessé-Levas, chef de
famille, et ses cousins le baron Alfred de Jessé et Victor, marquis de
Jessé-Charleval, frères, ayant tous trois des fils dont un, Alphonse de
Jessé-Charleval, lieutenant-colonel du 3e chasseurs d'Afrique.
Ouvrages à consulter : La Morlière, Histoire d'oAmiens ; QAn-
nales de Toulouse; oArmorial de la généralité de Toulouse, etc.
JCILLAC.
JUILLAC (DE)
(de troncens, de tourdun, de peyrusse)
EN GASCOGNE.
Armes: Écartelé: aux i et 4, de gueules, au lion d'or, armé, lampassé et couronné
de sable, tenant en dextre une épée en pal d'or, au chef d'or, chargé de
trois croissants de sable (qui est de Juillacj ; au 2, de sable, au cep de vigne
d'argent contournant un échalas de même (qui est de Vignolcs) ; au 3, d'ar-
gent à trois têtes d'aigles, arrachées de gueules, becquées, languées et cou-
ronnées de sable (qui est de Piquet) ; surmonté d'un heaume de comte, cou-
vert d'une couronne comtale.
Lambrequins : Les trois couleurs des armes de Juillac.
Cimier: le lion de l'écu, tenant en sénestre une banderolle, portant le cri de
guerre : Nunquam impune.
Devise: Semper audax et fortis.
Supports: deux lions cabrés, la téte contournée et couronnée.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
L'histoire de cette maison forme deux époques distinctes. Dom
Brugelles la fait remonter à 1055 dans la personne de dom Garcie
de Troncens. Le chanoine Monlezun, qui n'a pu découvrir le
troisième degré, signale Arnaud de Troncens, fils du précédent,
en 1060 et il coordonne ainsi les suivants :
IV. Bernard Ier, seigneur de Troncens, de Tourdun, de
Peyrusse, de Juillac, marié, en 1136, à Béatrix de Montaut d'An-
doufiele, dont : i° Arnaud, auquel il donna, comme chef de la pre-
mière branche, les fiefs de Troncens et de Tourdun ; 20 Odon, chef
de la seconde, reçut le fief de Peyrusse; 30 Jeyme ou Jean, le fief
de Juillac. Les deux premières sont éteintes depuis longtemps. La
troisième, qui se continue de nos jours, eut pour chef :
V. Jean Ier, seigneur de Juillac, qui réunit ses armes à celles
du vieux Raymond, comte de Toulouse, pour reprendre la capitale
de ce comté, alors au pouvoir de Guy de Montfort, frère de Simon.
Jean épousa, en 1169, Pétronille de Samatan, dont : un fils.
VI. Bertrand Ier, seigneur de Juillac, marié, en 1220, à Guil-
laumette d'Arcamon, dont : un fils.
VII. Guilhem-Amalvin Ie*, seigneur de Juillac, qui se joignit
à Arnaud-Guilhem III, comte de Pardiac, pour combattre Pierre
d'Aragon. Le comte Arnaud lui donna en nue propriété sa sei-
gneurie de Juillac érigée en vicomte. Veuf, sans enfant mâle, Guilhem
se remaria, en 1242, avec Monique de Beaumarchez, dont il eut :
VIII. Guilhem-Amalvin II, confirmé dans sa vicomte de
Juillac, combattit le roi Edouard d'Angleterre jusqu'à la trêve
de 1347. Blessé et fait prisonnier à la bataille de Crécy, il reprit les
armes pour soutenir le roi Jean, mais il fut tué au combat de
Maupertuis.
De son mariage avec Berthe de Biran, il eut:
i° Pierre, archidiacre d Eauze; 20 Armand, chanoine d'Auch.
IX. 30 Jean II, vicomte de Juillac, marié, en 1339, à Jeanne
de Rochemont, qui lui donna un fils unique, Jean III qui suit.
Jean II prit part, en 1336, au combat de Navarette, en. Espagne,
à l'attaque des grandes compagnies avec Duguesclin et à la con-
quête définitive de la Guienne.
JUILLAC.
SECONDE EPOQUE.
X. Jean III, vicomte de Juillac, marié en 1397 à Régine d'An-
tras, prit part en 1410 à la ligue du comte d'Armagnac et en 141 5 à
la bataille d'Azincourt. En 1419, il échappa au massacre du château
de Coucy, livré par trahison, mais il reçut un coup d'arquebuse
dont il mourut bientôt. Il laissa deux fils.
XI. Arnaud-Bernard Ier, vicomte de Juillac, capitaine de Saint-
Béat, marié, en 1423, à Catherine de Vignoles, sœur de son compa-
gnon d'armes, Etienne de Vignoles, surnommé Lahire, qui, décédant
sans postérité en 1448, légua son nom et ses armes à toute la des-
cendance de sa sœur et de son beau-frère. Arnaud eut un fils.
XII. i° Bertrand II, vicomte de Juillac, baron de Vignoles,
capitaine de Lombez, marié, en 1475, ^ Isabeau de Saint-Loup,
eut trois fils : i° Bertrand III, qui suit; 20 Pierre Ier de Juillac,
marié, en 1500, à Odete de Puypardin, mais qui s'éteignit dans la
personne de Pierre II, son fils, marié à Jeanne de Roquetaillade;
30 Raymond, chanoine de Lombez.
XIII. Bertrand III, vicomte de Juillac, baron de Vignoles, ca-
pitaine de Lombez, marié, en 15 15, à Florette de Polaston, dont
il eut trois fils ;
i° Antoine non marié. 20 Branche A. XIV. Arnaud-Guilhem Ier,
vicomte de Juillac, baron de Vignoles, épousa, en 1549, Jeanne de
Larroquan. Veuf, il se remaria avec Marguerite de Lafite et ensuite
avec Jeanne de Vimont Bassabat. Sans postérité.
30 Branche B. XIV devenue branche A. Jean IV fut, par la
mort de son frère, vicomte de Juillac et baron de Vignoles, Il épousa,
en 1557, Anne de Dufaur, dont il eut un fils qui continua la
branche A. Veuf en 1559, il se remaria avec Denise de Picquet
Méjanès, sous la condition qu'il prendrait, pour lui et ses descen-
dants, le nom et les armes de Picquet. Il eut aussi un fils de sa
seconde femme qui devint le chef de la branche B.
Branche B. XV. Arnaud-Guilhem II, vicomte de Juillac, se
sépara de sa famille pour se fixer en Béarn, en y épousant Marianne
246
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
de Bivès. Sa postérité s'éteignit à la seconde génération. Ce qui fit
que la branche C devint la branche B, laquelle va être ici continuée
au même degré.
Branche B. XV. Dominique Ier, baron de Vignoles et seigneur
de Picquet, devint possesseur du nom et de la vicomte de Juillac à
l'extinction de la branche aînée; il épousa, en 1594, Marie de Cocy
de Mangon et de Pordeac, dont il eut six fils qu'il conduisit au siège
de Montauban où trois furent tués ; il en perdit aussi deux autres
au siège de La Rochelle. Pour doter ses six filles, il vendit la sei-
gneurie de Juillac, en la morcelant, afin que nul ne pût en pren-
dre le nom et le titre.
XVI. Abraham, vicomte de Juillac, baron de Vignoles et sei-
gneur de Picquet, revenu des sièges de Montauban et de La
Rochelle, épousa, en 1628, Anne du Barry de Verger et de Serre,
dont il eut : Pierre-Daniel, chanoine de Lombez.
XVII. 20 Dominique II, vicomte de Juillac, baron de Vignoles
et seigneur de Picquet, enseigne dans le régiment de Chambelle.
épousa, en 1678, Anne de Lamezan, dont deux fils : i° Marcel,
chanoine de Lombez.
XVIII. 20 François Ier, vicomte de Juillac, baron de Vignoles
et seigneur de Picquet, épousa, en 1700, Marguerite de Gatignol
.dont il n'eut qu'un fils.
XIX. Cosmes Ier, vicomte de Juillac, baron de Vignoles et
seigneur de Picquet, lieutenant-colonel de cavalerie, commandeur
de Saint-Lazare et chevalier de Saint-Louis, fut créé premier gen-
tilhomme de Mademoiselle de Clairmont, princesse du sang: puis,
maître d'hôtel de la Reine, et bientôt après comte à brevet. Il épousa,
en 1758, Zélie Morin, dont il eut trois enfants: i° François, nom
marié.
Branche A. XX. 20 Cosmes II, comte de Juillac, de Vignoles,
de Picquet, lieutenant-colonel de cavalerie et chevalier de Saint-
Louis, ancien émigré, aide de camp du duc de Lorge à l'armée des
princes, épousa, en 1800, Elisabeth de Toussaint-Panage, dont il
eut deux fils : i° Elzéar, lieutenant-colonel de cavalerie en retraite,
chevalier de la Légion d'honneur, marié à Marie Desclaux dont trois
filles.
XXI. 20 Henri Ier, comte de Juillac, de Vignoles, de Picquet,
JUILLAC.
247
colonel de cavalerie, commandeur de la Légion d'honneur, marié à
Victoire de Goujon, dont : un fils.
XXII. Cosmes III, comte de Juillac, de Vignoles, de Picquet,
capitaine de dragons, chevalier de la Légion d'honneur, veuf sans
postérité.
Branche B. XX. Joseph Ier, vicomte de Juillac, de Vignoles, de
Picquet, élève de l'Ecole militaire en 1772, sous-lieutenant en 1783
au régiment royal de Champagne-cavalerie, fut pris et empri-
sonné, à Bagnères-de-Bigorre, au moment où il se disposait à
émigrer en Espagne. Relaxé en 1794, il épousa, en 1795, Joséphine
de Bertran de Palmarole, dont deux fils : i° Adolphe-Louis, cha-
noine titulaire de Toulouse.
XXI. 20 Joseph II, vicomte de Juillac, de Vignoles, de Picquet,
nommé en 1815 sous-lieutenant aux chasseurs d'Angoulême-cava-
lerie, lieutenant en 1823 pendant la campagne d'Espagne dans ce
même régiment, devenu chasseurs des Pyrénées ; il se retira du ser-
vice, en 1828, comme capitaine honoraire.
Il a épousé, en 1839, Marie-Louise de Lanusse-Boulemont,
dont : un fils.
XXII. Joseph III, baron de Juillac, de Vignoles, de Picquet,
ex-maréchal des logis au ier régiment de lanciers ; fait prisonnier
à Sedan, il a été envoyé à Posen (Pologne), où il a épousé Mme la
comtesse veuve Plater, née comtesse Bobrinskoi.
ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
JULLIOT DE LA MORANDIÈRE
EN BOURGOGNE.
Armes: Mi-parti de gueules et mi-parti d'or, à la fasce baissée, mi-parti d'or et
mi-parti d'azur et aux six moutons paissants, rangés quatre en chef et deux
en pointe.
Timbre / Casque de chevalier orné de ses lambrequins.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Ancienne famille originaire de la Bourgogne et tirant son nom
de la seigneurie de la Morandière.
Elle a occupé, de 1352 à 1560, des postes honorables dans
l'administration et dans les troupes de cette province.
Elle a donné des membres au parlement, au conseil d'État,
un directeur des domaines du roi, en 1696, des chevaliers de la Lé-
gion d'honneur et du lys.
JULLIOT DE LA MORANDIÈRE. 249
Membres décédés : Frédéric-Alexandre Julliot de la Moran-
dière, avocat, décédé en 1847, au Mans; Auguste Julliot de la
Morandière, conseiller général du département d'Eure-et-Loir, maire
de la Bazoche-Gouet, décédé en 1848, frère du précédent.
Membres actuels : Francis Julliot de la Morandière, conser-
vateur des hypothèques, père de : i° Auguste, receveur des
domaines; 20 Gabriel; 30 Marie.
Frédéric Julliot de la Morandière, architecte attaché aux tra-
vaux de la ville de Paris.
250
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
KÉGUELIN DE ROZIÈRES (DE)
ALSACE, MAINE ET LORRAINE.
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Armes : Coupé d'or et d'argent par une fasce d'azur chargée de trois roses d'or,
accompagnée en chef d'une aigle de sable les ailes étendues, et en pointe
d'une grappe de raisin de gueules pendante, la tige et les feuilles au nombre
de deux de sinople, timbré d'un casque de front couronné d'or et sommé
d une aigle à demi corps de sable les ailes étendues becquée et couronnée
d'or.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille d'Alsace dont les armes étaient : Parti : d'or et de sable
à deux cornets adossés de l'un en l'autre. Elle est issue de la maison
de Rozières, originaire du Maine où elle était attachée aux princes
de la maison d'Anjou, qu'elle suivit en Lorraine lorsqu'ils prirent
possession de cette couronne et elle descend des anciens comtes de
KEGUELIN DE ROZIÈRES.
Castille, par l'alliance de la maison de Rozières avec celle de Lara,
d'Espagne. Maintenue dans sa noblesse par lettres de René II, duc
de Lorraine, en i486, par diplôme de Ferdinand II, empereur
d'Allemagne, en 1628, et par lettres de Louis XV en 173 1, la mai-
son de Rozières vit successivement s'introduire des modifications dans
ses armes, qui sont depuis 173 1 celles décrites plus haut.
Le nom de Rozières, éteint en ligne directe masculine en la
personne de Paul-Louis-Antoine, général de division, inspecteur
général du génie, grand-croix de Saint-Louis, mort en vendémiaire
an III, fut, par le' mariage de Louise-Barbe-Marie, rille de ce gé-
néral, avec Jacques-Charles-Alexandre de Kéguelin, capitaine au
régiment royal Hesse-Darmstadt, chevalier de Saint-Louis, relevé
par les enfants issus de cette union, lesquels furent autorisés à le
porter, suivant décret impérial en date du 31 janvier 18 13.
L'unique représentant de cette famille, Auguste-Clément-Paul-
Justin, juge de paix à Auxi-le-Château (Pas-de-Calais), a de son
union avec Nelly Louvet deux fils : Raoul et Georges.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
KERCADIO
(EN BRETON KCADIO, QUINTIN de)
EN BRETAGNE.
Armes : D'argent, au lion morné de sable, accompagné de trois molettes, d'éperon
de même, 2 en chef et 1 en pointe.
Devise : Calcaribus recalcitra.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette ancienne famille, qui a possédé la terre noble de Kcadio
en la commune de Louargat, près de Belle-Ile-en-terre, et qui
possède encore cette terre devenue Bien de Kcadio, compte parmi
ses membres le bienheureux Pierre Quintin, de l'ordre des fran-
ciscains.
KERCADIO.
253
Représentants actuels : i° Pierre, chef de nom et d'armes, curé
de Saultain, diocèse de Cambrai; Paul, capitaine de gendarmerie,
chevalier de la Légion d'honneur, frère du premier et père de quatre
enfants, Pierre, Paul, Jean, Jacques;
2° Jean, oncle des précédents, sans postérité, à Lamballe ;
3° René, cousin des premiers, neveu du deuxième et père de
deux enfants, René et Louis, à Pleurtuit.
4° Louis, frère de René, sans postérité, à Pleurtuit.
Ouvrages à consulter : Manuscrits de la bibliothèque de Saint-
Brieuc; Vie des Saints de Bretagne; oArmorial de dom Lobineau ;
Lachesnaye-des-Bois ; France héraldique, de Ch. Poplimont; oAr-
morial de Bachelin-Deflorenne, etc.
254
A RM O RI AL SPECIAL DE FRANCE.
KERGARADEC (Le Jumeau, Comte de)
EN BRETAGNE.
Armes: De gueules, au léopard d'or.
Couronne: De comte.
Supports : Deux lions.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille d'épée, originaire d'Anjou, établie en Bretagne depuis
l'an 1600, par le mariage d'un cadet de la maison Le Jumeau avec
une demoiselle de Kerguelen, héritière de Kergaradec en Léon.
La branche d'Anjou étant éteinte, celle de Bretagne est devenue
aînée et elle a hérité de ses titres et de ses seigneuries, dont la prin-
cipale était la baronnie de Blou en Anjou. Elle fut maintenue à la
réformation de 1668, en Bretagne comme en Anjou, etdéclarée noble
d'ancienne extraction. Il ressort d'une maintenue datant de la réfor-
mation ordonnée par le roi en 1587, qu'à cette époque la famille
Le Jumeau était noble de temps immémorial et qu'elle possédait le
manoir et la seigneurie des Perrières depuis plus de deux cents ans.
Elle a donné plusieurs chevaliers de Malte dont le dernier fut c un-
mandeur de la Feuillée dans le grand prieuré d'Aquitaine; il mourut
à Malte en 1780. Le comte de Kergaradec, obligé d'émigrer, se réfugia
à Saint-Pétersbourg où il mourut chez le sénateur Narisch Kine qui
l'avait recueilli.
Elle s'est alliée aux maisons de Montaignac, de Chansanec, de
Plceiic, de Courson, Gratien de Comorre, de Roissy.
Représentants actuels : Alexandre-Camille Le Jumeau, comte
de Kergaradec, lieutenant de vaisseau, chevalier de la Légion d'hon-
neur et de divers ordres étrangers, chef de nom et d'armes. Le litre
de comte lui a été confirmé par un décret impérial, en date du mois
de décembre 1865.
KERGARADEC.
Branche cadette : Jacques-Alexandre Le Jumeau, vicomte de
Kergaradec, grand-oncle du précédent; Georges, son fils, marié,
en 1869, à Marie de Roissy, dont : deux fils et une fille.
oAuteurs à consulter : De Courcy, QArmorial de Bretagne, etc.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
LAIRE (DE)
Armes : D'azur, à la bande d'or.
Alias: D'azur à la bande d'or chargée de trois étoiles de gueules.
Cri de guerre : Layre.
Devise : Tout droit.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Maison d'ancienne chevalerie de la province d'Auvergne ,
connue depuis Jean de Laire qui fut présent, en 1196, à -l'acte de
vente du château de Crjamalières à Robert, évêque de Clermont.
Cette famille compte un gentilhomme de la maison du roi en 1601,
des hommes d'armes, des chanoines-comtes de Brioude, plusieurs
officiers de cavalerie, deux chevaliers de Saint-Louis : Jean de Laire,
lieutenant dans le régiment de Royal-Piémont, et Guillaume de
Laire, capitaine au corps royal du génie, porté sur la liste des émi-
grés. Elle s'est alliée aux maisons du Lac, de Saint-Pardoux, d'Ora-
douî, de Drudy, de Pellinière, etc. Elle a été maintenue dans son
ancienne extraction en 1666, par M. de Fortia, intendant d'Auvergne.
Elle est représentée actuellement par Édouard de Laire, percepteur
des finances à Montet-aux-Moines (Allier), par Maurice de Laire
de Ris et son fils Roger de Laire, domiciliés à Laire, près Vertaizon
(Puy-de-Dôme).
Ouvrages à consulter : Dictionnaire universel de la noblesse de
France, par de Courcelles; D. Coll, QArmorial de 1450 ; Catalogue
de Brioude; Noms féodaux de 1666; Nobiliaire de la généralité
de Riom; Collège héraldique, etc.
LALEU.
LALEU (DE)
Armes: D'azur, au lion rampant d'argent, couronné d'or, accompagné en chef de
deux étoiles aussi d'argent.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille originaire de Paris et remontant à 1540.
L'arbre généalogique ayant été détruit dans un incendie, sa
riliation ne peut être suivie d'une manière régulière.
Étienne de Laleu, dit Dumesnil, né à Paris, le 30 juillet 1743,
retraité lieutenant-colonel du régiment du Maine, en 1788, fut
nommé, en 1789, un des cinq majors de la garde nationale de
Paris et adjudant général; il a été massacré à l'Abbaye, le 2 sep-
tembre 1792.
Jean-Baptiste-Étienne de Laleu, né à Paris le 3 décembre 1-38,
marié, à l'Ile-de-France, le 16 décembre 1782, à Jeanne-Catherine
*7
25S ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
Chenard de la Giraudais, a été président du conseil supérieur
de l'Ile-de-France où il est mort en 1815, laissant plusieurs
enfants dont l'aîne est venu s'établir à Marseille et le cadet à
Bordeaux.
LARD DE RIGOULIÈRES
LARD DE RIGOULIÈRES (DE)
GUYENNE.
Armes: Écartelé : aux i et 4, de gueules, à quatre cotices d'or ; aux 2 et 3 d'ar-
gent, au lion de sable, lampassé et armé de gueules; sur le tout, d'azur, a
trois pals d'argent.
Supports • Un lion à dextre et une panthère à sénestre.
Cette famille, qui s'est alliée à la maison de Coste, est actuel-
lement représentée par madame veuve de Lard de Rigoulières et par
son fils Jean-Barthélemy-Hippolyte de Lard de Rigoulières.
Résidence : Agen (Lot-et-Garonne).
260
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
LARFEUL (DE)
Armes: Parti: au i, d'azur, au cerf d'argent, ramé d'or, passant sur une branche
de chèvrefeuille a'or tigée de sinople ; au 2 d'or, à un laurier arraché de
sinople.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La famille de Larfeul est originaire de la paroisse de Condat
en Auvergne, qui dépendait de la baronnie d'Herment appartenant
à la maison de Rohan-Soubise et de l'ancienne sénéchaussée de
Riom. Elle remonte, par actes authentiques, au xive siècle. Son
nom s'écrivait Larfeuille, Larfeuil, Larfeuld, Larfeuilh, Larfeul.
Cette dernière orthographe a prévalu; c'est celle dont se servent
actuellement les membres de cette famille, qui a occupé des emplois
importants et possédé de nombreuses seigneuries, entre autres celles
du Cheval-Blanc, Montchaumeix, Marsanges, le Mas, Larfeul,
Besseix, etc.
Les Larfeul ont pris leurs alliances dans les maisons de Saint-
Julien, de Montglandier, de la Cour, de Diane, de Gaschier, Chau-
LARFEUL.
261
seyr de la Prade, etc. Pendant la tourmente révolutionnaire, tous
les biens de cette famille ont été mis sous séquestre et huit de ses
membres furent incarcérés durant neuf mois dans la maison de ré-
clusion de Riom.
Raymond de Larfeul fut nommé chanoine prébende au
chapitre de Martignes-Briand, en Anjou, en 1714. Gilbert de Lar-
feul, qui servit dans l'armée de Condé, fut fait chevalier de Saint-
Louis, au retour des Bourbons.
Jean-François de Larfeul, seigneur du Mas, etc., fut député
aux états provinciaux d'Auvergne, 6^1788. Henri de Larfeul ayant
négligé de se soumettre à l'ordonnance de Louis XIV de 1696, et
de faire enregistrer ses armoiries, d'Hozier lui donne pour armes :
« d'or, au laurier arraché de sinople. » Il l'appelle Henri de
Larpheulie.
Représentants actuels : i° Pierre-Charles-Gilbert-Ferdinand de
Larfeul, magistrat à Moulins, né le 23 décembre 1826, fils de Jean-
Charles-Henri, propriétaire de l'ancienne seigneurie du Mas, etc..
et de Jeanne-Joséphine-Marie-Adèle de Larfeul-Grandville, marié,
le 9 juin 1852, à Antoinette-Marie Jourde, fille de Gilbert-Amable
et de Sophie Fournier de Tony.
La famille Jourde, très-ancienne et originaire d'Auvergne, a con-
tracté de belles alliances; elle a occupé d'importantes fonctions,
notamment dans la magistrature. Elle porte d'or, à la fasce ondée de
sable, accompagnée en chef de deux merlettes et en pointe d'une
fleur de lis du même.
La famille Fournier de Tony, originaire de Bourgogne, a été
anoblie par le roi Louis XV, dans la personne de Pierre -Simon
Fournier, chevalier de Saint-Michel. Le père de Sophie était
Antoine Fournier de Tony, seigneur de la Ramas en Bourbonnais,
secrétaire du roi Louis XVI, en la grande chancellerie de Ver-
sailles. Sa sœur cadette, Hortense Fournier de Tony, a épouse
Annet Psalmet-Geofrroi-Thélis Rudeldu Mirai, d'une noble et an-
cienne famille d'Auvergne.
Les Fournier de Tony portent : d'azur, à trois besants d'or, au
chef cousu de gueules, au buste de femme de carnation (symbole de
la typographie).
Du mariage de Ferdinand de Larfeul avec Marie Jourde sont
z6z A RMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
issues deux lilles : a. Louise-Sophie-Marie-Thérèse; b. Louîse-
Anne-Adèle-Lucy.
2° Gilbert-Marie-Alfred de Larfeul, frère du précédent, né
en 1837, habitant le château de Pontcharan dans la Marche, céli-
bataire.
LE CAMUS DE MOFFET.
LE CAMUS DE MOFFET
BOULONNAIS.
Armes: d'argent, à la bande d'azur chargée de trois molettes d'éperon à six
pointes d'or et de trois croissants d'argent, alternant et accostés de deux
flammes de gueules.
Timbre : Un casque d'anobli.
Supports : deux lions léopardés au naturel.
Devise : Crescendi Stimulus Ardet.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La famille Le Camus qui a possédé, de 1350 à 1725, les
tiefs de Guiermont, du Lucquet, de Warnes, d'Houlouve, de la
Neuville, de Moffet, d'Albinthon, etc., etc., dans le Boulonnais,
s'est alliée aux Morel de Valois, Géneau de Fort-Manoir, l ame
de Saresme, de Parenty, Wilnrines de Bonningue, Narquart de
Hodique, de Champ-Major, de Lamirand, d'Achery, etc.
264 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Elle a donné des écuyers du Roi, des échevins de Boulogne-
sur-Mer, des officiers supérieurs de l'armée et des fonctionnaires
civils.
Des pièces authentiques établissent qu'Elisa-Louise d'Achery,
mariée à Hippolyte Le Camus de MorTet et décédée à Paris en 1872,
descendait de Pierre d'Achery, dit l'Hermite.
Après la mort de sa femme, Anne de Rcussy (belle-sœur d'En-
guerrand, sire de Coucy), dont il eut trois enfants, Pierre devint
ermite et prêcha la première croisade en 1096. Pour honorer la
mémoire de l'illustre Pierre d'Achery, dit l'Hermite, Pie IX a nom-
mé duc de Sandonnino et prince romain le neveu d'Élisa-Louise
d'Achery, Edmond d'Achery, le seul représentant de Pierre. -
La branche aînée des Le Camus est actuellement représentée
par : i° Jules Le Camus de MorTet, à Paris, marié à Marie de
Montigny, dont : Valentine et Hélène ;
20 Henri Le Camus de MorTet, à Bordeaux, marié à Georgette
Mortier, dont : Elisabeth et Henriette ;
30 Anna Le Camus de MorTet à Paris, mariée à Armand Liasse.
La branche cadette des Le Camus est actuellement représentée
par : i° Charles Le Camus d'Albinthon, à Saint-Quentin, céliba-
taire; 20 Maria Le Camus d'Albinthon, mariée àLegrain; 30 Anaïs
Le Camus d'Albinthon.
Ouvrages à consulter : Coutumes du Boulonnais , par Le
Camus d'Houlouve; Histoire de Boulogne-sur -Mer ; Registre aux
déclarations de fiefs de V arrondissement de Boulogne-, Registre
aux insinuations de Vévêché de Boulogne (77 2g-iyj4). Recherches
généalogiques sur le Comté de Ponthieu. de Boulogne, de Guignes
et pays circonvoisins. par de La Gorgue Rosny.
LE GALL DE KERLINOU.
LE GALL DE KERLINOU
EN BRETAGNE.
Armes: d'argent, à cinq fusées de gueules en fasce, accompagnées en chet de
quatre tourteaux de même.
Couronne : de comte .
Supports: deux lions.
Devise: Doué Hag Arvor.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Nicolas, vivant en 1355, eut deux fils, Pierre et Gallays. Pie*r<
est l'auteur des seigneurs de Cunfiou, éteints en la personne de
Simone Le Gall, épouse de Bertrand Eder, vivant en 1530. Louis II
Le Gall, arrière-petit-rils de Pierre, seigneur de Cunfiou, eut deux
enfants: Charles Le Gall, écuyer, seigneur de Ménéguen, dont la
postérité s'éteignit au xvme siècle, et Pierre I Le Gall, écuyer. sei-
266
A RM O RI AL SPÉCIAL DE FRANCE.
gneur de Kerlinou, auteur de la seule branche actuellement exis-
tante. Les descendants de Charles et de Pierre ont gardé, sans
alliance ni brisure, les armoiries de leur maison.
(Alliances : Le Gall de Cunfiou : de la Haye; Le Bouteiller ;
Kermerien ; Le Digoudec ; Kerjézéquel; Eder. Le Gall de Méne*-
guen: Blot; Sauvageau ; Goleron ; Le Roy. Le Gall de Kerlinou:
Du Bot de Pouleriguen ; Le Lédan ; Lohéac ; Clec'h ; Stéphan ; du
Fresne; Le Bouteiller; Millon de Villeroy; Glain de Saint-Avoye;
Le Trancher; Hardy de la Largère. etc.
Représentants actuels : Christophe-Marie Le Gall de Kerlinou,
juge à Rennes ;
Eugène-Marie-Adrien Le Gall de Kerlinou, né en 1850, neveu
du précédent.
oAuteurs à consulter: Livre des réformations de Bretagne.
d'Hozier, Potier de Courcy, État présent de la noblesse.
LE HARDY.
267
LEHARDY
EN NORMANDIE.
Armes: de gueules, au chevron d'or, accompagné de quatre lions d'argent, affron-
tés et posés deux en chef et deux en pointe.
Devise: Nec leporem féroces procréant imbellem leones.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Louis et Philippe Lehardy reçurent leurs titres de noblesse à
Rouen au commencement du xve siècle. Ils furent maintenus le
21 avril 1521 et confirmés le 26 juin 1568.
Cette ancienne famille s est alliée aux Le Harivel, de Baudre,
d'Esmalleville, de Brébœuf, de La Rivière-Missy , Boutry du
Manoir, e-tc.
268 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Elle a donné, en 1301, un abbé de Blanchelande ; des magis-
trats au parlement de Normandie.
En 1739, Philibert Lehardy, sieur de la Philonière, sauva la
ville de Vire, menacée d'être mise à sac à la suite de la révolte des
Ruds-Pieds.
Elle est représentée aujourd'hui par : Pierre Lehardy, proprié-
taire à Taillebois (Orne), et Jacques Edouard Lehardy, curé de la
Bazoque (Orne).
oAuteurs à consulter: La Chesnaye-des-Bois ; Recherches de
J. de Mesmes de Roissy; de Caumont, Nobiliaire de Normandie-,
Notes manuscrites de d'Hozier, etc.
LEUSSE.
269
LEUSSE (Comte de)
EN DAUPHINÉ.
Armes: de gueules, à deux brochets, adossés d'or, accompagnés de trois croix de
Malte, au pied fiché d'argent.
Couronne: de marquis.
Devise: Onor in terra. Lo spirito in cielo.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille, originaire d'Italie, est établie en France depuis le
XIIe siècle. Son nom primitif était Luccio et celui qu'elle porte n'a
été adopté qu'après plusieurs modifications (Leuczonis, Luxonis,
Lussonis, Leutzonis, Lutzonis).
En 121 2, au passage de l'empereur Henri III en Dauphine,
Guillaume de Leusse accompagna ce prince à Rome. En 1301,
Aynard de Leusse, chevalier, fut témoin d'un traité entre le Dau-
27o ARMORIAL SPÉCIAL DE FRAIS CE.
phin et le comte de Savoie. En 1336, Raymond de Leusse, chevalier,
fut chargé d'un règlement de frontières entre le Dauphin et le
comte de Savoie. En 1350, Jordan de Leusse (13e degré ascendant
de la génération actuelle) fut un des dix-neuf seigneurs dauphinois,
spécialement nommés, entre les mains de qui le dernier Dauphin
Humbert II confirma au fils du roi de France la cession de ses
États. Guy de Leusse, chevalier, fut chambellan de ce premier Dau-
phin de la maison de France. Louis de Leusse, seigneur de Givret,
des Côtes-d'Arey, de Montseveroux et de Saint-Oblas, fut, en 1623,
page de Monsieur, frère de Louis XIII ; plus tard, il eut un com-
mandement dans l'arrière-ban du Dauphi: é et il fut élu procureur-
syndic de la noblesse de la province. Son frère et ses trois fils furent
tués au service.
oAlliances : Vers 1390, Guy de Leusse épousa Jeanne d'Amezin ;
en 1764, Louis, marquis de Leusse, seigneur des Côtes-d'Arey et de
Mézieu, épousa Antoinette de Laube, baronne de Corcelles, en
Bourgogne, et dame de Bron en Dauphiné, héritière de sa maison,
morte en 1331.
Les de Leusse se sont aussi alliés aux de Laigue, Maubec, Lan-
gon, Pellisson, Chabons, Vesc, etc. Par les de Laube et les de La
Poype, ils descendent de Marguerite de Budos, sœur de la dernière
connétable de Montmorency.
Représentants actuels : André-Hippoljte, comte de Leusse et ses
enfants.
oAuteurs à consulter: Chorier; Guy-Allard; Louis Pèrrin, etc.
Résidence: Château de Colombier (Isère).
LHERM.
LHERM (DE)
ALIAS DE CENAT DE LHERM ET DE FLOSSAC.
BOURGOGNE, VELA Y.
Armes: d'argent, à une autruche de gueules tenant en son bec un fer de cheval
d'azur; alias, d'azur à la branche d'or.
Timbre: Casque de bâtard (tourné à sénestre, visière baissée).
Supports: deux cerfs.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette ancienne maison, originaire de la Bourgogne, figura avec
honneur aux Croisades ; sa filiation suivie remonte au xme siècle:
Pierre de Cénat est qualifié noble dans le contrat de son fils Hérail,
en 1330. De ce mariage naquit Artaud Ier, brillant capitaine de
cavalerie, dont le frère Pierre (officier des troupes de Bourgogne) fut
tué devant Nancy. Nobles Hérail IIe et Artaud IIe, fils d'Artaud I* 1 .
Artaud épousa, en 1535, Delphine de Chastel et en 1545 Françoise
de Maurin, dont Jean, seigneur de Lherm et de Flossac, père de
Gabriel, qui épousa Valérie de Parand, dont un fils Charles Ie' :
Charles épousa, en 1634, Anne d'Argenson; il eut Charles IIe marié,
en 1684, à Marie de Fonbonne et en 17 16 à Marie de la Baume de
Giraud, dont Louis-Gabriel-César de Cénat de Lherm, père d'An-
toine-Benoît, décédé en 1836.
Quittances directes des lignes collatérales : de Flossac, 1539:
de Chasse, 1624; du Roure des Sauvages, 1670; de Veyrac de la
Valette, 1639; de Bronac, 1818 ; Abouzit et Grasset, xix1, siècle.
Maintenue de Noblesse: Cette famille, qui a été maintenue dun>
sa noblesse, à Montpellier, le 15 janvier i6di, a possède le château
de Mercuret: de nos jours elle réside à Bas-en-Basset, sur La Loire,
272 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Membres actuels : a. un officier d'infanterie, dont le frère, b.
Félix de Cénat de l'Henri, négociant, a épousé, en 1876, Manette
Grasset, résidant à Bas-en-Basset (Haute-Loire), fille de N. Grasset,
premier adjoint au maire de la ville de Bas-en-Basset, banquier.
Membres décédés: l'abbé de Cénat de Lherm, curé de Bas-en-
Basset, et sa nièce, Mme Abouzit, née C. de Lherm, décédés ces der-
nières années à Bas-en-Basset.
Qduteurs à consulter : oArmorial du Languedoc. (Archives de
la Haute-Loire, Histoire du Monastère, de la ville et des châteaux
du Monastier (le Puy . 1855). par l'abbé Théodore de Cénat de
Lherm.
LINGUA DE SAINT-BLANQU AT.
LINGUA DE SAINT-BLANQUAT (DE)
COMTÉ DE FOIX.
Armes: de gueules, à trois bandes] de sinople; au chef d'or, au lynx au naturel,
passant sous un palmier.
Couronne : de comte.
Supports: deux lions.
SOMMAIRE HISTORIQUE
Originaire du Piémont, la famille de Lingua vint s'établir en
France en 1585. Le sire Innocent de Lingua suivit alors son frère
Jérôme, nommé évêque à Saint-Lixier et dont le tombeau existe
encore dans l'ancienne chapelle de l'évêché, transformé en asile
d'alié lés depuis 1793.
Les armes de cette famille se trouvent sur une des portes de
18
274 ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
la ville de Mondovi en Piémont, depuis 1200. Elles y furent placées
pour rendre hommage au courage du sire Bernard de Lingua, qui
défendit la ville et en fit lever le siège. Il s'établit au versant nord
de Saint-Lixier, où il fonda le domaine de Saint-Blanquat. (La
famille est aujourd'hui plus connue sous ce nom que sous celui de
Lingua.) Le sire Jean de Lingua de Saint-Blanquat, grand-père des
de Lingua actuellement existants, a été représentant aux États gé-
néraux du Languedoc. Il acquit la baronnie d'Esplas, en 1782, et il
mourut en 1813. Louis de Lingua de Saint-Blanquat, propriétaire
du château de Saint-Blanquat, est le cadet de la branche cadette;
il n'a qu'un frère aîné et trois fils, Henri, Maurice et Gérard de
Lingua de Saint-Blanquat.
La branche aînée, fixée au château de Capcius (Haute-Garonne),
est représentée par quatre frères, dont l'aîné porte le titre de baron.
Cette famille, qui possède des parchemins très-curieux, revêtus
des sceaux et des signatures d'Henri IV, Louis XIII et Louis XIV,
a contracté toutes ses alliances avec les meilleures familles de la
noblesse du Languedoc.
LOMBARD DE MONTCHALIN.
75
LOMBARD DE MONTCH ALIN
(comte)
BOURGOGNE, BUGEY, DAUPHINÉ.
La branche aînée, éteinte en 1678, portait:
Armes : d'or, au chevron de gueules, accompagné de trois fleurs de lis de sable,
au chef d'azur (auteurs anciens).
La branche cadette, faisant souche depuis cette époque, a conservé la brisure :
D'argent, au chevron da gueules, accompagné de trois fleurs de lis de sable,
au chef de gueules.
SOMMAIRE HISTORIQUE,
Il est dit en la sentence des États de Vezelay (1462) que noble
Hugues de Lombard, vivant en 1330, jouissait de tous les privilèges
accordés à l'ancienne noblesse du royaume.
2/6 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Simon, son petit-fils, fut écuyer du duc de Bourgogne Charles
le Téméraire (21 mai 1472).
Les titres entre les mains des représentants actuels établissent
une filiation suivie et non interrompue depuis Hugues.
Cette famille, dont la plupart des membres ont suivi la car-
rière des armes comme écuyers, chevaliers, lieutenants généraux, de
bailliages généraux, officiers des armées de terre et de mer, s'établit
en Dauphiné par le mariage de Charles de Lombard, seigneur de
Montgrillet (sur Lagnieu, Ain), gentilhomme ordinaire de S. A.
monseigneur le duc prince de Condé , avec Marie-Françoise-
Guigonne de la Balme, dame de Courtenay et de Montchalin
(io août 171 1).
Par son testament (16 mars 171 1), Jean-Baptiste de la Balme,
vicomte de Montchalin, avait légué à sa nièce Guigonne, depuis
dame de Lombard, son fief de Montchalin, à la condition que son
second enfant mâle porterait le nom, le titre et les armes des la
Balme Montchalin ajoutés aux siens.
Représentants actuels : Comte Charles de Lombard de Mont-
chalin (Primarette, Isère); vicomte Joseph de Lombard de Mont-
chalin (château de Montchalin Courtenay par Morestel, Isère).
LORDAT. 2?7
LORDAT (Marquis de)
COMTÉ DE FOIX ET LANGUEDOC.
Armes: d'or, à la croix de gueules.
Couronne: de marquis.
Supports: deux lions.
Devise: Pro fîde.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette maison aussi ancienne qu'illustre était alliée aux comtes
souverains de Foix. Elle gouvernait au xne siècle la vallée de Lor-
dat dans les Pyrénées, au comté de Foix. Guillaume de Lordat, son
premier auteur connu, mourut avant Tan 1095, laissant veuve Ade-
leis sa femme. Leur fils Arnaud rendit hommage pour le château
de Lordat à la vicomtesse Ermengarde, cessionnaire conditionnelle
et héritière éventuelle du comte Roger II, comte de Foix. Jehan de
278 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Lordat fut du nombre des seigneurs qui accompagnèrent le. comte
de Toulouse à la première croisade. Elle fut maintenue dans ses
différentes branches par M. de Besons, intendant de Languedoc.
En 1719, Louis de Lordat acquit une baronnie des États de Lan-
guedoc, dont il fit transférer le titre sur la terre de Bram.
Seigneuries : Lordadais, châtellenie composée de seize villages;
Cazenove, Castagnac, La Bastide en comté de Foix; Bram, Car-
lipa, Villesplats en Languedoc.
Honneurs : Elle a été admise aux honneurs de la Cour, après
avoir fait, en 1755, les preuves de noblesse exigées.
Elle a donné: Un patriarche, un prince du Saint-Empire, des
évêques, un légat du pape, des ambassadeurs, des officiers généraux,
un grand prieur et plusieurs chevaliers de Malte , de Saint-
Louis, etc.
Représentants actuels : Charles-Louis-Marie, marquis de Lor-
dat, membre du conseil général de l'Aude, marié à Marie-Pauline-
Thérèse de Pins, dont : a. Paul- Jacques ; b. Louise; c. Jeanne.
oduteurs à consulter : Lafaille, Durozoi, Percin, Rossi, d'Ho-
zier, Laine, tome XI.
Résidence : Château de Saint-Gemme, par Bram (Aude).
LYON NE.
LYONNE (Comte de)
DAUPHINÉ, ILE DE FRANCE.
Armes: d'azur, à la fasce d'argent, accompagné de trois tètes de lionnes léopar-
dées d'or.
Couronne: de comte.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille s'est divisée en deux branches : l'une en Ile-de-
France, Lyonne de Servon, du nom d'une terre passée dans la famille
sous Claude, seule existante aujourd'hui; l'autre en Dauphine,
éteinte, en 1713, dans la personne de Charles-Hugues de Lyonne,
mort brigadier.
L Pierre II de Lyonne, père de l'auteur commun des deux
branches, eut un fils, Jean, qui suit, IL
IL Jean de Lyonne, trésorier de l'écurie du roi, épousa :
280
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
i° Claudine Brun; 20 Marguerite Godefroy. Il eut du second ma-
riage, un fils Claude II, qui suit, III.
III. Claude II de Lyonne épousa, en 1599, Marie de Longueil,
dont un fils, Henri, premier du nom, qui suit, V.
V. Henri I de Lyonne, épousa, en 1639, Marie Berault, dont
un fils, Henri II, qui suit, VI.
VI. Henri II, comte de Lyonne, par érection en comté de sa
terre de Servon, en 168 1, pour services de guerre, épousa, en 1662,
Françoise de Selvoys, dont un fils, Jean II, qui suit, VII.
VII. Jean II, comte de Lyonne, épousa, en 1699, Anne de la
Salle, dont un fils, Charles-Henri II, qui suit, VIII.
VIII. Charles -Henri, comte de Lyonne, épousa, en 1732,
Catherine Doré de Meneville, dont un fils, François, qui suit, IX.
IX. François, comte de Lyonne, épousa, en 1758, Adélaïde
Quentin de Lorangère, dont deux fils :
a. Henri, quatrième du nom, qui suit, X.
b. Charles-Léopold, comte de Lyonne, épousa N... de Saint-
Germain, dont un fils, Charles, comte de Lyonne. Il épousa N...
Dumanoir, veuve du comte de Grisenoy, et il adopta son beau-fils
qui prit le nom de comte de Grisenoy de Lyonne. Il est marié à
MUe de Montesquiou.
X. Henri IV, comte de Lyonne, épousa, Tan VI de la Répu-
blique française, Marie-Antoinette Charrier de Bellevue, dont un
fils, Henri V, qui suit, XI.
XI. Henri V, comte de Lyonne, épousa, en 1835, Amélie
Breton des Chapelles, dont un fils, Henri VI, qui suit, XII.
XII. Henri VI, comte de Lyonne, capitaine d'artillerie, che-
valier de la Légion d'honneur, chef de nom et d'armes de sa fa-
mille, épousa en 1868, Suzanne Mazuyer.
MATSNIEL D'APPLAINCOURT.
281
MAISNIEL D'APPLAINCOURT
(vicomte de)
EN PICARDIE.
Armes: d'argent à deux fasces de gueules chargées chacune de trois besants d'or.
Couronne: de marquis.
Supports: deux lions.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Jean du Maisniel a été anobli, pour services rendus à l'Etat,
par le roi Charles VII, par ses lettres patentes du mois d'octo-
bre 1447. Cette noblesse a été reconnue par jugement des commis-
saires établis sur le fait de francs-fiefs du 4 mai 15 17. par d'autres
jugements des 28 avril 1573, 19 octobre 1590 et même par lettre
232
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
patentes du roi datées de Marly, 6 juin 1761, enregistrées à la
Chambre des Comptes de Paris, le 2 juillet 1762, au Parlement, le
26 mars 1768, et en l'élection de Ponthieu, le 19 mai 1768.
Seigneuries : Applaincourt, la Triquerie, Ouville, Cauchy,
Bellifontaine, Grandsart, Etalmesnil.
Fiefs : de la Salle et autres lieux.
Honneurs : Plusieurs chevaliers de Saint-Louis, éntre autres, un
grand-oncle du chef actuel de la famille, a obtenu, à dix-huit ans,
la croix de Saint-Louis, sur le champ de bataille à la prise de Port-
Mahon; il était à sa mort le plus ancien chevalier de Saint-Louis.
— Grands services militaires. — Nominations dans la vénerie du
roi. — Maïeurs d'Abbeville.
Représentants actuels : M. le vicomte du Maisniel d'Applain-
court, MM. Pierre et Jean du Maisniel d' Applaincourt.
çAuteurs à consulter : Noblesse et chevalerie de Picardie, par
Roger, p. 396. Qânnuaire de Picardie. Pages 187, 122 et 124 des
Recherches du blason ; etc.
MALEZIEUX DU HAM EL.
MALEZIEUX DU HAMEL (DE)
Armes: d'azur, à l'aigle d'or, aux ailes éployées, fixant un soleil levant au canton
dextre.
Couronne: de comte.
Devise: Rien de bas ne m'enflâme.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille originaire de Picardie et habitant la Bretagne depuis
deux siècles. Elle s'est divisée en deux branches : Paînée est actuel-
lement représentée par François-Henri-Jean de Malezieux du
Hamel, directeur des contributions directes du département de la
Mayenne, marié à Clotilde Payen, dont : Ernest et Henri;
La cadette, par Isidore-Marie-Louis de Malezieux du HameU
capitaine commandant au 7e régiment d'artillerie.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
MALHERBE (DE)
EN NORMANDIE.
Armes : d'hermine, à six roses de gueules, posées, 3, 2 et 1.
Couronne : de marquis.
Supports : deux lions.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille, d'origine noble danoise, eut pour auteur un des
trois compagnons de Rollon; elle portait le nom de La Haye, au-
quel fut ajouté le surnom de Malherbe, qu'elle conserva depuis
l'établissement de Rollon en Normandie.
Outre le célèbre poète, elle compte parmi ses membres Pierre
de Malherbe, conseiller de Louis XVI, membre de l'Académie des
sciences de Dijon.
Membres actuels : Augustin de Malherbe, marié à Julie Klein,
d'une famille alliée à une ancienne maison ducale d'Allemagne;
Victor- Joseph de Malherbe, chef de service des lignes télégraphi-
ques, marié à Marie-Martin, petite-fille parente, selon Guy, des
ducs de Bourgogne.
MAL INGUEHEN. 2^
M ALINGUEHEN (DE)
Armes : d'argent, à trois fers à moulin de sable.
Couronne : de baron.
Supports : deux lions tenant une banderolle semblable à l'écu.
Devise : Faict ce que vouldrait avoir faict quand mourra.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille, originaire du comté de Nivelle, était représentée
en 1284 par Robert de Malin guehen ; ses armes étaient de gueules,
a trois fers à moulin d'or; mais, en 1334, elle dut porter d'argent, à
trois fers à moulin de sable, en signe de deuil perpétuel.
En 141 (y, Robert fut obligé de s'expatrier et de venir en France,
pour s'être révolté contre Jean de Bourgogne, son prince. C'est de
lui que descend la branche actuellement en France; quant aux
autres branches établies en Belgique, en Autriche et en Prusse, leur
filiation ne peut être suivie que jusqu'en 1684, sur la généalogie
dressée par le baron de Launay, signée et approuvée par les quatre
*86 ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
héraults d'armes du Brabant, du Luxembourg, de la Flandre, du
Hainaut et indiquant en filiation directe tous les membres de la
famille, leurs titres et leurs charges depuis 1284 jusqu'en 1684.
Depuis 1284, la filiation de la branche française, ses titres et
ses charges sont prouvés par les contrats de mariage. Avant cette
époque, l'on trouve à la cinquième croisade un de Malinguehen
(Flandre, charte de Damiette 1218) et deux au siège d'Oisy,
en 1254.
Dans son histoire du Cambrésis, Carpentier inscrit cette famille
comme une des patrices.
D'Hozier lui donne d'azur, qui est France, à un fer à moulin
d'argent, armoiries qui furent données, par une ordonnance de 1698
à Pierre, en récompense de ses services; mais la famille préféra re-
prendre d'argent, à trois fers à moulin de sable.
La devise étant complètement illisible sur les titres, Pierre prit
en 1686 celle qui figure sous les armes.
Les titres de la famille sont : en Flandre, baron de Malingue-
hen et du Saint-Empire, 161 8;
Comte de Marri ef et du Saint-Empire, 1620;
En Prusse, baron de Pletemberg, 1667;
En France, baron de Bretizel, 1680;
Baron de Malinguehen reconnu en 18 15 (comme le prouve le
brevet de la décoration du lys donné à Pierre, baron de Malingue-
hen, signé Louis XVIII).
Seigneurs, en France, d'Ipre, Troussure, Fouquerolle, Evas-
seau, Viel-Rouen, Bretizel, Hodenquen-Bosc, Ranival, la Vallée,
Sertival, Douy;
En Flandre, Autriche et Prusse, de Torteguesne, Tarenge,
Piermont, Womel, Morengi, Blancmaisnil, Sartel, Feuilly, Lestine,
Melincourt, Sart, Souvignies, Winantsroode, Ferière, Auernas,
Turbais, Janval, Blierstein, Pletemberg, Taldembourg, Bangard,
Soussigmef.
La famille de Malinguehen s'est alliée aux maisons de Vianne,
Hellemont, Ranst de Berghem, Hoghevorst, Kessel, Bommale, Ti-
bermont, Bouxtel, Hamayde, Joigny de Blondel, Redelghen, Par-
ceval de Blois, BoufBers, Rochechouart, Carette, Walten deMérode,
■de Lorière, etc.
Elle a donné plusieurs abbés, des officiers distingués dont un
MALINGUEHEN.
287
maître de camp, un grand fauconnier de Jean Ier de Brabant, des
gouverneurs du château de Gemappe, des conseillers aux États de
Flandre, un chambellan du Brabant, des maïeurs de Nivelle, deux
secrétaires de Charles-Quint, un contrôleur de la maison du roi, un
envoyé extraordinaire d'Isabelle d'Autriche dans différentes Cours,
un président du conseil de l'amirauté de Flandre, un député de la
noblesse belge vers Philippe III, un chancelier de la reine de France,
Anne d'Autriche, plusieurs maires de Beauvais, un gouverneur du
Catelet, des conseillers du roi à Beauvais et un au Châtelet, des
présidents, lieutenants généraux civils et militaires au bailliage et
siège présidial de Beauvais.
Elle est représentée par : i° le baron Octave de Malinguehen,
veuf de demoiselle Picquenon, fille de M. Piquenon et de Mlle de
Laffaire, autrefois de La Fère. De cette union sont issus : a. Pierre,
marié à Mlle de Boislinard dont : Suzanne, Enguerrand et Thérèse ;
b. Robert; c. Mlle de Malinguehen, mariée à M. Billard de Lorière,
dont Marie-Henriette;
20 Alfred de Malinguehen, marié à MUe de Boislinard;
30 Mlle de Malinguehen, mariée à M. Millon de Montherlant,
dont : a. Charles, marié à Mlle Hue, dont un fils; b. Frédéric,
marié : 1° à M1,e de Latouche, dont deux enfants, 20 à Mlle Billecoq,
dont deux enfants; c. Camille, marié à Mlle de Latouche, dont trois
enfants; d. Mlle Millon de Montherlant, mariée à M. le Grand,
dont quatre fils.
4/S
^88
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
MALVES DE PONS
Armes : d'or, au chevron de sable, accompagné de trois mauves de gueules, tigées
et feuillées de sinople, posées 2 et i.
Couronne : de comte.
Devise : Numquam recessum.
Celte famille est représentée par M. Malves de Pons, avocat
publiciste, commandeur et chevalier de plusieurs ordres, comte
romain, conseiller de préfecture à Tours.
MANAS.
289
MANAS (DE)
EN GASCOGNE.
Armes : d'azur, à la croix d'argent, à la bordure de même, semée de tourteaux
de sable.
Couronne : de marquis.
Supports : deux griffons.
Devise : Memini et permaneo.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Une tradition de famille, fortifiée par l'avis de Lafaille, histo-
rien de la noblesse des capitouls, qui en admet la probabilité en
raison de la similitude des armes, ferait descendre les Manas des
anciens comtes de L'Attarec.
Cette ancienne maison, qui figure en 1329 sur les listes des
2po ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
capitouls, a été maintenue dans sa noblesse, dans ses différentes
branches, en Languedoc et en Gascogne. Pierre de Manas, cheva-
lier, figure aussi sur le rôle manuscrit des barons et chevaliers
français qui prirent part à la première croisade.
Seigneuries : Manas, Trie, Cons, Durfort, Montbardon, Mont-
morin, Avezan, Homps, Lamezan, Sabazan, Estramiac, Saint-
Gernier, Perreguines, etc.
L'église de la seigneurie de Manas fut donnée à 1 abbaye de
Simorre, en 1055, par Raymond Sanche de Manas et Arnaud son
fils. (Chartier du séminaire d'Auch.)
Parchemins à V appui : 17 janvier 1241, quittance de 37 écus
d'or, par Raymond Sanche de Manas, grand maître de l'ordre de la
Foi et de la Paix, seigneur d'Avezan, pour la dot de sa femme,
Jeanne d'Armagnac.
Du 20 janvier 1469, pacte de mariage de Raymond Garcie de
Manas, baron de Durfort, avec Madeleine de Foix.
Du... 15 16 (nom du mois et date altérés sur l'original par la
vétusté), pacte de mariage de Bernard de Podenas, seigneur de
Marambat, et Catherine de Manas ( expédition légalisée), notaire
Gibouin à Durfort.
Du 2 août 15 15, testament de Madeleine de Foix, qualifiée
nobilis domicella. Jeanne, sœur de Madeleine, avait épousé J., vicomte
de Lautrée.
Du 29 janvier 1496, testament d'Antoine de Manas, seigneur
d'Avezan.
Pièces légalisées : Quatre arrêts de maintenue de noblesse, ren-
dus pour les différentes branches existant alors, les 20 janvier 1699,
26 septembre 1699; 7 avril 1702 et 19 août 1719. Signés Langeais
D'Imbercour, Lepelletier, de Lahoussaye et Lefranc, intendants
de Montauban.
Du 4 mai 1861, jugement de rectification de noms rendu par
le tribunal de Castelsarrazin.
Honneurs : Un grand maître de l'ordre de la Foi et de la Paix
(archives du grand prieuré de Toulouse); plusieurs gouverneurs de
MANAS. 2pi
villes; un capitaine aux gardes; plusieurs capitouls de Toulouse;
deux colonels sous Louis XIV; grand nombre d'officiers; un tré-
sorier général de France ; des chevaliers de Saint-Louis, de Malte
et de la Légion d'honneur.
QAlliances : de Foix ; de Gallard, d'Armagnac, de Goth, de
Montlézun; de Marissang; de Sanguinède; de Gramont-d'Asté ; de
Saint-Pastou ; de Vezin; de Montaud; de Bouzet; de Faudoas ;
d'Abzac; de Batz; de Benque; de Coste; de Lasserre et grand
nombre d'autres familles de l'ancienne noblesse.
Membres actuels : Dominique-Etienne de Manas, ancien garde
du corps, ancien, maire de Beaumont; ses fils, Antoine, propriétaire
à El-Arouch, Algérie; Armand, juge de paix à Philippeville ; ses
frères, Armand, propriétaire, Victor, chevalier de la Légion d'hon-
neur, médecin en chef des établissements civils de Philippeville; ses
neveux, Gaston, vicaire de Notre-Dame-de-Lorette, Albert, percep-
teur, Jules, propriétaire au château de Perréquines; Rientor,
volontaire.
Q/luteurs à consulter : QArmorial de France] les Rôles gas-
cons et normands; les nobiliaires d'oAuch et de Montauban; la
Chesnaye-des-Bois, le P. Anselme, de Magny, Bremond, etc.
20)2
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
MANGEON DE LA BARRE (DE)
EN LORRAINE.
Armes : D'azur, au chevron d'or, chargé de cinq annelets de gueules, accompagné
en chef de deux étoiles d'or et en pointe d'une gerbe de blé liée du même.
Timbre: Un casque de chevalier orné de ses lambrequins aux couleurs de l'écu.
Cimier: Un annelet de gueules.
Supports: Deux lions accroupis.
Devises : Virtus. honos. patria, « Deo ju vante sit victor. »
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Très-ancienne famille originaire de la Lorraine où elle occu-
pait un rang distingué.
Joseph de Mangeon, homme d'armes d'une compagnie de
Morte-paye établie par le roi au château d'Antibes sous la charge
MANGEON DE LA BARRE. 293
de François, vicomte d'Oraison, vivaiten 1580. Son fils, Dominique,
était conseiller et secrétaire de S. A. le duc de Lorraine, greffier au
siège présidial du bailliage des Vosges et tabellion général du duché
de Lorraine par lettres ducales du 16 décembre 1615.
Georges de Mangeon, écuyer, était maréchal des logis d'une
compagnie de chevau-légers ; il épousa, le 22 août 1665, demoi-
selle Larme de Goubaut.
Jean de Mangeon, écuyer, seigneur de la Barre, lieutenant au
régiment des carabiniers, a fait enregistrer ses armoiries à VoArmorial
général de i6g6, folio 253.
Jacques de Mangeon, écuyer, seigneur de la Barre, épousa, en
1680, dame Jeanne, fille de Pinguet de Suzemont et de Catherine
de Mageron, aux armes décrites à YoArmorial général de 1695,
Bernard de Mangeon, écuyer, capitaine, en 1698, au régiment
de royal-cravate, épousa noble demoiselle Marguerite de la Haye,
fille d'un conseiller du roi et son procureur en la prévôté de Saint-
Michel, aux armes de gueules, à une croix d'or coupée d'argent.
Jean-Nicolas de Mangeon, écuyer, seigneur de la Barre et de
Suzemont, capitaine de cavalerie en 1705, épousa noble demoiselle
Anne-Marguerite de Fiquelmont, aux armes d'or, à trois pals de
gueules abaissés, surmontés d'un loup passant de sable.
Jean de Mangeon, conseiller secrétaire de S. A. le duc de Lor-
raine, succéda à son père dans la charge de tabellion général du
duché; il épousa noble demoiselle Jeanne de Terrage, aux armes
d'argent, à la fasce de gueules, accompagnée de 15 billettes cou-
chées, 9 en chef et 6 en pointe.
Représentants actuels : Charles-Édouard de Mangeon, chef
d'escadrons au 3e de chasseurs d'Afrique, officier de la Légion
d'honneur, marié à Isaure de Saint-Martin, fille du baron de Saint-
Martin.
Charles-Romarie-Gustave-Adolphe de Mangeon, percepteur à
Florac.
dAuteurs à consulter : Dom Pelletier; (Ancienne Chevalerie de
Lorraine, par Rennel; odrmorial de France; de Magny.
294
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
MANGON DE LA LANDE
Armes : D'or, au chevron de gueules, accompagné de trois gonds de sable ; au
chef d'azur, chargé d'une main sénestre en pal, issante d'une nuée d'or,
accostée de deux étoiles du même.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille nombreuse, très-ancienne et originaire de l'élection de
Valognes. Plusieurs de ses membres ont accompagné Robert Guis-
card à Naples, ou Guillaume de Normandie en Angleterre.
Le plus connu ajoutait à son nom patronymique celui du Hou-
guet, et ses fils ont porté ceux de Mangon de Longuemare et de la
Lande.
1. Pierre Mangon du Houguet, vicomte de Valognes, savant
archéologue, né en 1630, eut trois fils :
2. René, mort jeune; Jean-Pierre, entré dans les ordres, et
Julien Mangon de la Lande, qui a fait souche :
3. Son fils unique, Louis, né en 1693, capitaine de cavalerie,
eut trois fils : le premier et le troisième sont entrés dans les ordres ;
4. Le deuxième, Louis- Jacques, qui a fait souche, a servi dans
la maison militaire du Roi; grièvement blessé, en 1759, à la bataille
de Minden, il fut nommé receveur des domaines du Roi, à Roye,
où il se maria; il eut un fils :
5. Charles-Florent-Jacques Mangon de la Lande.
Cette famille, qui s'est alliée aux : d'Aigremont, de Boscher,
de Bazon de Montberaut, de Croisilles, etc., a pour représentants :
Amédée-Charles-Louis Mangon de la Lande, né le 2 juil-
let 1793, général de brigade, passé, par limite d âge, au cadre de
réserve, le 4 juillet 1855, rappelé à l'activité (à soixante-
dix-huit ans) le 17 juillet 1870, et son fils, Charles Mangon de
la Lande, né le ier mars 1826.
MANS.
MANS (LA FAYOLLE DE)
EN VELAY.
Armes : D'après Gourdcm de Genouillac (Rec. d'Arm., p. 188) et JoufFroy d'Es-
chavannes [Dict. de la Noblesse, p. 155), l'écusson des la Fayolle, branche
de Mans, qui diffère de celui enregistré par d'Hozier en 1697 (une seule croix
en chef au lieu de trois), est: de gueules, à la fleur-de-lis d'argent, accom-
pagnée de trois croissants du même; au chef d'or chargé d'une croix recroi-
setée de gueules.
Couronne : De baron.
Supports : Deux cerfs à une fleur-de-lis dans la ramure.
Devise : Il aspire à la gloire.
Cri de guerre : Saint Hubert aide -moi!
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille, branche cadette de l'illustre maison la Fayolle
de Mans, originaire du Dauphiné (de Romans), n'a pris le nom du
fief de Mans sur .Monistrol-l'Évêque qu'à la fin du xvne siècle,
par une alliance avec Catherine, dame de Mans, qui descendait
par sa mère des de Volny.
La branche qui nous occupe ici est connue en Velay sous le
nom de Mans et elle réside depuis plus d'un siècle au bourg de
Beauzac-en-Velay, en l'archiprètré de Monistrol-l'Évêque, diocèse
du Puy.
Membres actuels : Jean-Baptiste-Marius la Fayolle de Mans,
premier adjoint au maire de Beauzac, né en 18 16, marié, en 1847, a
Christine-Jeanne-Frémiole Fraisse-Martel (d'une ancienne famille
bourgeoise de Bourg-Argental), dont deux filles: a. Valentine-Jeanne-
Magdeleine, née en 1848, filleule de son oncle paternel Toussaint-
Georges la Fayolle de Mans, notaire, et de Magdeleine Fraissc; b.
Blanche-Clotilde-Marie-Neltie, née en 1854, vilenie de Charles
Cellard-Martel et de Clotilde Marnas, née la Fayolle de Mans (sa
tante).
z96 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Branche non titrée : Toussaint Fayolle Demans, sans titre ni
fonctions, né le 31 octobre 1806, dont un fils et une fille, et frère de
Clotilde, veuve de Marnas.
Membres décédés : Benoît la Fayolle de Mans, père du chef de
cette branche (dite branche de Mans), maire de Beauzac, surnommé
le père des pauvres, auxquels il ouvrit sa bourse et ses greniers, et
dont la mort fut un deuil général dans la contrée.
L'aïeul maternel de la branche actuelle fut un magistrat dis-
tingué : Moret de la Chapelle, président du tribunal d'Yssengeaux,
donateur de l'hospice du Bon-Edouard, à Monistrol-sur-Loire, et
auquel cette dernière ville a élevé un monument commémoratif.
Mme Sainte-Thérèse, donataire du monastère des Ursulines, de
Monistrol, morte en odeur de sainteté, appartenait à cette famille.
Fiefs et droits seigneuriaux : Cublai^e, dont les ruines impo-
santes viennent d'être renversées; Mans, qui existe encore et qui a
donné son nom à cette branche ; Beauzac : la famille y avait des
droits de chasse, à elle accordés par Louis XIII, et elle percevait un
cens en gibier (cens qui se payait encore en 1789).
La chapelle de Notre-Dame de Bon-Secours, érigée par la
famille de Mans sur une des portes fortifiées du bourg, avec pro-
messe de l'entretenir à perpétuité ou jusqu'à extinction des trois
branches.
QAuteurs : Consulter, pour autres détails historiques et pour les
auteurs, la notice : La Fayolle de Mans (lettre F), de cet ouvrage,
et qui concerne la première et la plus importante branche de cette
ancienne maison.
QAutre branche d'origine commune : On trouve en Velay
(à Tence), en Vivarais (près Annonay) et en Lyonnais (à Lyon), une
troisième branche des la Fayolle du Dauphiné (ou de la Tourne),
dont les de Mans sont la ligne cadette : c'est la famille de la Fayolle
de Mars, à laquelle Y État présent de la noblesse et la France héral-
dique donnent les armes suivantes, qui n'ont aucune analogie avec
l'écusson authentique des la Fayolle la Tourne (en Dauphiné, à
Clonas, près Roussillon, Isère), des la Fayolle de Mans (en Forez,
au Chambon-Feugerolles, Loire) et des de Mans (en Velay, à
Beauzac, Haute-Loire) ; ces armes sont : Écartelé : aux i et 4
d'azur, à la tour d'argent; aux 2 et 3 d'or, au fayard de sinople,
terrassé du môme.
Les Fayolle de Mans et les de la Fayolle de Mars ont conservé
religieusement le souvenir de leur origine commune, et ils se traitent
encore en bons parents et en compatriotes.
On trouve encore en Velay (à Tence) des la Fayolle de
Labruyère; à Dunières (Velay) et en Vivarais (à Rochepaule), des
Fayolle d'Angles, n'appartenant pas à la famille qui nous occupe.
La famille de Mans était originaire de la seigneurie de Mans
en Provence (citée page 309 dans le Dictionnaire des fiefs), dont elle
prit le nom en 1327; Zénon de Mans, frère de Benoît, qui s'établit,
en 1688, à Monistrol-FEvèque, vendit, en 1702, cette seigneurie
aux de Meyran.
La branche du Forez (Chambon-Feugerolles) possède l'antique
château de Monistrol, qui, durant plusieurs siècles, fut la résidence
des évêques-comtes du Velay.
Les Co\on. alliés de la famille la Fayolle de Mans, très-
ancienne maison du Bugey et des Dombes, possessionnés en Dau-
phiné, portaient les armes suivantes : d'or, au trident surmonté
d'une étoile d'argent sur une rivière d'azur; couronne de comte;
devise : Stella duce. M. Scipion Cozon représente ce nom à Lyon,
où son père était conseiller à la Cour royale.
La famille Martel, à laquelle appartient Mme Marius de Mans,
était fort ancienne dans le Velay et le Forez : en. 1701, François-
Raymond Martel, sieur de Costaros (fief, de la paroisse de Cayres,
qui compte 54 maisons et 292 âmes), en la sénéchaussée du Puy-
en-Velay, lit enregistrer ses armes (parlantes) : d'azur, à une main
d'argent tenant un marteau du même, frappant sur un rocher d'or
(d'Hozier).
En 1774, on trouve un Martel, receveur du Grenier à sel, à
Bourg-Argental.
M. Marius la Fayolle de Mans, de Beauzac, a accolé à ses
armes (des la Fayolle, du Languedoc) celles des Martel.
298
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
MARGON (LE MOINE DE)
Armes : D'or à trois pals de gueules ; au chef d'azur, chargé de trois étoiles
d'argent.
Couronne : De comte.
Supports : Deux lions lampassés.
Devise : Per tenebras lucent.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette ancienne famille a formé plusieurs branches, qui se sont
illustrées en Bretagne, en Picardie, en Angleterre, à Naples, en
Sicile, en Auvergne et en Languedoc.
Robert Le Moine fit partie de la première croisade et se signala
au siège d'Antioche; André Le Moine fut évêque et comte de Noyon,
pair de France, etc. Jean Le Moine, son frère, fut évèque de
Meaux, cardinal (1294) et légat du pape Boniface VIII.
MARGON. 299
La terre de Margon, seigneurie foncière, avec toutes justices,
relevait immédiatement de la Couronne.
Les seigneurs de Margon ont été qualifiés barons avant le
xve siècle, comtes aux xvie et xvne, et quelquefois marquis au xvme.
La généalogie de cette famille est établie depuis :
I. René Le Moine, cousin du cardinal, fit, en 1285, donation
de plusieurs terres au monastère de Saint-André, en Auvergne. Il
eut pour rils : Jean Le Moine, chevalier du Temple, brûlé vif
en 1 3 1 3, et
II. Joseph Le Moine, chevalier, marié, en 1305, à Gabrielle
de la Roque, dont il eut :
III. Joseph-Michel Le Moine, tué à la bataille de Poitiers.
De son mariage avec Jeanne-Madeleine de Monthieu (1343),
il eut :
IV. Pierre Le Moine, qui épousa, en 1379, Anne de Mar-
cillac, dont :
V. Guillaume Le Moine. Appelé à Naples par le roi d'Aragon,
Alphonse V, il devint son premier ministre, grand-maître de l'artil-
lerie; il eut pour fils : Aloïse et François Monachi qui furent la
souche de deux branches qui s'illustrèrent dans le royaume de
Naples et en Sicile.
VI. Aloïse Le Moine (Monachi), haut et puissant seigneur à
la cour du roi de Naples, épousa, en 1465, Cornélia Carassa. Il
eut plusieurs enfants, entre autres :
VII. Jean Le Moine (Monachi), qui s'établit à Riom et
épousa (1496) Jeanne de Virieu, dont :
VIII. Jean-François Le Moine, marié, en 1528, à Éléonore
de Faget, fille unique, dont :
IX. François Le Moine, seigneur de Faget, capitaine qui se
distingua à la bataille de Saint-Quentin (1557). H avait épousé,
en 1550, Jeanne de Calvet, dont : Jean-Adrien, tué au service du
roi, et
X. Gabriel Le Moine, écuyer d'Henri III; il épousa, en 1587,
N. de Massip, dont :
XI. Nicolas Le Moine, écuyer, marié, en 1620, à Marie Polleau
de la Combe, dont :
XII. Nicolas Le Moine, capitaine de dragons, marié, en 165 ,
à Madeleine de Lépine de Chomart, dont :
3oo ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
XIII. René Le Moine, seigneur et comte de Margon, qua-
lifié marquis dans plusieurs actes, marié, en 1698, à Élisabeth de
Surirey de Saint-Remy, dont :
XIV. Michel- Auguste Le Moine, comte de Margon, seigneur
de Montblanc et d'Arènes, officier au régiment de Vivarais, marié,
en 1742, à Marie-Anne de Malafosse, dont :
XV. Joseph-Michel Le Moine, comte de Margon, seigneur
de Montblanc et d'Arènes, marié, en 1774, à Anne-Françoise de
Lavit de Vignes, dont :
XVI. Michel-Louis-René Le Moine, comte de Margon, chef
de bataillon des chasseurs d'Angoulème, marié, en 1800, à Hélène
de Vinas de Prèmerlet, dont :
XVII. Joseph-René-Camille Le Moine, comte de Margon,
lieutenant de vaisseau, marié, en 1840, à Augusta Le Coat de Ker-
véguen, dont :
XVIII. Gabriel-Marie- Joseph -René Le Moine, comte de
Margon, capitaine de hussards, marié, le 20 octobre 1874, à
Jeanne d'Ecriennes.
MARGUERYE.
MARGUERYE OU MARGUERIE (DE)
EN NORMANDIE.
Armes : D'azur, à trois marguerites tigées et feuillées d'argent.
Devise: Cherche qui n'a.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette ancienne famille, originaire de la Normandie, s'est divisée
en plusieurs branches :
A. Branche aînée, dite de Neuville d'Argence : Arthur-Louis-
Gustave, comte de Marguerye de Vassy.
B. Branche de Colleville : i° Antoine-Bon-Henri-Giistave,
marquis de Marguerie; z° Evrard-Henri; 30 Maurice-Henri, marié
à Marie-Sophie de Carmoy, dont : Marguerite-Marie et Bon-Henri-
Jean-Baptiste- Joseph-Marie.
C. Branche cadette de Colleville, représentée par Arthur-
Charles-Louis, comte de Marguerye, marié à Delphine-Blanche
Moisson de Vaux, résidant au château de Colleville, par Tïëvières
(Calvados).
D. Branche de Montfort : Nicolas de Montfort de Marguerie,
commissaire de la marine.
E. Branche de Sorteval : i° Frédéric-Gabriel de Marguerye,
évèque d'Autun; 20 Gabriel-César de Marguerye, frère cadet,
ancien sous-préfet, marié à Ernesti ne-Henriette Le Maistre de Yau-
vert, dont : a. Henri-François-Gabriel de Marguerye, officier de
cavalerie; b. Richard-Ferdinand-Gabriel de Marguerye; c. Olivier-
Charles-Gabriel de Marguerye, officier de marine; d. Gabrielle-
Ernestine de Marguerye.
(tuteurs à consulter : La Chesnaye-des-Bois ; Histoire Je
Normandie, par Masseville ; Conquêtes des Normands } par
Dumoulin.
3°2
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
MARNAS (DE)
ALIAS CHABANACI ET CHABANASSIS DE MARNAS.
DAUPHINÉ, LYONNAIS, VIVARAIS, VELAY.
Armes : D'or, à u:i chêne de sinôple croisé de deux voiles de moulin à vent d'ar-
gent, enregistrées par d'Hozier, page 707, n° 98, Armoriai général, n° 15,
ifr juillet i7or, pour la branche établie dans le Velay ; ou d'azur, au sautoir
d'or; à l'arbre terrassé de sinople brochant sur le tout, d'après tous les
héraldistes, pour la branche résidant en Dauphiné et en l'Ile-de-France.
Couronne : de baron.
Supports : Deux faucons éployés.
Devise : Je rends la justice.
Cri de guerre: Au danger!
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille, originaire du Dauphiné, de Saint-Pierre-de-
Marnas (annexe de Chanos, en l'archiprètré de Saint-Vallier, au
diocèse de Vienne) s'illustra dans la magistrature; elle s'établit à
Lyon et à Montfaucon-du-Velay (ancienne viguerie royale) où elle
jouit encore d'une grande considération. Elle est divisée en deux
branches : I. branche de Marnas ou Chabanaci de Marnas, en
Velay, où elle possédait le fief de Marnas, paroisse de Saint-
Julien-Molhesabate (qui compte encore 7 habitations et 45 habi-
tants), et la terre de Marnas sur Saint-Jeures, près de Tence ;
II. branche de Chabanassis de Marnas, en Dauphiné, qui sous le
second Empire compta un sénateur et s'allia aux de Douglas; elle
possède les châteaux de Labouroux près Fleury (Rhône) et de
Quincieux près Crémieux (Isère).
Honneurs : I. un juge de la viguerie royale de Montfaucon,
Charles-Ch. de M. (1700); II. un avocat du Parlement de Lyon,
Pierre-Maurice-Ch. de Marnas (1770); III. un notaire, juge sup-
MARNAS. r3
pléant, qui remplit les fonctions de maire de Montfaucon, Paul-
Vincent-Isidore de Marnas ; ces trois membres appartenant aux de
Marnas de Velay, originaires du Valentinois.
(Alliances : La Fayolle de Mans, ancienne famille dauphi-
noise (branche cadette des de la Tourne) qui s'établit en Forez où
elle édifia le château de la Fayolle dans le fief de la Godinièré en
la paroisse de Saint-Martin-d'Estraux et se fixa ensuite dans le
Velay; Marnas (ou de Marnas) du Velay, les Chabanacy de Marnas
et les de Marnas ne firent qu'une tige; Lioud, très-ancienne famille
du Vivarais alliée des de Clavières (qui portaient : de gueules, à
une main d'argent soutenant deux faucons affrontés du même;
d'Hozier, QArm. gén., n° 15, 157) et des Tavernier originaires du
Lyonnais et qui fournit : i° un curé de Saint-Vallier, au siècle
dernier; 20 un échevin de la ville de Lyon. Jean-Antoine, 1785,
avocat du Parlement, qui portait d'or, au cep de vigne de sinople,
fruité de pourpre et soutenu d'un échalas d'argent; au chef d'azur
chargé d'un soleil d'or.
Membres actuels : Marie- Joséphine- Clotilde la Fayolle de
Mans, née le 18 mai 18 19 (sœur du chevalier Zénon de la Fayolle
de Mans, châtelain de Monistrol-l'Évèque), mariée, le 16 jan-
vier 1846, à Paul-Vincent-Isidore de Marnas, notaire à Montfaucon
du Velay, veuve le 17 juillet 1866. Isidore de Marnas était fils de
Claude-Louis-Sylvestre et de Marie-Claire-Chabanaci de Marnas;
il mourut à l'âge de quarante-huit ans. De cette alliance naquit une
fille, Jeanne, mariée, le 25 août 1869, à Pierre-Louis-Ferdinand
Lioud, né le ier novembre 1843 ^ Annonay, fils de Pierre-Antoine-
Eugène et de Catherine-Amélie Tavernier (par ce mariage, la
descendance mâle des de Marnas étant éteinte, les armes passent
aux Lioud). De cette union sont nés : Eugène et Frank Lioud
(1871 et 1876).
M. Pierre-Louis-Ferdinand Lioud réside à Annonay (Ardèch<
il a pour armes l'écusson de sa mère, auquel il a accolé celui de
son épouse.
Mme veuve de Marnas, née de la Fayolle de Mans, réside L'hiver
à Annonay et l'été en sa terre de Montfaucon-du-Vekiy (Haute-
Loire).
3o4 ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
Les Chabanassis de Marnas, du Dauphiné, même famille que
la précédente (tige mère), sont représentés par M. Chabanassis de
Marnas, commandeur de la Légion d'honneur, avocat général à la
Cour de cassation, à Paris.
Qduteurs à consulter : France héraldique (tome VI, page 56);
État présent de la noblesse (4e édit. col. 433); Dict. des lieux
habités de la Haute-Loire, page 76; Tablettes historiques du Velay,
tome VI n° 1, page 100; Livre d'or lyonnais, page 133, etc.
MARS.
MARS (DE)
(OU DE LA FAYOLLE DE MARS).
V1VARAIS, VELAY, LYONNAIS.
Armes : Limousin, Languedoc, Dauphiné : Ecartelé : aux i et 4 d'azur, à la tour
d'argent; aux 2 et 3 d'or, au fayard de sinople terrassé du même.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
D'après le Nobiliaire du Dauphiné de la Bâtie, cette maison
descendrait (indirectement) des de la Fayolle du Dauphiné.
Vers la fin du premier Empire, elle était connue sous le seul
nom de Fayolle Demars.
Les armes ne figurent pas dans Y QArmorial général de d'Hozier
et ne se rapportent en rien a celles (enregistrées) des la Fayolle de
Mans. Tous les héraldistes sont du reste muets surcette famille, qui
a vécu ignorée dans le Velay.
Fiefs : M. G. de Genouillac mentionne un fief du nom de
Mars, dont un Le Gara u mer fut seigneur, et le livre d'or lyonnais
en signale un autre, la paroisse de Mars, au diocèse de Mâcon, sur
les confins du Lyonnais et du Beaujolais, mais ni l'un ni l'autre
r/ont appartenu à cette famille. Elle possède près Tence, çp
Velay, le château de Joux qu'on a récemment flanqué d'une tour.
QAlliances : du Ranc; de Lestrange.
Représentants actuels : Jean-Joseph-Eugène-René de la Fayolle
de Mars, inscrit depuis 1858 au tableau des avocats près la Cour
d'appel de Lyon, maire et conseiller général à Tcnce (Haute-Loife).
20
306 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
B. N. — On trouve encore en France deux familles de ce nom
et n'ayant aucune attache avec celle du Velay : de Mars (Dombes
et Languedoc) : Palé d'or et de gueules de six pièces ; au canton
dextre d'azur. Mars de Liviers (Provence) : d'azur, à la bande d'or
accompagnée de deux étoiles du même ; au chef d'argent.
Couleurs à consulter : Seuls \ Etat présent de la noblesse et la
France héraldique donnent le blason des la Fayolle de Mars.
Armes : De gueules, à trois marteaux d'or, posés 2 et i.
Timbre: Un casque de chevalier.
Supports: Deux nègres au naturel.
Devise : Faire le bien.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
• * *
Les Martel remontent authentiquement au xive siècle. Le pre-
mier connu est Jean Martel, compagnon d'armes de Duguesclin
en 1357. Guillaume Martel, son fils, était en 1347 capitaine el g
verneur du château de Falaise. En 1401, un autre Guillaume
Martel, écuyer, seigneur de Bacqueville, était chambellan du roi.
Originaire de Normandie, cette famille s'établit en Touraine
et fut maintenue dans sa noblesse en 1666. Elle habitait la paroisse
de Rjgny, élection de Chinon.
3o8 A RM O RI AL SPÉCIAL DE FRANCE.
La terre de Magesse et la vice-royauté d'Acadie au Canada
furent données à Jean Martel, qui vint en ce lieu, le 27 mars 1683,
par Louis de Buade, comte de Fontenac, gouverneur de cette colonie
pour le roi, qui le nomma, en 1696, gouverneur de Québec.
Son rils aîné, Jean -Baptiste -Grégoire Martel, seigneur de
Magesse, né à Québec, le 26 septembre 17 10, quitta cette colonie
en 1756, après la bataille où périt Montcalm ; il revint en France et
fut reçu conseiller au Parlement de Bordeaux, dans la séance du
27 juin 1760. Il mourut à Tours, le 18 mai 1767, et il fut inhumé
dans l'église Saint-Hilaire de cette ville.
Cette famille est éteinte, dans la branche aînée, en la personne
d'Antoine-Gustave Martel de Gaillon, décédé le n avril 1871,
laissant une fille unique, mariée, le 21 juin 1864, à Louis-Paul
Nobilleau, membre de la Société archéologique de Touraine. Fran-
çoise-Joséphine-Anna Prévost, son épouse, est morte le 30 octo-
bre 1874. Cette famille a pour blason : D'argent, à deux fasces
danchées de sable.
Ouvrages à consulter : QÂrmorial de Touraine; Calendrier
de la noblesse pour 1867, Page 329i Par de Busserolle; Histoire de
Duguesclin, par Simon Luce.
« Antoine Martel de Gaillon, seigneur de Chemillé, d'Epeigné-
sur-Dème et de Saint-Christophe (province de Touraine), épousa,
en 1800, Marie-Maguerite Fremiot Chantai Marie. Ce nom est celui
d'une noble famille du bas Maine, établie dans le Vendomois. Ses
armes sont : D argent, à trois couronnes d'épines de sinople entre-
lacées l'une dans l'autre, à la bordure crénelée de gueules.
« Cette famille s'est éteinte dans les mâles au mois de novem-
bre 1865. »
MARTEL.
MARTEL
PAYS TOULOUSAIN, VELAY, FOREZ.
Armes: D'azur, à une main d'argent, tenant un marteau du même, frappant sur
un rocher d'or (enregistrées reg. n° 15 (Velay), par d'Hozier, ier juil-
let 1701, en Y Armoriai général^ n° 52, coût 20 livres).
Supports: Deux griffons.
Timbre: Un heaume d'ancien gentilhomme avec un panache à trois plumes.
Devise: Martel frappe toujours.
Cri de guerre: Brise et tue.
(Ces armes sont accolées à celles de la 2e branche dès la Fayolle de Mans.)
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Originaire de la seigneurie de Martel en Guyenne, qui passa
au xvie siècle aux Là Vergne, cette famille s'établit d'abord
à Toulouse où elle fut anoblie par ses fonctions municipales, le
capitoulat (échevinage ou consulat propre à la ville de Toulouse).
De là elle s'établit dans le Velay, au Puy et en Tarchiprêtré de
Cayres où on la trouve au commencement du xvme siècle; cin-
quante ans plus tard, elle occupait des postes publics dans le Forez,
au diocèse de Vienne, maintenant elle s'éteint en Velay.
Les Martel ou de Martel, capitouls et avocats à Toulouse,
descendaient des seigneurs italiens Martelli, dont une branche vint
en France au xve siècle, branche qui donna les Martel de Costaros,
en Velay. Cette dernière tige compta plusieurs représentants à Lyon,
au siècle dernier; un d'eux était à la cour de Charles X, un autre.
Joseph de Martel-Masson, officier sous les ordres de Kléber, périt
durant la campagne d'Égypte, à Bethuni. Sous la Terreur, plusieurs
de Martel se réfugièrent en Italie chez leur parent il signor Mar-
telli cavalière.
Honneurs : Un capitoul en 1661, dans le haut commerce,
3io ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Guillaume Martel fut maintenu dans sa noblesse, en vertu du
capitoulat, par jugement souverain, rendu par M. de Besons; le
4 novembre 1669, il prit la particule. Un avocat célèbre au Parle-
ment, capitoul en 1697, Raymond Martel; un riche commerçant de
la ville du Pu/, François-Raymond Martel, sieur de Costaros en
Velay, qui rit enregistrer ses armoiries en 1701 ; un receveur du
Grenier à sel, Charles-Jean Martel, au Bourg- Argental ; un prêtre,
célèbre prédicateur, Yabbé Martel, sociétaire en Farchiprêtré dudit
Bourg- Argental, vers 1775; un général sous le premier Empire.
L'abbé Jean de Marte] , prieur de Saint-André-le-Bas de Vienne, joua
un certain rôle en Dauphiné, vers 1 5 1 1 , sous le cardinal Saint-Séverin.
Fiefs : le Martel, en Guyenne, cité par M. Gourdon de
Genouillac dans son Dict. des fiefs, page 315, au xvie siècle; Cos-
taros, aux xvne et xviii6 siècles, en Velay, sénéchaussée du Puy,
paroisse de Cayres, qui comprend actuellement 54 maisons et
292 âmes.
cAlliances : au xixR siècle cette famille s'est alliée à celle de
Fraisse qui descendait de N. Fraisse. procureur-notaire et chargé
du bureau général de correspondance du subdélégué de l'intendant
de la province (1770); il était l'oncle du sieur de Marnas, greffier de
Riotord et de Dunières en Velay, d'où, les Fraisse-Martel actuels.
Membres actuels : Christine- Jeanne-Frémiole Fraisse-Martel.
mariée, le 24 mai 1847, ^ Jean-Baptiste-Marius la Fayolle de
Mans (des barons de Mans en Languedoc), dont deux filles : a. Va-
lentine-Jeanne-Magdeleine (née le 20 septembre 1848), filleule
de son oncle paternel Georges-Toussaint et de Magdeleine Fraisse ;
b. Blanche-Clotilde-Marie-Neltie (née le 20 mai 1854), filleule de
Charles-Celard Martel et de sa tante paternelle Clotilde la Fayolle
de Mans, épouse de Marnas. Cette famille réside en sa terre doma-
niale (ancien franc-fief à Beauzac (Haute-Loire) par Monistrol-sur-
Loire.)
(tuteurs à consulter : Qârmorial général de France (d'Hozier);
Nobiliaire toulousain, tome II, page 136 (Bremond); Tablettes
MARTEL. ;i,
historiques du Velay, tome VI, n° i, page 96 (Édit. de 1696);
oAlmanach de Lyon pour Vannée 1775 (État de la généralité,
pages 24 et 25) ; Eléments de statistique générale et Dictionnaire
des lieux habités de la Haute- Loire ; QÂrchives départementales du
Rhône et de la Loire.
Voir l'article de Mans, dans cet ouvrage.
SPÉCIAL DE FRANCE.
DE VIV1ÉS (DE)
LANGUEDOC.
Armes : De gueules, à trois oiseaux d'or volant sur une rivière d'argent ondée de
sable.
Couronne : De marquis.
Devise : Auxilium meum a Domino.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La famille de Martin ou de Martiny est originaire de Castres
où les documents et les chroniques la trouvent dans les rangs supé-
rieurs des dignités consulaires (Connaissances locales, par A. Com-
bes). Pierre Borel, dans ses (Antiquités de Castres, cite une épitaphe
de la famille de 1382.
Lors des guerres de religion du xvie siècle, tous les chroniqueurs
312 ARMORIAL
MARTIN
EN
MARTIN DE VIVIÈS. 3r3
citent au premier rang des chefs catholiques Antoine de Martin,
seigneur de Roquecourbe, qui supporta de grandes pertes dans sa
fortune pour la cause de la religion .
A cette époque la famille de Martin possédait la seigneurie des
Avalatz en Albigeois; elle acquit, en 1543, de la couronne, la sei-
gneurie de Roquecourbe dans le diocèse de Castres avec tous ses
droits de haute, moyenne et basse justice. C'est sous le nom de
seigneur de Roquecourbe que la famille a été connue au xvie siècle.
Antoine de Roquecourbe acquit en 1565, de Jacques de Castelper,
vicomte de Panât, la seigneurie avec haute, moyenne et basse justice
de la place de Viviez-Viviés ou Viviers-les-Montagnes dans le dio-
cèse de Lavaur. C'est sous le nom de Viviés, qui est resté depuis
la propriété de la famille, qu'elle a continué a être connue.
Elle a donné deux chevaliers de Malte et des officiers aux
armées du roi où plusieurs furent tués ou blessés.
Ses alliances de père en fils sont :
Jacques, uni à Huguette de Montpezat; Antoine à Paule de
Sonnens, 1536; Antoine, 4 janvier 1557, à Catherine de Saba-
tery; Jean, 20 février 1598, à Claire Dupuy-Cabrille ; Jean,
5 juin 1633, à Françoise de Montfaucon de Rocles ; Timoléon,
15 avril 1665, à Gabrielle de Béringuier de Sémalens; Louis,
13 avril ijo2. à Isabeau de Bertier; Timoléon, 3 novembre 1733,
à Elisabeth de Clauzade de Riols; Jacques, 20 mai 177 1, à Marie-
Anne de la Prune-Montbrun ; Joseph, 24 février 1824, à Alodie
dlmbert de Corneillan.
La famille de Martin de Viviés, qui fut maintenue dans sa
noblesse par M. de Besons, possède les actes établissant sa filiation
depuis 1550, les preuves de Malte du chevalier Louis en 1666 et
celles du chevalier de Mailholas en 1668; presque tous les contrats
de mariage, un grand nombre de testaments, des pièces telles que
congés, passe-ports, notes établissant les services militaires rendus,
divers dénombrements et plusieurs procès de juridiction.
Elle est actuellement représentée par :
i° Marie-Charles-Timoléon, marié à Marie-Jeanne de Pins et
résidant au château de Viviés (Tarn.)
20 Marie-Auguste-Charles-Henri, ancien officier de marine.
3i4 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
marié à Pauline de Durand de Bonne de Sénégas et résidant au
château de Saint-Urcisse (Tarn).
Marie-Denis-Paul, ancien officier d'artillerie, marié à Marie-
Jeanne-Pauline de Bonafos de Bélinay et résidant au château de
Tauriac (Tarn).
C/luteurs à consulter : Pierre Borel, QÂntiquités de Castres;
d'Aubigné, Histoire universelle ; Mémoires de Gâches; marquis
d'Aubaïs, Pièces fugitives pour servir à l'Histoire de France,
page 908; abbé de Vertot, diocèse de Lavaur; Histoire des cheva-
liers de Malte, tome VII, page 58; Chroniques albigeoises . etc.
MARTRIN-DONOS.
MARTRIN-DONOS (DE)
flffllfllllllffllll!
T'ssS'rQXCX
Armes : D'or, à l'aigle couronnée de gueules, qui est de Martrin, écartelé de
gueules, à trois fasces d'argent qui est de Donos.
Couronne : De comte.
Supports : Deux lions.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille originaire de Martrin en Rouergue, substituée en 1563
à celle de Donos en Languedoc.
Gomezinde, seigneur de Donos, en faveur de qui la terre de
Donos fut érigée en seigneurie par le roi Charles le Chaîne, par
charte donnée et signée au palais d'Attigny en 859, avait rendu des
services signalés à ce prince.
Jean de Martrin obtint du roi Charles VIII la chapellenie de
Roquecésière en Rouergue, en 1484, en reconnaissance des services
3i6 ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
qu'il avait rendus à la couronne; il fut pourvu, en 1487, de la
charge de capitaine de la place de Bennaven et Montezie.
La famille de Martrin a été maintenue dans ses différentes
branches en 1666, en 1668 et en 1718.
Elle a possédé les seigneuries d'Esplas, de Ferrayrolles, de
Saint-Martin, de Bladiès, du Pouget, etc.
Membres décédés : Martial, frappé mortellement à la tête des
volontaires de l'Aude en défendant la ville d'Orléans, 1870; Amédée,
mort des suites de blessures reçues en 1870 à l'armée de la Loire.
Membres actuels : a. Ernest, au château des Bruyères (Tarn);
b. Gustave, au château de Lebrettes (Aude); c. Victor, à Lafeinal;
d. Léon, en religion .Père Régis, chevalier de la Légion d'hon-
neur, premier abbé de Staouëli, procureur général de l'ordre des
Trappistes à Rome; e. Achille, conservateur des hypothèques à
Fontenay-le-Comte, chevalier de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand,
seul représentant de la branche établie à Valence (Tarn), marié à
Ermence de Champigny, dont : i° Marie, 20 Marguerite, 30 Jean
et 40 Charles.
QÀuteurs à consulter : marquis d'Aubais, de la Roque, de
Milleville.
MASIN.
MASIN (DE)
I
Armes : Fascé d'or et de gueules de six pièces, à une tige de chanvre de sinople
mise en pal.
Couronne : De comte.
Devise : Ferme, toy.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille italienne descendant en ligne directe des comtes de
Valpergues Masin, dont une branche est établie en France depuis
le xvie siècle, remonte à Ardouin, marquis d'Ivrée, comte de Val-
perga-Masin, mort en 1081.
Fiefs et seigneuries : Champagne et Nivernais, seigneuries de
Bouy, Saint-Phal, Dampierre, Arquien, etc.
Membres décédés : Gaston de Masin, capitaine au 16e léger,
tué en Afrique, en 1854; le comte de Masin, ancien officier des
gardes du corps et lieutenant-colonel de cavalerie, décédé en 1868,
avait épousé Mlle de Chabrillan, décédée en 1866.
Membres actuels : comte de Masin, Alfred, chef actuel de la
famille, préfet de la Haute-Saône, marié à Mlle de Louvois, dont
cinq enfants : a. Maurice ; b. Marie; c; Jeanne; d. Joseph; e.
Pierre. — Frères : comte Richard de Masin, major au 5e cuiras-
siers, marié à Mlle Jeanne de Louvois, dont quatre enfants ; vicomte
Léonce de Masin, capitaine d'état-major, marié à Mlle de Jouvenel.
dont deux enfants : Laurence* de Masin, religieuse au Sacré-Cœur;
Marie de Masin, sœur de Saint-Vincent-de-Paul.
(Alliances : Chabrillan, Valori, Louvois, etc.
318 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
çAuteurs citant la famille : Voir les histoires de Guichenou
Brantôme; preuves pour l'ordre de Malte, de Notre-Dame du
Mont-Carmel, de Saint-Lazare. Généalogie dressée par Ghérin,
généalogiste du roi. oAnnnaire de la noblesse.
M A U M I G N Y.
3'9
MAUMIGNY (Comte de)
EN NIVERNAIS.
Armes : D'argent, au chevron de sable, accompagné en pointe d'i
gueules, au chef cousu d'or.
Couronne : De comte.
Supports : Deux sauvages.
Devise : Retrocedere nescit.
XV'
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille d'ancienne race, originaire du Nivernais, attachée, au
siècle, au roi Charles VI et à la maison de Bourgogne.
Fiefs et seigneuries : de Maumigny, Boux, La-Bouc. Saint
Michel-en-Longue-Salle, Rivière, Chevannes, Rièjot, Morand,
I
32o ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Villecay, La Brosse, Verneuil, Selines-sur-Loire, Laubret, baronnie
de Peyrat.
cAlliances : de Boux, de Chevenon, de Breschart, de la Per-
rière, du Verne, du Loron, de la Rochette, le Long, de Juysard,
de Lamoignon, de Keugny, de Babute, de Bar, de Charry^ d'Ymont-
villé, du Pré, des Près, de Berthier, de Bongards, de Lichy, de
Marcelanges, de Bonnay, de Girard, de Las, de Selines, de Baren-
tin, de Marsanges, des Maisons, de Bouille, du Pré de Saint-Maur,
de Caissac, de Falaiseau, de Cordon.
Honneurs : deux croisés, un écujer d'honneur du roi
Charles VI, plusieurs écuyers et conseillers de Charles de Bour-
gogne , comte de Nevers ; cinq pages des rois Louis XV et
Louis XVI; deux chevaliers de Malte.
Membres actuels : Marie-Joseph-Victor, comte de Maumigny,
père de : i° Paul-Pierre-Gabriel-Albert-Louis, chef d'escadron
d'état-major; 20 René-Charles-Henri-Joseph, religieux jésuite;
30 Jean - Marie -Paul ; 40 Marie- Pauline- Philomène, mariée à
Joseph-Marie, comte de Cordon. Sœurs : i° Louise-Gabrielle-
Marie, mariée à Hypolite du Pré de Saint-Maur ; 20 Marie-Thé-
rèse-Sophie, mariée à Charles, marquis de Falaiseau.
QAuteurs à consulter : Lainé, (Archives de la noblesse de
France, tome VI. Ch. Poplimont, France héraldique, t. VI. Abbé
Baudiau, Histoire du Morvan. t. I, p. 474; noms des chevaliers
croisés à Vezelay, en 1146. Inventaire des titres de Nevers, par
l'abbé de Marolles, publié par le comte de Soultrait. De Magny,
Livre d'or de la noblesse.
MAZADE.
MAZADE (DE)
321
Armes : D'azur, au chevron d'or, accompagné en pointe d'un lion rampant du
même; au chef cousu de gueules, chargé d'un croissant d'argent accosté de
deux étoiles d'or.
Couronne : De comte.
Supports : Deux lions d'or.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette ancienne famille, originaire de Languedoc, a donné des
secrétaires du roi, maison, couronne de France près les chancelleries
du Parlement de Toulouse et de la cour des aydes de Montpellier ;
des capitouls, en 1541, en 1562 et en 156p.
Elle s'est alliée à de nobles et illustres maisons de cette pro-
vince ; elle est actuellement représentée par : Mme de Mazade
mère, veuve de Jean-Louis de Mazade, ancien maire de Beaumont-
sur-Oise; M. Alexandre-Louis de Mazade, manufacturier, notable,
21
322 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
licencié en droit, ancien vice-président de chambre syndicale, à
Paris, boulevard Sébastopol, 71 et 73 ;
M. Édouard-Louis de Mazade, négociant à Paris, rue du
Sentier, 39;
Autre branche : Charles de Mazade, homme de lettres, rue
Saint- Jacques, 33;
Charles de Mazade, fils du précédent (dans l'armée) ;
Valentin de Mazade, ingénieur, frère de l'écrivain.
MAZELIËRE (LA).
MAZELIÈRE (Rous, Marquis de la)
Armes : D'azur, au lion d'argent.
Couronne : De marquis.
Supports : Deux levrettes.
Cimier: Un cygne essorant d'argent couronné et colleté d'or.
Devise : In deo tuta fides.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille originaire d'Italie, issue des Rossi, patriciens de Parme,
réfugiée à Château-Dauphin, dans le marquisat de Saluées^ ou Jean
et Guigne Rous figurent comme nobles possédant fiefs en 1339.
Elle s'est établie en Dauphiné, lorsque ce marquisat tomba au
pouvoir du duc de Savoie, à la faveur des troubles de la Ligue. Le
capitaine Jean Rous vint se fixer à Embrun, où sa postérité s'est
perpétuée jusqu'à présent et a toujours occupé un rang distingué
par ses services et ses alliances.
Honneurs: Des magistrats, des officiers de terre et de mer, des
chevaliers de Saint-Louis et de la Légion d'honneur, de hauts digni-
taires dans le clergé, dont : Jacques-Joseph de la Mazelière, vicaire
général, administrateur du diocèse d'Embrun pendant la terreur.
Représentants actuels: Antoine-Camille-Louis-Victor Rous,
marquis de la Mazelière, né à Paris, le 28 septembre 1864, chef de
nom et d'armes;
Frère et sœur du précédent:
I. Adolphe- Pierre -Marie -Olivier, né à Paris, le 11 oc-
tobre 1865 ;
IL Antoinette-Louise-Élodie, née à Paris, le 12 novembre 1 862.
Mère: La marquise delà Mazelière, née Jeanne-Charlottc-
Marie de Rougé, fille d'Adolphe, comte de Rougé, et de Marie de
Saint-Georges de Vérac, mariée, le 10 mai 1859, à André-Théodore
Rous, marquis delà Mazelière, veuve le 24 novembre 18-3.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
MÉRYj Comte de la Canorgue (DE)
Armes : D'argent, au dauphin de sable, au-dessus d'une msr de sinople ; au .chet
d'azur chargé de trois étoiles d'or.
Couronne : De comte couvrant un casque d'acier poli, taré de profil, la visière
fermée de grilles.
Supports : Deux tritons.
Devise : Pro patria liberanda, ou II merito segué la virtù.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Comme on le voit dans le nobiliaire de Provence, le nom
paronymique de cette ancienne famille était Méri, qui s'est écrit
Méry depuis 1793.
La plupart de ses actes ayant été détruits à cette époque, sa
filiation ne peut pas être établie d'une manière régulière.
Joseph de Méri fut créé, en 1693, comte palatin par bref
d'Innocent XII, et son fils Joseph de Méri fut créé, en 1747, comte
de la Canorgue.
Septième degré: Joseph Méri, quatrième du nom, comte de la
MER Y. 325
Canorgue, épousa, par contrat du 24 juillet 1731, Angélique de
Boyer, fille de Pierre-Jean, marquis d'Argent. De ce mariage sont
issus: a. Joseph-Pierre qui suit; b. Jean-Baptiste, aide-major dans
le régiment royal des vaisseaux; c. Xavier, officier des vaisseaux du
roi; d. une fille, mariée dans la maison de Giraud-Monroc ;
Joseph-Pierre de Méri, cinquième du nom, comte de la
Canorgue, né à Aix en Provence, le 28 novembre 1733, nommé
conseiller au Parlement de Provence, le 12 octobre 1757, avocat
général au conseil supérieur de Corse, le 15 juin 1773, épousa
i° le 5 mai 1764, Gabrielle -Brigitte- Amable de Garcin, qui ne lui
donna que des filles, dont une, Clémentine, épousa son cousin-ger-
main, Jean-Baptiste-François-Xavier de Méri de la Canorgue;
20 Élisabeth-Françoise de Paul de Lamanon d'Albe, par acte du
13 fructidor, an III. De cette union il eut : a. Joseph-Antoine de
Padoue de Méry, comte de la Canorgue qui suit; b. Angélique,
décédée ; c. Adèle, décédée ; d. Colombe, célibataire ; e. Christine,
décédée.
Joseph-Antoine de Padoue de Méry, sixième du nom, comte
de la Canorgue, capitaine en retraite, chevalier de la Légion d'hon-
neur, médaillé de Sainte-Hélène, chef actuel de nom et d'armes, a
épousé, le 31 mai 1843, Caroline- Jeanne-Joséphine-Rouzaud, dont :
un fils unique, Joseph-Jules de Méry, vicomte de la Canorgue,
officier d'infanterie.
La deuxième branche est représentée par i° Jean-Baptiste
de Méry de la Canorgue; 20 Victor de Méry delà Canorgue;
30 Édouard de Méry de la Canorgue, intendant militaire.
QÂuteurs à consulter : oArtefeuille, généalogiste de la noblesse
de Provence; Borel d'Hauterive.
326
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
MIJOLLAT DE LA PORTE (DE)
BRANCHE AINEE.
MIJOLLAT DE MEYSSIGNAC (DE), branche cadette.
MIJOLLAT DU CROUZET (DE), issue de la cadette.
ANDORRE (VALLEES et souverainetés),
VELAY, DAUPHINÉ, FOREZ.
Armes : De gueules, à trois croix pattées d'or au chef d'azur, chargé de trois
fleurs de lys d'or.
Les branches de Meyssignac et du Crouzet portent les trois croix pattées
d'argent.
Couronne : De comte sur un heaume de chevalier ancien.
Supports : Deux lions, l'un couché et l'autre affronté, le tout dans deux guir-
landes de chêne et de laurier.
Devise : Pour mon roi.
Cri de guerre : Sus aux mécréants !
MIJOLLAT DE LA PORTE.
3^7
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille, une des plus anciennes et des plus considérées
du Velay, est originaire de la république d'Andorre où elle compte
encore des homonymes et parents; elle s'établit en France sous
Charles VI. Le roi Charles VII, revenant d'Espaly où il venait
d'être proclamé, s'arrêta à Meyssignac avec sa suite; accablé de
fatigue, il reçut un accueil princier dans la maison seigneuriale
des Andorrans Mitjoulla (nom primitif) et il crut devoir les remer-
cier de leur cordiale hospitalité en les créant nobles. Ce fait figure
du reste dans les annales du Velay. Cette famille patriarcale a con-
servé toutes ses archives à Meyssignac même, depuis cinq siècles.
Fiefs et seigneuries : Messignac, le Crouzet, la Touraille, en
Velay; la Porte (du Forez), la Porte de Traine (en Dauphiné),
l'Héronde et Magny (en Lyonnais), la Porte- Josat (Velay).
QAlliances : de Forneyrie (xve siècle), Chappart et Saby (1540-
1572), de la Vèze (1582), Margherit (1612), de Jerphanion du
Fraisse et de Jabie (1635).
En 1680, Pierre de Mijollat, fils d'Antoine et de Marguerite de
Jerphanion, intendant du marquis de Roussillon (seigneur de
Veauches et de Lignon), épousa l'unique fille de Jean-Baptiste de la
Porte, seigneur de Charrey, maintenu dans sa noblesse le 2 avril 16-0
avec son frère Joseph (Marie-Hélène-Marthe) et fut le chef de la
branche dauphinoise de Mijollat de la Porte.
Honneurs: Syndics de la République d'Andorre au xne siècle,
un chevalier de Saint- Jean-de-Jérusalem (commandeur de Bessa-
morel), un curé de Glavenas; les branches de Meyssignac et du
Crouzet restèrent dans le Velay, vivant dans leurs vieux manoirs
sans ambitionner les honneurs.
Membres décédés: François de Mijollat, marquis de la Porte,
fils de Geôrges-Joseph-Nicolas et d'Anne de Burlon ; L'abbé fc
Mijollat de Meyssignac, curé de Saint- Just-Malmont.
328 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Membres actuels : I. Veuve de Mijollat de la Porte, née Anne-
Thérèse Gay de Laporte de TArtaudière, dont un fils, Joseph-
Étienne, ancien médecin de marine, et une fille, Marie-Thérèse, en
religion sœur Marie-Eustoquie, de la congrégation de Sainte-Marthe
de Romans , en Dauphiné.
II. Victor de Mijollat de Meyssignac, résidant à Meyssignac
(berceau de la famille) sur Bessamorel, près Yssengeaux, époux de
Mijollat de la Touraille N, dont trois enfants : Rose, Alfred et
Clémentine, non mariés.
III. Claude de Mijollat du Crouzet, receveur des postes à Saint-
Chamond (Loire), marié à Marie-Victoire-Joséphine Flouriou (de
Marvejols), dont huit enfants.
Conteurs anciens et modernes citant la famille : oArchives de
Bessamorel; Minutes des îiotaires de Monistrol ; les Châteaux du
Velay, par l'abbé Theillière; État présent de la noblesse-, Nobi-
liaire universel. XIe volume.
MILA DE CABARIEU.
M I LA DE CABARIEU
Armes : De sinople, au milan d'argent, sur un rocher à trois coupeaux me . e.
(Armoriai d'Hozier, de 1696, Toulouse-Montauban, f° 236)
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Originaire d'Espagne et établie en Languedoc au xvie siècle,
la famille de Mila a ajouté, avant 1785», à son nom patronymique,
celui du fief de Cabarieu, qui lui est advenu par mariage en 1714.
Honneurs : Un capitaine en 1586; un magistrat au présidial de
Montauban en 1697; un officier de la maison militaire du roi
en 1771; un préfet en 1868, etc.
Documents : Rôle d'une montre d'hommes de guerre,
28 décembre 1574. Commission de capitaine et ordonnance y rela-
tive, ier juillet et ier novembre 1 586. Provisions de l'office de conseil-
ler du roi à la cour présidiale de Montauban, 13 septembre 1697.
Provisions de la charge de capitaine exempt des gardes de la Prévôté
de l'Hôtel, 24 décembre 1771 ; de la charge de lieutenant au régi-
ment provincial de Montauban, 17 avril 1775. Brevet de chevalier
de Pordre du mérite militaire, 25 avril 18 16, etc.
Actes de l'état civil, antérieurs à 1789, avec la qualification de
messire et d'écuyer, entre autres des extraits du registre des baptêmes,
mariages et sépultures de la paroisse Saint-Jacques de Montauban.
à la date des 16 janvier 1780, 27 août 178 1 , 23 mars 1783, etc.
Membres actuels : Du mariage de noble Jean-Daniel-Bernard-
Jacques Mila de Cabarieu et de dame Hélène Sartre de Salis sont
issus trois fils, seuls représentants de la famille :
Jean-Marc -Antoine- Almaïde-Henri, ancien préfet, officier de
la Légion d'honneur et de l'instruction publique, marié à Caroline
Guiotdu Repaire, dont deux filles. Domicile, château de Cabarieu.
33o ARM O RI AL SPÉCIAL DE FRANCE.
Jean-Daniel-Antoine-Frédéric, chevalier de la Légion d'hon-
neur, non marié. Domicile, Paris.
Anne-Daniel-Auguste, ancien officier de la garde mobile, 1870-
1871, non marié. Domicile, Paris et Montauban.
oAuteurs à consulter : Ammirato, Escolano, Marianna, Tis-
seron, de Magny, Livre d'or de la Légion d'honneur . etc.
MONLÉON.
331
MONLÉON (DE) (Monleone a Gènes)
Armes : Parti d'argent, à une croix haussée sur un coupeau de trois pièces,
mouvantjde la pointe, de sable et de gueules au lion d'or.
Supports : Deux lions.
Devise ;. Omnia a Deo.
Les Monleoni de Gènes n'ont pas la croix dans leurs armes; le lion occupe tout
le champ de l'écusson. La croix se rapporte à la fondation, en 1618, dans
l'église paroissiale de Menton, de la chapelle de La Croix, qui n a jamais
cessé depuis d'appartenir à la famille. Louis XIII constata le fait par lettres
patentes de 1642, et depuis lors, les de Monléon de France ont porté la
croix dans leurs armes.
SOMMAIRE HISTORIQUE
Originaires de Savone, les Monleoni ont joué un rôle considé-
rable dans les corporations de cette ville, bien avant le xme siècle.
Vers 1250, ils remplissent successivement à Gènes un grand
nombre de charges parmi les plus élevées.
332 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Dès 1299, Isembaldo Monleone est abbate di Genova; en 1317,
Francesco Monleone occupe le même poste.
Au xvie siècle, les Monleoni figuraient déjà au vieux Livre
d'or de la République de Gênes; en 1528, ils furent inscrits à
Yodlbergo Cicala, ce qui range tous le membres de la famille
parmi les marquis génois.
Les de Monléon français ont pour auteur Bartolomeo, dont le
fils Antonio, nommé arbitre dans le différend entre le prince de
Monaco et la commune de la Turbie, vint s'établir à Monaco.
Jean-Jérôme de Monléon, gouverneur de Menton, ayant con-
tribué puissamment à chasser les Espagnols de Monaco et à remettre
cette importante citadelle au cardinal de Richelieu, reçut, en 1642,
de Louis XIII des lettres -patentes de naturalisation et de noblesse
françaises.
Membres actuels : branche aînée : i° Paul- Jean- Jérôme ;
20 Mathilde-Marie-Thérèse, mariée àReymond, vicomte de Galbert;
30 Henriette, veuve du commandeur Trenca, et 40 Sylvie, mariée à
Jean-Baptiste, baron de Parlouneaux, sœurs du père de Paul et de
Mathilde.
Branche cadette : i° Charles-Félix- Julien ; 20 Marie-Caroline,
femme du précédent; 30 Sylvio- Laurent, leur fils; 40 Joseph;
50 Céline, fille du précédent, mariée au commandant Bertrand.
MONTIFAULT.
MONTIFAULT (LE MAIRE
DE)
333
Armes : D'or au lion de sable, armé et lampassé de gueules, tenant entre ses pattes
un écusson d'azur.
Couronne : De baron.
Supports : Deux lions contournés.
Devise : Monter. Tovs. Jovrs. II. Favlt.
Cri de guerre : Maior ! Svlly.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille originaire de l'Orléanais et d'ancienne chevalerie
vérifiée par les commissaires réformateurs en 1769, par arrêt du
conseil d'État du Roy en 1770, par l'élection provinciale d'Artois
en i774.
Sa généalogie se suit sans interruption depuis Raoul ou Radul-
phe le Maire, chevalier (Radulphus Maiormiles), seigneur de la
Mairerie et châtelain de Briou, vivant en 1200.
Seigneuries : La Mairerie, Montifault, Briou, le Charmoy,
334 A RM O RI AL SPÉCIAL DE FRANCE.
Changy, Varennes, Longuevaux, Courtigy, Saint-Phalle, Vielle-
maisons, Courbovin, en Orléanais; Montifault en Berry; Montifault
en Auvergne; Beaumont en l'Ile-de-France; Saint-Biaise en Artois;
Applaincourt en Picardie; Kervouyen et Kermoysan en Bretagne.
Honneurs : Preuves pour Saint-Cyr, pour les chapitres nobles,
pour l'École militaire, pour les ordres de chevalerie. Ordres de
Saint-Michel, de Saint-Louis, de la Légion d'honneur, de l'Aigle
Rouge, du Mérite de Saint- Michel .
Documents : Actes de l'état civil, contrats et testaments
depuis 1789.
oAlliances principales : De Beauharnais, de Tascher de la
Pagerie, de Chastres, de Saint-Phalle, de Beaumont, de Ladmi-
rault, de l'Enfernat, de Thianges, de Refuge, de Mauléon, de
Machault, d'Houdetot, d'Amphernet.
Membres actuels : Le maire de Montifault, Victor, chef de
nom et d'armes, né à Abbeyille (1803), a épousé à Verdun (Meuse),
en 1829, Joséphine de Lahaut^ dont : A. Victor, né à Verdun
(1832), ancien sous-préfet, chevalier et officier de plusieurs ordres,
officier d'académie, a épousé à Quimper (1854) Eugénie, fille
unique du baron Richard, préfet du Finistère, commandeur de la
Légion d'honneur, officier de l'instruction publique. Il est substitué
au titre de baron de son beau-père. De ce mariage est issue :
Gabrielle, née à Quimper (1860).
B. Edouard, né à Verdun (1834), vérificateur des douanes, a
épousé à Haguenau (1871) Sophie, fille du colonel du génie de
Marquet, commandeur de la Légion d'honneur. De ce mariage
sont issus :
a. Renée, née à Saint-Dié (1873);
b. Gaston, né à Saint-Dié (1874);
c. Lydie, née à Verdun (1839), a épousé à Quimper (1861)
le baron Henri d'Amphernet dont trois filles.
d. Arthur, né à Quimper (1848), ancien élève de Saint-Cyr,
lieutenant au 100e de ligne, officier d'ordonnance, a épousé à Péri-
gueux (1873) Thérèse, fille de Lionel Chanard de Lachaume,
MONTIFAULT. 335
consul de France à Zurich; il a un fils : François, né à Nar-
bonne (1874).
Qduteurs à consulter : d'Hozier, Chérin, La Chesnayc-dcs-
Bois; dom Morice, dom Hubert, le conseiller Michel, connctablic
et maréchaussée de France, Etrennes à la noblesse; le président
Jeantin, de Vassal, Chronique de V Orléanais : Jouffroy d'Escha-
vanne, Gourdon de Genouillac, de Magny, V. Bouton, Bessas de la
Mégie, Maigne, le Hérault d'armes, Etat présent de la noblesse.
France héraldique, etc.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
MONTJUV1N (DE)
(OU DE CHAZEAUX DE MONTJUVIN).
Armes: De gueules, à une bande d'or et une colombe d'argent passante au-des-
sus, surmontée de trois étoil.s d'or ; enregistrées par d'Hozier, registre n° 15
(Velay), page 376, verso, n° 170, reçu 20 livres.
Couronne: De vidame.
Supports : Deux chats la tète contournée enflammés de gueules.
Devise : Courage, pardon.
Cri de guerre: Saint-Claude, Montjuvy!
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Les de Chazeaux étaient originaires du Poitou; leurs armes
primitives étaient : D'azur, au chat d'argent; au chef du même.
Au xvie siècle, cette famille se fixa à Lapte (gros bourg de la juri-
diction d'Yssengeaux) ; elle fournit plusieurs officiers et divers
fonctionnaires publics. Claude fit enregistrer ses armes après l'édit
de 1696.
Fiefs : Montjuvin, en Velay, où l'on admire encore les ves-
tiges d'un château redoutable : il forme maintenant un village de
59 maisons et de 258 âmes; les de Chazeaux y sont possessionnés.
Branche cadette : La France héraldique donne, tome VI,
p. 188-89, une notice à une seconde branche de cette maison, les
Barallon de Montjuvin, dont l'abbé Barallon de Montjuvin, curé
d'Albigny-sur-Couzon (Rhône).
dArmes : parti : au 1 d'argent, au lion de gueules; au 2 de
gueules, au sautoir engrelé d'or.
Membres actuels : i° de Chazeaux de Montjuvin, maire à
MONTJUVIN. 337
Lapte (Haute-Loire); 2° de Chazeaux, receveur des postes à Yssen-
geaux; 30 l'abbé Barallon de Montjuvin, curé à Albigny-sous-
Couzon (Rhône), savant antiquaire.
OÂuteurs à consulter : Tablettes historiques du Velay, t. VI,
n° 1, p. 91; France héraldique, tome VI; Etat présent de la
noblesse de France, 4e éd., col. 482; Dict. des lieux habités de la
Haute-Loire, p. 83 ; çArchives de la famille.
338
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE
MONTLAUR (de Villardi, Marquis de)
COMTAT VENAISSIN ET LANGUEDOC.
Armes: D'azur, au dextrochère armé d'argent, mouvant de sénestre et tenant une
palme d'or.
Couronne : De marquis.
Supports: Deux hommes d'armes.
Devise : Virtuti palma.
Quittances: Le cousin-germain de M. de Montlaur, le baron de
Veauce, député, a épousé, en 1865, Mlle Jeanne de Wykerlooth,
tille de Mme la baronne Wykerlooth, née princesse de La Tré-
mouille.
Membres actuels : Le marquis de Montlaur, député de l'Ailier
MONTLAUR. 339
et ses enfants : a. Humbert-Eugène-Léopold ; b. Charles-Joseph,
attaché à l'ambassade de France en Bavière; c. Bénigne-Solange-
Gontran-Christine.
Anatole-Léopold-Auguste, comte de Montlanr, frère du mar-
quis, ex-capitaine de dragons, colonel pendant la guerre de 1870,
a épousé, le 7 mars 1850. Aimée-Fanny-Léonie-Lydie Vaissière de
Saint-Martin, dont :
René de Montlaur;
Mathilde de Montlaur ;
Léopoldine de Montlaur;
Georges de Montlaur ;
Un cousin du marquis de Montlaur, sous-préfet de Thonon
(Savoie) et habitant le château de Pondres (Gard).
QAuteurs à consulter : de La Roque, QArmorial de la noblesse
du Languedoc. 1860, tome II, page 240; Etat présent de la
noblesse française. Bachelin-Deflorenne, Paris, 1873-74.
340
ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
MORTEMART DE BOISSE (Baron de)
COMTE DE M A RLE, DUC DE CAS OLE.
Ecartelé : au i armes pleines, fascé d'or et d'azur de six pièces, au i, tranché d'or
et d'azur, à l'écu d'argent; sur le t3ut tenant au chef qui est de Mortemart
(Aquitaine et Angleterre).
Au 2, fascé d'or et de sinople, de six pièces à vingt-quatre fleurs de lis de l'un en
l'autre, qui est de Mortemer (Normandie).
Au 3, fascé d'argent et de gueules, de six pièces, les fasces d'argent chargées de
trois mouchetures d'hermine de sable, qui est de Boisse (Limousin).
Au 4, d'argent, au chevron d'azur, à trois aigles de gueules, qui est de Marie
(Normandie).
Couronne : Ducale, ayant pour cimier un dextrochère lançant un pal.
Supports: Deux chevaliers bannerets.
Devise : A ton cheval noble duc.
Cri de guerre : Drutus a Mortuo mari.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille originaire du Limousin. Une de ses branches s'établit
MO RTE MA RT DE ROISSE
34 1
en Normandie; une autre passa en Angleterre avec Guillaume le
Conquérant et y fonda la puissante maison de Mortimer, dont un
membre, Roger de Mortemart-Mortemer, alias Mortimer, fut pro-
clamé héritier présomptif de la couronne, par un acte du Parlement
de 1382.
(Alliances : Rochechouart, La Rochefoucauld, La Trémoille,
Tailleyrand, de Marsac, de Tousîain, les comtes de Vars, de
Santa-Rosa, de Cavour, de Revel , de Sonnaz , de Castel Vec-
chio; les comtesses de Beccaria, d'Incisa, de Châteauneuf. de
Riccardi, de Stella; les comtes de Garciez et de Saint-Mars y
Mortemar.
Honneurs : Trois chevaliers croisés, deux gouverneurs des
provinces, deux grands sénéchaux, un gentilhomme du roi, trois
chevaliers de Saint-Louis.
Représentants actuels : François- Jérôme-Léonard, baron de
Mortemart de Boisse, comte de Marie, duc de Casole, ancien cham-
bellan de S. A. 1. et R. le grand-duc de Toscane, et de S. A. Pv. le
duc de Parme, grand officier de Saint-Marino et Saint-Lazaro.
grand cordon de Saint-Michel, commandeur de Saint-Grégoire-le-
Grand, chevalier de la Légion d'honneur, du Lion-Néerlandais,
de Gustave Wasa, du Lion de Zœringhen, de Saint-Georges-Cons-
tantinien, du Mérite militaire, de Saint- Jean-de-Jérusalem, etc.,
ancien officier d'état-major, faisant fonctions de sous-chef d "état-
major près le maréchal duc de Reggio.
Fils et fille : i° Enguerrand, baron de Mortemart, chevalier de
Saint-Louis, de Saint-Georges, des S. S. Maurice et Lazare.
20 Palamède de Mortemart, comte de Marie, chevalier de Saint-
Oloff de Norvège, de Saint-Georges, de Saint-Louis, de Saint-Mau-
rice et de Saint-Lazare, marié à Sophie-Clarice Noël, dont :
a. Cécile; b. Pauline.
30 Léonie, comtesse de Mortemart, chanoinesse de l'ordre de
Saint-Anne de Bavière, grand cordon de l'Ordre.
QAuteurs à consulter : Michaud, Histoire des Croisades;
342 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Moréri, P. Anselme, La Chesnaye-des-Bois, Le Livre d'or de la
noblesse européenne, La salle des croisades à Versailles, etc.
Résidence : Paris, en son hôtel, rue Jean-Goujon, 9, et en
Italie.
NADAULT DE BUFFON.
NADAULT DE BUFFON
Nadaud-Nadault (souche du Limousin) aujourd'hui Nadaud de
Charvieux porte :
D'or à trois pals de gueules ; au chef d'azur chargé de trois fers de lance antique
d'argent posés en pal.
Devise : Tout vient de Dieu.
La tige du Limousin est aujourd'hui représentée par M. Nadaud
de Charvieux, fils d'un ancien premier président de la cour de
Grenoble, volontaire au siège de Paris, 1870-1871, au château de
Charvieux par Pont-de-Chérui (Isère), père de plusieurs énfants,
dont deux garçons.
Nadault de Buffon (branche de Bourgogne) porte :
D'azur, à trois haches d'armes ou consulaires d'argent entourées d'un ra-.scoau
de verges d'or liées d'argent posées 2 et 1.
Couronne : De comte.
344
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Supports : Deux sauvages de carnation avec cette devise : « Fortuna inrortuna,
fortior fortuna. »
Ces armoiries, écartelées ou plutôt confondues à la fin du xviuc siècle,
par suite d'une double alliance avec celles des Leclerc de Buffon dont les
Nadault portent aujourd'hui le nom, donnent le blason suivant:
Êcartdé : aux i et 4 d'argent plein ; aux 2 et 3 d'azur, à trois haches d'armes ou
consulaires d'argent entourées d'un faisceau de verges d'or liées d'argent
posées eu pal, 2 sur le deuxième quartier et 1 sur le troisième ; sur le tout,
une bande de gueules, chargée de trois étoiles d'argent.
Cette branche est actuellement représentée par M. Nadault de
Buffon, ingénieur en chef des ponts et chaussées en retraite, ancien
professeur à l'Ecole impériale de la Société centrale d'agriculture,
de l'Académie de Turin, officier de la Légion d'honneur, et par
M. Henri Nadault de Buffon, avocat général à Rennes, chevalier
de la Légion d'honneur, sans descendants mâles.
Nadaud, marquis de Vallette (branche du Berry), porte :
D'argent, au chevron de gueules, accompagné de deux étoiles d'or en chef et
d'un croissant de même en pointe, surmonté d'une merlette de sable.
La branche du Berry a pour dernier représentant la marquise
douairière Nadaud de Vallette, née de l'Aubespin, dont la tille
unique a épousé le comte de Beaufort.
Nadaud des Escures (branche de la Marche), porte :
De sinople, à la croix ancrée d'argent, chargée d'une molette d'éperon de sable.
Cette branche paraît s'être éteinte, vers la fin du xvme siècle,
dans la personne de Nadaud des Escures, conseiller du roi, avocat
au Parlement de Paris.
Nadaud de Nouère (branche de l'Angoumois), porte :
Palé et contre-palé d'or et de gueules de six pièces.
Cette branche est représentée actuellement par M. Nadaud de
Nouère, ancien officier de cavalerie, commandant des mobilisés de
la Charente pendant la guerre de 1870-1771 ; marié et père d'un
garçon, il habite alternativement Angoulème et sa terre d'Asnières.
NADAULT DE BUFFON. 345
Nadau du Treil (branche de la Saintonge, de l'Aunis et des
colonies), porte :
De gueules, au sautoir d'argent, cantonné de quatre étoiles d'or.
Cette branche est représentée i° aux États-Unis (Nouvelle-
Orléans) par M. Nadaud de Saint-Amand de Blouval et du Treil,
lequel a de nombreux enfants mariés eux-mêmes et pères d'une
descendance masculine; 20 en France, par Mme veuve Nadau du
Treil et sa tille, habitant le château de Toignan par Saint-Loubes
(Gironde).
Nadau des Islets (seconde branche des colonies).
Mêmes armes que les précédentes.
Cette branche a pour représentants : i° Mme veuve des Islets et
sa fille; 20 M. Nadau des Islets, célibataire, habitant tous trois
Paris.
Cette famille, qui s'est alliée aux maisons les plus considé-
rables, a donné des consuls à Limoges, des sénéchaux, des baillis
d'épée, un capitaine distingué sous Charles VI; deux historiens
célèbres dont l'un reçut, au xvie siècle, le surnom de cicérone du
Périgord; un premier gentilhomme de la Chambre; deux gouver-
neurs des colonies, un maréchal de camp, un lieutenant-général,
des chevaliers de Saint-Louis ; un membre de l'Académie française,
deux de l'Académie des sciences; des conseillers et un avocat
général aux parlements de Bordeaux et de Dijon, un premier pré-
sident à la cour de Grenoble et un avocat général à celle de
Rennes, chevalier de la Légion d'honneur à seize ans et demi, fon-
dateur de la Société des Hospitaliers sauveteurs bretons, etc.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
NAYVE (Marquis de)
Ecartelé: au i d'or; au 2, de gueules, à une étoile d'or; au 3 d'azur; au 4 d'ar-
gent et une croix de sinople bordée de sable, brochant sur le tout.
Couronne : de marquis.
Cimier : Casque de face, d'argent et croix de Lorraine d'argent.
Supports : Deux aigles ayant croix de Lorraine, d'argent en sautoir.
Devise : Da l'ardor l'ardire.
(L'excès de mon audace vient de mon ardeur).
Cri de guerre : Fer. Fer. Navyae !
Fer, veut dire en gallois, jeune et intrépide guerrier, il correspond au
vir latin.
Fer. Fer. Navyas ! signifie jeunes et intrépides guerriers de Nayves en
avant!
SOMMAIRE HISTORIQUE.
On voit dans les (Archives du Barrois et dans YHistoire de la
Lorraine par Chrétien :
Qu'en 41 9, les Marchis de Nayve étaient princes suzerains des
marches du Barrois.
Qu'en 458, le sire Marchis de Nayve, prince suzerain des
marches du Barrois, fait une donation pour fonder au village de
Silmont le beau prieuré de bénédictins, dépendant de Saint-Bénigne
de Dijon.
Qu'en 464, Téomad vint dans le Barrois à la rencontre de
Childéric, fils de Mérovée, à son retour de Thuringe et s'arrêta au
château de Nayves-devant-Bar.
Les membres de la maison de Nayve faisaient partie des pairs
lorrains.
En 161 1 est décédé à Nayves-devant-Bar le marquis François
de Nayve. Il avait été le compagnon d'armes d'Henri, duc de
Guise.
La famille possède une gravure du règne dHenri III, repré-
sentant ce grand capitaine avec la légende :
Marquis François de Nayve, chevalier de Combles, seigneur de
Joinville, de Noncourt, etc., et le cri de guerre : Fer. Fer.
Il est couvert de son armure de fer, le collier de la Toison
d'or au cou.
Il avait épousé, en 1555, à Paris, dona Maria de Lune d'Aragon,
de la famille des Guzman de Castille, fille de Claude de Quionnes,
comte de Lune, grand d'Espagne, ambassadeur du roi d'Espagne
et de dona Eléonore d'Albe.
En 1826 est décédé le marquis Louis-Marie de Nayve, ancien
ordonnateur en chef de Saint-Domingue. Sa veuve, Elisabeth-
Louise-Antoinette Mary du Harlay, marquise douairière de Nayve,
est décédée à Paris, le ier avril 1853. Elle a été inhumée au cime-
tière du Père-la-Chaise dans les caveaux du tombeau de son petit-
fils, Victor Pierrugues, baron de Beaujour; la colonne de ce tom-
beau s'élève à plus ds trente mètres et s'aperçoit de Saint-Cloud et
de Saint-Germain.
La marquise de Nayve était la dernière des Harlay.
Le marquis Louis-Marie de Nayve a laissé : .
i° Dominique qui suit;
20 Françoise-Augustine de Nayve, née au mois d'août 1808, vein e
de Jean-François Pierrugues de Beaujour, chevalier de la Légion
d'honneur, capitaine au corps royal d'artillerie, décédé le 17 octo-
bre 1874, en son château de Corcières, près Lussac-lcs-Chàteauw
Le marquis Dominique de Nayve, né en avril i8c6, ancien
348 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
officier de la marine royale, marié à Françoise-Baptistine Chavand
de Boissieu, dont :
Baptistin-Lucien-Gaston-Anatole, comte de Nayve, admissible
à TÉcole polytechnique le 9 septembre 1869, sous-lieutenant au
6e régiment d'artillerie le 25 janvier 1871, contrôleur des contri-
butions directes le icr avril 1874, marié, le 6 octobre 1875, * Blan-
che Massé de Baudreuille.
Le 28 juillet 1858, le marquis Dominique de Nayve, à l'occa-
sion d'un procès, fut obligé de justifier de son ancienne noblesse
pour se conformer au décret de l'empereur Napoléon III, en date
du ier mai 1858.
En conséquence de cette justification, il fut qualifié de son
titre de marquis dans le jugement.
En 1505, Guichard de Nayve, seigneur en partie de Combles
et de Nayves, IIe du nom, fut s'établir à Rennes. Il se qualifiait de
chevalier de Combles et il a formé en Bretagne la branche des
Combles.
Elle est actuellement représentée à Nantes par :
i° Eugène-Antoine-François, chevalier de Combles;
20 Athénaïs-Aimée- Antoinette, entrée au couvent des dames
urselines de Nantes;
30 Henri-Guillaume-Marie.
Les représentants actuels de la famille de Nayve résident au
château de Presle, par CufFy (Cher), au château de Sidiailles, par
Culan (Cher), et à Bar-le-Duc.
NÉGREL BRUNY.
349
NÉGREL BRUNY (DE)
Armes : De gueules, au sautoir d'or, chargé de trois étoile} de sable.
Couronne : De comte.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille traditionnellement originaire d'Italie d'où elle vint, a
une époque reculée, s'établir en Provence.
L'abbé Papon fait mention dans son histoire de Provence d'un
évèque de Riez du nom de Pierre Négrel, mort en 1220.
Ce nom, très-ancien en Provence, se rencontre depuis le
xme siècle dans les histoires locales et dans les vieilles cartes du
pays.
Pierre Louvet cite au nombre des officiers provençaux morts
dans la guerre du Piémont en 15.. un capitaine Négrel. tue au
siège de Turin.
35o ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Dans un acte passé devant Me Hazard, notaire à Marseille
en 1770, collationné par un secrétaire du roi, Charles Négrel, fils de
Pierre Négrel et de Marguerite de Bruny, prend le titre de chanoine
théologal, comte de Brioude, en sa qualité de membre du chapitre
noble de Brioude.
Les autres enfants de Pierre et de Marguerite furent : Pierre,
décédé sans postérité mâle, Madeleine, mariée à Melchior de
Beaumont, seigneur de Saint-Maurice, et François qui suit :
François de Négrel Bruny, juge des terres de F abbaye de
Saint-Victor et subdélégué de l'intendance, eut de son mariage avec
demoiselle de Mayol Saint-Simon :
Jean-Baptiste-Sybille-Denis de Négrel Bruny, écuyer, avocat au
Parlement de Paris, membre de l'administration de la province,
du district et du département, marié à demoiselle Eléonore de Beau-
mont Saint-Maurice.
Représentant actuel : Hippolyte-Paulin-Joseph de Négrel
Bruny, avocat.
Résidence : Aix et Saint-Simon.
NESMES-DESMARETS.
351
NESMES-DESMARETS (DE)
EN LANGUEDOC.
Kcarteîé : D'azur, à trois étoiles d'or, 2 et i et à trois coquilles du même, aussi
2 et 1 , sur le tDUt, de gueules à trois tours d'argent surmontées chacune
d'un fanon de même posées 2 et 1.
Couronne : De comte.
Devise : Aldus semper.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille tire son nom du fief Desmarets, acheté, en 17 .
par Jean de Nesmes, seigneur du Bouchet, conseiller du roi, syndic,
contrôleur général des rentes de l'hôtel de ville de Paris.
Jean de Nesmes, seigneur du Bouchet, fut nommé à Paris, le
1"' février 1640, homme d*armes des ordonnances du roi, sous le
titre de la Reine.
352 ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
Pierre de Nesmes fut directeur général des postes.
Jean de Nesmes-Desmarets, seigneur du Bouchet, écuyer, pre-
mier serviteur de garde- robe de monseigneur le duc de Berry
en 1709, fut aussi conseiller du roi.
Jean-Claude de Nesmes-Desmarets, seigneur du Bouchet, écuyer,
était en 1730 receveur général et procureur principal, inspecteur
des salines de Peccais, au département d'Aiguesmortes.
Jean-Arnaud de Nesmes-Desmarets, seigneur du Bouchet,
écuyer, maire d'Aiguesmortes, a été, comme noble et protecteur de
la religion, condamné à mort par le tribunal révolutionnaire de
Nîmes, le 3 thermidor an II de la République française.
Antoine de Nesmes-Desmarets, chevalier de Saint-Louis, lieu-
tenant dans la gendarmerie du roi en 1788, émigré en 1791, pre-
mier brigadier à la formation du corps des hommes d'armes à
cheval à l'armée des princes, a fait dans cette armée la campagne
de 1792 et celle de la Vendée en l'an IV.
Jean-Baptiste-Pierre de Nesmes-Desmarets, élève au collège
royal de la marine à Alais, supprimé en 1792, fut maire de la
ville d'Aiguesmortes et de la commune de Saint-Laurent d'Aigouzes,
pendant longues années.
Jean-Baptiste de Nesmes-Desmarets fut général de division,
inspecteur général, membre du comité d'état-major, grand officie:
de la Légion d'honneur, commandeur des ordres de Medjidié, des
Saints Maurice et Lazare, de la couronne de Vurtemberg, de
Léopold de Belgique et grand-officier de Saint-Grégoire.
Représentants actuels : M. de Nesmes-Desmarets à Aigues-
mortes; son fils, Joseph-Emmanuel-Achille de Nesmes-Desmarets,
receveur des domaines à Loriol (Drôme).
O' GORMAN.
353
O' GORMAN (Comte)
Armes : D'azur, au lion d'argent, passant en abîme, accompagné de trois épées
antiques du même, garnies d'or, la pointe haute, posées deux et une en
pointe.
Couronne : Ducale surmontée d'un dextrpchère cuirassé à la main de gueules
tenant une épée d'argent (signe de reconnaissance de trente-deux des plus
anciennes familles d'Irlande, pour service rendu à leur roi).
Supports : Un cheval à dextre, un lion à sénestre.
Devise : Primi et ultimi in bello.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille originaire d'Irlande et passée en France (comté de
Foix) en 1688 avec le roi Jacques.
Arnold-Victoire-Martin, comte O' Gorman, capitaine à la suite
du régiment irlandais de Borwick-infanterie, député de Saint-Do-
mingue aux états généraux de i78q, lit ses preuves de noblesse pour
23
354 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
les honneurs de la cour. Nommé colonel d'infanterie française par
Monseigneur Louis-Stanislas-Xavier de France, oncle du roi, régent
du royaume au nom de Louis XVII, il reçut le brevet de ce grade
à Hamm, en Westphalie, le 8 septembre 1793. ^ est l'auteur de
la branche fixée en 1805 à Toulouse, par le mariage d'Arnold-
Henri-Ursule-Thomas, comte O' Gorman, avec Marie-Mélanie de
Simorre.
Représentants actuels : Alfred O' Gorman, chef de la famille,
marié à Albanie de Simorre, dont : a. Arnold; b. Adrien, capitaine
au 62e de ligne; c. Marie; d. Émile; e. Gaston, capitaine au 78e de
ligne.
Ô KELLY.
Ô KELLY
Armes : D'azur, à une tour sommée de trois tourelles chargent et accostée de deux
lions du même colletés et enchaînés d'or, les chaînes sortant des cré îeaux
de la tour.
Couronne : De comte.
Supports : En protection derrière Técu, l'aigle à deux tètes de Connacie de sable,
tenant dans ses becs, à dextre l'épée de maréchal de Connacie, à sénestre la
clef d'or de trésorier des joyaux de la couronne.
Devise : Dia Dam tor Laidir. (Dieu est ma tour forte.)
Cri de guerre : Tor laidir abou ! (vive la Tour forte.)
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La famille O Kelly d'Imaney, originaire d'Irlande, descend
de Maney-Môr, qui avait pour cinquième aïeul Carbry-Liîtecar,
roi d'Irlande (an 284).
L'abbé Malakie Ô Kelly d'Aghrim, aumônier de Louis XIV,
fonda à Paris le collège des Irlandais.
356 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Le colonel Georges Ô Kelly de Roscommon fut longtemps gen-
tilhomme du prince Charles-Édouard Stuart, qu'il accompagna dans
son expédition d'Écosse. Il fut enfermé avec lui à Vincennes.
William, baron Ô Kelly, général au service de l'Autriche, fut le
second chevalier de l'ordre militaire de Marie-Thérèse.
Dillion-Jean Ô Kelly de Ticooly, comte du Saint-Empire, fut
ministre de l'empereur auprès du roi de Saxe.
Jean-Jacques, comte O Kelly Farrel, fut admis, en 1776, aux
honneurs de la cour, au titre de comte Ô Kelly. Il fut pendant plu-
sieurs années ministre plénipotentiaire de Louis XVI auprès de
l'électorat de Mayence.
oAlliances : O'Brien , O'Loghlin , O'Grady, O'Conor, Mac-
Mahon , O'Farrel , de la Mothe , Vedel de Termes , de Beau-
quesne, etc.
Membres décidés : Charles-Denis, chef de la branche aînée,
décédé en 1875, dans sa quatre-vingt-septième année;
Robert-Denis, chef de la branche cadette, décédé en 1874,
dans sa soixante-dix-neuvième année.
Membres actuels : Branche aînée de France : Conor-Denis,
capitaine au 1" de ligne ;
Branche cadette : Montroze-Denis et Malek Adhel Ô Kelly,
capitaine au 21e de dragons, décoré de la médaille militaire, cheva-
lier de la Légion d'honneur et de Tordre impérial mexicain de
Notre-Dame de Guadalupe.
QAuteurs à consulter : La Chesnaye-des-Bois; de Çourcelles;
Histoire d'Irlande, de Keating; Histoire de Mageoghegam; Henri
de Milleville.
O' MADDEN.
357
O'MADDEN
Armes : De sable, au faucon éployé d'or, enlevant un malart d'argent ; au chef
d'or chargé d'une croix tréflée de gueules.
Timbre : Un casque d'argent, grillé d'or, surmonté d'une aigle d'argent tenant la
croix de gueules recroisetée.
Supports : Deux lions.
Devise : Fortior vicit.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La famille O'Madden, de race ancienne et distinguée, était
d'origine royale. On peut suivre son lignage par des preuves authen-
tiques depuis Maine-Mor ou le Grand, prince de Hy Many, et ses
chefs étaient Lords de Siol Anmchadha ou Hy Many du midi, un
district connu maintenant sous le nom de baronnie de Longford,
dans le comté de Galway.
D'après un poème adressé à Owen O'Madden, chef de Siol
358 A RM O RI AL SPÉCIAL DE FRANCE.
Anmchadha, qui mourut en Tan du Seigneur 141 1, conservé dans
un manuscrit du collège de la Trinité, Godhre Mor O'Madden, qui
mourut en 1027, fut le dernier chef de tous les Hy Many.
A partir de ce Gadhra O'Madden jusqu'à Owen O'Madden,
chef de Siol Anmchadha, qui vivait au commencement du xve siècle,
on trouve une ligne de descendants non interrompue pendant dix
générations. Quelques-uns de ces chefs se distinguèrent par des
faits d'armes.
Owen O'Madden fut chef pendant plus de vingt ans. Dans sa
jeunesse, il avait combattu les Anglais, et dès l'année 1306 il défit
de Burgh, lord de Clanrikarde, et tua soixante-six de ses hommes.
Il épousa, un peu plus tard, la tille de de Burgh, et à l'arrivée de
Robert Bruce, en 13 15, il se joignit aux Anglais et remporta de
nombreuses victoires sur ses compatriotes.
Les chefs des O'Madden furent de généreux bienfaiteurs de
l'Église ; ils fondèrent pour les Pères franciscains le monastère de
Meelick, sur le Shannon, et firent Bâtir pour les mêmes religieux la
chapelle et le village de Portumna. Les terres de Portumna furent
acquises par la noble famille de Clanrikarde lors du mariage de la
fille et héritière de Morogh Oge O'Madden de Portumna avec
Richard More Mac William Burke of Clanrikarde.
Depuis Owen O'Madden, qui épousa la fille de de Burgh,
jusqu'au chef Donell O'Madden, on trouve une descendance non
interrompue pendant neuf générations. Ce Donell fut le dernier
chef de Siol Anmchadha qui gouverna le territoire suivant les vieilles
coutumes irlandaises. Il fut peut-être le plus puissant et le plus
célèbre de sa race depuis Owen, qui mourut en 1349. Il accepta le
commandement de capitaine de sa nation par lettres patentes de la
reine Elisabeth, l'an 1567. Il assistait au parlement de l'English
pale à Dublin, dans l'année 1585, mais en 1595 il entra dans la
cause de Hug O'Neill, comte de Tyrone, alors en pleine rébellion.
Dans cette année, le lord député sir William Russell somma les gens
d'O'Madden de rendre Cloghan, un des castels principaux dans le
district de Lusmagh; mais ils répondirent qu'ils ne voulaient pas se
rendre, même si tous les soldats étaient députés. Le lord député fit
alors l'assaut du castel, qui fut livré aux flammes, et une brèche
ayant été faite, il fut pris après deux jours de combat; les gens
d'O'Madden éprouvèrent une perte de quarante-six hommes. Il
O'MADDEN. 359
rentra ensuite dans le parti de la reine Elisabeth et, en 1602, il
attaqua le superbe rebelle O'Sullivan Beare.
Dans la guerre civile de 1641 , les propriétés de Donnell
O'Madden ayant été confisquées, cette famille se dispersa. Murtha
O'Madden, fils de Jean, se fixa alors en France; il épousa Cathe-
rine Butler, dont les descendants continuèrent à porter le nom. De
ce mariage est issu : Jean Butler O'Madden, né à Nantes en 1752,
officier au régiment de Dilon, marié à Marie-Françoise Trochon,
dont :
A. Alphonse-Edouard-Florimond Butler O'Madden , né à
Nantes le 20 août 1779, marié à : i° Demoiselle Coustard de Sou-
vré, dont : Alphonse-Pierre Butler O'Madden, époux d'Hortense
Cousin de la Briderais, dont : Alphonse, mort laissant deux filles,
Charles-Henri Butler O'Madden, chef actuel , époux de Loïde-
Marie-Hermine de Miomandre de Saint-Pardoux, dont : Charles-
Édouard Butler O'Madden ;
20 Demoiselle Lancelot de Quatrebarbes , dont : Augustin,
décédé; Édouard Butler O'Madden, époux de demoiselle de Fou-
cault des Bigottières, dont : Georges Butler O'Madden, officier de
cavalerie; Augustin Butler O'Madden, officier des haras.
B. Louis-Gabriel Butler O'Madden, marié à Julia de Vieux-
pont, dont : Gabriel, décédé, et Charles Butler O'Madden.
Ouvrages à consulter : MaddeiCs History of Zewish Coinage .
Histoire abrégée des coutumes du district de Hy-Many c4dster,
1643-
Résidence : Château-Gontier et le château de la Faucille
(Maine-et-Loire).
360 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
PARFOURU (ABAQUESNÉ DE)
EN NORMANDIE.
Armes : D'azur, à la fasce d'or accompagnée de trois étoiles du même, posées
deux en chef et une en pointe.
Timbre .* Un casque de trois quartiers, orné de ses lambrequins également d'or et
d'azur.
Cette famille compte encore des représentants en Normandie,
aux environs de Valognes et de Caen.
Elle a fourni un conseiller à la Cour des comptes, aides et
finances de Normandie, un chef de bataillon au ier régiment de la
garde, chevalier de Saint-Louis et de la Légion d'honneur, et elle
s'est alliée aux Duprey de Chanteloup, du Hecquet de Hauteville,
de Lœuvre de Querqueville, de Brunville de Poussy, de la Vallei-
nerie, de Bordes, du Rosel de Saint-Germain, Dumesnil des Gondi-
nières, de Mesence, etc.
Armes ; de gueules, à la croix d'argent.
Couronne: De marquis.
Supports : Deux licornes.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille, originaire de la Guyenne, est connue dans cette
province depuis 1180. Elle prit part à la croisade contre la Morée,
après laquelle elle reçut le duché de Patras, qu'elle céda, en i 8 ,
aux Vénitiens.
Les descendants vinrent alors s'établir en Picardie et donneront
à cette province plusieurs gouverneurs et sénéchaux dont le dernier,
François-Omer de Patras de Campaigno, lieutenant des maréchaux
de France, reçut le titre de marquis après avoir fourni les preuves
de noblesse pour avoir l'honneur de monter dans les carrosses du roi.
362 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Les de Patras étaient seigneurs de Ligardes, de Campaigno,
d'Aigues-Mortes, de Pincthun, de Cohen, des Marets, du Pont-cfe
Brique et autres lieux.
Représentants actuels : i° Marquis de Patras de Campaigno,
ancien capitaine de cuirassiers, officier de la Légion d'honneur,
commandeur du nombre extraordinaire de Tordre de Charles III,
chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Ferdinand d'Espagne,
ancien maire de Toulouse, ancien député au Corps législatif, marié
à Marie-Herminie du Chol de Signac ;
2° Son fils, comte de Patras de Campaigno, ancien officier de
cavalerie, marié à demoiselle Desazars de Montgaillard, fille du
baron Desazars et petite-fille de Tancien premier président à la cour
de Toulouse.
PELGRIN.
PELGRIN
Nom d'une fort ancienne famille établie dans la Lorraine dès
avant le xve siècle. On trouve en effet, dans YoArmorial général
de ce duché, un article rédigé d'après des documents authentiques
et donnant des renseignements précis sur plusieurs générations de-
cette famille, sur ses alliances et la transmission de son nom.
En 1433, Marguerite Pelgrin , ou Pelegrin, suivant l'ortho-
graphe de VoArmorial, fille unique du seigneur de Remicourt et
dernière de son nom, épousa Jean de Thélod, vassal, conseiller et
chambellan de Louis d'Anjou.
Le mariage eut lieu à condition que le puîné des fils repren-
drait le nom de Pelgrin, dont la vieille noblesse était attestée par les
armoiries de la famille, composées de trois panonceaux chacun
chargé d'une croix recroisetée, au pied fiché.
Ce fils puîné, Pierre de Thélod, dit Pelgrin, devint ainsi une
nouvelle souche de la famille Pelgrin, et obtint, en 1482, de René II,
duc de Lorraine, des lettres-patentes reconnaissant qu'il était noble,
issu d'une ancienne famille noble de la Touraine. Les mêmes
lettres-patentes lui attribuèrent pour armes un champ d'azur à deux
colombes affrontées d'or, les pattes d'argent, armées de gueules.
Les descendants de Pierre Pelgrin (de Thélod) possédèrent pen-
dant longtemps différentes seigneuries : celles de Remicourt, Dom-
basle, Villers-le-Sec, Droitemont, Craincourt, Daulnoy, etc.; quel-
ques-uns vécurent sur leurs terres; d'autres, surtout depuis la
Révolution, qui confisqua la plupart des biens seigneuriaux, servirent
avec distinction dans la magistrature, dans l'armée et dans l'admi-
nistration*.
On compte parmi eux : Joseph Pelgrin, juge gradué, président
de la haute justice des Voûtons, décédé en 1724, et dont la tombe
existe encore dans l'église de Vouton; Jean-Baptiste Pelgrin, écuyer,
chevalier de Saint-Louis, guillotiné, en 1793, comme noble et cèmme
brigadier des gardes du corps de S. A. R. le comte d'Artois; Fran-
364
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
çois Pelgrin, baron de l'empire, colonel-directeur du 2e d'artillerie,
mort dans la campagne de Russie ; Jean-Dominique Pelgrin, colonel
des milices, et son frère Jean-Gabriel Pelgrin, conseiller à la cour
impériale de Liège; tous deux décédés à Bourmont, leur ville
natale. L'un des enfants de ce dernier, Charles-Gabriel Pelgrin,
receveur principal des douanes, a laissé de son mariage avec Hen-
riette-Elisabeth Eichholtz, d'une ancienne famille baronale des
Pays-Bas, deux fils (Louis et Charles Pelgrin) qui, aujourd'hui,
semblent seuls, avec un petit-fils (Edouard Pelgrin), représenter la
descendance mâle des Pelgrin (de Thélod).
Charles Pelgrin, comme son père, a rempli des fonctions supé-
rieures dans l'administration des douanes ; Édouard Pelgrin occupe
encore une position honorable dans les postes.
PERRAUDEAU DE BEAUFIEF.
365
PERRAUDEAU DE BEAUFIEF
Armes: De sinople, à la cigogne d'argent ; au chef cousu d'azur, chargé de trois
pépins d'or.
Timbre: Un casque d'écuyer.
Supports: Deux griffons.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille, anoblie dans la première moitié du xvme siècle,
est originaire de la province de Saintonge. Elle a donné au siècle
dernier plusieurs membres distingués à la magistrature ou au bar-
reau. Les (Archives nationales mentionnent un de ses membres
dans le procès- verbal de l'élection aux états généraux de 1789 de
Tordre de la noblesse, dont il avait été choisi secrétaire. Un autre
366 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
émigra à l'armée des princes et ses biens furent confisqués et vendus
Cette famille figure parmi les indemnitaires de la loi du 27 avril 1825
elle est encore représentée dans les arrondissements de Saint- Jean-
d'Angély et de Marennes (Charente-Inférieure).
PIERREDON DE FERRON.
PIERREDON DE FERRON (Baron de)
Armes: D'azur, au rocher en pyramide d'argent surmonté d'un soleil d'or, au
chef cousu de gueules chargé d'un croissant d'argent, accompagné de deux
étoiles de même.
Devise: Surgam et ibo.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille originaire des Cévennes où elle joua un grand rôle pen-
dant les guerres de religion, dans le parti protestant. Au xvnc siècle,
elle était aussi très-connue à Nîmes.
Elle a possédé les fiefs de Falguière, Saint-Etienne, Val-Fran-
cesque, le Mazel, etc., en Languedoc.
Elle a donné des officiers distingués aux armées du roi, des
chevaliers de Saint-Louis, de la Légion d'honneur, de Saint-Wla-
dimir de Russie , de Saint-Grégoire-le-Grand , un secrétaire de
l'amirauté russe, etc.
Membres actuels : Alexandre-Laurent, baron de Pierredon de
Ferron, ancien garde d'honneur, ancien officier de cavalerie, décoré
de la médaille de Sainte-Hélène, né en 1793, marié à Françoise-
Jacqueline Arlaud de Caldezaigues , dont : Henri-Joly-Yictor
de Pierredon de Ferron, chevalier de Saint-Grégoire-le-Grand,
directeur des forges d'Imphy (Nièvre), né en 1826, marié à Louise
de Grangent ;
Berthe de Pierredon de Ferron ;
Amélie de Pierredon de Ferron, mariée à Alfred Grépat, juge
d'instruction au tribunal de Nantua. * .
(tuteurs à consulter : D'Hozier, Saint- Allais ; Maison de
Cabiron, Bibliothèque nationale, section des manuscrits.
368 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
PINGRÉ DE GUIMICOURT (Comte de)
(OU GUIGNEMICOURT.)
Armes: D'argent, au pin arraché de sinople, fruité d'or surmonté d'une grive de
sable ; au chef d'Amiens qui est d'azur fleurdelisé d'or.
Couronne: De marquis.
Supports: Deux licornes.
Devise ; Victoire en main d'une forte pucelle.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille originaire du Cambrésis et établie en Picardie
depuis 1447.
Henri de Pingré fut créé comte, par lettres patentes de Henri IV,
pour avoir contribué à placer la ville d'Amiens sous son autorité.
Antoine et Philippe de Pingré furent maintenus en possession du
titre de leur père par lettres-patentes du dernier jour de mars 1644,
enregistrées à la cour des a/des le 1 1 juillet 1646.
Jean-Baptiste de Pingré fut fait marquis et brigadier général des
armées du roi pour sa conduite à la bataille de Fontenoy.
Cette famille, qui s'est alliée aux de RJiune, de Louvencourt,
de Septenville, etc., est actuellement représentée par Victor, comte
de Pingré de Guimicourt, ex-lieutenant-colonel commandant la
place de Boulogne, commandeur de l'ordre d'Isabelle-la-Catho-
lique, membre de la Légion d'honneur.
Résidence : Boulogne-sur-Mer.
PLANTIN DE VILLEPERDRIX.
PLANTIN DE VILLEPERDRIX (DE)
Armes: D'or, au chevron de gueules, accompagné de trois arbres arrachés de
sinople ; au chef d'azur chargé d'un lion léopardé d'or, armé et lampassé de
gueules (d'Hozier).
Aliàs: Au chef d'azur franc.
Couronne: De marquis.
Supports: Deux lions.
Origine : Cette famille, dont les titres antérieurs au xvie siècle
ont disparu, partageait anciennement avec les Malbos la seigneurie
de Bernas, en Vivarais.
Fiefs : Villeperdrix, Lœux, Pavon, en Dauphiné; Valvignères,
Saint-Marcel, Jonquerolles, Saint-Gervais, en Languedoc; la bar'onnie
de la Mothe, au Comtat-Venaissin.
Services : A donné à l'Église des membres vénérables, aux
armées des officiers distingués, et plusieurs conseillers du roi à la
cour des monnaies de Paris et à la cour de Montpellier.
QAlliances : De Rosières, de Malbos, Durand, Lantheaume de
Broche, de Chappuis de Chanaleilles, de Pourret, deRoubins, de la
Tour du Pin, le Blanc de Montlebourg, de la Roque, du Roure,
d'Ornac Saint-Marcel, de Gas Saint-Gervais, de Pisançon, de Suf-
fren Saint-Tropez, de Chazotte, de Saint-Victor, de Lisleroy, de
Vibrac, de Labruguières.
Preuves : D'Hozier (oArmorial spécial). Chérin [Preuves nobi-
liaires). Catalogue des gentilshommes, Courcelle, De la Roque,
Magny, Poplimont, Galette de France, 1759-1868. Inventaire des
(Archives du Gard. Jugement rectificatif, Uzès.
Le comte de Villeperdrix, ancien garde d'honneur à cheval
de S. A. R. le duc d'Angoulème et maire sous la Restauration, a
laissé deux enfants, dont deux fils officiers.
^4
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
POIDEBARD
EN FOREZ ET EN LYONNAIS.
Armes: De gueules, au lion d'or, accompagné de trois étoiles d'argent.
Couronne ; Vallaire.
Supports: Deux chevaux à la crinière hérissée.
Devise; Puissant contre tous.
Cri de guerre: Viens à moi.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille d'origine sicilienne (de Noto, près Syracuse), qui résida
longtemps dans File d'Ischia où elle compta un gouverneur et deux
médecins, qui possédaient Gurgitello et Citara (sources minéro-
thermales connues sous Auguste), ainsi que Castiglione, Santa-Res-
tituta, Testaccio et San-Lorenzo (étuves naturelles). Plus tard elle
devint française, et on trouve Gaspart Poidebard, lieutenant du
capitaine Taillebart Taillebaston, à la tête d'une compagnie de
Tard-Venus, lors de la bataille de Brignais, dans laquelle périt le
connétable de Bourbon. Ce fut Gaspart, aidé de Guy du pain
espiote, qui enveloppa la compagnie de Robert de Beaujeu et celle de
Louis de Châlon, qui furent occies avec leurs chefs. Louis Poide-
bard, célèbre médecin, élève et ami du savant chirurgien viennois
Louis Grubis (de Condrieu), résidait à Saint-Galmier-en-Forez
vers 1674; il avait conservé les armes de sa maison telles qu'elles
sont décrites ici (il négligea leur enregistrement).
Membres actuels : Anne-Marie-Hervier de Romans, fille de
noble Jean-Pierre-Hervier de Romans, écuyer, chevalier de Saint-
Sylvestre, et de Victoire de Beaupré, veuve de Claude-Joseph-Gas-
part Poidebard de la Bâtie (qu'elle avait épousé en 1836), dont
treize enfants (onze survivants) : Léon, Ernest, Marie, Noémie,
Villiam, Anna, Élysée, Hélène, Isabelle, Céline, et Pie-
Raoul.
POIDEBARD. 37i
Résidence : Le manoir de la Bâtie, à Saint-Paul-en-Jarrêt
(Loire).
Sources historiques : Archives de Syracuse, de Noto, dlschia;
Papiers des familles de la Villadorada, Chevalley de Rivaz, alliées
italiennes des Poidebard ; archives de Saint-Galmier (manuscrits du
médecin Gaulmin de la Tronçay) ; manuscrits du Quirinal sur les
Calabres.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
POLI (DE)
ALIAS DE POL, COMTES DE POLI,
SEIGNEURS, BARONS ET COMTES DE SAINT-TRONQUET,
SEIGNEURS DE LAGNES ET BELFEUIL.
COMTAT VENAISSIN.
Armes : D'argent, à trois violettes d'azur, tigées de sable ; au chef d'azur à la
molette à huit pointes d'or.
Couronne : De comte.
Cimier : Dextrochère armé.
Devise: In sudore sanguinis.
Cri de guerre : Pol en vaillance est lion.
Qâlliances : Antioche-Chypre, Saluées, Ceva, Ferrero-Burriasco,
Beggiana-Saint-Alban, Candia, Suarès, Caylus, Fogasse, Fortia,
Jarente la Bruyère, Coriolis, Piolenc, RafFélis-Roquesante, Casa-
bianca, Choiseul-Gouflier.
Honneurs: Deux consuls souverains d'Avignon (1216-1218) ;
deux consuls de Nice (1306-1426); un capitaine des vaisseaux de
Henri II et François II ; un général des armées de Charles IX et du
Saint-Siège ; un secrétaired'État, ambassadeur du duc de Savoie ( 1 599) ;
une abbesse de Sainte-Claire d'Avignon ; deux protonotaires aposto-
liques; un premier consul de Turin (1640); un maréchal des camps,
armées et logis du Roi (1656) ; un surintendant général des fortifi-
cations du Comtat (1665); des gouverneurs de villes; des officiers
de marine, cavalerie, infanterie; quatre chevaliers de Tordre du Roi;
des membres de la Légion d'honneur ; un grand commandeur de
Charles III ; un commandeur de Saint-Sylvestre ; un chevalier-
commandeur de l'ordre royal Constantinien; un chevalier des ordres
POLI.
373
pontificaux de Pie IX et Saint-Grégoire-le-Grand ; deux chevaliers
de première classe de l'ordre royal militaire de François Ier.
Représentants actuels : Le comte et le vicomte de Poli.
QAuteurs à consulter : Lhermite de Soliers, Fantoni, Nostra-
damus, d'Hozier, Pithon-Curt, Borel d'Hauterive.
374 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
PORRY (Comte de)
PRIMITIVEMENT PORRO DEI PORRY.
Armes: Écarteîé : aux i et 4, d'azur, à la fasce d'hermine; aux 2 et 3, bandés
d'or et de gueules, six pièces; au chef d'or, à l'aigle de Souabe de sable.
Couronne : De comte.
Devise : « Fidus et Audax. «
Cri de guerre : « Virtutis praemium. »
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La farniHe de Porry, originaire de Provence, est une branche de
l'ancienne Maison des Porri de Milan et venue en France du temps
de Louis XII.
La branche milanaise, qui possédait le comté de Polenza, s'est
alliée aux Borromei, aux Lambertenghi, aux Pozzobonelli, aux
PORRY. 375
Serbelloni, aux Trivulzi, aux Visconti, nobles familles italiennes, et
la tranche française aux de Cambrai, cTEstienne de Bourglion, de
Lenche, de Ruffî, nobles familles de Provence.
Représentants actuels de la branche française : Eugène, comte
de Porry, membre de plusieurs Académies, chef de nom et d'armes.
Serenus de Porry, cousin au quatrième degré.
Honneurs : Plusieurs chevaliers de Malte.
QÂuteurs à consulter : d'Hozier ; La Chesnaye-des-Bois ; tous
les nobiliaires d'Italie; Tisseron ; de Piolenc; Bachelin-Deflo-
renne, etc.
Résidence : Marseille, cours de Villiers, 32.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
PORTE (DE LA)
BRANCHE AINEE DE LA MAISON DAUPHINOISE DE CE NOM.
DAUPHINÉ, FOREZ, LYONNAIS,
COMTAT-VENAISSIN, VELAY, LANGUEDOC.
Armes : Deux écus accolés ; le premier, de gueules à la croix d'or qui est des de
la Porte; le second de gueules à trois croix pattées d'or, 2 et 1, au chef de
France qui est des de Mijollat de la Porte.
Couronne: De marquis, sur un heaume de marquis.
Supports : Deux griffons.
Devise: Pugnat, vigilat.
Cri de guerre : Saint-Mayeul ! Ternay!
Fiefs et seigneuries : La Porte de Traine, près Grenoble, la
Porte sur Paillarest (Forez), la Porte-Saint-Nizier (Lyonnais) ;
Ternay, Chandieu, Toussieux, Bufïïères et Césarges, en Viennois;
PORTE. 377
Meyssignac, la Portale de Vals-le-Châtel, la Porte-sur- Josat, en
Velay; Charrey, l'Artaudière (érigée en marquisat en 1729, en faveur
des de la Porte), en Dauphiné.
QÂlliances : d'Aiguières et de Gontard de Gontin (Provence) ,
des Adrets, du Mouchet, de Chandieu, Gay de Laporte, d'Am-
buyant, de Bufîevent, de Montchenu, de la Poype, de Servien, de
Bressieu. de Virieu, de Bocsozel, de Simiane, en Dauphiné; de
Mijollat, de Meyssignac, en Velay; de Corcoral, en Languedoc.
Honneurs : Deux chevaliers-croisés (Guigues et Herbert),
en npo; un prieur de Saint- Valier et un prieur de la Côte Saint-
André (1282, 1326), qui descendaient d'Albert et Rolland de la
Porte, bienfaiteurs de l'église Saint-Jean, de Lyon; Barthélémy fut
un des cinquante citoyens que les Bourgeois de Lyon, en guerre
avec l'archevêque, mirent à la tête de leurs affaires, 1269; Hugues,
baron de Pont-de-Sorgues, 1358, aïeul de Pierre, citoyen. d'A-
vignon (1428), Pierre et Johannin, seigneurs de Ternay, bienfaiteurs
de Cluny et des Carmes de Vienne (1488-84), deux conseillers de
ville (1520-56), Antoine et Pierre, à Lyon; quatre échevins lyonnais
(quatorze fois élus), Amé, Hugues, Jean, Hugues II, de 151 5 à 1585 :
ces derniers formèrent une branche éteinte alliée aux de Laurencin,
vers 15 10. On compte en outre un chevalier de la Table ronde
(Mador), un commandeur de Chazelles (ordre de Malte), un capi-
taine de des Adrets (André), un capitaine de Cravates du Roi
(Joseph), une abbesse des Haies, un officier de l'amiral Ruyter,
Jean-Baptiste, auteur de la branche de Mijollat de la Porte, quatre
chanoinesses d'Alix, trois chanoines de Vienne, un premier Président
au Parlement de Metz (Joseph, 1670), un maréchal de camp, un
peintre célèbre (Rolland), un médecin de la maison de Louis XVI,
plusieurs officiers sous l'Empire, un consul, un médecin de marine.
Membres décédés : Le marquis de la Porte, ancien consul et
armateur, savant archéologue (1869). Anatole -Georges- Josepfc
Étienne (1868), Anatole-Guigues-Herbert-Victurnien (i86<?h
Membres actuels : La marquise douairière de la Porte de 1 Ar-
taudière, en Provence, dont un fils : le docteur de la Porte (Joseph-
378 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Étienne-Mijollat), auteur de nombreux ouvrages historiques, ancien
professeur de l'Université et ex-médecin de la marine; marié le
29 mars 1869 à Marie-Anna de Corcoral, dont trois enfants ; a,
Angletine-Lyonnette-Olga-Eudoxie, née à Marseille (1870) ; b.
Arbogaste-Hugues-Foulques-Mayeul-Gaê'tan, né à Pont-de-Sorgues
en 1871 ; c. Alice-Marie-Marthe-Anna, née à Monistrol-l'Evêque
(ier mars 1876).
Le chef de la famille réside à Monistrol-sur-Loire (Haute-
Loire) et à Agde (Hérault).
OÂuteurs anciens parlant de la famille : Guy-AUard (Nobiliaire
du Dauphiné), Chorier (Estât politique du Dauphiné), Valbonnais
(Histoire du Dauphiné), Le Lièvre (Histoire de la Sainte Église de
Vienne), Paradin (Histoire de l'antique cité de Lyon), Ch. Segoing
(Trésor héraldique ou Mercure oArmorial).
OÂuteurs modernes : La Bâtie (Nobiliaire du Dauphiné), d'Hozier
(oArmorial général), tous les armoriaux et nobiliaires de France,
Gras (Recueil d'armoiries du Foreç), Collombet (Histoire de l'Eglise
de Vienne), Armand de la Porte (Histoire des familles du nom de
de la Porte), de Magny (Nobiliaire Universel, XIe volume, Popli-
mont (la France héraldique), Caise (Histoire et cartulaire de Saint-
Vallier), Guigues (obituaire de l'Église de Lyon), l'abbé Chevallier
(Cartulaire de Saint-oAndré, Pouillê de Vienne, Cartulaire de Saint-
Hugues), l'État présent de la Noblesse, l'Annuaire de la Noblesse,
Montfalcon (Livre d'or lyonnais), le père Menestrier (Recueil d'ar-
moiries), etc., etc.
PRINGY DE GONCOURT. ,
PRINGY DE GONCOURT (JACOBÉ DE)
Armes : D'azur, au fer de moulin d'argent, surmonté d'un lambel d'or et accosté
de deux épis de blé d'or, feuillés et tigés de même, se croisant à la pointe
de l'écu.
Couronne : De comte.
Supports : Deux levrettes grimpantes.
Devise : Tantum prodest, quantum prosunt.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille, Tune des plus anciennes de la Champagne, est
une de celles qui, ' après l'incendie de Vitty par Charles-Quint
en 1544, reçurent de François Ior des terrains pour en commencer la
reconstruction. Les titres de son origine ayant été brûles à cette
époque, elle ne peut établir sa filiation qu'à partir du xve siècle.
Plusieurs de ses membres firent constater leur noblesse : celle
380 A RMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
des Jacobé de Frémont, seigneurs d'Ablancourt, fut reconnue par
arrêt du conseil d'État du Roi, en 1668, comme de beaucoup anté-
rieure à cette date. Pour se conformer à l'ordonnance de 1666, Louis,
seigneur de Couvrot, fit confirmer en 1678 et insérer dans ÏQÂrmo-
rial général les armes que ses pères portaient depuis plus de trois
cents ans.
Nicolas, seigneur de Pringy, Soulanges et Vienne la Ville, fît
enregistrer ses armoiries au catalogue dressé par l'État du mois de
novembre 1696.
La famille Jacobé possédait en Champagne un grand nombre
de seigneuries, qui sont pour la branche de Pringy-Goncourt :
Pringy, Soulanges, Couvrot, la Noue, la Folie, les Landres, Gon-
court, etc. Ces terres lui appartiennent encore et depuis plus de
trois cents ans.
Diverses branches ont joint à leur nom patronymique ceux de
Farémont, Frémont, Naurois, de Haut, Soulanges, de la Franche-
court, d'Arembécourt.
Honneurs : Soixante-douze charges de conseillers du Roi, éche-
vins, lieutenants ou présidents au Bailliage, deux présidents en la
Cour souveraine de Commercy, un trésorier de France, un maître
d'hôtel de Louis XIV et son ambassadeur en Portugal, un aide de
camp de Turenne, deux maréchaux de camp, vingt-cinq officiers,
sept chevaliers de Saint-Louis, un chevalier des Deux-Siciles, un
commandeur, un officier et trois chevaliers de la Légion d'honneur.
Membres actuels : Louis Jacobé de Pringy de Goncourt, né
en 1830, marié à Marie-Cécile Becquey, dont : a, Louis-Marie-
Joseph, né en 1863; b. Marie-Jean-Mathieu-Louis-Maurice, né
en 1867; c- Marie-Louise-Marthe, née en 1870.
Qâuteurs à consulter : Nobiliaire de Champagne de Caumartin ;
d'Hozier ; Moréri; Michaud; Magny ; catalogue des gentils hommes
de Champagne, en 1789; archives nationales, etc.
PROVANSAL.
PROVANSAL
(alias provançal), famille noble de robe.
DAUPHINÉ, PROVENCE.
Armes : D'or, au chevron d'azur, accompagné de trois bâtons écotés de gueules,
deux en chef et un en pointe.
Couronne : De vidame.
Supports : Deux lévriers colletés de gueules.
Devise : Punir et pardonner.
Cri de guerre: Dauphiné ! Provence !
Qâlliances : Familles du chevalier Suquet et de Gontard de
Gontin, de Ventavon.
Membres actuels : i° Alfred Provansal, ancien avocat, notaire
à Laragnes (Hautes-Alpes), marié en premières noces à Eugénie
Suquet, fille du chevalier Joseph Suquet et dont : a. Henriette- José-
phine, b. Gustave; a épousé en secondes noces N.. Du Moulin (de
Grenoble), dont deux fils et une fille.
2° Daniel Provansal, docteur en médecine dès 1869, maire de
Laragnes (Hautes-Alpes), marié à Mathilde Roman de Remolon,
dont un enfant.
Membres décédés : François Provansal, ancien notaire et ancien
maire, père des précédents ; Eugénie Suquet, épouse d'Alfred Pro-
vansal, décédée en septembre 1868, âgée de trente ans.
Qâuteurs à consulter : Nobiliaires de Provence et du Dau-
phiné; Qdnnuaire de la noblesse; oArmorial universel.
382 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
PUISIEUX (Le Roux de)
EN ARTOIS.
Armes : Ecartelé : Aux 1 et 4, d'argent, à la fasce de gueules, chargé de trois coqs
de sable, membrés et crètés de gueules, mis en chef; aux 2 et 3, d'or, à la
fasce de gueules, entouré d'une bordure engrèlée aussi de gueules et sur le
tout un écusson d'argent chargé de trois fleurs de lys de gueules, 2 et 1, sur-
montées d'un lambel d'azur à trois pendants.
Couronne : De comte.
Cimier : Une fleur de lys ds gueules entre deux ailes du même.
Supports : Deux lions.
Devise : Je veille.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
D'Hozier rapporte la généalogie de cette famille dans le tome VI
de Vodrmorial de France, depuis Claude le Roux, anobli par l'em-
pereur Charles-Quint pour ses faits d'armes; mais l'origine en est
PUISIEUX. 383
plus ancienne. Les le Roux apparaissent dès le xne siècle dans
l'histoire de l'Artois, et ils contractent dès lors de hautes alliances
dans cette province.
Seigneuries : Acheville, Boisleux-au-Mont , Boisleux-Saint-
Marc; Boubers, le Chastelet, le Mez, Prévallée, Prouville, Pui-
sieux-au-Mont, Puisieux-au-Val, Saint-Antoine, la Thieuloye, etc.
oAlliances : D'Ambrines, de Barlois, Baudelet de Hautefon-
taine, Bayart de Gantau du Cloquant, marquis de Bernimicourt,
Saluées, de Beugny de Pommeras, de Blaire, Blin de Bailleul,
Boistel, de Bressant, de Camblain, le Capperon, de Carnin, Castel-
lain d'Ecleps, marquis de Cherisey, de Cochet d'Hattecourt, de
Colvert, Le Conte, de Corbehem, de la Croix, comtes de la Forest-
Divonne, Havet, de Maillet, des Maretz, Petit, marquis du Peyroux,
Poullain, Quarré de Chelers, barons de Romance, de Rosel dit
Manchicourt, de la Vacquerie, Van Lathem, comtes de Vauban.
Représentants : La branche aînée est représentée aujourd'hui
par : i° M. René de Puisieux, au château de Contalmaison (Somme) ;
Madame la comtesse de Laforest-Divonne , M. Alfred de Puisieux,
à Arras; 20 M. Gustave de Puisieux, au château de Puisieux.
La branche cadette, connue sous le nom de le Roux du Chas-
telet, est représentée par Madame la comtesse de Vauban et
Madame la marquise de Cherisey. Le dernier rejeton mâle a été
M. Vincent de Paule le Roux du Chastelet, chef d'escadron dans
la garde royale avant 1830.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
PUYSÉGUR (De Chastenet, Marquis de)
Armes : D'azur, au chevron d'argent, accompagné en pointe d'un lion léopardé
d'or; au chef d'or.
Couronne : De marquis.
Supports : Deux licornes.
Devise : « Spes mea Deus. »
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille originaire de l'Armagnac et transportée en Soissonnais
vers 1650. Deux rameaux de la branche aînée sont établis, l'un en
Touraine, l'autre en Bordelais.
Seigneurie de Puységur. — Comté de Chessy. — Vicomte de
Buzancy.
Preuves du maréchal de Puységur pour l'ordre du Saint-Esprit.
Preuves de sa sœur pour le chapitre de Remiremont.
Maintenue de noblesse de Dorien, 166 j.
PUYSÉGUR. 385
oAlliances : Foassin , d'Espagne, Pins, Fourcy, Flamarens,
Sainte-James, d'Hennezel, Nettancourt, Le Pelletier d'Aunay,
Saint-Arnaud, de Noue, d'Hérouville, Beaumont, Revel, BeaufTort,
La Roche-Gensac, Mailly, La Ferté-Sennecterre.
Honneurs : Un maréchal de France, cinq lieutenants-généraux,
trois maréchaux de camp, un contre-amiral, un archevêque, un
général des frères de la Doctrine chrétienne, trois gentilshommes
de la Chambre, un ministre de la guerre, un pair de France, un
député aux états généraux de 1789, deux grands-croix et sept che-
valiers de Saint-Louis, quatre chevaliers de la Légion d'honneur,
trois chevaliers de Malte, une chanoinesse de Remiremont, une
chanoinesse de Sainte-Anne.
Représentants actuels : Branche ainée : Marquis de Puységur,
Jacques-Maurice, colonel du pe de dragons ; comte René de Puysé-
gur, comte Léopold de Puységur, comte Armand de Puységur,
habitant tous trois la Touraine; comte Ehrard et vicomte Jacques
de Puységur, habitant le Bordelais; comte Jean de Puységur, con-
seiller général de l'Hérault.
QAuteurs à consulter : La Chesnaye des Bois, Courcelles, André
Duchesne, etc.
25
386 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
PUYSÉGUR (De Chastenet, Comte de)
EN ALBIGEOIS.
Armes : Écartelé : au i de Mua de Barbazan, au 2 de Caminade, au 3 de Pins,
au 4 de Roux, sur le tout de Puységur.
Couronne : de duc.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La filiation de cette branche s'établit régulièrement depuis :
XI. Hérard de Chastenet de Puységur, chevalier, seigneur de
Barrast, second fils de Bernard, chevalier, seigneur de Puységur, et
de Marguerite de Pins, conseiller au parlement de Toulouse, marié
en 1595 à Catherine de Fillières.
XII. Jean-Jacques de Chastenet de Puységur, chevalier, sei-
PUYSÉGUR. 3S7
gneur de Barrast, conseiller au parlement de Toulouse, marié
en 1634 à Marguerite de Roux d'Alzonne.
XIII. Pierre de Chastenet de Puységur, chevalier, seigneur de
Barrast, marié en 1663 à Gabrielle de Caminade.
XIV. Jean-Louis de Chastenet de Puységur, chevalier, sei-
gneur de Barrast, marié en 1690 à Charlotte de Mua de Bar-
bazan.
XV. Pierre-Hercule de Chastenet, chevalier, comte de Puysé-
gur, seigneur de Barrast, capitaine de dragons, épousa : i° le 29 juil-
let 1726, Jacquette de Pagès de Beaufort; 20 le 25 août 1752, Marie
de Rouguès.
XVI. Pierre-Louis de Chastenet, chevalier, comte de Puységur,
baron de Salvagnac et de Puycelsi, seigneur de Barrast, lieutenant-
général, grand-croix de Saint-Louis, ministre de la guerre, comman-
dant en chef les provinces d'Artois et de Picardie, né en 1727, marié
en 1760 à Marie-Françoise Le Danois et décédé en 1807, sans laisser
d'enfants.
Barthélemy-Athanase-Hercule de Chastenet, chevalier, vicomte
de Puységur, marquis de Trévien, second fils de Pierre-Hercule
de Chastenet, chevalier, comte de Puységur, et de Jacquette de
Pagès de Beaufort, brigadier des armées du roi, maréchal de camp,
inspecteur général d'infanterie, gouverneur de Thionville, chevalier
de Saint-Louis, marié, en 1765, à Angélique- Anne-Charlotte de
Petit du Petit- Val, mort en 1803.
XVII. Gaspard-Herculin de Chastenet, comte de Puységur,
chevalier de Saint-Louis, pair de France, marié à Duncker de
Cohem, mort, en 1848, sans postérité mâle.
Charles-Jacques-Louis-Maxime de Chastenet, comte de Puysé-
gur, second fils de Barthélemy-Athanase-Hercule et de Charlotte de
Petit du Petit-Val, chevalier de Malte, de Saint-Louis et de la
Légion d'honneur, préfet sous la Restauration, démissionnaire
en 1830, marié, en 1799, à Wilhelmine de Gottberg, mort
en 1839.
XVIII. Charles -Louis- Guillaume de Chastenet, comte de
Puységur, capitaine d'infanterie démissionnaire en 1830, marie
en 1833 à. Marie-Grâce Labat de Vivens.
XIX. Robert-Charles de Chastenet, comte de Puységur, élève
de l'École de Saint-Cyr, officier de cavalerie démissionnaire, marié
388 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
à Marthe de Larsonneau, dont : a. Jules-Marie-Karl; b. Hélie-
Pierre; c. Jeanne; d. Marie.
oAlliances principales : Pins, Roux d'Alzonne, Caminade, Mua
de Barbazan, Pagès de Beaufort, Saint-Sernin, Preissac Le Danois
de Cernay, Rességuier, O'Kelly, Montcalm, d'Adhémar.
Représentants actuels : Branche cadette. — Comte de Puysé-
gur, Robert- Charles; comte de Puységur, Jules, habitant le Borde-
lais; vicomte Bernard et Gaspard de Puységur, habitant tous deux
l'Albigeois.
Résidence : Villa Puységur, Bagnères-de-Bigorre (Hautes-
Pyrénées) .
QUÉRILHAC.
QUÉRILHAC
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Pierre Quérilhac figure sur la liste des capitouls de Toulouse de
l'année 1370, lorsqu'il fallait être noble pour être admis dans ce con-
seil des comtes souverains.
Clément Quérilhac, ancien colonel, membre de la Légion
d'honneur, inspecteur aux revues, né à Galan, département des
Hautes-Pyrénées, fut créé chevalier de l'empire, par lettres patentes
de l'empereur Napoléon Ier en date du 4 janvier 181 1. Donataire
d'un majorât de 2^000 francs de rente constitué par décret impérial
du 12 mars 18 12, il fut promu au grade d'officier de la Légion
d'honneur et créé chevalier de Saint-Louis, le 16 août 1818.
Représentants actuels : Louis Quérilhac, seul du nom, conseil-
ler-doyen à la cour d'appel de Toulouse, chevalier de la Légion
d'honneur, fils de Clément Quérilhac, et sa sœur M*- Jeanne-
Marie-Anne Quérilhac, veuve Sipière.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
RABASSE (DE)
FAMILLE DE MAGISTRATS FORT ANCIENNE DANS LA PROVENCE.
PROVENGE, DAUPHINÉ, VELAY.
(UNE BRANCHE CADETTE S* ÉTABLIT AU PUY.)
Armes : D'azur à un chevron d'argent, accompagné en pointe d'un lion d'or et
un chef de gueules, chargé d'un croissant d'argent accosté de deux coquilles
d'or.
Supports : Deux dauphins sur une mer d'azur.
Devise : L'orgueil je rabattrai.
Cri de guerre : Suis-moi !
oAlliances : Gontard de Gontin, Faure du Pré, Faure-Las-
combe.
Honneurs: Jacques de Rabasse, nommé en 1554 au second
office de procureur général rétabli au parlement d'Aix; Balthasar,
procureur en l'office de son père, 1572; Louis-François, même
charge, 1605, en l'office de son père, seigneur de Vergons et de
Gontard ; Guillaume de Rabasse, 1639, même charge ; Balthasar de
Rabasse père, 1666, même office; Balthasar fils, 1675, successeur
de son père; Guillaume de Rabasse, seigneur de Vergons, 1699,
procureur général comme ses ancêtres. En 1697, Marguerite de
Rabasse était veuve de Jean-Jacques Rabasse, riche bourgeois du
Puy-en-Velay.
Membres actuels : i° L'abbé de Rabasse du diocèse de Gap
(prêtre retiré); Joseph- 41bin de Rabasse, docteur en médecine
dès 1858, à Serres (Hautes-Alpes); M1,e de Rabasse, supérieure de
communauté religieuse à Beaune (Côte-d'Or).
QAuteurs citant la famille: Nobiliaire du département des
Bouches-du-Rhône. Tablettes du Velay.
RAMBURES.
RAMBURES (DE)
39'
HISTORIQUE.
Certains généalogistes qui ont eu l'occasion de parler de la
famille de Rambures, encore existante, ont dit quelle revendiquait
une parenté avec les anciens sires de Rambures, dont il est question
dans l'histoire de Picardie, comme grands officiers de la couronne et
dont un est signalé comme ayant occupé la charge de grand maître
des arbalétriers de France.
Par les titres authentiques qu'elle possède, la famille de Ram-
bures n'a rien à revendiquer. Avant l'époque de l'extinction de la
branche aînée, qui portait d'or à trois fasces de gueules, il existait
une branche cadette du même nom, qui portait de gueules à trois
fasces d'or, comme l'attestent les titres qu'elle possède et les manus-
crits de dom Grenier.
Si, depuis l'extinction de son aînée, la branche cadette avait con-
tinué à porter ces dernières armes différentes de celles de la branche
aînée par l'intervertissement des émaux, l'on aurait pu conjecturer
que sous le même nom de Rambures il existait deux familles dis-
tinctes sans lien de parenté ni d'origine. La supposition d'affinité que
Ton aurait pu induire de l'identité des émaux, comme indiquant,
selon les règles héraldiques, les rapports de branche aînée à branche
cadette, n'eût pas été suffisante pour écarter les doutes. Mais il
résulte d'une généalogie en parchemin signée Bignon et Phélippeaux
que possède la branche cadette existante que les armes de la branche
aînée, d'or à trois fasces de gueules, lui auraient été dévolues par
suite de l'extinction de la branche aînée. Que signifie cette substi-
tution, si non quïl y a eu dévolution d'une branche aînée à une
branche cadette, non pas de biens, mais de position nobiliaire par
suite d'une parenté résultant d'une commune origine.
La famille de Rambures n'a pas de revendication à exercer, elle
possède les titres irrécusables de sa parenté avec les sires de Ram-
bures. Cette possession écarte toute contestation que des prétentions
3S)2 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
adverses voudraient faire surgir. M. Charles de Fontenilles, héri-
tier par les femmes du château et des biens des anciens sires de
Rambures, n'est pas fondé à porter le nom et les armes des Ram-
bures, comme si cette famille était maintenant éteinte.
La famille de Rambures est actuellement représentée par :
i° M. le vicomte de Rambures, député à l'Assemblée natio-
nale, conseiller général de la Somme, au château de Poireauville-
lez-Vaudricourt ;
2° Louis de Rambures, marié à Alliette Le Gentil de Paroy;
3° Prosper de Rambures, au château de Fresnoy-Audainville.
RASCLE DU SOGET.
RASCLE DU SOGET (DE)
VELAY, FOREZ, VIVARAIS, LYONNAIS.
Armes : D'azur, à un lis naturel ; au chef d'argent chargé de trois roses de
gueules.
Couronne: De vidame.
Supports : Deux tigres contournés.
Devise : Aquitas,
Cri de guerre : A la rescousse, Rascle !
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Les Rascle ou de Rascle seraient, d'après du Solier, originaires
de Saint-Paul-des-Monts, diocèse du Puy, d'où ils se seraient- éta-
blis à Satillieu et à Annonay, en Vivarais, pour venir s'éteindre à
Montregard.
Le tief de la Bruyère, près Saint-Pal-de Mons, fut le berceau de
la famille, comme le mentionne un acte de 1537 et un protocole de la
même époque indique le pays d'où elle sortit. « Bartholomeo Rascle
notario auctoritatibus regia et apostolica publico oriundo loci sancti
Pauli de Montibus. »
Cette ancienne maison s'est éteinte dans notre siècle, en la
famille Trouiller qui forma plusieurs rameaux célèbres.
Fiefs et seigneuries : Le Soget, le Mazel, en Vivarais; Mont-
regard (une partie, en Velay).
Contienne filiation: L Barthélémy, qui épousa Marguerite de
Solas, noble^ notaire, vivait en 15 10 et 1545. IL Jean I,r, fils du
précédent, marié à Claudine Moline, eut sept enfants: Pierre,
Michel, Michel IIe, Claude, Marguerite (épouse d'Antoine du Suc
de Tence), les deux premiers étaient Jean IIe et Barthélémy; il lesta
en 1574. Jean IIIe épousa noble demoiselle de Bon lieu du Mazel,
dont un fils, ses deux frères Pierre et Barthélémy se fixèrent à Lyon
comme industriels et s'enrichirent, il vivait en 1585, il aliéna une
394 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
partie de ses terres. IV. Paul, seigneur du Soget, qualifié noble
dans ses deux testaments de 1601 et de 1602, le premier en faveur
d'Isabeau de Solas et le second d'Aymar de Boulieu du Mazel, son
cousin; ce dernier acte fait lors de son départ pour la guerre,
en 1605 ; il eut un procès mémorable avec la famille Lioud (d'An-
nonay), ancienne maison noble qui, après avoir perdu pendant les
guerres de religion son immense fief de Liouds-Roussillon, s'était
donnée au commerce dans lequel elle prospéra. V. François de
Rascle du Soget, neveu de Paul et auquel son oncle avait acheté une
charge de notaire, continua la descendance jusqu'à nos jours.
En 1605, les Lioud (de Roussillon et d'Annonay) avaient pour
armes :
D'or à trois anilles de sable, 2 et 1.
Devise : Tout pour Roussillon.
Membres actuels : Cette maison, citée comme une des plus
anciennes et des plus honorables du Velay, est représentée actuel-
lement par Catherine de Rascle du Soget, veuve de Jean-François-
Joseph Trouiller, dont sept enfants, entre autres Marie-Sophie
Trouiller (de Rascle), botaniste, membre de plusieurs sociétés
savantes. C'est à cette dernière qu'on doit la conservation des titres
des Rascle et des Trouiller, du xve au xixe siècle; elle porte les
armes des deux familles.
Résidence: Saint-Etienne-en-Forez et Saint-Didier la Séauve.
oAuteurs : L'important manuscrit du capitaine du Solier (sur la
noblesse du Vivarais, 1754); il consacre un long article aux Rascle ;
les archives de TArdèche et de la Haute-Loire. Voir aussi l'article
Trouiller dans YoArmorial spécial de France, par A. d'Agnières.
RAYMOND.
RAYMOND (DE)
Armes : D'azur, à la croix de Saint-André, contournée à dextre et à sénestre d'une
flamme et en pointe d'un monde soutenant une haute croix, brochante, le
tout d'argent.
Couronne: De marquis.
Devise : Ubiquè charitas.
Ces armoiries sont parlantes : le globe terrestre surmonté d'une croix
signifie terre sainte, la croix de Saint-André veut dire croisades et les
flammes sont le symbole de la charité chrétienne.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
L'origine de cette famille se perd dans la nuit des âges. On la
voit figurer dans le tableau historique du Rouergue en l'an B52,
sous le titre de comte Raymond I, et finir en 1222 sous le même
titre de Raymond VII.
La tradition la fait descendre de Raymond, comte de Toulouse,
396 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
et du Rouergue. Depuis, elle a toujours pris une part active aux
affaires de son pays; elle a donné de nombreux dignitaires, des che-
valiers de Malte et des officiers distingués aux armées du roi, un
ministre sous Charles X.
Le chevalier de Raymond, gentilhomme de la Cour de
Louis XVI et père des trois branches existantes, a eu l'insigne hon-
neur de sauver la reine à Versailles, la nuit du 5 au 6 octobre 178p.
Seigneuries : de Montjaux, de Costecalde.
QÂlliances : de Solages ; de Girels, de Rogier de Costecalde ;
de Prévinquières; de Roquetaillade, de Tolet, etc.
Représentants actuels . Louis-Etienne-Henry de Raymond,
prêtre de Paris, Antoine de Raymond, propriétaire à Montjaux
(Aveyron), Benjamin de Raymond et ses quatre enfants : Aristide,
Elie, Henri, Célina, à Paris.
Ouvrages à consulter : Le tableau historique du Rouergue; les
archives de Lodève ; Histoire moderne; État présent de la noblesse
française, 1873-74, par Bachelin-Deflorenne.
REIFFENBERG.
397
REIFFENBERG (B arons et Comtes de!
Armes : D'argent à trois bandes de gueules.
Couronne : De baron du Saint-Empire.
Supports : Ceux lions.
Cri de guerre : Vorwertz !
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Originaire de la Franconie, cette illustre famille se rattache à
des maisons princières et souveraines.
Le premier membre connu est Guillaume de ReifFenberg, qui
vivait en 886 et qui épousa Gertrude deDietz dont il eut Engelhard,
marié à Marie de Blanckenheim ;
Hedwige de ReifFenberg, fille de ces derniers, épousa Richard
de Hatzfeld, par lequel commence la généalogie de cette famille
aujourd'hui princière.
La maison de ReifFenberg a produit des personnages célèbres
dans les armes, dans les sciences et dans la politique. Quantité
d'historiens citent le Chevalier noir et ce valeureux Frédéric de
ReifFenberg, colonel d'un régiment de lansquenets au service de la
France, qui forma le noyau du régiment de Piémont créé en 1558
par Henri II.
Établis depuis le xvie siècle en Lorraine et plus tard en Belgique
et en Hollande, ses membres ont été revêtus des plus hautes dignités,
ont possédé des fiefs importants, exercé des droits régaliens et les
plus grands seigneurs ont recherché leur alliance. Il suffit de nommer
les princes de Nassau, de Hatzfeld, de Hohenlohe, de Schwartzen-
berg et de Metternich, les marquis de Raigecourt et de Villeneuve ; les
comtes de Stolberg, de Maillard de Landreville, de Goures , de
Renesse, du Han de Martigny, etc.
Feller, dans son Dictionnaire, appelle la maison de Reinenberg
une des plus anciennes de l'Europe, et depuis, tous les généalogistes
ont constaté son éclat et son illustration.
Représentants actuels français résidant en France : Frédéric-
398 ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
Guillaume-Emeric-Philippe-Cuno-Marsile, baron de ReifFenberg et
du Saint-Empire, historiographe militaire, membre de la Société de
l'Histoire de France , de l'Institut royal du. Luxembourg, chevalier
de Tordre de la couronne de Chêne des Pays-Bas, etc., né le
28 août 1830, fils de F. A. F. T., baron et comte de ReifFenberg et
du Saint-Empire, ancien officier d'infanterie, commandeur, officier
et chevalier de plusieurs ordres, membre de l'Institut de France, etc.
et de Marie-Adèle-Félicité Frantzen, fille > du général de ce nom.
Chef actuel de la famille.
Deux enfants : a. Frédéric-Edgard-Anatole-Adhémard-Fernand
de ReifFenberg, né à Paris, le 27 janvier 1855, brigadier-fourrier
au 22e régiment d'artillerie à Versailles ; b. Marie-Marguerite-
Clotilde-Manon-Frida de ReifFenberg, née à Ville-d'Avray, le
26 septembre 1859, dont la mère, noble demoiselle Marguerite de
Dietz, appartenait à la famille de Nassau-Dietz que l'on fait remonter
à Othon en 610. (Voir Humbracht 133.)
Maintenues de noblesse : La famille de ReifFenberg a obtenu
reconnaissance du titre de baron transmissible à tous ses descen-
dants directs nés et à naître de légitime mariage, sans distinction de
sexe ni de progéniture, par arrêté royal du 2 septembre 1842.
BRANCHE BELGE.
La branche belge est représentée par Hermann-Frédéric-
Lothaire, baron de ReifFenberg et du Saint-Empire, qui a servi dans
la cavalerie belge, et son fils unique, le baron Hermann de ReifFen-
berg et du Saint-Empire, sous-lieutenant à l'école d'application
d'artillerie et du génie à Bruxelles.
RENAULT
RENAULT
DU MOTEY.
DU MOTEY
399
Armes : D'argent, à la bande d'azur, chargée de trois étoiles d'argent.
Couronne : De comte.
Supports : Deux levrettes.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille noble, dont le chef actuel est M. le docteur
J. Renault du Motey, est une des plus anciennes de la province
de Normandie; elle remonte au xme siècle.
Entre autres fiefs, elle a possédé, pendant des siècles, un rîef
militaire nommé le Motey. (Généralité d'Alençon.)
400
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
RÉVILASC (DE)
(autrefois et de nos jours darne ou darne de révilasc)
PIÉMONT, DAUPHINÉ, VELAY, FOREZ.
Armes: D'argent, au lion de gueules. (Armoriai universel de d'Eschavannes ;
Recueil d'Armoiries de Gourdon de Genouillac).
Couronne : De marquis sur un heaume d'ancien gentilhomme.
Supports : Deux dragons ailés.
Devise : Pour Dieu, pour le Roy.
Cri de guerre : Mort aux huguenots.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
i Famille noble originaire du Piémont, dit Rochas (dans sa
Biographie du Dauphiné, tome II, page 339) et fixée dans le Gapen-
çais, vers les premières années du xve siècle. Gui-Allard, qui a écrit
sa généalogie, la fait remonter à Fan 1230. Une de ses branches,
celle de Darne, a donné lieu au personnage suivant »
Cette illustre maison se divisa en trois branches : la première
resta en Gapençais (de Revilasc ou Revigliasc), la seconde s'établit
en Viennois et plus tard en Velay (elle conserva le nom de Darne).
la dernière se fixa dans le comtat Venaissin, au commencement du
xvie siècle (de Révilasc, seigneurs de Barroux).
Les Darne représentent actuellement les deux branches éteintes
et ils ont conservé les armoiries primitives de la famille.
Darne était le nom d'une terre apportée dans sa famille par
Catherine de la Tour, mère du célèbre capitaine Girard de Révilasc,
qui prit le nom de Darne, le seul sous lequel il fut connu.
La branche avignonnaise des Révilasc ou Darne a fourni un
poè'te, Jean-Pierre de Révilasc, noble citoyen d'Avignon. Ce gentil-
homme cultiva la poésie et laissa quelques ouvrages, entre autres une
traduction en vers des psaumes (Grenoble, A. Bureau 1646, in- 12)
REVILASC. 40I
et une Exaygesse des Évangiles (Avignon, 1648,111-12). Un membre
de la branche dauphinoise des Darne, Mercurin de Revilasc (ou de
Revigliasc), fut échevin de la ville de Lyon en 1566; Montfalcon le
mentionne dans son livre d'or, page 131, et le pere Menestrier lui
donne pour armes : d'argent, au lion de gueules, couronne d or.
Les Darne du Velay actuels, dont Jean-Marie Darne, pharma-
cien à Saint-Etienne, représentent les trois branches.
Honneurs : Darne (Girard ou Giraud de Revilasc), né en 15^ <r.
illustre guerrier qui joua un rôle dans les rangs du parti catholique.
En 1580, il lit des prodiges au siège de La Mure; en 1585, il s'em-
para du château de Glandage pour le roi et il commanda sous La
Valette aux sièges d'Eurre, de Vachères, de Chorges, près Sisteron. de
Valence, etc. A Crest et à Aoste, il combattit les troupes de Lesdi-
guières. Après avoir secouru Aubagne et Cassis-sur-Mcr, il s'em-
para d'Hyères, attaqua Romans et Grane et assiégea Grimaud. A la
prise de Fayols en Provence, secondé par le capitaine de Mans la
Vidalle, il sauva l'honneur à trois filles de condition qui étaient
entre les mains des soldats (1589). En 1590, il défendit Salon, Bar-
joux, Fréjus, Draguignan, prit Givors et assiégea Grenoble. En 1592,
il commandait Beaurepaire en Dauphiné et Moras; il fut le bienfai-
teur du célèbre pèlerinage de N.-D. de Châtenay où l'on voit
encore un reliquaire offert par lui. Il mourut en 1650, son testament
est du 6 janvier. Sa descendance continua sous le nom de Darne et
vint s'établir en Velay, juridiction d'Yssengeaux, non loin de Meyssi-
gnac (seigneurie érigée en franc-fief noble par Charles VII) et à
Retournac. Plusieurs de ses représentants résidèrent en Auvergne
(dépendance de Brioude), àCharraix, près Langeac, et à La-Besseyre-
Saint-Mary, près Pinols, où ils possédèrent les deux fiefs du nom de
Darne (ou Darnes); le premier compte actuellement vingt-six habita-
tions et cent-quatre habitants, le second est moins important.
Représentants actuels : i° M. l'abbé Dame, premier vicaire à
Beauzac, près Monistrol-sur-Loire (Haute-Loire); sa mère. M"" veuve
Darne, réside auprès de lui; 20 M. Darne jeune, chimiste distin-
gué, reçu pharmacien en 1873, résidant à Saint-Etienne-en-Forei
(Loire).
Les deux représentants du nom et des armes des Darne (et des de
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Révilasc) ont pour oncle maternel un prêtre de grand mérite, labbé
Bonhomme, chanoine-titulaire de la cathédrale du Puy-en-Velay.
oAuteurs à consulter : Guy-Allard (Nobiliaire du Dauphiné) ;
Rochas (Biographie du Dauphiné) ; deMijollat (Essai historique sur
Beaurepaire d'Isère et Notice sur N .-D .-de-Châtenay . in- 8° et
in-12, 1867, à Vienne et Bagnères-de-Bigorre) ; Barjavel (Dict. hist,
de Vaucluse).
RICAUD.
RICAUD (DE)
Armes: D'argent, à un chevron de gueules, accompagné de trois ancres de sable,
posées deux en chef et une en pointe.
Couronne : De baron.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille originaire du Béarn où il existe une baron nie de son
nom.
En 1588, Jean-Martin de Ricaud, vice-amiral en Espagne,
commandait sous le duc de Médine la flotte l'invincible Armada.
Depuis, elle s'est établie simultanément en Agenais et en Pro-
vence et elle a toujours compté parmi ses membres des magistrats
et des officiers distingués.
En i6p6, d'Hozier, juge d'armes de France, chargé par
Louis XIV du relèvement des armoiries, enregistra à la généralité
de Montpellier, Montauban, page 525, n° 230:
« Mathieu de Ricaud, conseiller du Roy, receveur en titre des
4Û4 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
finances unies de France, au bureau général de Villeneuve-lez-
Avignon, porte (comme ci-dessus). »
En 1778, Laurent de Ricaud était conseiller en la cour des
aydes de Guienne.
La famille est actuellement représentée par ses petits-fils, de
Ricaud juge à Marmande, et de Ricaud, conseiller municipal à Ville-
neuve (Lot-et-Garonne).
mm
ROBAULX DE BEAURIEUX.
ROBAULX DE BEAURIEUX (DE)
EN FLANDRE.
Armes : D'azur, au chevron d'or, accompagné de trois chausse-trapes de même,
posées deux en chef et une en pointe.
Timbre: Un casque couronné de neuf fleurons et ouvert, doublé de gueules, sur-
monté d'une chausse-trape et deux ailes d'azur et d'or sortant du sommet
du casque à dextre et à sénestre de la chausse-trape.
Devise : Quocumque ferar erectus.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La généalogie de cette famille essentiellement militaire remonte
sans interruption au xive siècle.
Elle se divise en deux branches :
i° Branche française: de Robaulx de Beaurieux;
2° Branche belge : de Robaulx de Soumoy.
Sa noblesse fut souvent confirmée par les souverains quelle
servit :
Elle obtint des lettres patentes de :
i° S. M. C. Philippe IV, roi d'Espagne, en date de Madrid
24 août 1631. Contre-signé: Don Juan deCastille.
4o6 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
2° S. M. I. Ferdinand III, archiduc d'Autriche et empereur
d'Allemagne, en date du palais de Lintz, le 20 juin 164.6.
Contre-signe : Ferdinand, comte de Curtig, et Jean Valderode.
30 S. M. C. Charles II, roi d'Espagne, en date de Madrid,
18 septembre 1678. Contre-signé : Luis Antonio d'Aa.
4° S. M. I. Joseph Ie1'.
Le comté de Beaurieux fut transmis à la famille de Robaulx de
Beaurieux vers 1623.
Le blason de Robaulx fut enregistré à V QÂrmorial de France
26 juin 1698, par le juge d'armes Charles d'Hozier.
QAlliances : En 1410, le chevalier Jacques de Robaulx, seigneur
de Brueil, épousa noble demoiselle Jeanne d'Ath.
Son fils Thierry, dit Théodoric, épousa, le 24 mai 1444, Jeanne
de Roisin, fille du baron Baudry de Roisin et de Marie de Henin-
Liétard. Elle était alliée par les Roisin aux Montmorency, Lannoy,
Noircarmez, Gand, Henin-Liétard et d'Alsace (voir les lettres pa-
tentes d'érection de Roisin en marquisat par Charles II, 1686).
La famille de Robaulx de Beaurieux s'est alliée aux maisons
d'Ath, baron de Roisin, comte de la Marche, Henin-Liétard, de
Beeckman de Cologne, de Maretz, de Scockart, de Hulst, de Mala-
pert, de Ville, de Facq, de Preumenteaux, de Montigny, de Fains,
de Wery, de Tenremonde, de Croy de Corroy, de Sommaing, de la
Falize, baron de Villenfagne, baron de Stenbier, vicomte de Baillet,
d'Herbais, vicomte de Cambrai, de la Chevardière de Lagrandville,
de Prigny de Querieux, comte de Roucy, comte d'Argj, de Ghen-
nard, de la Mode de Sohier, de Watier,
Représentant actuel : Gustave-Auguste de Robaulx de Beau-
rieux.
Ouvrages à consulter : Le recueil de la noblesse des Flandres
et provinces de S. M. C. Bruxelles, Simon T' Serstevens 171 5;
Qdnnuaire du Nord, année 1836.
Résidence : Château de Beaurieux, près Solre -le -Château
(Nord).
ROBIN.
ROBIN
MARQUIS DE LA TREMBLAYE, VICOMTES DE COULOONI-..
BRETAGNE, POITOU, BERRY, LANGUEDOC.
Armes : Écartelé,aux 1 et 4 de gueules à deux clefs d'argent en sautoir, sunn en-
tées d'une coquille de Saint-Jacques de même métal et cantonnées de trois
trèfles (ou triolets) d'or ; aux 2 et 3, iascé d'or et de gueules de quatre pièces,
l'or chargé de trois merlettes de sable posées 2 et 1 ; sur le tout, d'or au che-
vron de gueules accompagné de trois palmes de sable posées deux en chet et
une en pointe, celles du chef adossées.
Couronne : De Marquis.
Supports : Deux palmes.
Devise : « Esse quàm dici. »
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La maison dont il s'agit remonte par une filiation suivie à Guil-
laume Robin, gentilhomme anglais, qui faisait partie de 1 armée
408 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
envoyée en 1230, par Henri III, roi d'Angleterre, pour appuyer les
prétentions de Pierre Mauclerc, duc de Bretagne, et resta dans le
pays au service de ce prince. Il maria en 1232 son fils Guillaume II
à Marthe de Quimbert, dame de Sainte-Maltide au duché de Bre-
tagne. Son petit-fils Jacques épousa en 1261 Radegonde de Mor-
tagne, fille de Pierre de Mortagne et de Jeanne de Clisson; il en
reçut la terre de la Tremblaye en Anjou, terre dont ses descen-
dants ont depuis porté le nom. Son frère Eutrope et lui suivirent
en croisade le saint roi Louis IX. De ce Jacques, mort prisonnier
des infidèles sur la côte d'Afrique, sont sorties à différentes époques
plusieurs branches.
La première s'est éteinte en 1851, par la mort d'Anne-Adrienne-
Ernestine de Mortagne, marquise de Turin, fille unique d'Eugène
Robin de la Tremblaye, marquis de Mortagne.
La seconde, aujourd'hui l'aînée, a été transplantée en Berry
vers 1580. Thomas Robin, maître d'hôtel de la reine Marguerite de
Valois, y devint seigneur de la terre de Coulogne, après le siège de
Sancerre où il soutenait le parti du Roi. Le 26 avril 1605, ^ rendit
foi et hommage en la chambre des comptes pour la vicomte
de Coulogne, mouvante du Roi à cause de sa grosse tour de
Bourges.
De ses deux fils, Barthélémy, prédicateur ordinaire de
Louis XIII, évèque de Condom, mourut en 1656; Charles, gentil-
homme de la chambre du Roi, envoyé en négociation (1620) près
de l'empereur et des princes d'Allemagne, chevalier de l'Accolade
après la bataille de Saint-Nicolas, où il commandait les enfants
perdus, substitua en 1646 à tous ses enfants et descendants mâles,
par une substitution régulièrement autorisée, les droits seigneuriaux
et les ruines du château de Coulogne incendié vers la fin des guerres
de la Ligue.
Plusieurs maintenues de noblesse, notamment en 1446 et 1504.
Membres décédés : Charles, connu au service sous le nom de
chevalier de Châteaufer, inspecteur général d'artillerie, directeur
des arsenaux d'Alsace, grand-père du chef actuel de la famille.
Charles-Jacques-Désiré, vicomte de Coulogne, chevalier des
ordres militaires et hospitaliers de Saint-Lazare et de N.-D. du
Mont-Carmel, de Saint-Louis et de la Légion d'honneur, capitaine
ROBIN. 44
d'artillerie démissionnaire en 1791, plus tard député du département
de la Marne, son père.
Charles, mort à Smolensk, officier dans la garde impériale;
François, vicomte de Chàteaufer, brigadier aux mousquetaires noirs
en 18 14; Maurice, capitaine d'artillerie, ses frères.
Représentants actuels : Jules Robin de Chàteaufer, marquis de-
là Tremblaye et de Mortagne, vicomte de Coulogne, officier de
cavalerie démissionaire en 1830, ancien membre du Conseil gênerai
du département du Cher, marié à Eve de la Cour. De ce mariage :
i° Charles Robin de la Tremblaye. vicomte de Coulogne; 20 Eve,
mariée au comte de Simony, ancien colonel de cavalerie ; 30 Cons-
tance, mariée au comte de Couzin de la Tour-Fondue.
Résidence : Château de Prégirault (Cher).
QAuteurs à consulter : Dom Lobineau, Histoire de Bretagne;
Dom Morice, id.; La Thaumassière, Histoire du Berry ; L'avo :
Pallet, id.; Moréri, Dictionnaire historique, édition de 1-5^:
d'Hozier, indicateur nobiliaire] Mercure de France, tomes II
et XXIII ; La Chesnaye-des-Bois, Étrennes à la noblesse, année
1773. etc.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
ROCHEBRUNE (Marquis de Guillaume de)
Armes : Écartelé : aux i et 4, d'azur, à un chevron d'or, accompagné en chef
deux étoiles d'argent et en pointe d'un croissant de même; aux 2 et 3, d'a2
à trois fasces d'or écartelé de gueules à trois chevrons d'or.
Couronne : De marquis.
Supports : Deux sauvages avec massues.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille, originaire du Limousin, ayant été dépouillée de
ses biens à la Révolution (1793) vint s'établir en Vendée.
.Ses premières preuves de noblesse sont de 1504.
Elle a donné des trésoriers généraux de France, des conseillers
du roi, des officiers, des commissaires des guerres et des chevaliers
de Saint-Louis depuis la création de Tordre.
Charles de Guillaume de Rochebrune, d'abord cornette de cava-
ROCHEBRUNE. 4II
lerie, servit, en 1680, en qualité de capitaine dans les mousque-
taires noirs.
En 1748, Charles de Guillaume de Rochebrune servit égale-
ment comme capitaine dans les mousquetaires du roi.
En 1792, Jean de Guillaume de Rochebrune, chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, était commissaire des
guerres dans Farmée de Condé ; il épousa Mlle de Failly.
Seigneuries: de Cormainville, de la Grange de Rochebrune,
de Touviet, du Colombier, de Cordelas, de Terre-Neuve.
QAlliances : Jean de Guillaume épousa, en 1656, la nièce de
Nicolas de la Reynie, lieutenant général de la police à Paris et con-
seiller du roi. Nicolas de la Reynie, en mourant, laissa sa fortune a
la famille de Rochebrune, qui depuis lors réunit ses armes aux
siennes.
Membres décédés : Amédée de Rochebrune, père d*Octave ;
Mnje Amédée de Rochebrune, née de Vassé, Mme Octave de Roche-
brune, née de Grelier du Fougeroux.
Membres actuels : Octave, marquis de Guillaume de Roche-
brune, chevalier de la Légion d'honneur, père de : a. Raoul ;
b. Henri ; c. Elisabeth de Rochebrune.
tuteurs à consulter : d'Hozier, Cherolier.
Résidence: Château de Terreneuve à Fontenay-le-Comte
(Vendée).
4-12
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
ROCHEMACÉ (DE LA)
EN BRETAGNE.
Armes : De geules, à trois renqohtres de cerf d'or; au chef cousu d'azur, chargé
d'une croix engrêlée d'argent, timbré d'une couronne de comte qui est au
livre doré de Nantes et sur la cloche du Bouffay de Nantes, actuellement à
l'église Sainte-Croix, et de marquis par lettres patentes de S.A. R. Madame,
duchesse de Berry, Régente de France, conférant le titre de comte « pour
services militaires » à la date du 10 juillet 1832.
Supports : Deux cerfs ou daims au nature1.
Devise : Inter aspera mitis, portée sur les jetons de la mairie de Nantes, argent
et cuivre, année 1663, et sur la cloche précitée.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Le nom de cette famille, originaire de Bretagne et déclarée
noble d'extraction, réformation de 1669, par arrêt du 16 février,
Rennes, s'écrivait en 1663 Macé de la Roche ou de la Roche-Macé
(lettres patentes royales) ; l'usage en a fait de la Rochemacé.
ROCHEMACE. 4,3
Elle a donné, en 1663, un maire de Nantes qui institua les pre-
miers prix scolaires ; en 18 15, un chef royaliste dans les guerres de
l'Ouest, commandant la rive droite de la Loire à la prise d'armes
de 1832 ; combats de Pannecé et de Riaillé.
Fiefs et seigneuries : la Guinaudière, la Jailletière, la Roche-
Coufte, la Rigaudière, les Yonnières, Montigné-Beaucé, lePonceau,
la Pilardière.
(Alliances : de Kergauzon. du Pont des Loges, Pantin de fa
Guère, Pantin de Landémont, de Coniac, Thierry de la Prévalaye. de
Treveret, Boin de Cacé, de Cadaran, de Fleurio Halna du Fréta .
de Verigny et de la Jaille.
Honneurs: Trois auditeurs des comptes depuis 1593, deux con-
seillers au parlement de Bretagne depuis 1687; unc victime de la
Terreur à Nantes, Pierre de la Rochemacé, capitaine au régiment de
Flandre, refusant de renier son Dieu, son roi, sa cocarde et ses
pairs; un sous-ofricier aux volontaires de l'Ouest (zouaves de
Charette), combatde Brou, bataille de Patay.
Membres actuels : Bernadin-Maurice, chevalier de Saint-Louis
et de Saint-Ferdinand d'Espagne, né en 1789; son fils Félix-Mau-
rice, né en 1825, père de Maurice-Charles, ne en 1852, et de Caro-
line-Marie-Clémence; Mme Félix de la Rochemacé, née de la Jaille.
Ouvrages à consulter: Nobiliaires de Bretagne ; Dictionnaire
historique d'Ogée; Potier de Gourcy ; le chevalier de Beauregard ;
Poplimont.
Résidence: Château delà Roche, par Oudon (Loire-Inféfieuw
ARMORI AL SPÉCIAL DE FRANCE.
ROUCY (DE)
CHAMPAGNE, SOISSONNAIS. PICARDIE.
Armes : D'or au lion d'azur.
Couronne : De comte.
Supports : Deux anges au naturel, ailés d'or et vêtus de robes du même semées
de lions d'azur.
Devise: Fide et labore exspectans.
Fiefs et seigneuries : Sissonne, Sainte-Preuve, Origny, Grand-
champ, Monceau.
Alliances : Sarrebruche, Roye, Coucy, La Rochefoucauld, Sully,
Joyeuse, Luxembourg, Mailly, etc.
Q,4uteurs à consulter : Généalogie historique de la maison de
Roucy et de Roye par Moret de la Fayolle, 1675 5 ^e Anselme;
Nobiliaires divers : Pièces particulières. Quatrième registre du
livre d;or de la noblesse par le marquis de Magny, etc.
Représentant actuel : Albert de Roucy, président du tribunal
civil de Compiègne (Oise), chevalier de la Légion d'honneur.
ROUX.
4'5
ROUX (Baron de)
EN PROVENCE.
Armes : D'azur, à trois lis de jardin au naturel, sortint d'une terrasse de sinople,
mouvant de la pointe de l'écu et surmontés d'un soleil d'or.
Couronne : De comte.
Devise : Illustrât nos sola fides.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Pierre de Roux, qui suivit Charles d'Anjou à la conquête du
royaume de Naples, est le premier auteur connu de cette maison de
Provence qui s'est divisée en plusieurs branches.
L'aînée, anciennement établie dans l'antique cité phocéenne, i
donné des personnages distingués dans les consuls, échei nsel admi-
nistrateurs, en première ligne, Pierre-Honoré de Roux, commissaire
4i6 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
lors de la peste qui affligea cette ville en 1720 et premier échevin
lors de l'expédition de Mahon, en 1756.
Pierre-Honoré de Roux, membre de la Chambre des députés sous
la Restauration, officier de la Légion d'honneur, petit-fils du précé-
dent, avait épousé : i° Anne-Marie-Catherine-Sophie de Roux, sa
cousine, dont : Marie-Françoise-Anastasie de Roux, mariée à Alexis-
Victor Legrand, sous-secrétaire d'État au ministère des travaux
publics, vice-président au conseil d'État; 20 Marie-Antoinette-
Honorine de Boissier, fille de François- Antoine- Jacques de Boissier,
conseiller à la cour des comptes du Languedoc, dont :
i° Jean-Baptiste-Antoine-Albert-Marie, baron de Roux, com-
mandeur de l'ordre royal de Charles III d'Espagne; 20 Ignace-
Henri de Roux; 30 Marie-Eulalie-Natalie de Roux, mariée à
Édouard-Charles-Havier, comte des Isnards, fils de Jean-Charles-
Gaspard, marquis 'des Isnards: 40 Ernest-Raymond-Marie de Roux,
marié à Valentine de Saubert-Larcy, fille du baron de Larcy, ancien
ministre des travaux publics, député; 50 Maxence-Charles-Marie de
Roux.
Domicile : Paris et Marseille.
La branche cadette est actuellement représentée par :
i° François de Roux; 20 Héliodore de Roux; 30 Thomas de
Roux.
Domicile : Marseille et Valdonne.
oAuteurs à consulter : La Chesnaye-des-Bois, d'Hozier, Borel
d'Hauterive, marquis de Piolenc, Barcilon, etc.
ROUX.
4i7
ROUX (LE)
(de nos jours chemin le roux.)
NORMANDIE, ILE-DE-FRANCE, VELAY.
Armes : Deux écus accolés; le premier, de gueules, au lion d'argent couvert de
mouchetures de sable, aliàs au lion rampant, d'hermine, qui est des Chemin;
le second, d'azur, au chevron d'argent, accompagné de trois têtes de léopard
d'or, qui est des le Roux.
Couronne : De marquis.
Supports : Deux lions contournés.
Devise : Justice veult.
Cri de guerre : Suis-moi !
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Le nom de le Roux, porté en Bretagne par six maisons illustres
et en France par quinze anciennes familles, ayant toutes leur blason
spécial, fut aussi celui d'une ancienne race de chevaliers qui, après
avoir suivi Guillaume le Conquérant en Angleterre, revint se fixer
en Normandie, sa province originaire, et dans l'Ile-de-France.
Cette famille s'est perpétuée jusqu'à nos jours en conservant ses
anciennes traditions d'honneur et de charité. Elle fournit, vers 1646,
un célèbre avocat général à la Cour des Monnaies de Paris, Giraud
le Roux. Une alliance avec la vieille maison du Chemin (aliàs de
Cuémin et Chemin), d'origine normande, [lui valut le nom sous
lequel elle est connue actuellement dans la Seine-Inférieure, Clic-
min le Roux.
LoArmorial universel de d'Eschavannes (page 126, lettre C. et
page 329, lettre R), et le Recueil d'armoiries de Gourdon de
Genouillac (page 122, lettre C, et page 399, lettre R), donnent les
armes authentiques des Chemin et des le Roux, cités par nous ainsi
que par les principaux héraldistes de France.
*7
4I8 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
oAlliances : Une des principales alliances de la famille Chemin
le Roux, qui posséda l'importante seigneurie d'Echaillon (àlias
Eschallon) en Normandie (qui devait son origine aux seigneurs dau-
phinois d'Échaillon-Veurey) fut celle des Papon.
Les Papon, d'origine forézienneet auvergnate, représentés encore
aujourd'hui à Royat (Puy-de-Dôme) et à Yvetot (Seine-Inférieure),
avaient pour armoiries : « d'argent, à la croix d'azur; au chef
danché de gueules », avec couronne de vidame et deux dauphins
renversés pour supports.
Cette dernière famille, qui fournit un poëte forézien distingué.
Louis Papon (xvie siècle), a laissé ses propriétés domaniales d'Yvetc»
à une nièce, à défaut d'hoirs mâles : Mlle Annette-Adélaïde Chemin
le Roux, résidant en son Grand-Hôtel-Richelieu, au Havre (Seine-
Inférieure) et en sa villa à Monistrol-l'Evèque (Velay), née le
5 juin 1843 Yvetot. filleule de Sénateur- Adolphe le Roux (de
Bolbec) et de Françoise-Adélaïde Leberguer, épouse de Charles-Juste
Papon (d' Yvetot), fille de Pierre-Amand du Chemin et d'Aglaé-
Joséphine le Roux, ces derniers décédés. Noble damoiselle Annette
Chemin le Roux, célibataire, a chargé ses armes (des Chemin le
Roux) de récu des Papon. Ses deux soeurs aînées (nées en^ 1830
et 1834), Euphroisine et Aline, ont conservé l'écu des Chemin
le Roux entouré d'une cordelière (d?ux écus, Chemin et Leroux,
accolés).
Membres actuels : La vieille famille normande Chemin le Roux est
principalement représentée par trois filles, vivant ensemble, nées à
Yvetot, du mariage d'Amand Chemin le Roux avec Joséphine N.
(décédés); a. Euphroisine- Joséphine; Aline-Victoire; c. Annette-
Adélaïde, toutes les trois célibataires. Elles portent les armoiries
des Chemin et des le Roux, accolées.
Résidence :Le Havre (Seine-Inférieure) en leur Hôtel-Richelieu,
rue de Paris; la plus jeune, M1Ie Annette, réside l'été à Monistrol-
sur-Loire (Haute-Loire), villa Fournier.
Qduteurs citant la famille le Roux : I, QArmorial de la ville de
Paris, gravé en 1734 parBeaumont, 103- 1 10; II, crfrmorial royal de
ROUX. 4f9
France de 1778, p. 583; III, le Hérault d'armes, p. 264-65; IV,
État présent de la noblesse de France, 4e édition, col. 1633;
V, France héraldique, t nne VII, p. -309; VI, oArmorial général
de d'Hozier (Normandie) ; etc.
42C
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
SACQUENAY (DE)
CHAMPAGNE, BOURGOGNE, FRANCHE-COMTÉ.
Armes : De gueules, au lion d'argent.
Couronne : De baron.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille s'est éteinte en 1702 dans celle de la Tour de
Saint-Lupicin, par le mariage de Catherine de Sacquenay, dernière
représentante du nom, avec Claude-Charles de la Tour de Saint-
Lupicin.
Elle tirait son nom du village de Sacquenay, qui était situé. sur
les frontières des deux Bourgognes et de la Champagne, et qui fait
aujourd'hui partie de l'arrondissement de Dijon.
D'ancienne chevalerie, elle était noble de nom et d'armes.
Fiefs et seigneuries : Sacquenay, Poinson, Foulain, Rouge-
SACQUENAY.
mont (baronnie), Chargey, Morange, Vitrey,.Massuot, en partie au
bailliage de Grencey, Dammartin en partie, près Langres; Rancon-
nière, Mont-Saint-Léger en partie, Theuley, Saint-Prié, etc.
Honneurs : Cinq chevaliers reçus dans l'ordre de Saint-Georges,
pour lequel il fallait prouver quatre lignes de noblesse :
i° Jean de Sacquenay, reçu en 1 53 1 , mort en 1545 ;
20 Martin de Sacquenay, reçu en 1546, mort en 1571;
30 Pierre de Sacquenay, reçu en 1 55 1 , mort en 1571 ;
40 Jean de Sacquenay, seigneur et baron de Rougemont, reçu
en 1582, mort en 1609. Il produisit pour quartiers : i° Sacquenay;
20 Chasteigniers; 30 Saint-Andosse ; 40 Chissey-Varenges ;
50 Martin de Sacquenay, reçu en 1592, mort en 1595. Il pro-
duisit les mêmes quartiers que Jean.
QAuteurs citant la famille : Gollut, Mémoires historiques de la
république séquanoise. Dole, 1592; réimpression du même ouvrage,
Arbois, 1856; André du Chesne, Histoire généalogique de la mai-
son de Chasteigners. Paris, 1634; Mémoires pour servir à V histoire
du comté de Bourgogne, par Dunod de Charnage, Besançon, 1740;
Mémoire généalogique de la maison de la Tour de Saint-Lupicin et
des maisons de Sacquenay et de la Baume-Mont-Saint-Léger, bro-
chure du xvme siècle; De Courcelles, Dictionnaire universel delà
noblesse. Paris, 1820; QAperçu de V ordre des chevaliers de Saint-
Georges du comté de Bourgogne, par le comte de Saînt-Mauris,
Vesoul, 1833; oArmorial de la Franche-Comté, par Bonvallet,
Besançon, 1863.
422
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
SAINT-GINIEZ (DE)
Armes : De gueules, au chevron d'argent ; au chef cousu d'azur, chargé d'un
croissant d'argent accosté de deux étoiles d'or : écartelé d'azur, au chien
rampant d'argent contre une fontaine sur son réservoir du même, maçonnée
de sable à sénestre, dans laquelle il se désaltère.
Couronne : De comte.
SOMMAIRE 'HISTORIQUE,
Famille originaire du Quercy et transportée depuis plus de
trois cents ans dans le Toulousain, château de Saint-Giniez, à
Mauzac.
Guillaume de Saint-Giniez, avocat, capitoul en 1681, fut
député, en 1684, par la ville de Toulouse, aux états généraux" de
Languedoc. Il dénombra ses fiefs nobles le 7 avril 1689. Son fils,
Guillaume, procureur du roi en la viguerie de Toulouse, fut élu
capitoul en 1705, et son petit-fils Guillaume a été député, en 1785
SAINT-GINIEZ. 423
et en 1786, aux états généraux de l'assiette, à Rieux, par la ville
de Saint-Sulpice-de-Lézat.
Représentants actuels : Pierre-Antoine de Saint-Giniez a Issus,
et son frère Paul-Henri de Saint-Giniez, propriétaire à Mai;/ .
château de Saint-Giniez (Haute-Garonne).
Ouvrages à consulter: Histoire du Languedoc. QAnnales de
Toulouse, preuves, page 9, anno 1271 ; QAnnales de Toulouse, capi-
toulat. années 1681-1704; QArmorial Toulousain, 1 869.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
SAINT-JEAN (DE BALALUD DE)
Armes : D'or à la fasce de sinople, party de gueules. Armoriai de d'Ho^ier^ 1696,
Bibl. nat. Paris. (Armes modernes.) Chargé en cœur d'un écu d'argent au
Saint-Jean de carnation posé sur un roc de sinople, le pied dextre élevé en
avant, la tète nimbée regardant une étoile d'azur rayonnant vers lui, la main
dextre tendue en avant, la sénestre appuyée sur son bâton croisé et bande-
rollé. Deux faces humaines, le sjleil et la lune rayonnant des flancs dextre
et sénestre de l'écu.
Couronne : De comte.
Testament et sceau de François de Saint-Jean. Archiv. dept. Perpignan. (Armes
anciennes.)
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Les généalogistes les plus véridiques de l'Espagne citent cette
famille comme une des plus nobles, des plus illustres et des plus
anciennes de ce pays.
Vers l'an 1200, plusieurs de ses membres quittèrent ies mon-
tagnes de Burgos pour s'établir dans le royaume de Valence et en
Catalogne.
SAINT-JEAN DE BALALUD. 425
Béranger de Saint-Jean et ses deux frères, Pierre et Bernard,
accompagnèrent le roi d'Aragon Jaime Ier à. la conquête de l'îk
de Mayorque, et ils furent compris dans la répartition des terres
(1229).
Béranger, fils d 11 précèdent, était gouverneur de Majorque
en 1310.
Jean et Béranger de Saint-Jean furent des principaux qui inter-
vinrent dans la confirmation des privilèges et franchises octropJb
en 1332 et 1343 ; ils prêtèrent serment de fidélité et de vasselagc au
roi Pierre IV.
En 1405, Georges de Saint-Jean, lieutenant du royaume, eut
Thonneur de recevoir et de fètoyer le roi Martin de Sicile.
L'année suivante, Denys de Saint-Jean s'illustra dans les guerres
de Cerdagne.
Guillaume de Saint-Jean fut vice-amiral de l'armée mayor-
caine, dignité que le roi Alonze accorda plus tard à son fils (144 l.
Hugo de Saint- Jean, conseiller d'Alonze IV, son lieutenant à
Mayorque, fut, en 1442, alcade du palais de Sineu.
En 1505, Pierre et Georges accompagnèrent à Naples le roi
Ferdinand le Catholique.
Hugo de Saint-Jean et sa famille, pris par les comuneros
dans leur château de la Bastide, furent miraculeusement délivrés par
trente-six bandits.
Il fut, en 1525, bailly général et lieutenant du gouverneur;
il mourut en combattant les comuneros.
Michel et Pierre, son père, furent aussi contre eux d'une grande
vaillance.
Gérôme de Saint- Jean, chevalier d'Alcantara, leva à ses frais
une compagnie de 150 hommes avec laquelle il marcha à la con-
quête des îles de Provence. Il fut continué dans sa noblesse par
Philippe III (1635).
Georges de Saint-Jean, chevalier de Jérusalem, fut conservateur
de l'ordre à Malte.
Enfin Georges de Saint- Jean, chevalier de Saint-Jacques, un
des plus vaillants capitaines du règne de Philippe I\\ fui le dernier
représentant mâle de cette race (1659).
Par les alliances que contractèrent avec d'illustres familles les
femmes de cette maison, on la vit refleurir dans les marquis de la
426 A R MO RI AL SPÉCIAL DE FRANCE.
Romana de Belpuig et de Balalud. Cette dernière en a relevé et per-
pétué le nom.
Balalud, nom qui vaut à lui seul un blason, dérive des langues
primitives, et signifie seigneur vénéré.
Il était porté par un puissant duc sarrasin, dominateur de la
province d'Huesca, qui envoya au roi Louis, fils de Charlemagne,
pendant qu'il tenait ses états, des députés chargés de riches présents
avec des propositions de paix (798). Ils furent accueillis avec dis-
tinction.
î. Pierre Balalud épousa Béatrix de Saint-Jean, sœur de Hugo
de Saint-Jean, bailli général à Mayorque, dont il eut deux fils,
Joseph et Jean.
II. Joseph eut de son mariage avec Marie Nuvez François, qui
passa en France à la suite du Béarnais (1589), habita Paris et le
Lyonnais.
III. François Balalud de Saint- Jean, commissaire des guerres,
fut honoré du titre de citoyen de Perpignan, et il fut inhumé,
en 1721, dans l'église Saint-Mathieu de cette ville. Il avait épousé
Marie-Geneviève d'Achepte, dont : Joseph, capitaine au régiment
vermandois; Marie-Marguerite, mère du général de Canclaux, frère
du pair de France de ce nom ; Guillaume et
IV. François-Antoine-Mathieu, qui fut syndic de la noblesse et
premier consul de Perpignan, épousa Marie-Thérèse-Jeanne-An-
toinette d'Estrada, dont : Antoine-Jean-Joseph, qui suit, et Jérôme-
Albert-Jean, mort en odeur de sainteté après une longue carrière de
charité, de modestie et avoir été pendant un demi-siècle chanoine
de la cathédrale de Perpignan.
V. Antoine eut de son mariage avec Françoise Gelly Casamajor :
François-Joseph-Antoine; Françoise Fauste, mariée au baron de
Satgé de Thoren, qui ajouta ce nom au sien (voir la notice de Satgé),
et Dominique- Jean-Joseph-François, qui eut de Marie -Thérèse
LaiFon :
VI. Joseph sans postérité; François qui suit et Antoine, marié
à Sophie d'Argiot de la Ferrière, dont un fils, marié à Mlle de
Romeu.
VII. François eut de Louise- Angélique- Joséphine- Zénobie
Benêt de Perraud :
SAINT-JEAN DE BALALUD.
i° Claude-Auguste-Justin-Dominique ;
2° Gustave-Alfred-Édouard ;
3° Marie-Thérèse.
QAuteurs à consulter : Dameto, Marca Hispanica. Dom Vais-
sette, l'abbé Xaupy, etc.
428 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
SATGÉ (DE SAINT-JEAN, Vicomte de)
BARONS DE SATGE ET DE THOREN,
VICOMTES DE SAINT-JEAN ET DE CASTELNOU
( VALLSPIR )
HAUTS SEIGNEURS JUSTICIERS DE PY, MANTET, HUYTHEZA
ET AUTRES LIEUX.
EN ROUSSI LION.
Armes : Écartelé : aux i et 4 d'or, à la tour ajourée de sable qui est de Satgé et
de Thoren, au 2 d'or à la fasce de sinople, parti de gueules chargé d'un
écu, etc., qui est de Saint-Jean, au 3 échiqueté d'or et d'azur qui est de
Castelnou.
Couronne : de vicomte.
Supports: deux lions.
Devise : Suivez-moy.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette ancienne famille possède depuis des siècles les terres et
château de Thoren, qui était une des plus puissantes baronnies des
SATGE DE SAINT-JEAN. 42p
Marches pyrénéennes, avec la plénitude des privilèges royaux et de
la haute justice.
Elle possède également Castelnou, siège de l'ancienne vicomte
des Vallespir.
Plusieurs de ses membres prirent une part active et distinguée
aux guerres du xvie siècle, et perpétuèrent les plus nobles traditions
de leur chevalerie héréditaire jusqu'à Cosme, baron de Satgé et
onzième baron de Thoren, fils de N. de Satgé et de Marie, son
épouse, lequel épousa, en 1762, Françoise-Fauste de Saint-Jean,
héritière d'une des plus illustres familles de la monarchie espagnole
et dont il joignit le nom et les titres aux siens.
Littérateur distingué et intime à la cour de Louis XVIII, il fut
honoré de l'amitié particulière du vicomte de Chateaubriand et
cruellement persécuté pour son dévouement à la cause royale. Son
sang coufe. dans les rues de Toulouse, le 20 novembre 181 5, et il
reçut à cette occasion, de la municipalité et des députés de la Haute-
Garonne, une adresse dans laquelle ils lui donnent un témoignage
authentique de leur haute estime.
I. Ernest-Valentin, baron de Satgé, vicomte de Saint-Jean et
Castelnou, etc., épousa, en 1832, Caroline, fille unique de Sher-
rigton Sparkes, esquire, sherif du comté de Brécon, pays de Galles
(Angleterre).
De cette union sont nés :
i° Ernestine de Satgé, mariée, en 1862, à Gordon Sandeman,
esquire, et décédée en 1864 à Sydney.
20 Ernest-Valentin-Léon de Satjé, vicomte de Saint-Jean et
Castelnou, né en 1834, magistrat en Australie et membre de plu-
sieurs sociétés scientifiques à Londres, marié, en 1866, à Marie-Lucas
Tooth, fille aînée de Edwin Tooth, esquire, de Cleveland Square
Londres-, décédée en 1871, et en secondes noces à Henriette, fille
unique de l'honorable W. Rous de Worstead Norwich et nièce au
comte de Stradbroke, pair d'Angleterre.
De ce mariage sont issus : a. Ernest-Edwin, né en 1867;
b. Ernestine, née en 1868; c. Oscar-Valentin, né en 1870; d. Marie
Lucas, née en 1871 ;
30 Caroline-Élisabeth de Satgé, née en 1835;
4° Oscar-John de Satgé, membre de l'Assemblée législative de
43o ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
la colonie de Queensland (Australie) et magistrat de ce pays, né
en 1836 ;
50 Henri-Antoine de Satgé, né en 1838, magistrat de Queens-
land, marié, en 1874, à la troisième fille de Edwin Tooth, esquire,
de Londres;
6° Georgina, née et décédée au château de Longpré en 1840.
II. Joseph-Oscar de Satgé, baron de Thoren, chevalier de la
Légion d'honneur, marié, en 1836, à la fille unique de William
Wall, esquire, de Worcester, en Angleterre.
De ce mariage sont issus :
i° Oscar-William de Satgé de Thoren, capitaine dans l'armée
de Sa Majesté Britannique, né en 1837, marié, en 1871, à Alice,
seconde fille du colonel Drury, de l'état-major de l'armée des
Indes. De ce mariage est née, en 1874, une fille, Violet Jone;
20 Valentin-Antoine de Satgé de Thoren, né en 1838, décédé
en 1846;
30 Sinclair-Ellis de Satgé de Thoren, né en 1843.
III. Antoine de Satgé, marié, en 1839, à l'honorable Henriette
Rowley, fille de lord Langford, pair d'Angleterre.
De ce mariage sont nés :
i° Cosme-François-Antoine de Satgé, né en 1840, marié,
en 1873, à Fanny, fille aînée de F. Knipe, esquire, de Worcestershire
(Angleterre) et dont une fille, Henriette, née en 1874;
20 Marie de Satgé, née et décédée en 1848.
SAINT-MARTIN. 43 ,
SAINT-MARTIN (-DE)
POITOU ET SAINTONGE.
Armes: D'azur, à la croix d'argent, chargée d'un lainb^l à quatre pendant! de
même brochant.
Couron ie : de comte.
Supports : D^ux lions.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille protestante, éloignée de la cour par sa religion. Elle a
donné des chefs de parti dans les guerres de religion en Saintonge.
Louis-Pierre de Saint-Martin, aïeul et père des membres actuels,
a été qualifié comte de Saint-Martin à l'assemblée des états généraux a
Saint-Jean-d'Angély, dans les procès-verbaux officiels des 20 et
23 mars 1789.
Froissard relate que Jean Chandos, grand sénéchal du Poitou
pour le roi d'Angleterre, fut tué, le 2 janvier 1370, au pont de
Lussac-les-Château* Poitou) par un écuyer français nommé Jac-
ques de Saint-Martin.
Seigneuries : Baronnie d'Aumagne en Saintonge; seigneuries
dePaizay-le-Chapt (Poitou), des Granges d'Aumagne, LaCabourne,
Fragne, Belair, etc. (Saintonge).
(Alliances: De Laporte aux Loups, de Barro, de Lestang, de
Saint-Gelais, de Foix, de La Faye, de Montalembert, de la Porte-
Beaumont, duc de Brunswick.
Membres actuels : Édouard de Saint-Martin, chevalier de la
Légion d'honneur, commissaire de marine;
Auguste de Saint-Martin, chevalier de la Légion d'honneur ;
Jacques- Jules de Saint-Martin, tils de Jacques-Louis de Saint-
Martin, ancien officier de marine;
Auguste de Saint-Martin, ancien capitaine de cavalerie, che-
valier de la Légion d'honneur, oncle des précédents.
432
ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
SALLE DE ROCHEMAURE (DE LA)
BÉARN, LANGUEDOC. AUVERGNE, CHAMPAGNE.
Armes : De gueules- à la tour d'argent crénelée, maçonnée et ajourée de sable,
donjonnée de deux pièces, soutenue de deux troncs d'arbre écotés et déra-
cinés d'or passés en sautoir et au croissant d'argent en pointe.
Couronne; de marquis.
Cimier : un lion couronné tenant une épée.
Supports : Deux lions couronnés d'une couronne de comte.
Devise : Tue sien, toustem ligat amale. (En patois basque : la lutte me rend fort.)
Cri de guerre : Salla.
Barons de la Salle, en Languedoc, et comtes de la Salle, en
Auvergne; marquis de Saint-Poney et de Saint-Mary, barons de la
Faurge et de la Rodde, seigneurs d'Aulhac, Brugnon, Chaussenac,
SOMMAIRE HISTORIQUE.
SALLE DE ROCHE MAURE. 433
Chavigné, le Colombier, Fontecourbe, Montservier, Puygermaud,
Saint-Sauves, Saint-Didier, Valle-Chastel, Credieu, Vialard, Roche-
maure, etc., en haute et basse Auvergne, Combrailles et Languedoc.
Le nom de la Salle est une modification, ou plutôt la traduction
*Ie celui de Salla.
Un seigneur béarnais ainsi appelé s'illustra en combattant pour
Alphonse le Chaste, roi de Navarre, aux côtés duquel il eut les
jambes fracassées en 818. Élevé, en récompense de ses exploits, au
rang des nobles, il rentra dans sa patrie, où ses descendants ont
toujours figuré depuis parmi les bardes de France (Chroniques du
Béarn) .
Chassée du Béarn par les invasions, cette famille alla fonder en
Languedoc la petite ville delà Salle, siège d'une baronnie, aujour-
d'hui chef-lieu de canton du Gard, et elle vint ensuite, vers 1300,
se fixer en Auvergne, où réside depuis la branche aînée.
Plusieurs branches, aujourd'hui la plupart éteintes, se sont
fixées en Périgord, Guyenne, Normandie et Champagne : c'est de
cette dernière que naquit le bienheureux Jean-Baptiste de la Salle,
fondateur des frères des Ecoles chrétiennes.
Dans l'armée, elle a donné plusieurs mestres de camps, officiers
supérieurs et commandants de place, deux chevaliers du Temple, une
longue suite de chevaliers et dix-huit grands commandeurs de
Malte, quatorze chevaliers de Saint-Louis ;
A l'Eglise, plus de quarante chanoines comtes de Brioude, des
supérieures générales de Saint-Cyr et plusieurs abbés mitres.
Parmi les alliances de cette maison, l'on trouve les noms de :
De Villemontiers, de Douhet d'Auzers, de Genestine, de la Fage.
de Rochebaron, d'Alexandre d'Andelot, de Vichy, de Lignerac-
Caylus, de Murat-Rochemaure, de Damas, de Pons, de Séguin de
Bard, de Molen de la Versenne, de Bonnefoux, de Courthille de
Giac, de Pellisson, de Sainte-Aulaire, de Pollallion, de Glavenas, etc
Depuis le mariage de Joseph, comte de la Salle, avec la der-
nière héritière des maisons de Murât (Armagnacs cadets» et de
Rochemaure, la branche aînée joint à son nom celui de cette sei-
gneurie.
Chef actuel : Louis-Anne-Hercule-François-Feli v, comte de la
Salle de Rochemaure, né le 3 avril 1856 de Louis-Désire el de
2*
434 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Marie de Pollalion de Glavenas, héritière, du chef de sa mère, de
la branche des marquis de Sales du Doux, fixée en Auvergne depuis
le xme siècle.
QAuteurs à consulter: Chroniques du Béant ; d'Hozier; Nobi-
liaires d'oAuvergne, de don Coll et de Boulliet; Lainé, de Magny;
Archives de la famille; Vie du bienheureux de la Salle; Borel
d'Hauterive; État présent de la noblesse, etc.
SALVE.
435
SALVE (DE)
Armes. D argent, à deux loups passant l'un sur l'autre, de sable, armes, hm-
passés et allumés de gueules, à la bordure de même.
Couronne: De marquis.
Supports: Deux sauvages; l'écu timbré d'un casque, taré au tiers, orné de ses
lambrequins, d'argent, de sable et de gueules.
Devise : Mendaciis nolo salvus esse.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille, fort ancienne, est qualifiée de très-noble par
Nostradamus, dans son Histoire de Provence. Elle a donne deux
cardinaux, Martin de Salva, mort en 1403, et Michel de Salva. son
neveu, mort en 1406. Elle fut maintenue dans sa noblesse par les
commissaires départis pour la vérification des titres dans les pro-
vinces de Languedoc et de Provence, le 27 novembre 1668.
436 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
D'après les preuves faites à cette occasion, sa filiation directe
s'établit ainsi jusqu'à nos jours :
I. Laurent de Salve, né vers 1480.
II. Isnard de Salve, marié en 1536.
III. Michel de Salve, marié, en 1565, à dame Marie Reynouard,
Veuve de Balthazar Berton.
IV. Jean de Salve, nommé, par commission du roi Henri IV,
capitaine d'une compagnie de cent maîtres d'armes et très-connu
dans les guerres religieuses de son temps. Il épousa, en 1597, Cathe-
rine de Giraud.
V. Hercule de Salve, sieur de Villedieu, arrière-fief apporté
dans la famille par Catherine de Giraud ; il fut lieutenant dans le
régiment de royal-vaisseau et il épousa, en 1664, Claire de Gilles,
fille d'Esprit de Gilles, seigneur de Fontvive.
VI. Gaspard de Salve Villedieu, né en 1665, épousa Gabrielle
de Fabre Mazan.
VII. Louis-Hercule de Salve Villedieu, né en 17 10, épousa
Félicité de Candolle.
VIII. Pancrace de Salve Villedieu, né en 1755, commanda une
demi-brigade, en 1792, dans l'armée des Pyrénées-Orientales. Il épousa
Dorothée de Raspaud et en eut plusieurs enfants, dont un Pom-
ponne, marié à Vachères, est devenu la tige d'une seconde branche.
IX. Victor de Salve Villedieu, né en 1783 et marié à Sophie
de Giraud Monroc.
Des enfants nés de ce mariage, deux seulement ont survécu :
Ernest, qui suit, et Édouard, né en 18 17, chevalier d'Isabelle la
Catholique, actuellement directeur des douanes.
X. Ernest de Salve Villedieu, né en 1815, officier de la Légion
d'honneur et de l'instruction publique, commandeur du Medjidié,
grand officier du Nitchan, inspecteur général de l'instruction publique,
actuellement recteur de l'académie d'Alger. Il a épousé, en 1856,
Césarie d'Herbès ; de ce mariage sont nés trois enfants.
Preuves: Nostradamus, Histoire et Chronique de Provence;
Généalogies manuscrites de Provence, par d'Hozier; oArmorial
général de Provence; oArmorial général de France; Nobiliaire
universel de France, par Viton de Saint-Allais; Artefeuille, l'abbé
Robert, d'Aubais, de la Chesnay-des-Bois, etc.
SAMATAN.
SAMATAN (Baron de)
LANGUEDOC ET PROVENCE.
Armes : D'azur, au dextrochère de carnation, habillé de pourpre et tenant trois
épis de blé d'or; au chef de gueules, chargé de trois croix de Comminges
d'argent.
Couronne : de baron.
Supports : Deux lévriers d'argent, colletés d'or.
Devise : Conscience et confiance.
SOMMAIRE HISTORIQUE
Très-ancienne famille qui a donné des Capitouls à Toulouse,
en 1227, 1303, 1306, 13x4, i3*9i «3*4i et des échenns a
Marseille, en 1754, 1764, l7%9>
Les de Saraaian, qui ont possédé la châtellenie de ce nom. ont
été créés barons par ordonnance du 30 janvier 1846.
438 ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
Représentants actuels : Louis, baron de Samatan, et son rils,
Odon de Samatan.
C/luteurs à consulter: Dom Vaissette, Lataille; Institutions de
Toulouse, par du Mege ; Histoire de Marseille, par Augustin Fabre ;
La Noblesse de France aux Croisades, par Roger, de Magny, de
Piolenc, Bessas de la Mégie, etc.
Résidence : Marseille.
S A MB (JE UF.
439
SAMBOEUF (DE )
EN CHAMPAGNE,
Armes: D'azur, au chevron d'argent, accompagné en chef de deux tètes de bœuf
et en pointe d'une étoile d'argent.
Couronne : dï marquis.
Supports : deux lions.
Cri de guerre : Vive le roi quand même.
Seigneurie : Hardoncelle (Ardennes).
Alliances : Randon de Pommery et Randon de la Tour, gardes
généraux des meubles de la Couronne au xvme siècle.
Membres décédés : Robert- Salomon - Guislain de Sambœuf,
ancien maréchal des logis des gardes du corps , compagnie de
Luxembourg, mort en octobre 1869, branche éteinte.
Membres actuels : Charles-Pierre de Sambœuf, marié a Marie-
Madeleine de Dorlodot des Essarts, père de trois enfants, dont deux
fils : Ferdinand-Marie-Léon, prêtre au diocèse de Langres, et Louis-
Ernest, ancien capitaine d'infanterie, chevalier de la Légion d'hon-
neur, décoré de la médaille militaire et chevalier de Stanislas de
Russie, marié à Marie-Louise-Antoinette Jacobsen, de Noirmou-
tiers (Vendée).
Ouvrages à consulter : Annales nobiliaires de Tours ( XVI 1!*
siècle) ; Recueil nobiliaire du département des dirdennes, publié a
Reims depuis 1800.
ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE
SANHARD (DE)
BARON DE QUE YRIERE S.
(BRANCHE AINEE DE CETTE ANCIENNE FAMILLE.)
LES AUTRES BRANCHES SONT
I. DE SANHARD DE SASSELANGE.
II. DE SANHARD DE LA FRESSANGE.
III. DE SANHARD DE CHOUMOUROUX.
TOUTES EN VELAY.
Armes : D'hermines, à un chevron losangé d'argent et de sinople.
Alias : D'azur, à un sautoir d'or, écartelé d'argent, à trois chevrons de gueu'es.
Armes des autres branches : I. De SASSELANGE (marquis) : D'azur, au sautoir d'or.
IL De la Fres^ange (marquis) : D'azur, à une aigle éployée d'argent.
III. De Choumouroux (comte) : D'azur, à un sautoir d'or, écartelé d'argent,
à trois chevrons de gueules.
Couronne: De marquis, sur un haume de baron.
Supports : Deux licornes.
Devise : Fort contre l'ennemi.
Cri de guerre : Queyrières, cornette.
Fiefs et seigneuries : Le Sorbier, Fontelaire, le Vernet, Quey-
rières (une des dix-huit baronnies du Velay).
QAlliances : De Jerphanion (1685), ^a Pag'e des Plantas,
Maltet, Gouteyron, de Mijollat de la Touraille (alliée des de
Mijollat de Meyssignac), Besson du Bouschet, de Choumouroux.
Honneurs : Barons de Queyrières : Jean offre au roi Charles VII,
alors à Espaly (1349), les premiers drapeaux pris à l'ennemi dans le
Velay, et l'accompagne jusqu'à Meyssignac; siègent aux Etats du
SANHARD. 44,
Velay, comme barons, en 1702, 17 13, 1716, 1720, 1 721 et 1723.
Un maire, un conseiller général.
Membres actuels : Mme veuve Joseph-Félix de Sanhard, née
Marianne-Françoise de Mijollat de la Touraille, résidant a Saint-
Julien-Chapteuil (Haute-Loire) , dont un fils unique , Félix, baron
de Queyrières, né en 1853, ancien volontaire de la marine, marié
en 1876, à Marie de Sanhard de Choumouroux, sa cousine, tille du
comte Sanhard de Choumouroux, maire d'Yssengeaux, conseiller
général, chevalier de la Légion d'honneur.
Membre décédé : Joseph-Louis-Félix de Sanhard, notaire,
maire, conseiller général, époux et père des précédents, né le 16 juil-
let 1816, décédé le 7 juillet 1874.
Résidence / Châteaux de Saint-Julien-Chapteuil et de Choumou-
roux (Haute-Loire).
QAuteurs mentionnant la famille : Description de Queyrières.
par Isidore Hedde; Statistique de la Haute-Loire; Histoire du
Velay, par Arnaud; Qdrmorial général (dHozier); Tablettes du
Velay.
ARMORIAL
SAUVEUR DE
SPÉCIAL DE FRANCE
LA CHAPELLE (Baron)
Armes : D'or, à trois trèfles de sinople, 2 et i.
(Armes enregistrées à Y Armoriai général officiel créé par édit royal
du 20 novembre 1696 au registre de la génénéralité de Paris, tome I, f° 48.)
Couronne : De baron.
Devise : Salvavit.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Ancienne maison. — Pièces authentiques depuis 1440.
Sous Louis XIV, un des membres de cette famille, originaire
de la Picardie, capitaine d'artillerie, ayant été tué au siège de Mons,
sous les yeux du grand Vauban, son ami intime, ses enfants très-
nombreux et peu riches, se disséminèrent. L'aîné alla se fixer en
Bretagne et devint le chef de la seule branche existante aujourd'hui
et qui prit, sous Louis XVI, le nom de la terre de la Chapelle.
S. M. Louis XVIII, remerciant M. Sauveur de la Chapelle,
ancien conseiller au Parlement, des services rendus par lui à la cause
SAUVEUR DE LA CHAPELLE.
443
royale pendant l'émigration, lui donna dans une lettre autographe
le titre de baron, qui a été porté depuis par cette - famille.
Son ancienneté nobiliaire et son illustration sont établies par des
titres authentiques :
1440. Charte passée sur parchemin par vénérable et religieux
seigneur messire Louis Sauveur, chanoine et archidiacre de l'Église
Sainte-Marie, de Nîmes.
1471. Ordre du conseil du roi de faire recevoir par Mathieu
Beauvarlet, secrétaire du roi Louis XI, les sommes que doit Jehan
de Sauveur, receveur général du grenier à sel établi à Pontoise.
1574. Rôle original de 48 hommes de guerre formant garnison
au château de Beau fort, en Anjou, dont Pierre Sauveur, seigneur
de Villeneuve, était lieutenant.
1653. Mainlevée de créance donnée au duc dÉpernon par
Jean Sauveur, écuyer, commissaire général de la marine du Levant,
et sa femme.
1696. Copie de l'enregistrement officiel des armoiries de la
famille Sauveur à XoArmorial du roi de la généralité de Paris.
Elle a donné des membres à l'armée et au Parlement de
Bretagne et elle s'est alliée aux Quemper de Lanascol,de la Boè's-
sière, de Matignon, de Loc-Maria, de Quelen, de Goè'sbriand, de
Kérampuil, de Boisboissel, de Carné, de Kérouarz, de Kermel. de
Gouyon et à beaucoup d'autres familles de la noblesse bretonne.
Membres décédés dans le siècle actuel : i° Luc-Ange Sau-
veur de la Chapelle, ancien membre du Parlement de Bretagne;
20 Désiré-François Sauveur de la Chapelle, ancien député et consul
général, décoré de plusieurs ordres.
Membres actuels : Eugène-Marie-Charles, baron Sauveur de
la Chapelle, sous-préfet de Vire, et Jacques-René-François-Maric
Sauveur de la Chapelle, son fils unique.
444
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
SCEY-MONTBÉLIARD (DE)
EN FRANCHE-COMTÉ.
Armes : De sable, au lion d'or, couronné de même, armé et lampassé de gueules,
accompagné de neuf croisettes recroisettées, au pied fiché aussi d'or.
Couronne : Princière.
Supports : Deux lions d'or (comme celui de l'écu).
Devise : Changer ne veux. — Avant tous, malgré tout.
SOMMAIRE HISTORIQUE.'
Ancienne maison remontant à l'an 900.
Alliances : Mâcon , Salins, Pesme, Bourgogne, Ferrette,
Bryenne, BeaufFremont, Cusance, Neufchatel, Saint-Maurice-Mont-
larey, Grammont, Reinach, Jouffroy, etc.
SCEY-MONTBÉLIARD. 445
Membres décédés : Joseph-Pierre-Anne-Ferdinand, comte de
Scey-Montbéliard et de la Mainglane, marquis de Scey et de Brun,
baron de Buthier et de Chevroz, né en 1798, décédé le 20 jan-
vier 1874.
Membres actuels : Marie-Pierre-Dieudonné, comte de Scey-
Montbéliard et de la Mainglane, marquis de Scey et de Brun, baron
de Buthier et de Chevroz ;
Gaétan, comte de Scey-Montbéliard ;
Louis, comte de Scey-Montbéliard.
oAuteurs à consulter : Gollut, Duchesne et la plus grande
partie des auteurs franc-comtois.
Résidence: Buthier, par Voray (Haute-Saône).
446 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
SERÉ (DE)
COMTÉ DE FOIX.
( DÉPARTEMENT DE L'aRIÈGE.)
Armes : D'azur, au chevron d'or, accompagné en chef d'un croissant d'argent,
accosté de deux étoiles du même, et en pointe d'une gerbe d'or : l'écu timbré
d'un casque taré de profil orné de ses lambrequins.
I. Bertrand, né en 1530 (praticien ès-loi), épousa en secondes
noces, le 25 octobre 1594, Marguerite de Bellot, veuve de Roger
d'Herraud.
II. Jean, né..., décédé le 5 juin 1 631, épousa, en 1591, Jeanne
d'Herraud seconde, née..., décédée en 1627.
III. Bertrand, né le 20 mars 1592, décédé le 10 mai 1682 (pro-
cureur du sénéchal au siège présidial de Foix, le 24 août 163 3 )?
SERE. ^7
447
épousa, le 14 juin 1631, Paule de Bellouguet, née..., décédée
le 25 mars 1674.
IV. Jean, né le 30 août 1637, décédé le 3 février 1710 (syndic
général du pays de Foix, le 25 octobre 1689), épousa, le 28 novem-
bre 1671, Françoise de la Barthe, née le 14 février 1649. décédée
le 23 août 171p.
V. Volusien, né le 8 octobre 1687, décédé le n mai i755
(consul de Foix), épousa, le 13 octobre 1714, Marie de Ricaud, née
en 168p. décédée le 18 juillet 175p.
VI. Jean-Antoine, né le p décembre 17 16, décédé le 17 sep-
tembre 1801 (30 fructidor an IX), (avocat au Parlement de Toulouse),
épousa, le 5 novembre 1748, Marie-Agnès de Coustaud, née
le 20 septembre 1720, décédée le 24 février 1757.
VIL Jean -Pierre -Antoine, né le 31 janvier 1757, décédé
le 2 novembre 18 17 (juge d'instruction au tribunal civil de Foix,
anobli par ordonnance royale du 18 novembre 1814, avec la qualité
d'écuyer), épousa, le ier décembre 1780, Louise Duthil de Monségu,
née le 7 janvier 1758, décédée le 28 juin 1801 (p messidor an [X).
VIII. Antoine- Volusien- Marie , né le 28 septembre 1 78 1 ,
décédé le 3 septembre 1852, épousa, le 26 août 181 1, Jeanne-Anne-
Amélie de Boyer, née le 22 juin 1788, dont il eut :
i° Jean-Pierre- Antoine-Marie- Victor, né le 4 mars 18 13, ins-
pecteur des lignes télégraphiques, chevalier de la Légion d'honneur.
20 Marie-Thérèse-ivîose-Saturnine, née le 17 février 18 14. reli-
gieuse de Tordre de Nevers, sœur Stanislas.
30 Octavie -Sabine- Louise , née le 15 mai 1815, épousa,
le 16 septembre 1844, Charles Pauly, né le 27 mai 1806.
4° Antoine-Prosper-C^z/g-wste; né le 22 janvier 181 8 (receveur
des domaines), épousa, le 11 juin 1855, Joséphine de la Burgarde
de Belmont, née le 10 janvier 1825, dont :
Marguerite, née le ier mai 1863.
50 Pierre-Charles-Médard, dit Ferdinand, né le 8 juin 18 19.
(juge au tribunal civil de Foix), épousa, le 4 juin 1860, Mêlante
Estaque, née en août i82p, décédée le ier mars 1871, dont :
a. Charles, né le ier août 1863; b. Muguste- Joseph , né
le p janvier 1867.
6° Justin-Gustave-Z,o^-Joseph, né le 21 avril 1823 (docteur-
médecin), épousa, en janvier 1855, Pauline- Adolphîne Fontaine.
448 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
7° Pierre-Félicité-Marie-is//srt£e£/j. née le 8 mars 1824, épousa,
le 22 avril 1855, Jean-Marie-Hyacinthe Lavie de Sauve; unte, né
le 18 juin 1817. (3 enfants.)
8° Srttarm/z-Henri-Casimir, né le 31 mars 1825 (directeur des
contributions directes), épousa, le 6 septembre 1 859, Henriette O'Shee,
née le 14 juillet 1834, dont :
a. P/erre-Marie- Victor, né le 19 septembre 1860; b. çAmélie-
Marie-Adèle, née le ier octobre 1861 ; c. Casimir- Joseph-Marie, né
le 5 novembre 1862; d. i\n*/-Marie-Joseph , né le 22 septem-
bre 1872.
90 Victor-Marie -Joseph, né le 11 mai 1826 (chef de bataillon
d'infanterie, chevalier de la Légion d'honneur), épousa, le 20 avril
1875, Julie-Henriette de Morineau, dite Adrienne, née le 29 dé-
cembre 1843, d°nt ■
Josephe-Marié-c^/2«e. née le 15 janvier 1876.
io° Louis-Augustin-i:wg-<?/2e; né le ier novembre 1828, médecin-
major au 58e, tué à la bataille de Sedan, le 30 août 1870.
ii° Louis-Ferdinand Charles, né le 16 février 1830 (prêtre,
aumônier supérieur de marine, officier de la Légion d'honneur).
j2° Voiusien-Saturnin-Azw/. né le 9 janvier 1831 (enseigne cje
vaisseau), mort en mer le 7 août 1856.
SEREZIX.
449
SERÉZIN (GAIRAL DE
Armes : D'argent, au chevron de gueules, accompagné en chef de deux trèfles de
sinople, posés dans le sens des branches du chevron et en pointe d'un cœur
ardent de gueules, traversé d'une flèche de sable.
Couronne : de marquis.
Supports : Deux levrettes.
Devise : Semper ardens ictus etsi.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille originaire d'Espagne, où existe encore la maison Canal
de la Sierra, venue en France par un officier de gardes wallones et
établie en Dauphiné.
André Gairal, officier d echansonnerie de la maison du roi,
acquit, le 2 décembre 1750, par-devant les commissaires délégua,
les seigneuries de Soleyse, de Simandre et le marquisat de Saint-
Symphorien-d'Ozon.
Son fils Jean-Baptiste épousa Laurence Giraud, dont :
Jean-André Gairal, officier dans la maison du roi, seigneur du
29
45o ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
marquisat de Saint -Symphorien-d'Ozon , Soleyse et Simandre.
En 1755, il acquit la seigneurie de Sérézin de Biaise Reynod, con-
seiller honoraire au Parlement de Dombes, qui la lui vendit avec
tous les droits, honneurs et profits, tels que lui ou ses auteurs en
ont pu ou dû jouir, sans rien réserver ni retenir.
Jean-André Gairal de Sérézin, seigneur de Sérézin, du mar-
quisat de Saint-Symphorien-d'Ozon et autres lieux, épousa, en 1756,
à Paris, Marguerite-Louise de Bourrassé, d'une famille de la Tou-
raine et dont la tante, Catherine de Bourrassé, avait épousé le mar-
quis de Noblet de Chennelette, maréchal de camp, gouverneur de
Châtillon-les-Dombes. Par ce mariage, il devint seigneur de Saint-
Avertin.
En 1.776, le même Jean-André Gairal de Sérézin, alors con-
seiller au Parlement de Metz, reçut des lettres patentes reconnaissant
sa noblesse, et, en 1777, il fit enregistrer ses armoiries.
Deux de ses enfants ont fait branche :
i° Jean-Baptiste-Louis-Joseph-Hector qui suit ;
20 Jean-André Gairal de Sérézin Morellerie, qui a laissé un
fils, marié à Vienne, en Dauphiné, à demoiselle Donat, dont plu-
sieurs enfants.
Jean-Baptiste-Louis-Joseph- Hector Gairal de Sérézin, con-
seiller à la cour royale de Lyon, né en 1756, mort en 1840, a laissé :
i° André-Eugène, aussi conseiller à la cour royale de Lyon,
démissionnaire en 1830, marié à Élisabeth Schitly, sans enfants";
20 Benoît-Édouard Gairal de Sérézin, marié, à Mâcon, à Phi-
liberte-Sophie TufFet, dont :
a, Antoine-Léonard-Henri, marié, en 1865, à Madeleine-
Marthe Quarré de Verneuil, dont deux filles;
b. Marie-Louise.
SERMIZELLES.
45'
SERMIZELLES (Guillaume i
BOURGOGNE ET NIVERNAIS.
Armes: D'azur, à la croix pattée, alaisée d'or et embrassée de deux palmes du
même liées en pointe.
Timbre : Un casque de chevalier.
Supports : deux lions.
Devise : Spes et fides.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Les membres de cette famille sont qualifiés chevaliers depuis
deux siècles; ils étaient seigneurs de Quemigny, Pressigny, Lau-
treville, Orbigny, Sermizelles, Moissy, etc.
Ils ont donné plusieurs chevaliers de Saint-Louis et cordon
rouge; ils ont fait leurs preuves de noblesse pour Saint-Or. pour
les États d» Bourgogne, pour l'École militaire, etc.
452 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Membres actuels : Barthélemy-Marie- Ernest- Guillaume de
Sermizelles aîné, chef de nom et d'armes, marié à Élisabeth des
Ulmes, des comtes de Torcy, sans enfants;
Gustave, son frère, marié à E. Rey, dont un fils, Gaston-
Prosper-Ernest, marié en novembre 1872 à Alice de Dormy, fille
du feu comte de Dormy et de N. d'Anstrude, dont une fille Mar-
guerite-Geneviève, née le 3 janvier 1874.
Ouvrages à consulter ; Archives de la Côte-d'Or (B 457), titre
de 141 o; Archives de Quincize; Courtepée; Catalogue des gen-
tilshommes reçus aux États de Bourgogne; Moréri; la Chesnaye-
des-Bois ; comte de Soultrait; Grandmaison, etc.
Résidence : Quincize, par Chassy-en-Morvan (Nièvre).
SÉVEDAVY.
45
SÉVEDAVY (DE)
Armes : D'argent, a la bande de gueules, accompagnée de deux cotices du même,
accostées de six roses feuillées de gueules.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette ancienne famille de Bretagne, qui a figuré à la réfor-
mation et aux montres des années 1427 et 1513, dans les évêchés de
Dol et de Rennes, possédait les fiefs de la Fontaine, de Motta
Rjmou et de Sévégrand, paroisse de la Chapelle-des-Fougerets. Une
branche de la famille a tiré son nom de ce dernier tief.
En 1381, Pierre de Sévedavy, écuyer, ratifia le traité de Gué-
rande (charte avec sceau).
Elle est actuellement représentée par :
i° Prosper de Sévedavy, docteur en médecine, chef de la
branche aînée, marié en premières noces à Onésime Metereau, dont
deux filles :
454 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
a, Léa, mariée à Joseph -Félix Hélie, commandant du génie;
b. Maria, mariée à N. Desrochers, avocat, et en secondes noces
à Marie-Octavie Brossier, dont deux fils : Jean et Prosper de Séve-
davy ;
2° Jean-Marie-Louis de Sévedavy, chef de la branche cadette,
marié à Alphonsine Thélohan, dont :
a. Auguste de Sévedavy;
b. Marie de Sévedavy;
c. Adrienne-Claire de Sévedavy.
Q/luteurs à consulter : Froissard , page 116; Chronique de
Flandre, année 1343; Guillaume de Saint- André ; Henri Kington ;
Le Baud, page 294; Histoire de Bretagne, par Dom Maurice;
Armoriaux de Bretagne.
Résidence : La Roë (Mayenne).
SILHOL.
455
SILHOL
COMTAT-VENAISSIN, DAUPHINÉ, VIVARAIS.
Armes : D'argent, à la bande d'azur, chargée de trois tètes d'aigle arrachées d'or
languées et becquées de gueules.
Timbre : Un casque d'argent, grillé et bordé d'or avec lambrequins d'argent et
d'azur.
Devises : Si hault qu'elles. « Sic altius aspicio. » (Comme elles, je regarde plus
haut.)
SOMMAIRE HISTORIQUE.
En i3p3, la famille Silhol ou Silhot, en latin, Silhotus, était
très-considérée à Avignon.
Dans un document authentique de cette époque, un de ses
membres est qualifié de noble et puissant seigneur • nobilis H
456 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
potentis viri domini ioannis Silhoti ». Elle fut confirmée dans sa
noblesse par lettres patentes d'Henri IV, données « asainctDenys
au moys d'octobre lan de grâce mil cinq cens quatre vingtz douse, »
à Loys de Silhol, du lieu de Grignan, en Dauphiné. Henri IV le
déclara « gentilhomme » et le décora « du tiltre de noblesse et
gentilhesse » . (Ce dernier mot est synonyme de chevalerie.)
Louis XIII la gratifia d'autres lettres patentes données « a Paris
le second jour d'octobre lan de grâce mil six cens seze » ,dans la per-
sonne d'Hervé, également de Grignan, désigné à tort dans quelques
nobiliaires tantôt sous le nom d'Henri, tantôt sous celui d'Honoré et
même d'Hélène. C'est la branche qui a orthographié Sillol ou Sillot.
Maintenue dans ses titres et honneurs par jugement rendu « le
xvie jeanvier 1669 », elle a perdu sa situation nobiliaire après la
révocation de l'édit de Nantes. Deux documents la montrent, à ce
moment, fugitive dans le Vivarais, le roi jouissant des rentes de ses
biens, et classée, en 1692, parmi les familles roturières et non nobles
par suite de la religion qu'elle professait. Le nom et les armes
des descendants mâles de cette famille ne furent pas consignés
dans YoArmorial général, manuscrit de Charles d'Hozier ; maison
y trouve celui de Madeleine de Sillot, veuve de Nicolas Feautrier,
seigneur de Racetde Vinsobres.
QAlliances : De Vesc, de Villeneuve, de Raphaelis, de Bonne,
du Rastel, d'Entraigues, de Bonot (cette dernière alliance de 1657
est mentionnée dans YoArmorial imprimé de L.-P. d'Hozier).
Seigneuries : Cléon- d'Andran, en Dauphiné; Saint-Vincenr
de Barrés, en Vivarais.
Représentants actuels : Jules Silhol , docteur en médecine,
inspecteur des eaux de Saint-Laurent-les-Bains,
Et son fils, Léon Silhol.
Qâuteurs à consulter : Guy Allard, Chorier, Pithon-Curt,
Maynier, Robert de Briançon, Barcilon de Mauvans, le père
Anselme, Registre de L.-P. d'Hozier, de Courcelles, Jouffroy
d'Eschavannes, G. de Rivoire de la Bâtie, Rietsiap, l'État présent de
la noblesse française, 4e édition, YoAnnuaire de la noblesse de
France , 38e année, et V (Arrondissement de Montêlimar. par
Lacroix.
Résidence : Le Bourg-Saint Andéol (Ardèche).
458
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
SIMÉON (Comte)
PROVENCE.
Armes: Écartelé : au i, d'or, à la fasce d'azur, chargée de trois merlettes
d'argent; au soleil de gueules mouvant de l'angle dextre du chef; au 2, de
gueules, au cheval cabré d'argent; au 3, d'azur, à la galère d'argent voguant
sur une mer de pourpre; au 4, échiqueté d'or et d'azur.
Couronne: de comte.
Cimier : une tète de cheval issant de la couronne comtale.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille de jurisconsultes de Provence, parmi lesquels Ducange
cite Jean Siméon qui fut, en 1358, à Aix, premier président de la
chambre rigoureuse pour avoir délivré le pays des bandes d'Arnaud
de Cervoules qui pillaient la Provence. (Abbé Tisserand, Histoire
de Provence.)
Gabriel Siméon, littérateur italien et français qui fut envoyé
SIMEON.
459
en ambassade auprès de François Ier par la république de Florence,
était de cette famille. Il vivait près du roi Henri II en 1547.
Sextius Siméon fut, en 1765, assesseur d'Aix et administrateur
du pays de Provence. Il reçut une charge de secrétaire du roi et il
était syndic de robe de la noblesse de Provence.
Ses armes, telles qu'elles sont décrites au premier quartier des
armes actuelles de la famille, figurent au frontispice de Y Histoire
de la noblesse de Provence, qui tint à Aix, le 3 juin 1754, une
assemblée générale dont faisait partie Sextius Siméon.
Jérôme-Siméon , son fils, après avoir été avocat et assesseur
d'Aix en 1784, était président du Conseil des Cinq-Cents, le 18 fruc-
tidor. Il fut déporté, prit part, comme tribun, aux travaux du Code-
civil et du Concordat, organisa la Westphalie en 1807, fut fait
comte par Louis XVIII en 18 16, devint ministre de l'intérieur
en 1820 et pair de France en 1822.
Joseph Siméon, fils du précédent, remplit diverses fonctions
diplomatiques en Italie et en Allemagne, fut ministre plénipoten-
tiaire en Saxe, préfet, conseiller d'Etat et pair de France en 1835.
Le comte Henri Siméon, son fils, fut successivement attaché
d'ambassade, préfet, conseiller d'Etat, député, puis sénateur en 1852.
Adonné aux lettres, il a publié entre autres, en 1873, une traduction
en vers des oeuvres complètes d'Horace, à laquelle l'Académie fran-
çaise a accordé une mention honorable et exceptionnelle quelques
semaines après la mort de l'auteur; le comte Siméon est mort à
Paris, le 21 avril 1874.
Cette famille a pour seul représentant actuel le comte Siméon,
Edgar, fils du précédent, premier secrétaire d'ambassade, marié en
Suisse, en 1853, à Olympe de Palézieux-Falconnet, veuf en 1854.
De ce mariage est issue une fille, mariée en 1875, au comte
Hubert de Montesquiou-Fézensac.
(Alliances : Familles Portalis, de Bondy, de Berghes, de
Belbeuf, de la Ferronnays, de la Rochefoucauld, de Sagan, de
Bâillon, etc.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
SIMONY (DE)
CHAMPAGNE, LORRAINE, BOURGOGNE
GUYENNE, PROVENCE.
Armes : ^cartelé, au i d'or; au 2, de gueules, à l'étoile d'or; au 3 d'azur; au 4
d'argent; à la croix de sinople brochant sur le tout.
Couronne : De comte.
Cimier : Un perroquet de sinople, becqué, membre et allumé d'or.
Supports : Deux griffons.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La famille de Simony tire son origine de la ville de Sienne,
en Toscane. Son premier auteur connu est Raynaldus Simoni, tué
en 1231 dans une guerre entre les républiques italiennes et enseveli
dans la cathédrale de Sienne.
Melitius Simoni, fils de ce dernier, et sa femme Eugenia
SIMONY. 46l
Petrucci rirent donation d'une métairie à la même église, par
charte latine du 15 janvier 1292.
Leur descendance italienne s'est éteinte vers le milieu du
xvii* siècle, après s'être alliée aux familles Politi, Piccolomini Soz-
zini, Finetti, Fondi , délia Gherardesca, Colombini, Tolomei et
autres du Patriciat siennois.
Parmi ses membres, on peut citer Mino Simom, ambassadeur
de la République de Sienne près de celle de Florence, en 1391; Luca
et Agnolo Simoni, également ambassadeurs, le premier a Arrez/o.
en 1362, le second à Naples , pour conclure la paix avec le roi
Ladislas, en 1410; Andréa Simoni, gouverneur de la citadelle de
Sienne, en 1415 (père de François Simoni dont il sera question plus
bas); Anselmo Simoni, camerlingue de Biccherna, en 1535; Paolo
Simoni, chevalier de Malte, grand prieur de Lombardie, général des
galères de la Religion en 1538; Adriano Simoni, parlemeir.aire pour
régler avec Florence les conditions de la capitulation de Lucignano,
en 1553; le capitaine Girolamo Simoni, gouverneur de la ville de
Campi, en 1622; plusieurs membres du Conseil de la Signoria: des
chevaliers des Ordres de Malte et de Saint-Étienne.
La branche française, fixée d'abord en Lorraine, a pour tige
François Simony, dit le Siennois, capitaine des bandes italiennes du
duc Jean II et son chambellan, qui suivit ce prince lorsqu'en 1464
il rentra dans ses États paternels, après d'inutiles efforts pour recon-
quérir le royaume de Naples; plus tard, en 1477, il prit part, avec le
duc René II, à la bataille de Nancy à laquelle il fut blessé. Définiti-
vement établi en Lorraine, il maria son fils, Martin Simony, écuyer,
baron de la Fauche en partie, à Marguerite de Combles, en 149-.
De cette union sont issues différentes branches dont deux seulement
subsistent encore.
Confirmation de noblesse par le duc de Lorraine en 1578.
Maintenues de noblesse en 1641, 1670, 17 15 et 17 16.
Entrée aux États de la noblesse de Bourgogne en 171a.
Titre de comte conféré, en 1815, par le roi Louis \\ III.
Fiefs et seigneuries • La Fauche, Orquevaux, Villeneuve. Ger-
mainvilliers, Rouelles, Azu, Saint-Romain, Varanges. Champfroy,
Barraut, Saint-Michel, Saint-Seyne, Brouthières, Saint-I c^r. B*-
toncourt, etc.
)2
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
oâlliances : xvie siècle. D'Hennezel, Le Vain d'Haccourt,
Harodel, Reynel, Bourgogne, Petit de la Marnotte, Thabouret de
Crespy, Houdreville, Roussat, Monginot, Combles (2e), du Houx,
Choiseul, Philippy de la Chevalière, Réance.
xvne. Gondrecourt Le Sain, Mouchet, Pringles, Le Vacher de*
Morillon, Montendre, Brouthières, Saucières de Tenance, d'Alber-
gue, Thelin , Geneste, d'Auzac, Gripière, Maurage, Cholet, Le
Gendre, Brissac, Mouzin de Romecourt, du Terme, Le Moine, des
André, Villers-le-Prud'homme.
xvme. Ligneville, Tissart, Lyver, Girault de Vitry, d'Astour,
Greslot, Husson de Vallerey.
xix°. Montarby, Philpin de Rivières, Lyver (2e), d'Amedor,
Roquefeuil, Cellès, Gantés, Fornier de Pradine, Rosnay de Villers,
Cholet (2e), Beaufort de Gellenoncourl, d'Huart, etc.
Honneurs : Camille, écuyer de la reine Marguerite de Valois ;
Jean, capitaine des milices de la ville de Langres, en 1575; Claude,
contrôleur des guerres, en 1622; Claude (fils du précédent), un des
cent chevaliers de Saint-Michel conservés par le roi Louis XIV,
après la grande réforme dudit ordre, en 1665, gentilhomme de sa
Chambre,, conseiller d'État, auditeur général des bandes françaises
au régiment des gardes, etc., qui prit plus tard le parti de la robe et
mourut président à mortier au Parlement de Metz; Bernard, gen-
tilhomme ordinaire de la grande Fauconnerie, en 1701; Félix,
alcade aux Etats de la noblesse de Bourgogne, en 1763; Louis
Victor, contre-amiral, mort en 1828; Jules, aumônier de M&r le
comte d'Artois, évêque de Soissons, mort en 1849; nombre d'officiers
de terre et de mer de divers grades, parmi lesquels neuf chevaliers
de Saint-Louis et cinq morts sur le champ de bataille.
Membre défunt : Charles-Bénigne, comte de Simony, chevalier
des ordres de Saint-Louis, de la Légion d'honneur et de Saint-Fer-
dinand d'Espagne, ancien garde du corps de S. M. le roi Louis XVIII,
ancien officier supérieur d'infanterie, mort en son château de
Rivières-les-Fosses (Haute-Marne), le 15 août 1873.
Représentants actuels : BRANCHE AÎNÉE : Félix-Marie-An-
toine, comte de Simony, officier de la Légion d'honneur, ancien
SIMONY. 46b
colonel de cavalerie, chef actuel du nom, marié en 1858 à Eve fcobiii
de Chàteaufer de Coulogne. — Domicile : Langres (Haute-Marne,.
Antoine de Simony (frère), marié, en 1868, à Caroline tficola!
de Marcilly, dont il a Charles, Félix et Henri.
Félix-Philibert, vicomte de Simony (cousin germain), chevalier
de la Légion d'honneur et de l'ordre pontifical de Pie IX, comman-
deur d'Isabelle la Catholique, chambellan intime de Sa Sainteté,
ancien capitaine d'état-major au service du roi Don Carlos.
BRANCHE CADETTE dite de Brouthières : Henri de
Simony. — Domicile : Château de Brouthières, près Joinville.
QAuteurs citant la famille : Le Père Isidoro Ugnrgieri Azzo-
lini, Le Pompe Sanesi, tome If, Pistoie, 1649; Alessandro Sozzini,
Diario délie cose avvenute in Siena {iS5°~ISSS)p Florence 1842;
frère Mathieu de Goussancourt, Martyrologe de Malte, Paris, 1643.
— Archives du Municipe, à Sienne ; Bibliothèque de la même Ville
(section des Manuscrits) : Benvoglienti, Famiglie Sanesi ; Sestigiani,
Compendio storico di Famiglie nobili Sanesi ; Libro del Signo-
rista, etc.
Caumartin, Recherche de la noblesse de Champagne (V. aussi
le même ouvrage, vol. de supplément) ; Dom Pelletier, Nobiliaire de
Lorraine; Mémoires de Bassompierre ; La Chesnaye des Bois, Dic-
tionnaire généalogique-, Catalogue et armoiries des gentilshommes
qui ont assisté à la tenue des États de Bourgogne. Dijon, 1760;
Mazas, Histoire de V Ordre de Saint-Louis; l'abbé Péronne. Vie
de Monseigneur de Simony; Bourrousse de LafFore, nobiliaire de
Guyenne, etc. — Manuscrits de la Bibliothèque nationale. — Ar-
chives domestiques.
464
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
SOURCE (MAGNIER DE LA)
BOULONNAIS.
Armes: De siuople à deux bandes engrèléas d'or.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille, de noblesse déjà ancienne, compte parmi ses
membres décédés plusieurs hommes d'armes, entre autres Nicolas le
Magnier, écuyer, sieur de la Source, capitaine commandant d'infan-
terie dans les armées du roi en 1661 ;
Pierre le Magnier, écuyer, sieur de Bouquehault, lieutenant
d'infanterie, rils du précédent et de Jacqueline de Neuville, sa
femme.
Et dans ses alliances : Jacques de Senlecque, célèbre fondeur
SOURCE. 465
de caractères d'imprimerie du xvie siècle qui grava les Otfacl r
samaritains, syriaques, chaldéens et arabes pour l'impression de la
fameuse Bible polyglotte de messire Guy-Michel Lejay;
Pierre-Alexandre Monsigny, le compositeur si connu des parti-
tions du Déserteur, de la Belle oArsène et de Félix.
Elle est actuellement représentée par Louis -Marie-Daniel-
Ferdinand Magnier de la Source, percepteur à GrandvUliers (Oise).
Ses deux fils : Hubert-Louis-Edouard-Victor-Ferdinand Ma-
gnier de la Source, docteur en médecine à Paris ;
Gaston-Henri Magnier de la Source,
Et Pierre-François-Martial Magnier de la Source, propriétaire
à Isques (Pas-de-Calais), leur oncle et grand-oncle.
3°
466
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
SULAUZE (DE)
Armes : De gueules, à une croix d'argent, coupé d'argent à une licorne de sable.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Par lettres patentes délivrées le 8 décembre 1724 par le maré-
chal duc de Villars, confirmées par lettres patentes du roi du mois
de mars 1725, un domaine appelé la Madelaine, avec d'autres tene-
ments contigus situés de l'un et de l'autre côté du vallon de la
fontaine de Sulauze, dans le territoire d'Istres, fut érigé en titre de
fief, sous le nom de Sulauze, pour être tenu et possédé par tout
ayant-droit aux titre et qualité de fief, avec toute justice haute,
moyenne et basse, et faculté de se nommer et qualifier seigneur de
Sulauze, et tous les autres droits , honneurs et franchises dont
jouissent les autres fiefs de la province.
SULAUZE.
467
En 1743, la seigneurie de Sulauze ayant été mise en vente par
arrêt de la Cour des Aides, fut acquise, le i« avril 1748, ainsi qu'il
résulte d'un acte du notaire Brémond, à Aix, par le sieur Henri-
Joseph Jean, bourgeois et premier échevin de la communauté
d'Eyguières, qui devint seigneur du fief de Sulauze, exerça les droits
et prérogatives attachés à ce titre et les transmit à son fils aine,
André-Joseph-Christine Jean de Sulauze, qui en jouit jusqu'au
moment où les titres et droits féodaux furent abolis. C'est ainsi que
s'est formé le nom patronymique Jean de Sulauze, que le sieur Henry-
Joseph Jean, seigneur de Sulauze, a transmis à ses descendants.
Joseph Jean, seigneur de Sulauze, eut trois fils; l'aîné, André-
Joseph-Christine Jean, seigneur de Sulauze, avocat au Parlement
de Provence; Jean-Pierre-Louis Jean de Sulauze, capitaine com-
mandant la compagnie des grenadiers du régiment de Bretagne,
chevalier de Saint-Louis, et Henri-Étienne-Dominique Jean de
Sulauze.
Jean-Louis-Pierre Jean de Sulauze mourut célibataire, le 9 ven-
démiaire an II.
André-Joseph-Christine Jean de Sulauze eut une fille et un ri Is
qui moururent sans postérité.
Henry-Etienne- Dominique Jean de Sulauze eut deux fils :
Claude Jean de Sulauze, qui mourut avant lui sans descendants.
Et Thimothée Jean de Sulauze, seul représentant de la mais m
de Sulauze, qui est décédé le 28 octobre 1834, laissant deux filles
et deux fils vivant encore aujourd'hui; l'aîné, Désiré-Alfred Jean
de Sulauze, juge de paix à Alger; le cadet, Noèl-François-Jnles
Jean de Sulauze.
4<58 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
SUQUET (alias SUQUETTI)
MAISON PATRICIENNE DU COMTE DE NICE QUI SE FIXA
EN PROVENCE VERS LA FIN DU XVIIe SIECLE.
PROVENCE, ILÇ-DE -FRANCE.
Armes : Parti : au i, de gueules au lion d'or adextré d'un guidon ou d'une croix,
sur une terrasse de sinople, au chef d'argent chargé de trois étoiles de sable;
au 2 de gueules au chevron d'or, accompagné de trois étoiles du même, 2 et 1,
et soutenu d'un croissant d'argent, qui est Gontard de Gontin.
Le chanoine Emile Suquet a accolé à l'écu des Suquetti, conservé par les
filles seules, celui des Gontard de Gontin, et M. Emile Suquet porte :
Parti : au 1, des Suquetti, au 2, des Gontard de Gontin.
Couronne : Heaume de marquis timbré d'une couronne de comte.
Supports : Deux lions sur deux montagnes de sable.
Devise : Pati et compati.
Cri de guerre : Honneur ! marche en avant !
SUQUET.
QAlliances : Gontard de Gontin, Esseyric, Provansal, Rabane,
Girard du Pinet.
Honneurs : Un procureur à Aix, plusieurs avocats distingues,
plusieurs maires de Sisteron, un chanoine d'honneur de la cathédrale
de Paris.
Membres décédés : Le chevalier Joseph Suquet, célèbre avo at
maire de Sisteron (1869) ; sa veuve, née Louise-Caroline Gontard de
de Gontin (1874); Eugénie Suquet, épouse d'Alfred Provansal
(licencié en droit), en 1868, fille des précédents.
Membres actuels : I. L'abbé Ernest Suquet, docteur en thé»
logie, chanoine honoraire de Paris, premier vicaire de Saint-Eus-
tache, auteur de plusieurs ouvrages ;
IL Emile Suquet, ingénieur des ponts et chaussées, chevalier
de la Légion d'honneur, ex-élève de l'Ecole polytechnique, sous-
chef de l'exploitation du chemin de fer de Paris-Lyon-Méditerranee.
marié à Berthe Cailleté, dont trois enfants : Henri, Marie-Louise
et Louis.
III. Joseph Suquet, avocat, sous-chef au ministère de la justice,
marié à Clotilde Spiquel, dont deux enfants : Joseph et Noémie.
IV. Hippolyte Suquet, avocat, adjoint au maire de Sisteron,
marié à Hélène Bassac, dont deux fils : Louis et Georges.
V. Paul Suquet, ingénieur civil à Paris, marié à Berthe Spi-
quel, dont deux filles : Marthe et Marguerite.
VI. Elise Suquet, épouse d'Alexis Bouschet (de Saint-Fiour),
receveur des domaines au Chambon-Feugerolles (Loire), sans enfants.
VIL Marie-Caroline-Marthe Suquet, épouse de J.-C. -M. T
phile Girard du Pinet, ancien notaire et ancien maire à Bas-en-
Basset (Haute-Loire), dont deux enfants : Marie-Louisc-Josephine-
Rosalie et Charles-Maurice.
VIII. Joséphine Suquet, épouse de Paul Roudil, lieutenant de
la garde républicaine de Paris, dont une fille : Paule-Ernestine.
IX. Ernestine Suquet, épouse d'Amédée Vernus. employé du
chemin de fer Paris-Méditerranée, à Charenton.
tuteurs à consulter : Histoire de Sisteron; Voâimumrê U
la noblesse (1876); Nobiliaires de Provence.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
TARADE (DE)
ALSACE, CHAMPAGNE, PICARDIE.
Armes : D'azur, à deux fasces d'argent, maçonnées de sable, de trois traits.
Couronne : De comte.
Supports : Deux lions.
Devise : Le courage l'a conquis, l'honneur le garde.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Jacques de Tarade, ingénieur du roi, directeur des fortifications
d'Alsace, chevalier de Saint-Louis, reçut ses lettres de noblesse
le 23 janvier 1683.
(Alliances : Villedot des Forges, Martin de Moncelot, de Billy,
Dubois de Crancé, Dubois de Chantrenne, de Cappy, de Beaufort.
de Ménardeau, de Rotrou, Cœur de l'Étang, etc.
Membres actuels : Gilbert-Philippe-Émile, chevalier de plu-
sieurs ordres, lieutenant de cavalerie en retraite, chef de la famille,
au château de Belleroche (Amboise) ; François-Charles-Eugène, à
Cérilly (Allier); Denis- Joseph Abel, à Moulins (Allier); Arthur-
Sixte-Nicolas, à Paris; Odile-Marie, trésorier-payeur de la guerre,
chevalier de la Légion d'honneur, officier de Tordre de Guadalupe,
commandeur de Tordre de Saint-Grégoire-le-Grand, au château de
Corbeilles (Loiret); Gaston-Augustin; Arthur- Jacques- Odile ;
Arthur-Jean-Sébastien-Émile-Marie-Odile.
oAuteurs à consulter • Dubuisson, d'Hozier, Bernard Chérin.
THOMAS DE SAINT-LAURENT.
47»
THOMAS DE SAINT-LAURENT (DE)
EN PROVENCE.
7-J-StoKK
Armes : Ecartelé de gueules et d'azur, à la croix d'or tréfilée.
Couronne : De marquis.
Supports: Deux lions.
Devise : A tort on me blasme.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille anoblie par lettres du 2 avril 1480 et remontant à Jean
de Thomas, secrétaire et maître rationnel du roi René.
Seigneuries : Saint-Laurent et la Bastide.
Alliances : De Trinquelague , de Cabane, de Digoine du
Palais.
472 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Honneurs : Un chef d'escadre, plusieurs capitaines de vaisseau,
des officiers supérieurs de l'armée de terre, un président en la Cour
des Comptes de Provence, des présidents à mortier au Parlement
d'Aix, des chevaliers de l'ordre du Roi^ des chevaliers et des digni-
taires de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem , un évêque d'Autun
en 1752; son frère, Louis de Thomas, fut le septième général de la
congrégation de l'Oratoire de Jésus.
Membres décédés : Jean- Joseph et Joseph-Marie.
Membres actuels : Henry- Joseph-Esprit-Marie de Thomas de
Saint-Laurent, ingénieur des ponts et chaussées;
Joseph-Louis-Marie de Thomas de Saint-Laurent, fils du pré-
cédent.
Résidence : Lyon (Rhône).
TIENGOU DES ROYERIES.
473
TIENGOU DES ROYERIES
EN BRETAGNE.
Armes : De sinople fretté d'argent.
Timbre : Un casque de trois quartiers, orné d'une couronne de trois fleurs de lit.
Cimier : Un vol.
Supports : Deux lions lampassés.
Devise : Doué araok.
Cri de guerre : Kenkis !
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille originaire de Bretagne et dont le nom s'écrivait autre-
fois Quiengou, Quingou, en breton Quenguis (du Plessis). Raoul de
Quiengou figure dans un rolle de monstre de la retenue de Jean
Penhouet, admirai de Bretagne, daté de l'an 142 - (Dom Morue,
Mémoires pour servir de preuves à l'Histoire de Bretagne } t. Il,
col. 1012.)
474 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Éon de Quingou est au nombre des 145 premiers seigneurs
bretons enrôlés contre les Penthièvre par le duc Jean VI et Richard
en 1420 (Dom Lobineau, Histoire de Bretagne, t. I, p. 553).
Olivier Quengou figure parmi les nobles de Moncontour qui
prêtèrent serment de fidélité au duc Jean VI, en 1437 (D°m Lobi-
neau, t. II, col. 1054).
(Ces noms, qui apparaissent fréquemment dans Y Histoire de
Bretagne, sont orthographiés tantôt avec un g, tantôt avec un q.)
Raoul du Boschet, nom porté par l'aîné de la famille, est
maintes fois cité par Dom Morice et Dom Lobineau.
Seigneuries : Du Boschet, de Tréfériou, des Royeries.
QÂlliances : Blanchet de Sormont, Georgeon d'Archambault, de
Vatry, Gruel de Saint-Hilaire, Gibert des Molières, de Glatigny,
Eon de Beaumont, dont la chevalière d'Éon; de Gourlay, de Lau-
nay^ Boisgontier, Baudouin, etc.
Membres actuels : .Tiengou aliàs Quiengou et Quengou :
Jules-Fulgence Tiengou des Royeries, commissaire-adjoint de
la marine; enfants : a. Jules-Fulgence-Antoine-Auguste ; b. Elise-
Marie-Antoinette.
Frère cadet : Auguste-Constant ; enfant : Marie-Agathe.
Cousin : Amédée Tiengou des Royeries.
Honneurs : Un mareschal de salle de la duchesse de Bretagne
(1420); un chambellan du duc (1454-55); un vice-chancelier de
Bretagne (1474); des ambassadeurs du duc au pape Sixte IV (1474)
et au roi de France (1477); un protonotaire (1498); un ambassadeur
de la reine Anne à Rome (1498); des conseillers à la Cour de
Rennes et des chevaliers de la Légion d'honneur.
QAuteurs à consulter : Dom Morice, Dom Lobineau, Pitre-
Chevalier, etc.
TIXIER DE BROLAC.
475
TIXIER DE BROLAC
EN AUVERGNE.
Armes : D'azur, au chevron d'or, accompagné de trois roses de même.
Aliàs de gueules, à la navette d'or accompagnée en pointe d'un rouleau
de même.
Famille noble d'Auvergne connue dès le xme siècle à Clcrmont.
représentée actuellement par :
i° Aimable-André Tixier de Brolac, écuyer, à Vic-le-Comte
(Puy-de-Dôme), marié à Louise de Matharel, fille du comte Auguste
de Matharel, capitaine de frégate, et de Lucette de Boisluisant, dont
une fille, Marie Tixier de Brolac, mariée au marquis d'Heilly,
officier d'état-major;
2° Augustin Tixier de Brolac, frère du précédent, qui épousa
Marie de Matharel, sœur de la précédente, dont un fils et deux
filles : a. Henri, sous-préfet de Mauriac; b. Madeleine, religieuse
du Sacré-Cœur; c. Louise : à Plauzat (Puy-de-Dôme).
ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
TOULZA (DE)
Armes : D'azur, à la gerbe d'or, accostée de deux fers de lance d'argent la pointe
en bas et accompagnée en chef et en pointe d'un lis de jardin d'argent.
Couronne: De comte.
Supports: Deux lions d'or,
Qui sont Toulza moderne.
Et : D'argent, à trois fers de lance d'azur, posés deux et un.
Couronne : De marquis,
Qui sont Toulza ancien. (Voir l'historique ci-dessous.)
HISTORIQUE.
Le nom de Toulza, Tolza, Toisa, Tholza, écrit de différentes
manières selon les temps et les idiomes, se trouve souvent dans
l'histoire de notre pays et dans les actes anciens conservés dans nos
archives, tels que : hommages, dénombrements de fiefs nobles, con-
vocations du ban de la noblesse, reconnaissances féodales, etc.; c'est
le nom d'une très-ancienne famille noble du Languedoc dont il est
souvent question dans les vieux registres de l'Inquisition, dans la
TOULZA. 4,?
Charte de Sicard d'Alaman, de 1247; dans le Saisimentum comi-
tatûs Tolosœ de 1271, où plusieurs de ses membres sont nommes,
dont Pierre Ier (de Vaudra) qui prêta serment à Philippe le H
avec autres chevaliers et barons le jeudi avant la fête de Saint-Denis:
dans La Bertat, chronique rimée en langue romane (manuscrit
d'avant 1502), où est cité Gaillard Toulza parmi les plus vaillants
chevaliers qui accompagnèrent Duguesclin en Espagne en 1365.
dans les QAnnales de Toulouse, dans V Histoire générale du Lan
guedoc, etc. Elle était établie primitivement au pays de Lauraguais,
où elle possédait plusieurs fiefs nobles. Un de ses membres. Ber-
nard II, frère de Gaillard Toulza, aussi chevalier, se fixa à Rabas-
tens, en Albigeois, avant Tan 1367; il y fit branche, la seule ei
existante, par son mariage avec Guilhemette de Fabri, d'une famille
noble signalée dans nos guerres d'alors contre les Anglais.
Les armoiries de la maison de Toulza étaient :
D'argent, à trois fers de lance d'azur, la pointe en bas, posés deux et un;
mais, lors de la concession des lettres patentes de confirmation de
noblesse et des lis d'argent accordés par faveur royale en 1827, elles
furent modifiées par le juge d'armes comme ci-dessus, en y main-
tenant les anciens fers de lance la pointe en bas, d'origine cheva-
leresque, qui sont de toute ancienneté dans son blason.
Cette famille considérable par elle-même et par ses alliances
successives, a fourni des hommes distingués à l'armée, à la magis-
trature, à l'Église et aux lettres, elle est actuellement représentée par
le comte Philippe de Toulza, propriétaire et littérateur, (voir le
Dictionnaire des contemporains, édition de 1870, p. 1763). demeu-
rant à Rabastens (Tarn) et à Paris, rue Godot-de-Mauroi , 39,
marié à dame Marie-Henriette de Pontier-de-Laprade, et par son fils
Étienne de Toulza, aussi propriétaire, auteur de plusieurs travaux
d'économie politique et de droit administratif, secrétaire de cabinel
à la chancellerie (janvier 1870), lieutenant de mobiles pendant le
siège de Paris (1870-1871), marié en 1873 à dame Marie de Sam-
burcy-de-Sorgue, fille du baron de ce nom.
Résidence : Rabastens (Tarn), et le château de Laumièw
(Aveyron).
478
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
TOUR D'AUVERGNE (Prince de la)
AUVERGNE ET L AUR AGUAIS.
Armes : Ecartelé, aux i et 4 de France, à la tour d'argent, qui est de la Tour;
aux 2 et 3 de gueules, à la croix d'or, clichée, évidée et pommetée, qui est
de Toulouse ; sur le tout, d'or, au gonfanon de gueules, frangé de sinople,
qui est d'Auvergne.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette maison remonte par titres à Bernard VI de la Tour, qui
fut fait chevalier avec son frère Guillaume de la Tour, en 1244,
par Raymond VU, comte de Toulouse, et que Justel et Baluze ont
rattaché, par divers degrés, aux anciens comtes d'Auvergne, ducs
d'Aquitaine.
A l'exemple de la branche d'Oliergue, tige des ducs de Bouil-
lon, la branche de Lauraguais a repris le nom d'Auvergne à la fin
du siècle dernier.
TOUR D'AUVERGNE.
479
En 1816, Louis XVIII fit remettre les cœurs de Turenne et du
premier grenadier de France au chef de la maison, le général Joseph -
Denis-Édouard-Bernard de la Tour d'Auvergne Lauraguais, frère
du cardinal de la Tour d'Auvergne, évêque d'Arras, gra nd croix
de la Légion d'honneur, né le 14 août 1768, mort le 20 juil-
let 185 1.
Le général de la Tour d'Auvergne Lauraguais, né le 19 mars
1766, est décédé le 10 avril 1841. Il avait épousé Louise-Pétronille-
Madeleine de Rigaud de Vaudreuil, fille du marquis de Yaudreuil,
lieutenant-général des armées du roi, grand'croix de Saint-Louis, et
de laquelle il eut :
Charles-Melchior-Philippe-Bernard, prince de la Tour d Au-
vergne Lauraguais, né le 6 janvier 1794, mort le 18 mai 1840,
officier de la Légion d'honneur, de Saint-Ferdinand d'Espagne, etc.
Il avait épousé Laurence-Marie-Louise-Félicité de Chauvignv de
Blot, décédée le 16 avril 1874. Elle était fille de Paul-Louis-Fortuné,
comte de Chauvigny de Blot, maréchal des camps et armées du roi,
et de Louise-Antoinette-Adéla'ide-GeofFroi de Villebranche. De ce
mariage sont issus :
i° Henri-Godefroy-Bernard-Alphonse qui suit;
20 Prince Char les- Amable de la Tour d'Auvergne Lauraguais.
né le 6 décembre 1826, archevêque de Bourges;
30 Prince i?doi*<zr<tf-Louis-Joseph-Melchior de la Tour d'Au-
vergne Lauraguais, né le 3 août 1828, colonel du ier régiment de
tirailleurs algériens ;
4° Princesse Henriette-Marie-Thérèse-Adélaïde de la Tour
d'Auvergne Lauraguais, née le 30 janvier 1832, décédée le 7 août
1858, chanoinesse du chapitre royal de Sainte-Anne de Bavière.
i/ewri-Godefroy-Bernard-Alphonse, prince de la Tour d'Au-
vergne Lauraguais, né le 23 octobre 1823, décédé le 5 11^11,1871,
ambassadeur de France à Rome, à Londres et à Menue, deux
ministre des affaires étrangères, grand'croix de la Légion d hon-
neur, etc., marié le 14 août 1851 à Emilie-Céleste Montault des
Iles, morte à Livourne, le 8 mars 1857, n'a laissé qu'un fils :
Charles-Laurent-Bernard-Go^/ror, prince de la Tenir ,: \
vergne Lauraguais, né le 20 juin 1852, chevalier de Pie IX. mai S,
le 8 mai 1875, à Marie-Xeo^^e-Antoinette-Engadresme-Françoise
Ysoré d'Hervault de Pleumartin, fille de Marie-Annc-Ar:
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Ysoré d'Hervault, marquis de Pleumartin et de Marie-Elisabeth -
Antoinette-Albertine-Césarine-Ida de Gars de Courcelles ; dont :
Prince Marie-Joseph-Edouard-Fortuné-César-i/eAzr/ de la Tour
d'Auvergne Lauraguais, né à Paris, le 18 mars 1876.
oAnteurs à consulter : La Chesnaye-des-Bois, Baluze, Justel,
cAlmanach de Gotha, 1865. etc.
TOUR-DU-PIN.
TOUR-DU-PIN (DE LA)
Armes: Ecartelé : aux i et 4, d'azur, à la tour d'argent; au chef cousu de
gueules, chargé de trois casques d'or, tarés de profil ; aux 2 et 3, d'or, au
dauphin d'azur, crèté, peautré et oreillé de gueules.
Couronne : L'écu sommé de la couronne ducale.
Cimier : Les attributs du Dauphiné et l'aigle de l'Empire.
Supports : Deux griffons au naturel, couronnés à l'antique.
Devises : Turris fortitudo mea ; courage et loyauté.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Parmi les nombreux auteurs qui ont parlé de cette antique
maison, le Président de Valbonnais et son continuateur, M. J. B.
Moulinet, secrétaire-archiviste de la Chambre des comptes de Dau-
phiné, dont un écrivain distingué comparait naguère avec éloge
l'exactitude à celle du savant Président (Histoire de Romans . sont
les plus complets que l'on puisse analyser, en demeurant dans les
bornes que nous nous sommes imposées pour notre ouvrage.
482 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE,
i La baron nie de la Tour confinait les États de Savoie et de
Dauphiné, et s'étendait fort avant dans la Bresse et le Bugey. 1 a
Valbonne et Coligny étaient dans sa dépendance. Les barons de la
Tour tenaient leurs terres en franc-alleu, et ne voulaient point y
reconnaître d'autre supériorité... Après la mort des derniers rois de
Bourgogne, et grâce à l'éloignement des empereurs leurs succes-
seurs, les principaux seigneurs avaient rendu leur propre autorité
absolue. C'est alors que les barons de la Tour s'érigèrent en souve-
rains, dans toute l'étendue de leurs terres, et ils s'y sont mainte-
nus... jusqu'à ce que enfin, en 1273, parle mariage de Humbert Ier
de la Tour, avec Anne de Bourgogne, héritière de la seconde race
des Dauphins, les deux États furent réunis pour ne former plus
qu'une seule et même souveraineté 1 (Hist. du Dauphiné. Val-
bonnais, 1722, t. I, p. 155), transmise plus tard à la maison de
France.
La possession de la baronnie, avec l'exercice de tous ses droits,
se trouve constatée dans les actes produits, comme étant demeurée
« indivise » entre les deux branches de la maison de la Tour, la
branche des Dauphins et celle de la Tour, des sires de Vinay
1 co-seigneurs de la Tour-du-Pin » .
Humbert II ayant perdu son fils André, en 1338, et voulant
assurer l'avenir de ses États contre l'ambition toujours menaçante
de la Savoie, les donna à « son plus proche parent », Philippe VI,
en 1343 et 1349, pour Charles, depuis Charles V, petit-fils du roi,
à la condition de conserver le titre et les institutions des princes
Dauphinois. Dans cette donation était comprise «. la maison aux
Dauphins », résidence des derniers Dauphins, ancienne demeure de
la reine Clémence, leur tante, veuve de Louis X. C'est aujourd'hui
l'Hôtel de Ville de Paris.
La seconde branche de la Tour, qui était issue de Berlion de
la Tour, sire de Vinay et co-seigneur de la Tour-du-Pin, s'étei-
gnit, dans ses aînés, en 1394, avec Antoine de la Tour, mort sans
enfant. Il avait choisi pour héritier son neveu, François de Sasse-
nage, fils aîné de Huguette de la Tour et de François de Bérenger,
et avec ses grandes possessions il lui légua son nom et ses armes.
Cette continuation débranche dura peu.
De Henry de la Tour, sire de Vinay, co-seigneur de la Tour-
du-Pin, que les Dauphins qualifiaient de « très-cher cousin », et de
TOUR-DU-PIN. ^
Béatrix des Baux, le second de leurs fils, Pierre Ier de la Tour, châ-
telain, bailly et ambassadeur des Dauphins, associé dans plusieurs
chàtellenies à son frère Hugues de la Tour-Vinay, dit Turpin
(Tuf ris pini)y a continué sa branche. Il eut pour fils Guigues II,
qui au nom de son père, châtelain d'Oulx, assista avec Aynar III
de la Tour, sire de Vinay, et en même temps que la noblesse
dauphinoise, à la cession du Dauphiné, pour y prêter serment au
roi et au futur Dauphin de la maison de France.
Guigues eut de Béatrix de Berenger deMorges, dame de Clelles
et de Darne, dans le Trièves, un fils, Girard III de la Tour-Vinay,
qui devint seigneur de Clelles et de Darne, et dont le fils, Girard IV,
est Fauteur auquel remonta la généalogie présentée au Parlement de
Dauphiné, en 1532, par Guigues III de la Tour-de-Clelles, et par
ses fils, Hugues de la Tour, seigneur de Darne, son fils aîné, et
Pierre II de la Tour, seigneur de Gouvernet, son deuxième fils. C'est
également à lui qu'a remonté César de la Tour-Gouvernet, mar-
quis de la Charce, lorsqu'il établit, en 1635, sa descendance. Au
souvenir d'origine, qui se rattache aux trois derniers châtelains del-
phinaux, la tradition rapporte l'addition, faite à la tour, des trois
casques ajoutés d'abord en dehors puis à l'intérieur de l'écu,et pri-
mitivement présentés de face. (D'Hozier, Bibl. du Roi. cab. des
titres n° 383, reg. 15, p. Q2p et n° 14, p. 315.)
Dans leurs savants travaux, les historiens du xvne siècle ayant
discuté la communauté d'origine des la Tour du Dauphiné et d'Au-
vergne, la distinction entre les deux familles se précisa par les dési-
gnations de la Tour-d'Auvergne et de la Tour-du-Pin, et pour
celle-ci la Royauté en consacra l'usage et le droit par des actes
publics, des érections de titres enregistrées au Parlement, et en der-
nier lieu par des lettres de pairie, où sont relatées les alliances nom-
breuses de la souche primitive avec la maison de France.
Les limites de cette notice ne nous permettent pas de citer les
autres alliances avec plusieurs maisons souveraines et avec les plus
grandes familles, ni d'énumérer les honneurs et dignités auxquels
un grand nombre de membres sont parvenus, dans les armes, dans
l'Église et à la cour. Une héroïne, Phylis de la Tour-du-Pin U
Charce, si dignement récompensée par Louis XIV, qui fil mettre
son portrait, ses armes et son écusson à Saint-Denis, et voulut y
Oindre une pension, ajoute une illustration exceptionnelle à celle
484 A RM OUI AL SPÉCIAL DE FRANCE.
de la famille. On voit son portrait à Versailles, ainsi que les armes
d'Albert II, qui sont aux Croisades.
Par cette succession les la Tour-Vinay ont produit les branches
existantes : des marquis de la Tour-du-Pin Gouvernet, des mar-
quis de la Tour-du-Pin la Cbarce et la Tour-du-Pin Chambly de
la Charce, des marquis de la Tour-du-Pin Montauban et des comtes
de la Tour-du-Pin Verclause, dont chacune compte actuellement
des représentants répartis dans nos diverses provinces.
TOUR DE SAINT-LUPICIN.
TOUR DE SAINT-LUPICIN (DE LA)
FRANCHE-COMTÉ. DE BOURGOGNE.
Armes : D'azur, à la tour d'or.
Ces armes étaient autrefois gravées sur plusieurs dalles de l'église de
Saint-Lupicin (Jura), dont l'une, entre autres, du XIIIe siècle, a été gravée
page 35 de l'ouvrage du père Menestrier, intitulé : De l'origine, de Potage e:
de la pratique des quartiers (Paris, 1683). Elles étaient aussi sculptées au-dessus
de la porte du château de Saint-Lupicin et sur plusieurs maisons de Saint-
Claude (Jura) et de Saint-Lupicin. On peut encore les voir aujourd'hui peintes
sur un ancien vitrail de la chapelle Saint-André, dans l'église de Sauu-
Lupicin.
Timbre : Un casque de chevalier, orné de son bourrelet de chevalerie et de ses
lambrequins.
Cimier : Un vol d'aigle.
Supports: Deux lions au naturel, la tète contournée.
Devises : Armis et togâ. — Age quod agis.
486
ARiMORI AL SPÉCIAL DE FRANCE.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Fiefs et seigneuries : La Tour des Villards-lez-la-Rixouse
(Jura), La Tour de Saint-Lupicin, la Prévôté de Saint-Lupicin.
Parchemins à V appui : Un grand nombre de chartes, brevets,
actes notariés, etc., des xive, xve, xvie et xvne siècles.
Pièces légalisées : De nombreux extraits des archives des pré-
fectures du Jura et du Doubs, de celles de la grande judicature de
Saint-Claude, déposées au greffe du tribunal de cette ville, tous les
actes de l'état civil de la famille depuis 1636.
Honneurs : Hyérosme de la Tour de Saint-Lupicin, gentil-
homme de l'empereur des Romains (l'empereur d'Allemagne) 1573.
Un grand nombre d'officiers de tous grades, dont plusieurs se sont
distingués par de beaux faits d'armes. Des moines reçus aux abbayes
nobles de Saint-Claude et de Gigny pour lesquelles il fallait faire
preuve de seize quartiers de noblesse. Des prêtres d'un mérite dis-
tingué et dont un vicaire général du diocèse de Versailles; plu-
sieurs magistrats éminents; des chevaliers de Saint-Louis, des officiers
et des chevaliers de la Légion d'honneur; plusieurs fonctionnaires
d'un ordre élevé, dont un conservateur des forêts.
Les illustres maisons de Sacquenay et de la Baume Mont-
Saint-Léger se sont éteintes, au commencement du xviii6 siècle,
dans la famille de la Tour de Saint-Lupicin, qui, en outre, a fait
de très-belles alliances.
Renseignements généalogiques : Guillaume de la Tour vendit,
en 1151, aux moines de l'abbaye du Miroir ( Saône-et-Loire ) ,
quelques immeubles situés dans la Combe de Chalandigna (Jura).
Guyot de la Tour figure sur la liste des gens d'armes qui sui-
virent le duc de Bourgogne en Picardie en août 1377, et en Nor-
mandie en avril 1378.
Jean de la Tour figure sur le rôle des gens d'armes mandés,
en 1394, par la duchesse de Bourgogne pour marcher contre le
seigneur de Beaujeu.
Henri de la Tour est nommé parmi les chevaliers et les écuyers
TOUR DE SAINT-LUPICIN. 487
qui accompagnèrent le duc de Bourgogne Jean-sans-Peur, en jan-
vier 141 3, à Arras et jusqu'aux portes de Paris, et qui le servirent
en Artois, en 1414.
Loys de la Tour, moine de Saint-Claude, est un de ceux qui
signèrent, les 20 avril et 16 novembre 144.7, les nouveaux statuts
de l'abbaye de Saint-Claude. Étant entré au prieuré de Gignv
Tannée suivante, il signa un acte du 27 mars 1448.
Un autre Loys de la Tour était morne au prieuré de Notre-
Dame de Château-sur-Salins, le 17 septembre 1476.
Ce prieuré était une dépendance de celui de Gigny; ce même
Loys de la Tour signa, le 13 juillet 1498, un procès-verbal d'assem-
blée des moines de Gigny, relatif aux dîmes de Soisia.
Estienne de la Tour, damoiselle, rit donation, le 26 février 1515.
à Pierre de Dortan, son fils, de tous les biens qui lui appartenaient,
tant rière la justice et seigneurie des Villards qu'en la terre de
Saint-Claude.
Loys de la Tour de Saint-Lupicin, prévôt héréditaire de Saint-
Lupicin, mourut en septembre 1556, laissant deux fils, Claude et
Anthoyne. Il avait aussi un frère nommé Jacques, qui eut un fils
nommé Hyérosme. Ce Hyérosme de la Tour de Saint-Lupicin fut
gentilhomme de la sacrée Majesté de l'empereur des Romains (l'em-
pereur d'Allemagne). Il mourut à la fin de 1573 ou au commen-
cement de 1574, laissant pour héritiers ses deux cousins, Claude et
Anthoine.
Claude de la Tour succéda à son père dans la prévoté de Saint-
Lupicin et la seigneurie des Villars-lez-la-Rixouse ; il mourut
en 16 10. Il eut un fils, Étienne, qui mourut avant lui et sans pos-
térité, et une fille, Jeanne, qui épousa Pierre de Charnagc. C'est
par suite de ce mariage que le fief et la prévôté de Saint-Lupicin
passèrent dans la famille de Charnage. Ainsi s'éteignit la branche
aînée de la famille de la Tour de Saint-Lupicin.
Anthoyne de la Tour, second fils de Loys de la Tour, épousa
Marguerite de Clermont. C'est de lui que descendent toutes les
branches actuellement existantes de la famille de la Tour de Saint-
Lupicin.
Plusieurs de ces branches restèrent à Saint-Claude ou dans la
environs.
Une d'elles, qui eut pour auteur Nicolas, tils de Guillaume,
488 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
se fixa d'abord à Saint -Claude puis habita successivement Saint-
Amour, Orgelet et la Tour-du-Meix.
Un de ses membres, Joseph-Grégoire, avocat en Parlement,
épousa Marie-Françoise Dunod de Charnage, sœur de l'historien
de la Franche-Comté. Deux de ses descendants, Charles -Marie,
capitaine d'infanterie, et Marc-Hyacinthe, chef d'escadrons de gen-
darmerie, supprimèrent, à la Révolution, la particule de leur nom
que leurs enfants n'ont pas tous reprise depuis. Marc-Hyacinthe est
mort à Toulouse le 2 janvier 1830; il était chevalier de Saint-Louis
et de la Légion d'honneur.
Une des filles de Charles-Marie, née à Orgelet le 5 ventôse
an IV, a épousé, en 18 13, le comte de la Barre de Nanteuil, demeu-
rant aux Andelys.
L'aîné des fils de Marc-Hyacinthe, Jean-Baptiste-Auguste Latour,
né en Italie, est mort conservateur des forêts à Pau en 1866, che-
valier de la Légion d'honneur du 15 octobre 1862. Son second fils,
Marie-Louis-Adolphe, ancien receveur entreposeur des tabacs,
habite Grenoble. Son troisième fils, François-Gabriel-Émile, ancien
capitaine d'infanterie, chevalier de la Légion d'honneur, est mort à
Gaillac le 19 décembre 1867.
Une autre branche, dont l'auteur fut Sébastien, alla s'établir
à Ornans. Il avait épousé à Saint-Lupicin, le 14 juin 1633, Denyse
Dronier de Ravilloles, de la famille à laquelle appartenait M. Dro-
nier, seigneur du Villard, près Moirans , et de Montfort, près
Quingey.
Sébastien eut un fils, Claude de la Tour de Saint-Lupicin, qui,
par traité du 14 avril 1672, reçu de Me Grillet, notaire à Besançon,
épousa demoiselle Philiberte Saunier, proche parente de messire
Joseph Saulnier, mort en 1681, évêque d'Andreville, sufFragant de
Besançon, et abbé de Saint- Vincent.
Du mariage de Claude de la Tour et de Philiberte Saunier sont
issus : Claude-Charles de la Tour de Saint-Lupicin qui suit; un fils
mort en bas âge; deux autres fils religieux bénédictins de la congré-
gation de Cluny, et une fille, religieuse à Sainte-Claire de Poligny.
Claude-Charles épousa, en 1702, Catherine de Sacquenay/ fille
unique de Jacques-Anthoine de Sacquenay, seigneur de Mont-Saint-
Léger, et de dame Marie-Françoise de la Beaume-Mont-Saint-
Léger, dernière de sa maison.
TOUR DE SAINT-LUPICIN. 4^
De ce mariage sont nés : trois fils : a. Claude-Joseph, brigadier
des gardes du corps de Stanislas, roi de Pologne et duc de Lor-
raine; b. Pierre-Ignace, conseiller du roi et receveur de ses fermes
à Geste, en Anjou; c. Jean-François, mort prêtre, et quatre tilles:
Antoine-Françoise, morte célibataire; Anne-Marguerite, morte en
bas âge; Jeanne-Thérèse et Bonne-Gabrielle.
Claude-Charles mourut en 1732.
Pierre-Ignace ne paraît pas avoir laissé de postérité; sa femme
mourut à Geste le 9 juillet 1772.
L'on ignore si Claude-Joseph a laissé des descendants.
Une des branches de la famille de la Tour de Saint-Lupicin.
restées dans les environs de Saint-Lupicin et descendant de Humbert
de la Tour par Jean-François et François-Joseph-Vincent, a pro-
duit, entre autres hommes remarquables, Denis, né en 1765, mort
le 17 mai i8i4en odeur de sainteté, et Jean-Claude, son frère, ne
le 8 octobre 1767. Engagé volontaire en 1792, devenu chef de
bataillon et officier de la Légion d'honneur, il fut blessé mortelle-
ment à la défense des défilés du Jura, en janvier 18 14, et il mourut
deux jours après à Genève.
Jean-Claude de la Tour avait supprimé la particule de son nom
en 1793. Ses enfants ne l'ont pas reprise.
Il eut deux fils et deux filles : l'un mourut en bas âge; l'autre,
Jean-André-Eléonor, se retira de l'armée après les cent jours avec
le grade de lieutenant et entra dans la magistrature. Il est mort
le 6 avril 1852, à Grenoble, où il était président du tribunal depuis
nombre d'années.
La branche aînée, qui descend d'Anthoyne de la Tour et de
Marguerite de Clermont, s'est fixée dans les environs de Paris au
commencement du xvine siècle. Elle a fourni Claude-Lupicin, fils
de François, érudit et mathématicien, collaborateur de l'abbé Lad-
vocat pour un dictionnaire historique et géographique vingt fbil
réimprimé. Il fut aussi associé aux travaux du célèbre horloger
mécanicien Antide Janvier, qui épousa plus tard sa nièce Sylvie,
issue, comme lui, de la famille de la Tour de Saint-Lupicin.
Membres actuels : Branche aînée actuelle : i° Joseph-Albert-
Léon, percepteur à Nancray (Loiret), membre de plusieurs sociétés
savantes, fils de Joseph-Marie, décédé à Versailles le 21 juin 18;;
49o ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
à l'âge de soixante-dix ans, et de Marie-Angélique Naudot, fille
d'un inspecteur général de l'administration civile de Saint-Domingue,
décédée à Fontainebleau, le 7 septembre 1840, dans sa quarante-
cinquième année.
20 Paul-Alfred, receveur principal des contributions indirectes
à Chartres, et Joseph-Eugène, receveur des contributions indirectes
à Nogent-le-Roi, tous deux rils d'Antoine- Joseph, décédé au Mans
le 6 janvier 1869, à lage de quatre-vingts ans, et de Marie-Céles-
tine d Englehem, décédée à Nogent-le-Roi le 23 septembre 1873,
dans sa soixante-seizième année ;
30 Joseph-Henri-Raoul, rils de Paul-Alfred, employé au minis-
tère des finances, à Paris.
Branches cadettes : Il existe en outre plusieurs autres branches
de la famille de la Tour de Saint-Lupicin en France, en Suisse, en
Allemagne, en Italie et en Amérique.
Dépôts de documents à consulter : Archives nationales, Biblio-
thèque nationale, archives départementales du Jura, archives du
greffe du tribunal de Saint-Claude, archives de la famille de la Tour
de Saint-Lupicin, archives des mairies de Saint-Lupicin, Saint-
Claude, la Rixouse, Lons-le-Saulnier, Fontainebleau, etc.
Qduteurs anciens ou modernes citant la famille : Le Labou-
reur, Tableaux généalogiques, ou les sei^e quartiers de nos rois,
précédé d'un Traité de l'origine et de l'usage des quartiers, par le
Père Menestrier. Paris, 1683, p. 35 de la ire partie. — Dom Plan-
cher, Histoire générale et particulière de Bourgogne. Dijon,
1739-1781, t. III, p. 137-564-565-587 et 588. — D'Hozier, Qârmo-
rial général et officiel dressé de iôgj à 17 10, manuscrit conservé à
la Bibliothèque nationale. — Dunod de Charnage, Nobiliaire du
comté de Bourgogne. Bezançon, 1740, p. 250 et suivantes. —
Mémoire généalogique de la maison de la Tour de Saint-Lupicin et
des maisons de Sacquenay et de la Baume-Mont-Saint-Léger, bro-
ch ure du xvme siècle. — La Chesnaye des Bois, Dictionnaire histo-
rique de la noblesse. Paris, 1772, t. IV, p. 225. — De Courcelles,
Dict. universel de la noblesse de France. Paris, 1820, t. II, p. 264
et 294; t. III, p. 52. — B. Gaspard, Histoire de Gigny. Lons-le-
Saulnier, 1843. — Rousset, Dict. historique et statistique des corn-
TOUR DE SAINT-LUPICIN. 4c,,
mîmes de Franche-Comté. (Besançon, 1853 et Lons-le-Sauniei .
1856) Jura, t. IV, p. 49; t. V, p. 467; t. VI, p. 210. — De Fer-
roul-Montgaillard, Histoire de t abbaye de Saint-Claude. Lons-
le-Saunier, 1854-1855, t. II, p. 46 et 235. — Bachelin-Deflorenne.
État présent de la noblesse française. Année 1867, co^- ' ^48 :
année 1868, col. 1553. — Tisseron, oAnnales historiques. 29 série.
Paris, 1867, t. ier, p. 135. — Borel d'Hauterive, oAnnuaire de la
noblesse. Paris, 1868, p. 194. — P. L. d'Hozier et d'Hozicr de
Sérigny, Q/Lrmorial général de France (1738 à 1768 (réimpression).
Paris, 1867. — Revue historique, nobiliaire et biographique, publiée
sous la direction de M. L. Landret; Dumoulin, libraire-éditeur.
Paris, t. VII, 1869, p. 466 et 474. — Ch. Poplimont, France héral-
dique. Paris, 1874, t. VIII, p. 190. — Larousse, Grand Diction-
naire universel du xixe siècle, t. XV, p. 353. Paris, 1876.
492
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
TREMBLAYE (COUTEL DE LA)
Famille, de Touraine, descendant de Charles-François Coutel,
sieur de la Tremblaye, bailli de Brulon (arrondissement de la Flèche),
nommé conseiller du roi, président au grenier à sel de Sainte-
Suzanne (arrondissement de Laval), généralité de Tours, par édit
royal de février 1745, né à Brulon en 1692, de René Coutel, sieur de la
Tremblaye, vraisemblablement neveu et filleul de René Coutel, sieur
de Lamoricière, qui mourut à Brulon en 1691, et décédé à Sainte-
Suzanne le 28 décembre 1760. Ainsi qu'il appert : i° de l'acte de
naissance de Julienne (avril 1746), fille dudit sieur Charles-François
et de Marie-Marthe Pélisson , sœur de m,re M. Jean -François
Pélisson de Gennes, conseiller du roi et son président au siège royal
de Sainte-Suzanne, et de m,re M. Guillaume Pélisson de Gennes,
capitaine, lieutenant de la grande prévôté de France (acte de nais-
sance de Jean-Marie-François Pélisson de Gennes, 7 août 1739);
20 d'une ordonnance royale donnée à Marly, le 12 juin 1761, et
nommant le sieur René Coutelle, sieur de la Houssaye, l'un des fils
du dit Charles-François Coutelte, sieur de la Tremblaye, à l'office de
conseiller du roi, etc., dont jouissait ce dernier; 30 de l'acte de nais-
sance de Claude, fils dé mtre René Coustelle, sieur de la Tremblaye
(Brulon, n janvier 1691) , et 40 de Lacté de décès de mtre René
Coustelle, sieur de la Moricière (Brulon, 6 février 1691); ces deux
derniers actes relatifs à la famille Coutel étant les plus anciens qu'on
puisse retrouver, par suite de la disparition des registres de l'état
civil.
TREMOILLE.
493
TRÉMOILLE (DE LA)
Armes. D'or, au chevron de gueules, accompagné de trois aiglettei d'i
becquées et membrées de gueules 2 et 1.
Maison illustre d'origine chevaleresque et descendant des
anciens comtes de Poitiers.
Sa filiation remonte à Pierre, seigneur de la Trémoille, vivant
en Tan 1040. Il signa vers cette époque une charte dans l'église de
Saint-Aubin, d'Angers, avec Guillaume, duc d'Aquitaine. On le
croit père de :
Audebert, sieur de la Trémoille, Lussac-les-Églises, Ville-
salem. Il fut témoin d'une donation faite à l'abbaye de Vendôme
par le duc d'Aquitaine et Agnès de Bourgogne, sa femme. Il donna
à l'abbaye, de Fontgombault la moitié de sa propriété de Viile-
salem. Il eut pour fils : Guy de la Trémoille (1096), qui rit partie
de la première croisade et rebâtit l'abbaye de Saint-Remy, de Reims.
Titres : Vicomtes de Thouars et princes de Talmont en 1469;
ducs de Thouars en 1563; pairs en 1596; princes de Tarente et
héritiers des droits de Charlotte d'Aragon au trône de Naples par
mariage de 1521. Les de la Trémoille avaient à la cour, avant [780,
le rang de princes étrangers et le titre d'Altesse. Le duc de la Tré-
moille est le plus ancien duc français.
Chef actuel : Charles-Louis, duc de la Trémoille et de Thoutré,
prince de Tarente et de Talmont, né le 26 octobre 1838 de Charles-
Bretagne, duc de Trémoille, et de Joséphine Walsh de Serrant,
marié, le 2 juillet 1862, à Marguerite -Églé- Jeanne -Caroline
Duchatel, dont :
a. Louis-Charles-Marie de la Trémoille, prince de Tarente.
né le 28 mars 1863 ;
SOMMAIRE HISTORIQUE.
494 ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
b. Charlotte-Cécile-Églé-Valentine, princesse de la Trémoille,
née le ip octobre 1864.
Tante : Auguste Murray, mariée, en 1834, à Louis, prince de
la Trémoille, dont deux filles :
a. Félicie, princesse de la Trémoille, mariée, en 1865, au
prince de Montlévart ;
b. Marie, princesse de la Trémoille, mariée, en 1868, au
prince de Torremuzza.
Sa sœur consanguine, fille d'un premier lit, princesse de la
Trémoille, est veuve, depuis 1865, ^u baron de Wykersloth, cham-
bellan du roi des Pays-Bas.
TRENTINIAN.
495
TRENTINIAN (DE)
Armes : Ecartelé : aux i et 4, de gueules, au lion d'or grimpant, au chef cousu
d'azur chargé de trois roses d'argent; aux 2 et 3 d'azur, à l'épée hiute, posée
en pal et traversant un casque de profil d'or.
Couronne : De comte.
Supports : Deux lions en regard ; croix de Saint-Louis.
Devises : Potius mori quam fœdari.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille de noblesse crêpée et originaire de Bretagne.
Titres : Chevalier et comte.
Preuves de noblesse pour l'École militaire de Tournon.
Certificats d'admission aux écoles militaires.
496 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
États des chevaliers de la Couronne (armée de Condé).
Membres actuels : Louis-Arthur-Ernest, comte de Trentinian,
général de brigade, chef de la famille, et ses deux fils : Marie-
Gaston, vicomte de Trentinian, et Louis-Edgard de Trentinian
(seuls du nom).
TROUILLER.
497
TROUILLER
VIENNOIS, VIVARAIS, FOREZ, VELAY,
PROVENCE.
Armes: D'azur, au portail d'argent maçonné de sable; au chef d'or chargé de
trois roses de gueules, pour la branche du Velay.
La branche provençale portait : de gueules, à un rhinocéros d'or; coupe
d'argent, à un chevron de sable.
Supports : Deux, aigles tenant dans leurs serres deux branches de laurier.
Devise : Gratitudo, fîdelitas.
Cri de guerre : Courage ! suis-moi
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La Maison Trouiller, une des plus anciennes du Viennois et
du Vivarais, était originaire de la première baronnie du Forez,
Malleval (près du Rhône) ; elle s'établit en 1490 à Saint-Julien-
Molin-Molette, seigneurie comprenant bourg et château, en l'archi-
prètré de Bourg-Argental, diocèse de Vienne, élection de Saint-
Étienne, elle fut châtelaine.
Une branche se fixa à Marseille vers le commencement du
xvic siècle et y prospéra dans le grand commerce maritime.
En 1633, J°sePn Trouiller fut attaché à la personne du capi-
taine Antoine-Hilaire de la Porte, comte de Magny et seigneur de
la Porte (fief en la paroisse de Paillarest-en-Forez), il lui sauva la
vie dans une escarmouche et il fut autorisé, en 1657, à porter les
armes du comte en les-brisant d'un chef d or chargé de trois roses
de gueules. Ces armes sont celles que ses descendants, maigre leurs
revers qui datent de 1793, ont conservées religieusement.
Dans le courant de ce siècle, la famille Trouiller qualifiée
noble jusqu'en 1793, dans tous les actes notariés, s'établit à la-
nières en Velay.
498 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Protégés par les de la Porte, plusieurs membres de la famille
Trouillier (allés Trollier ou Troullier) se fixèrent à Lyon vers la
fin du xvne siècle; trois d'entre eux furent successivement échevins:
Claude Ier 1681-1682, Pierre 1707-1708, Claude IIe 1713-1714.
Le P. Menestrier et Montfalcon donnent à cette troisième
branche (éteinte), les armoiries suivantes qui furent enregistrées
en 1697 :
D'argent, au lion de gueules; à la fasce d'or, brochant sur le tout.
Les premiers Trouiller qui s'établirent en Forez étaient origi-
naires de la seigneurie de Bretagne Trouiller (aliàs Trouillé), dont
ils portaient le nom; ils cédèrent ce fief en 1600, aux Simon.
La tige provençale des Trouillier (aliàs Troullier et Trouilhier)
fournit une branche secondaire distinguée, éteinte avant 1789 et
représentée par les Trouiller du Vivarais, du Forez et du Velay,
elle donna vers 1700 : Mathieu Troullier, courtier royal; Guillaume
T., praticien ; Philippe T., capitaine de la ville de Marseille.
L'odrmorial Général d'Hozier leur donne :
D'azur, à une aigle d'or, s'essorant ou s'élevant au-dessus d'une fasce ondée
d'argent, abaissée vers la pointe, à laquelle sont suspendues trois gouttes
d'eau du même ; au chef d'or, chargé de trois étoiles de gueules.
U QArmorial de la ville de Marseille les mentionne, pages
108, 175, 180.
La branche des Troullier (aliàs Trollier) du Lyonnais, qui
réussit grâce aux de la Porte, de Magny, fournit encore plusieurs
membres distingués : les Trollier seigneurs de Châtillon-de-Corneille
en la paroisse de Saint-Jérôme en Bugey, près Ambournay et les
Trollier (ou Troullier) seigneurs de Sénevas en Lyonnais, dont la
justice comprenait la paroisse de Saint Romain-en-Jarrest et celle
de Saint-Christô-en-Jarrest.
Une seule branche, les Troullier actuels, représente les diverses
tiges de cette ancienne famille et conserve religieusement ses titres,
derniers souvenirs de son ancienne splendeur.
Le 23 mars 1789, Jean-François Trouiller (ou Trollier) de
Fétau assista à Trévoux, à l'Assemblée de la noblesse, pour les
TROUILLER.
499
élections des États-Généraux; il était filleul et petit-neveu de
M. Trollier seigneur de Fontcrennc en Beaujolais et cousin du
chevalier d'Escrivieux.
Il faut encore citer un membre distingué de cette famille :
Madame Trouiller, ancienne religieuse Ursuline ; chassée de ion
couvent de Condrieu par la Révolution, elle alla chercher un refuge
à Annonay en Vivarais où elle fonda une maison d'éducation chré-
tienne bien appréciée après la tourmente de 93. Madame Trouiller
fut, de 18 12 à 18 17, l'institutrice dévouée de Mlle Marie-Zoé de la
Fayolle de la Tourne (née en 1800 à Champagne), un des derniers
rejetons de la branche aînée des la Fayolle de Mans du Velay. Ce
fut en quittant Mme Trouiller qu'elle se prononça pour la vie reli-
gieuse et en 1822 elle prenait l'habit chez les Dames Trinitaires de
Valence sous le nom de sœur Césarine.
Le représentant d'une des branches éteintes des Trouiller (ou
Trollier), Louis Trollier de Chazelles, chevalier, ancien officier
d'infanterie, prit part à l'Assemblée de la noblesse lyonnaise, pour
les États-Généraux, en 1789, avec Jean-Mathieu Girard (famille
de Bas-en-Basset), écuyer, (représentée par Théophile Girard du
Pinet).
Les armes primitives de la famille et tous les documents im-
portants la relatant depuis plusieurs siècles, sont conservés religieuse-
ment par la digne héritière du nom, Marie-Sophie Trouiller, bota-
niste à Saint-Didier-la-Séauve (Haute-Loire) où elle se dévoue
auprès de sa vieille tante Thérèse Trouiller.
Honneurs de la famille : I. Un lieutenant-justicier de Graix
et de Saint-Sauveur, pour Saint-Julien-Molin-Molette en 1494.
Jean-Trouiller dit le Fort ; II. un chanoine-comte de Saint-Pierre
à Vienne, théologal de la cathédrale de Saint-Maurice, Hugues
Trouiller, en 1509 ; III. deux religieuses bernardines à Vienne,
Marie-Sophie et Thérèse-Rose, en 1527; IV. un châtelain de la
baronnie de Malleval-en-Forez, en 1593; une religieuse Maric-
Anicie, de l'abbaye de la Séauve-Bénite (Sainte-Marguerite), ordre
de Cîteaux, au diocèse du Puy-en-Velay, archiprètré de Saint-Di-
dier-la-Séauve^ 1617; V. un sergent d'armes et châtelain des rîcfs
de la Porte en Forez et de la Porte en Beaujolais, au comte de la
5oo ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Porte de Magny, en 1633, Joseph Trouiller ; VI. un bourgeois de
la ville de Marseille, riche et charitable commerçant armateur,
Esprit Trouiller, qui rit enregistrer ses armes (par d'Hozier) en
1697 ; VII. un défenseur de Lyon assiégée par la Convention,
Augustin, qui fut décoré du lys en 181 5; VIII. un agriculteur
éclairé, Joseph, décédé en 1863; IX. une botaniste qui consacre
ses loisirs à l etude des plantes médicinales, Marie-Sophie (née en
1849), et cïu^ correspond avec les principaux botanistes de France,
membre de la société d'archéologie de la Drôme.
Membres actuels : Madame Trouiller, née Catherine Rascle
(de Montregard, près Montfaucon-du-Velay), veuve le 12 jan-
vier 1863, de Joseph Trouiller, résidant à Saint-Etienne-en-Forez
(au Soleil), mère des sept enfants qui suivent : a. Mariette, épouse
Sagnol, Jean-Marie ; b. Jean-Gabriel, époux Odin, Eugénie, une
des victimes du puits houiller Jabin (en janvier 1876, à l'âge de
34 ans), laissant une fille, née en 1874, Catherine ; c. Mademoi-
selle Marie-Sophie Trouiller, botaniste, née le 10 octobre 1849,
résidant chez sa tante paternelle Thérèse Trouiller, rentière, à
Saint-Didier-la-Séauve (Haute-Loire) ; d. Jean-Marie, soldat au
94e de ligne, à Verdun (Meuse) ; e. Augustin ; /. Rosalie ; g.
Marie (ces deux dernières à Saint-Etienne-en-Forez).
QAuteurs citant la famille : QAlmanachs de Lyon, au tableau
des généralités, 1711 à 1789; Q/lrmorial de la ville de ^Marseille
par le marquis de Montgrand, page 396 ; QÂrmorial général
(d'Hozier) ; o/lrchives de la Loire ; (Archives de la cathédrale de
Vienne; (Archives du Rhône; Titres et histoire de la famille de
la Porte , etc.
Provinces : La Maison Trouiller a résidé, du xve au xixe siècle,
dans le Viennois (Dauphiné), en Vivarais, en Forez et en Beaujo-
lais, en Provence et en Velay. On la trouve de nos jours en Velay
et en Forez.
TROURNE.
TROURNE ou TOURNE
(alus la fayollk)
DE LA TOURNE, DE MANS ET DE MARS.
VIVARAIS, DAUPHINÉ, LANGUEDOC/ PROVENCE,
VELAY, FOREZ.
I. La Tourne ou Trourne :
Armes: D'argent au lion de gueules, au chef d'azur chargé de deux palmes d'or
liées de gueules et passées en sautoir.
H. De Mans (Manso) :
Armes : De gueules à une fleur de lys d'argent, accompagné de trois croissant! I
même, 2 en chef et 1 en pointe, et un chef d'or chargé de 3 croix recroi-
settées de sable.
III. De Mars :
Armes : Écartelé : aux 1 et 4 d'azur, à la tour d'argent; aux 2 et 3 d or, au fayard
de sinople terrassé de même.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La famille de la Tourne est originaire du Dauphiné, où ancien-
nement elle se nommait Trourne, elle était connue dès 141-; (a
famille la Fayolle, originaire du Vivarais, est mentionnée dans des
chartes du xme siècle; l'ancienne maison de Mans (en Italie
Manso ou Manso et Manzi), était originaire de l'île d lschia, dans
le royaume de Naples, elle figure sur le tableau des anciennes
familles de l'île et compte un des fondateurs de l'hôpital du M
de-la-Miséricorde, Jean-Baptiste de Mans; la famille de Mars, la
moins ancienne, remonte seulement au xvne siècle.
Des documents authentiques, produits au parlement de Pans il
y a un siècle et demi, alors que la noblesse des Fayolle était c >n-
testée dans ses droits de fiefs, permettent d'établir la généal petit!
trois branches, par degrés, du xme au xixe siècle.
5o2 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
I. Jean la Fayolle, notaire à Rochepaule, qu? construisit la
miison-forte de la Fayolle (aux d'Angle), épousa, le 3 janvier 1298,
Marie de Ribes, dont il eut deux fils, André, qui suit, et Pierre,
carme à Tournon dès 1348;
II. André de la Fayolle épousa, en 1326, Artaude Guironnet
de Pailharest, dont
III. Jean, qui testa en 1372 et eut deux fils, Rolland et Guil-
laume, qui suit;
IV. Guillaume de la Fayolle se maria en 1374, dont
V. Pons de la Fayolle, époux de Marie Morand de Narbonne
(Lara), qui vivait en 1410 et qui eut deux fils : Jean, chef de la
branche la Fayolle de Mans, l'aîné ; et le cadet, Jacques (chef des la
Fayolle la Tourne).
I. BRANCHE LA FAYOLLE DE MANS.
VI. Jean, rlls de Pons, était châtelain de Rochepaule en 1456,
il avait épousé Hélène-Marthe de la Tourne, dont :
VII. Pierre, oui épousa Bernardine Armand d'Annonay en 1525,
dont
VIII. Jean, époux de Anne Marcland d'Annonay, 1560, père de
IX. Louis, qui épousa Claudine le More en 1605, et ^ont ^e
frère aîné, Jean, n'eut pas d'enfants ; de cette alliance naquit
X. Laurent de la Fayolle hérita de son oncle du château de
la Fayolle, sur Saint-Martin-d'Estreaux, en Forez, qui épousa, à
Monistrol-l'Évêque, Anne-Catherine de Mans (des de Mans du
Velay, de Provence et d'Italie); cette dernière, veuve, passait
en 1641 une reconnaissance pour le clos d'Astier du Pinet;
. XI. Pierre la Fayolle, sieur de Mans, avocat au présidial du
Puy, propriétaire à Monistrol-l'Évêque, fit enregistrer ses armes
le 21 février 1698 ;
XII. Claude la Fayolle de Mans et son fils unique vendirent
à Jean Petit, en 1722, un fond au Pinet, appelé la Saigne dou Chat;
XIII. Georges, fils de Claude et son héritier universel, docteur
en médecine, épousa en 1763, à Beauzac, damoiselle Marie- Anne
Moret, sœur du président Moret de la Chapelle, fondateur de
l'hospice du Bon-Édouard, de Monistrol, dont
XIV. Benoît, baptisé le 25 avril 1764, filleul de Benoît la
TROURNE. j
Fayolle de Mans (son oncle), marié, le 13 janvier 1806, a la fille du
docteur Quioc (d'origine irlandaise), Marie-Marguerite-Dorothée,
dont il eut trois fils et une fille, tous vivants.
De nos jours, la famille la Fayolle de Mans1 est principalement
représentée par le chevalier Zénon la Fayolle de Mans, membre
de la Légion d'honneur, résidant au château de Monistrol-l'Évêque,
et par son fils aîné, l'ingénieur Noël la Fayolle de Mans (époux de
Marguerite Dauchez de l'Hervillier, de Paris), au Chambon (Loire).
Ce dernier a une sœur cadette, Alice, et deux jeunes frères, Adolphe
et Alphonse.
II. BRANCHE LA FAYOLLE LA TOURNE.
VI. Jacques, fils cadet de Pons, frère de Jean son aîné, épousa,
le 5 janvier 1439, n°ble damoiselle de la Tourne, dont il eut
VII. Jacques, qui se maria en 148 1 et qui fut père de
VIII. Etienne (époux d'Isabeau de Rochas, 1527), dont
IX. Gilles, qui épousa, en 1563, Gabrielle de Collumeau, dont
X. François, époux de Jeanne d'Urre, en 1596, chef de la
branche des la Fayolle de Mars, dont deux fils, Antoine qui suit
et Jean ;
XI. Antoine la Fayolle la Tourne épousa Marie de Bour-
chenu, dont il eut
XII. Joachim, père de
XIII. André, père de
XIV. Claude, dont
XV. Henri, qui épousa, en 1796, Élise de la Fayolle, dont
il eut
XVI. Sylvain, né en 1807. Ce dernier, décédé en 18-4. veut
d'Henriette de Levaux, laissa trois fils, Pierre-Sylvain-Alexandre
(1835), Henri-François-Ernest (1836) et Georges-Aimé-Paul (1838
I. Michelangio Ziccardi, dans son livre (Naples, 1838, in-8°) : Descriyone
délie acque termo-minerali e délie stufe delV isola d'Isc/iia. pages 34 ci 64, citô la
famille noble de Mans (di Manso) comme une des plus anciennes de l'île, et
Jean-Baptiste de Mans comme un des fondateurs de L'hôpital.
Pons de Mans est cité dans une chartj de 1213, passée à Grenoble,* qui
figure pages 60 et 61 du Cartulaire d'Aymon de Chissé ; c est une des plus
anciennes.
5o4 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
XVII. Pierre-Sylvain-Alexandre, né à Saint- Vallier le 16 octo-
bre 1835, a épousé Victorine Rouvier (de Morestel), sans postérité.
XVIII. Son frère cadet continue la descendance : Henri-François-
Ernest, né à Clonas le 24 septembre 1836, marié, le 12 août 1867,
à Louise Termier (de Vienne), dont deux enfants : un fils, Louis-
Paul-Ernest, né le 23 septembre 1872, et X..., né en 1876. M. Henri-
François-Ernest est maire de Clonas (Isère).
Le frère de ce dernier, Georges-Aimé-Paul, né le 24 juin 1838,
marié en 1868, dont deux filles : Adèle-Marie-Henriette et Louise-
Pauline, de son mariage avec Marie Roibin.
III. BRANCHE DE MARS (LA FAY0LLE).
XII. (de la Tourne). Jean, 2e fils de François et d'Isabeau
d'Urre, marié en 1626 à Marie des Oches, dont :
XIII. Jean-Baptiste, marié en 1698 à Marie Pichon, dont :
XIV. Jean-Joseph, marié en 1732 en premières noces à Marie
de .Chazeaux et en secondes noces à Eléonore Vigne, dont :
XV. Jean-Baptiste, marié en 1748 à demoiselle du Ranc de
Joux, dont :
XVI. Jean- Joseph de la Fayolle de Mars, sieur de Joux,
marié à Hélène Moreton de Chabrillan, dont :
XVII. Jean-Joseph, marié en 18 10 à demoiselle Lemoro de
Lafaye, dont :
XVIII. Louis- Joseph-Auguste, marié en 1834 à Louise de
Romanet de Beaudiné de Lestrange^ dont :
XIX. Jean- Joseph-René de la Fayolle de Mars, avocat, con-
seiller général, maire de la ville de Tence-en-Velay, marié le 7 juil-
let 1866 à Hélène Vachon de Lestra.
N. B. — Les la Fayolle d'Angle revendiquent une origine com-
mune avec les trois autres branches des de la Fayolle, ils résident à
Rochepaule; le Mercure oArmorial ou Trésor héraldique (de Ch.
Segoing), de 1657, leur donne, pages 166-96, pour armes :
D'or, billeté d'azur, au lion de même.
TRUCHARD DU MOLIN.
5-5
TRUCHARD DU MOLIN
(ALIAS DU MOLIN ET DUMOULIN).
DAUPHINÉ, AUVERGNE , FOREZ , VELAY.
Armes : D'argent, à une anille de sable. (Bord cTHauterive, Annuaire de L
noblesse de 1876, page 167, planche BX.)
Timbre : Un casque taré de profil sur lequel est posé un mortier noir rehaussé
de deux larges galons d'or.
Supports : Deux dragons.
Devise : Le droit chemin.
Cri de guerre : Malheur !
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Originaire de Bourges, selon Chorier, cette illustre Maison
connue depuis Berthomier du Molin qui mourut eh 147 1 , vint
s'établir en Dauphiné où elle se divisa en deux branches ; la cadette
se rixa sur les limites de l'Auvergne et du Forez, à Saint-Pal-en-
Chalençon et à Bas-en-BasseL La dernière édition de l'État Pré-
sent de la noblesse, mentionne seulement, à la colonne 1830. |â
branche cadette, la seule représentée sous le nom de Truchard du
Molin, celle qui nous occupe.
La famille de Courbon du Moulin (aliàs du Molin) a la même
origine que les du Molin (Dauphiné, Berry, Velay), dont descendent
les Truchard du Molin. M. de Magny, dans son Armoriai de la
France pour 1874,, consacre pages 62 et 63 une bonne notice ï
cette famille qui porte les armes des de Courbon (le nom de du
Moulin provenant d'une alliance) :
D'azur, à la fasce d'or, chargée de trois étoiles de gueules et accompagnée de
quatre croissants d'or, trois en chef et un e.i pointe.
Membres actuels : Truchard du Molin, savan| archéologue et
auteur de nombreux ouvrages, octogénaire, conseiller honorai :e de
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
la Cour de Cassation, officier de la Légion d'honneur, résidant à
Monistrol-sur-Loire (Haute-Loire), dont une fille, Blanche Tru-
chard du Molin, mariée à N. Collard, ex-notaire, ancien juge de
paix et ancien maire à Bas-en-Basset, dont un fils unique qui
continuera le nom de sa mère, Élie Collard-Truchard du Molin,
né en 1870.
Membres anciens : i° Mathieu du Molin, seigneur de la Bon-
nelière, capitaine au régiment de Lyonnais ; 20 François du Molin,
capitaine de cavalerie au régiment de Ferron, puis mousquetaire du
roi ; Maurice, vivant, ainsi que ses deux frères en 1671. L'on trouve
encore, Jean du Molin ou Dumoulin, gouverneur de la ville et de
la citadelle de Cervières, en faveur duquel la terre de. la Bonnetière
ou la Bonnelière fut érigée en fief, au mois de février 1633, par
lettres-patentes vérifiées en la Chambre des Comtes, le premier
décembre 1646 (fief qui passa en 1764 aux du Cerf de Croze).
oAlliances : i° Mathieu du Molin, déjà cité, épousa Charlotte
de Monteynard, fille de Guy-Balthazar de Monteynard, co- seigneur
de Theys avec Joseph de la Porte (époux de Charlotte-Christine Ser-
vien, nièce du Ministre et Chancelier Abel Servien) Premier Prési-
dent au Parlement de Metz et d'Anne Alleman (de la Maison des
Allemans), cousine d'Anne de Monteynard, femme de Gabriel
Borel de Ponsonnas, seigneur d'Hauterive ; 20 Virginie du Molin,
femme de Claude de Colomb, fut mère de François de Colomb,
sieur de Bastines, maréchal des logis des mousquetaires du roi. Parmi
les alliances modernes, citons celle avec les André et les Collart.
Plusieurs auteurs ont confondu cette dernière famille du Bourg-
Argental, avec les Colart, de Bourgogne, qui portent :
D'argent, à deux étoiles d'azur en chef et une tête de lion arrachée de sable en
pointe.
Qduteurs à consulter : Chorier (ouvrages sur le Dauphiné) ;
Etat Présent de la noblesse, 4e édition, article Truchard du Molin;
QAnnuaire de la noblesse de France pour i8j6, pages 167 et 168
(notice du Molin), et page 145 (notice Colomb de Battines) ; Nobi-
liaire du Dauphiné (article Molin), Archives départementales de
TRUCHARD DU MOLIN. J07
l'Isère, du Puy-de-Dôme et de la Haute-Loire ; Archives commu-
nales de Bas-en-Basset, Saint-Pal-en-Chalençon, etc:
Le nom de du Molin ou du Moulin vient de la seigneurie de-
ce nom, en Berry, aux de Prie en 1338, aux du Molin (ou du
Mollins) en 1402, aux d'Apchier en 1550 el aux de Culant en 1600.
Les armes sont parlantes, YoAnnille (pièce principale; étant un
fer de moulin. La branche cadette fournit plusieurs notaires et des
jurisconsultes.
La famille Truchard du Molin, possède à Bas-cn-Basset, sur
la rive gauche de la Loire, à l'entrée de la ville, la coquette pro-
priété nommée le Cluzel, ancien fief du Velay, qui d'après Gour-
ion de Genouillac (Dict. des Fiefs 3 page 129) appartenait en 1700
aux Jerphanion alliés des Fay de Maubourg, des de Mijollat et des
de Sanhard et seigneurs de Borne (1662), du Faisse, du Cluzel et
de Jabie.
Le Conseiller honoraire de la Cour de Cassation, Truchard du
Molin réside l'été au Cluzel et l'hiver à Monistrol-l'Evèque.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
TRUCHI (Comte de)
Armes: D'azur, à Parbre au pin d'or, aux deux lions grimpants et appuyés dessus,
surmonté d'un casque fermé de profil, orné de panaches pendants et volants
par les côtés, de la couleur du blason.
Cimier : Un lion naissant et tenant en dextre une épée en pal.
Devise ; Virtute et viribus.
(La description de ces armes a été prise dans un acte authentique donné
par Christine de Savoie le 22 juillet 1647.)
Cri de guerre : Es-tu erreur ou droit ?
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La famille des comtes de Truchi, suivant les authentiques
italiens et Trièchis, orthographe des États de Bourgogne est origi-
naire de Centallo au marquisat de Saluées. Elle s'est fixée en
Bourgogne après l'échange de ce pays contre la Bresse.
Elle a fourni un ministre des comptes à Turin en 1665 et un
membre du Conseil de régence institué par le testament de Charles-
Emmanuel.
Cinq de ses membres ont été admis aux États-Généraux de
Bourgogne.
Parmi ses alliances les plus anciennes, elle compte celles avec les
Canali, les Cumiana, les Cerruti, les Borromée, les de la Tour. le.
de Tanesde Bayard, et les Biolati.
Il n'existe actuellement que deux branches : celle de Truchi
e Varennes représentée par M. Henri-Charles-Antoine, comte de
Truchi de Varennes, à Varennes-sur-le-Doubs (Saône-et-Loire), et
par M. Ludovic, vicomte de Truchi, à Verlin (Yonne), et celle de
Truchi de Lays.
ARM0RIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
VACHIERI DE CHATEAUNEUF
Armes: Écartelé : au i, d'azur, à l'aigle éployée à deux tètes d'argent couronnée
de sable; au 2, d'azur, au sénestrochère d'or armé d'une épée dè même;
au 3, d'or à trois vacHes de sable superposées en pal, à la bannière de gueules
surmontée d'une croix d'argent. Sur le tout de gueules au casque taré de
profil et grillé d'or.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Très-ancienne famille originaire d'Italie et descendant des
barons de Châteauneuf (1585).
Ses armoiries primordiales étaient sculptées, depuis 1236, sur
pierre de taille dans r église et sur la place de Sospel. En 1497,
Dominique, docteur, baron de Châteauneuf, remplissait la charge
de juge mage de l'ancienne viguerie de Sospel. Par décret de
Vienne, du 10 avril 1626, Ferdinand II, empereur des Romains et
VACHIERI DE CHATEAUNEUF.
d'Allemagne a donne à Barthélémy Vachieri les armoiries actuelles
de la famille avec le droit de les faire appliquer partout où I on
voudra.
Par un autre décret donné à Vienne, le 5 novembre 1712.
Charles VI a déclaré François Vachieri descendant d'ancienne
famille noble et l'a nommé avec toute sa descendance sans distinction
de sexe, chevalier du sacré Empire Romain.
Dominique mourut, en 1627, au service de ce souverain contre
la république de Gênes. Au commencement du xvne siècle, Fran-
çois-Hyacinthe, capitaine, fut blessé au siège de Nice où servait
aussi son fils Antoine. Jacques-Antoine, docteur, prêtre, aumônier
de S. A. R. était envoyé extraordinaire près la cour de Rome . N.
évêque de Giovenazzo en 1669 ; Ludovic, juge mage de Sospel en
1670; François, capitaine commandant les forteresses de Nice en
1690 et capitaine de la Viguerie de Sospel en 1703, chevalier du
Saint-Empire ; François-André, préfet, sénateur de la province et de
la ville de Sospel ; Antoine-Marie fut pendant quarante ans inspec-
teur des écoles des mêmes ville et province; Jean-Baptiste-André,
capitaine des invalides, mourut dans la forteresse de Saorgio et le
capitaine Basile, à Dolce-Aqua pendant la guerre de 1789. Ange,
juge mage distingué à Tende, a laissé : i° Jean-Antoine, colonel en
retraite, mort à Sospel en 1 861 ; 20 Hon'oré, mort à Nice en 1852 et
qui a laissé : i° Ange, général en retraite, commandeur de la Cou-
ronne d'Italie, décoré de plusieurs ordres; 20 Pierre-François
Vachieri de Châteauneuf, chevalier du sacré Empire Romain, ancien
maire de Sospel, père de : i° Henri- Auguste- Jules ; 2 ' Remus-
Antoine-Laurent-Ignace; 30 Charles-Pepin-Ignace ; 40 Jean-Pierre-
Charles; 50 Romulus-Ange-Ludovic; 6° Laurence-Cyrille-M ai
Anne de Châteauneuf.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
VALBREUSE (DE)
(OU GILLET DE VALBREUSE)
LYONNAIS, BOURGOGNE.
Armes : D'argent, à deux palmes adossées de sinople (Montfalcon, Livre à'or,
p. 108}.
Cette famille qui a donné deux échevins à la ville de Lyon,
1738-1745, Claude et Jean-Pierre Gillet, avocats au Parlement, le
second écuyer et assesseur criminel, prit après 1789 le nom d'un
de ses domaines, Valbreuse. Alliée aux Cozon1 (alliée des la Fayolle
de Mans), aux de Montchenu, aux Montmorillon, elle compte un
représentant près de Mâcon (Saône-et-Loire) et un autre au Château
de Lurcypar Saint-Trivier (Ain). L'État présent de la noblesse la
mentionne, article Valbreuse.
ï. Les Cozon étaient originaires du Bugey (élection de Belley); l'un d'eux
était en 1775, conseiller de ville à Ambournay. C'est à tort que plusieurs histo-
riographes accolent le nom des de la Porte à celui des Cozon, ni décret ni juge-
ment rectificatif n'ont autorisé une des branches des Cozon à porter ce nom et
les de la Porte encore représentés s'y opposent.
VAUGELET.
5*3
VAUGELET (DE)
EN DAUPHINE.
Armes : D'azur, au chevron d'or accompagné de trois molettes d'éperon.
Couro me : De comte.
Supports : Deux levrettes.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille, originaire du Dauphiné, comptait avant 15-8
des Consuls à Vienne. Elle fut anoblies.ans finances, en 1660, pour
services militaires brillants et signalés. Cette faveur fut accordée a
Pierre de Vaugelet, capitaine de cavalerie, écuyer et seigneur de la
maison forte de Chuzelles. Il eut pour rils et descendants :
1° Reynaud de Vaugelet, conseiller à la cour dos Aides.
J ^ il
5H ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
2° Corneille de Vaugelet, capitaine commandant une com-
pagnie de Royal-Savoie.
3° Pierre de Vaugelet, capitaine dans les Gardes françaises.
4° Abel-Joseph de Vaugelet, Conseiller du roi et Procureur
général de la maréchaussée du Dauphiné.
5° Abel-Jean de Vaugelet, lieutenant de dragons.
6° Abel-François, capitaine commandant. Sa valeur au siège
de Staffarde et de Coni lui mérita un certificat de félicitations du
maréchal de Catinat. Il fut tué à la bataille de Crémone.
7° Zacharie de Vaugelet, capitaine commandant d'artillerie,
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis en 1791.
8° Félix de Vaugelet.
90 Abel-Ferdinand de Vaugelet.
Cette famille s'est alliée à celles de Villette et de Costa en
Savoie ;* de Sallemard, de Loras, de Chastelard, d'André Blanc, de
Garnier de Labareyre en Dauphiné, où la famille de Vaugelet est
encore fixée et se divise en trois branches :
Jean-Félix de Vaugelet représente la branche aînée.
Emile de Vaugelet, capitaine et chevalier de la Légion d'hon-
neur, la deuxième branche.
Paul de Vaugelet, la troisième. Cette dernière branche s'est
fixée en Lorraine depuis plusieurs années.
VAU RE.
VAURE (BUFFEL DU)
EN DAUPHINÉ.
Armes : D'azur, à la levrette courante.
Couronne : De comte.
Devise : Fides unica.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille, originaire de Crest, compte plusieurs personnages
distingués :
i° oAntoine de Buffel du Vaurc. né à Crcst en 1698, décédé
à Lyon en 1770, officier de cavalerie et auteur dramatique, chevalier
de Saint-Louis et de Saint-Jean de Latran, marie le 5 décembre 1747,
à Béziers, à Catherine de Bonnet de Maureilhan.
11 fut successivement attaché, comme eeuyer. a la personne
5i6 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
du maréchal de Montmorency, prince de Tingri, et, comme aide
de camp, à celle du général marquis de Savines. Il prit part en
cette dernière qualité, en 1733 et 1734, à la campagne d'Italie, et
fut blessé à la bataille de Parme.
Obligé de renoncer à la carrière des armes, il se consacra à la
culture des belles-lettres et donna plusieurs comédies au théâtre. Le
Faux savant obtint plusieurs représentations aux Français, où il rit
également recevoir le Marquis campagnard.
20 Henri-Étienne-oAndrê . son fils, né à Crest en 1755, décédé
en 1823, agronome honoré de plusieurs récompenses nationales.
30 QAntoine-Louis . fils du précédent , capitaine de frégate,
chevalier de divers ordres, mort au champ d'honneur.
Elle est actuellement représentée par Henri Buffel du Vaure.
fils de ce dernier, né en 1830, président de chambre au tribunal
civil de Grenoble, et par ses trois enfants, Wilhelmine. Raoul et
Gaston, nés de son mariage avec Mlle Marie de la Marre.
VAUVINEUX.
VAUVINEUX (POTTIN, Comte de)
EN NORMANDIE.
rme,: D'argent, à la fasce d'azur, accompagnée de UX merlettes de ttble,
en chef et trois en pointa.
Couronne : De comte.
Supports: Un lion et une licorne.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Ancienne iamille originaire de Normandie et remontant a .
Michel Pottin, prêtre, noble homme, 1309.
Jacques Pottin, un des cent gentilshommes de la pr*
François Ier.
Robert Pottin, tué à la bataille d'Kvreuv. ,56;.
5i8 ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
Fiefs et seigneuries : Le Chesne, Burly, Mauléon , Oveaux,
Brière, Saint-Martin d'Ablois, Vauvineux, la Chassaigne, la Faye,
le Mée, Montgaudry, Viday, Saint-Quentin, Pervenchère, etc.
oAlliances : Isabeau de la Porte, 1444; Marie de Beauvilliers,
1496; Béatrix d'Obi, 1550; Elisabeth de Morainvilliers , 1689;
Jeanne-Marguerite du Plessis-Chàtillon, 1735; Élisabeth-Geneviève
de l'Advocat, 1773; Angélique-Philiberte d'Ormoy, 1786; Ambroise-
Louise de Blois de Rabentel, 1795; Marie-Anne Morgan, 1819;
Marie-Anne Charlotte Bayly-Swilt, 1860.
Membres décédés : Armand-Corentin-Martin-Philippe-Félicité
d'Ablois Pottin, comte de Vauvineux, chef de bataillon, chevalier
de la Légion d'honneur, mort à Pau le 8 mai 1853; Renée-Paule-
Henriette, née à Caen le 7 juillet 1864. morte à Metz le 31 jan-
vier 1871; Henri-Pierre-Philippe-Frédéric Pottin, comte de Vau-
vineux, chef de bataillon, officier de la Légion d'honneur, décédé
à Grenoble, le 29 octobre 1875.
Membres actuels : Armand-Philippe-Auguste Pottin, comte de
Vauvineux, né à Blois, le 10. mai 1862; Henri-Robert-Abel Pottin
de Vauvineux, né à Strasbourg, le 4 mai 1866.
VERON.
VERON (DE)
ANCIENS SEIGNEURS DE SOUVIGNIES ET DE MONTCOU DIOL,
VELAY, FOREZ.
Armes: De gueules, à un cerf ailé d'or. ( 161 , Velay, Armoriai général d*
d'Hozier.)
Couronne : De baron.
Membres actuels : I. De Véron, Norbert, marié à Constance
Chemain, dont deux fils et deux filles, Théodore. Henri. Constance
et Camille;
II. De Véron, Frédéric, docteur-médecin dès 1860:
III. De Véron, Théodore.
Qduteurs citant la famille : d'Hozier; Histoire du Velayg
Tablettes historiques du Velay ; archives du département.
Résidence des trois frères : Saint-Didier-la-Seauve (Haittft-
Loire).
La famille Veron (aliàs Véron de Souvignés) aurait, d'après
plusieurs héraldistes, une origine commune, remontant à 1394.
avec les Véron-Bellecourt (ou Bellécourt), qui donna un ecuyef I
Paris (mentionné avec blason dans le Hérault d'armes, page 319
et dont les armes étaient :
D'azur, au chevron d'or accompagné de trois trèfles d'or, deux eu cher et u
pointe, celui-ci soutenu d'un poisson d'argent.
Quelques historiographes font remonter l'origine des VélOfl
(aliàs Véron) du Velay et de la Champagne, à Nicolas Véron,
auquel l'empereur Charles-Quint accorda, le 7 juin 1540, des lettres
520 ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
de noblesse, dont la famille fut maintenue dans sa noblesse par
lettres-patentes du roi, de 1722. Cette branche (aînée) portait :
D'azur, à trois vérons d'argent miraillés de gueules, armes parlantes.
M. Véron, baron de Farincourt, ancien préfet de l'Ardèche,
officier de la Légion d'honneur, descendant de N. Véron, baron de
Farincourt, époux de Morand, né en 1786, maréchal-de-camp,
commandeur de la Légion d'honneur et de Saint-Ferdinand, cheva-
lier de Saint-Louis, représente actuellement cette tige-mère de
l'illustre famille.
Voir sur cette famille : I. Courcelles, in-8°, tome II, page 446 ;
— II. QÀrmorial historique de Milleville. page 100; — III. État
présent de la noblesse de France. 4e édition, colonne 686.
Le chàteau-baronnie de Farincourt, dont la branche ainée des
Véron porte le titre, est situé dans la Haute-Marne.
VERTHAMO.V
VERTHAMON (DE)
ANCIENNEMENT DE VERTAMON, DE VERTAMONT.
LIMOUSIN, ILE-DE-FRANCE, CHAMPAGNE,
ORLÉANAIS, PÉRIGORD, POITOU.
SAINTONGE, ESPAGNE, GUYENNE ET GASCOGM.
Armes : Anciennement : De gueul.s, au lion d'or.
Depuis 1500 : Écartelé : au 1 de gueules, au lion d'or; aux 2 et ), 1 -
points d'or équipolés à quatre d'azur; au 4, de gueules plein.
Couronne : De marquis, de comte et aussi le casque ouvert de Lue, a on« grille*.
Supports : Deux lions.
Devise : Fays que doys, advienne que ponrra.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Ancienne famille dont les premiers auteurs connus sont : Arnaud
et Jacques en 1 180.
Fiefs : Barons de Chalucet, Andernos, Saint-Germain, Le Cas-
tera;
Vicomtes de Castillon, la Ville-aux-Clercs ;
Comtes de Villemenon, Ambloy, Lavaud ;
Marquis de Bréau, Manœvre, Bussière, Tercis, Verthamon.
oAlliances : D'Aligre, d'Aubusson, Comminges, Cossé-Brissac,
d'Escars, de Pins, du Val, Ségur, etc.
Honneurs : Abbés, évèques, capitaines, colonels, conseillers et
présidents au Parlement, maîtres des requêtes, président du Grand-
Conseil, commandeurs des Ordres du Roi, chevaliers de Malte et
de Saint-Louis.
État actuel : Le marquis de Verthamon, marié à demoiselle
de Piis (de Pins), dont sept enfants :
i° Henri, ancien zouave pontifical, chevalier de Pie IX, engagé
volontaire pendant la campagne de France, mort glorieusement à
Patay; a laissé de son mariage avec demoiselle de Sainte-Aulaire,
un fils et deux filles;
2° Déodat, marié à demoiselle de Chanceaulme de Clarens,
dont il a un fils et deux filles;
3° Arthur, marié à demoiselle des Hermaux, dont il a trois fils
et une fille ;
4° Odon;
5° Marie-Alix, mariée au baron de Saint-Surin ;
6° Marie-Hermine, mariée au vicomte de Gères, décédée.
7° Louise-Marie, mariée au baron de Royère.
QÂuteurs à consulter : Archives de la Tour de Londres, Moréri,
le Père Anselme, La Chesnaye des Bois, de Courcelles, O'Gilvy,
de Lafforre, Borel d'Hauterive.
VESIAN,
5^3
VÉSIAN (DE)
EN LANGUEDOC.
Armes : D'azur, à la bande d'or, accompagnée de deux croissants d'argent, un en
chef et l'autre en pointe.
Timbre : Un casque de comte.
Devise : Paulatim.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille a été conlirmée dans sa noblesse par jugement
souverain, rendu par M. Bazin de Besons. intendant du Languedoc,
le 27 septembre 166p. Elle a compte parmi ses membres MTOU
capitouls en :468, en ,472 et en .674S quatre conseillers au Parle-
ment de Toulouse et un conseiller au Grand-Conseil. Elle ■
représentée aux assemblées générales de la noblesse, tenues en ,789-
524 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Elle a possédé les seigneuries de Belcastel, Lansac, etc., en
Languedoc.
Aux xvie et xvne siècles les de Vésian étaient alliés aux familles
de Catel, de Maynard, de Mansencal, de Richard, de Bénavent, de
Prohenques, de Maleprade, de Caminade, de Pins, etc.
Cette famille comprend deux branches :
i° La branche d'Alby;
2° La branche de Limoux, représentée aujourd'hui par MM. :
i° François de Vésian, grand-père, Hyacinthe de Vésian, fils, et
François et Albert de Vésian, petits-fils, tous à Castelnaudary ;
2° Jules de Vésian et Alexandre de Vésian son fils, Gustave et Louis
de Vésian, tous à Limoux.
La généalogie de cette famille depuis le commencement du
xvie siècle est établie par jugement du tribunal civil de Limoux, en
date du 3 décembre 1866.
VIDALLE.
VIDALLE (LA)
(ALIAS DE MANS LA VIDALLE.
Armes: D'azur, à deux bâtons écottés, alaizés, passés en sautoir d'or, accompag lit
de trois larmes d'argent, une en chef et deux aux flancs.
Couronne : De comte.
Cimier : Une aigle naissante au naturel avec couronne comtale.
Supports : Deux aigles au naturel, l'une en pointe et l'autre en chef de Vécu
(soutenant avec becs et serres).
Devise : Tout pour mon roi.
Cri de guerre : Provence, Saint-Rémy!
Origine : Cette ancienne maison, originaire deNôlaet d'Ischia
(Italie), figure en 12 13 et 1347 dans les chartes dauphinoises et
foréziennes, par Ponce de Mans et Jean de Mans; elle poss
dès 1200, la seigneurie de Mans (alias Manse, Manses et N
fournit plusieurs branches en Provence, en Languedoc et enVelaj ;
les deux principales furent celles des de Mans la Vi dalle et la
Fayolle de Mans, qui vinrent se fixer en Velay, où elles sont encore
représentées.
Fiefs : Mans (aliàs Manse et Nans) en Provence, xme siècle ;
ce fief était situé près de Saint-Rémy (l'ancien G/a/ram des Romains),
il passa aux de Meyran et il fut compris par lettres-patentes de 1 - a
(novembre) dans le marquisat de Lagoy (Castrum de I
Mans [aliàs Manse et Mans) en Languedoc, dont les de Mans furent
barons vers la fin du xve siècle et qui passa ensuite aux familles de
Lévis, de Dieules, de Bourbon, de Portes et fut érigé
marquisat de Portes. Mans en Velay en I'Archiprêtré de Moi si -
l'Evêque, aujourd'hui aux de la Rochelle; la Vidalle en Gévaudao,
paroisse de Saint-Front, près Fay-le-Froid; la Vidalle en Veli .
paroisse de Riotord, en la juridiction de Montfaucon,
Honneurs: Un capitaine des galères du roi. a Marseille. J
526 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
de Mans la Vidalle, qui vivait en 1700 et qui se distingua dans la
marine par son courage et par ses travaux; il était filleul et neveu
de Noël de Mans, qui fut, dès 1669, chanoine comte de Saint-
Victor-de-Marseille. Les titres et les biens de la Vidalle passèrent
aux la Fayolle de Mans.
Alliances : Bartro (de Cassis) des anciens patriciens de Gênes ;
cette famille adopta, en souvenir de son alliance avec les de Mans,
un chef d'azur semé de larmes d'argent et pour supports deux
lévriers ; la Fayolle du Dauphiné et du Velay ; Moret de la Chapelle
(dont les armes étaient d'argent, à une chapelle de Saint-Hubert de
gueules, au chef d'or chargé d'une pomme de pin au naturel,
accompagnée de deux étoiles) ; Quioc, d'origine irlandaise, O'Quioc,
qui portait : d'azur, à la coupe d'or tortillée d'un serpent; d'Escri-
vieux, qui, dès 1490, furent seigneurs d'Escrivieux en Bugey.
Représentants actuels : Le chevalier Zénon la Fayolle de Mans,
en son château de Monistrol-l'Evêque (où se rendait autrefois la
haute justice), père de trois fils et d'une fille ; il perpétue par ses
bienfaits le souvenir de ses nobles ancêtres.
QAuteurs à consulter : I. d'Hozier (QÂrmorial général de
France, numéro 46 du registre de Provence, aux archives de l'Etat) ;
II. Le marquis de Montgrand [QArmorial de la ville de Marseille.
page 99) ; III. De Bresc [QArmorial des communes de Provence.
page 147); IV. Marquis de Piolenc (Nobiliaires des Bouches-du-
Rhône. page 129); V. Gourdon de Genouilhac (Dictionn. des fiefs,
page 309); VI. Malègue [Dictionn. des lieux habités de la Haute-
Loire, page 122); VII. oArchives (du ministère de la marine et de
la ville de Marseille); VIII. B. d'Agnières (oArmorial spécial de
France, articles la Fayolle de Mans et de Mans ; voir aussi l'article
Bartro et les notices communales sur Monistrol et sur Beauzac) ;
IX. Histoire généalogique de la famille la Fayolle de Mans,
du xne au xixe siècles, un volume in-40 oblong, par J.-E. M. de
la Porte; ce précieux manuscrit se trouve au château de Monistrol-
l'Evêque.
VOLONTAT DE M E R VILL E. w
VOLONTAT DE MERVILLE (DE)
(alias DE VOLUN'TAT)
BARONS DE VACQUIERES, SEIGNEURS DE MERVILLE,
DE VAQUEIROLES, DE P A R I G N A R G U ES , SAINT -MARTIN
MONTPÉZAT, ETC.
EN LANGUEDOC.
Armes : D'argent, à un taureau furieux de sable, accorne" d'or, accosté de troi.
roses de gueules, tigées de sinople, au chef de Malte ; l'écu timbre J un <
de chevalier sommé d'une couronne de comte.
Devise : Voluntas omnia vincit.
528
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Famille d'ancienne chevalerie, une des plus anciennes du Bas-
Languedoc, remontant au xie siècle d'une manière bien établie.
A l'origine, elle a porté, selon l'usage, les différents noms de
ses terres : Vaquières (aliàs Vacheriis, Vacheras), Merville, Vaquei-
rôles, Parign argues.
Dans les hommages et dénombrements, elle porte les titres de
barons et de comtes.
Parmi ses alliances figurent les du Caylar d'Anglas, les de
Lort, les Clarensac, les Bussi, les Pompadour, etc.
Elle a donné des seigneurs chevaliers de haut parage qui
paraissent à côté des vicomtes Bernard Aton et Trancavel ; elle a
fourni des chevaliers de Saint- Jean de Jérusalem (Malte), des lieute-
nants généraux, des députés aux états de la province, des ambassa-
deurs près le roi pour la province, des docteurs en théologie; une
des branches adonné aux xive, x\e et xvie siècles plusieurs consuls
à la ville de Nîmes.
La filiation de cette ancienne famille s'établit par titres authen-
tiques à partir de Bernard Voluntat, sire de Vaquières (lequel, en
iopo et iioi, prête serment de fidélité à Ermangarde, vicomtesse
de Nîmes, et à son fils Bernard Aton), jusqu'à son jeune représen-
tant actuel :
Dominique-Hyacinthe-Antoine-Rosario de Volontat de Mer-
ville, élève de l'Ecole polytechnique, ingénieur des ponts et
chaussées.
Preuves qui se corroborent en se complétant :
Voir (Archives du domaine; dom Vaissette; Trésor des chartes
du roi à Toulouse; Privilèges. Hommages et Dénombrements de la
sénéchaussée de Nîmes; Histoire de M?nw. par Ménard; Martyro-
loge des chevaliers de Jérusalem; actes conservés par les notaires
François Blanc à Arles-, Marsal et Pellerin à Montpellier, N. à
Sigean; actes de l'état civil; archives de la famille.
WENGI
WENGI.
(MORLOT
DE)
Armes : D'azur, à une fasce ondée et alisée d'or, chargée d'une tète d'Ethiopien
de sable, allumée d'argent.
Casque en cimier et tète d'Éthiopien aux deux pennes d'azur et or.
Couronne : De baron.
Supports : Deux aigles ayant au cou la croix pattée de Lorraine suspendue à une
chaîne d'or.
Devise : Fay que doy advienne que pourra.
Cri de guerre : Immer Treulich.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Ancienne famille du duché de Bourgogne issue au xv' siècle
de l'ancienne maison de Morelet, des sires de Bettancourt, EUç l'c*
divisée en plusieurs branches dont une est allée s'établir en Lor-
raine, puis en Suisse et en Franche-Comte.
En 1248, Guillaume Morlet, chevalier, accompagna Hugues,
34
53o ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
duc de Bourgogne, à la croisade du roi saint Louis. Son fils Philippe
mourut en Égypte en 1250.
Jacob Morelet, le cadet, appelé Morelot ou Morlot pour le
distinguer de son aîné (maître ordinaire de l'hôtel de Philippe le
Bon en 1435), était nomme d'armes dans les ordonnances du duc
Charles en 1440; nommé capitaine châtelain de Brazey, il fut
confirmé dans cet emploi en 1477 par le roi Louis XI.
En 1576, Nicolas Morelot était procureur général au Parle-
ment de Bourgogne; en 1636 Claude ' Morelot, chevalier, capi-
taine châtelain de Brazey, défendit Saint- Jean -de- Losne contre
l'armée impériale commandée par le duc de Lorraine. En 1541,
François Morlot était trésorier de l'Épargne pour le roi à Conflans,
en Barrois ; son fils, Jean Morlot, reçut le 22 septembre 1585, du
duc de Lorraine, des lettres de confirmation de noblesse. 11 est
Fauteur de la seule branche existante aujourd'hui et qui a donné,
en 1460, un chevalier du Christ, grand maître de l'artillerie de
Portugal, en 1500 un abbé de Cherlieu, de nombreux officiers
supérieurs , des bannerets , des baillis , des sénateurs et onze
membres du Conseil souverain de Berne ; un président du Conseil
des guerres des Provinces-Unies des Pays-Bas et gouverneur
d'Arnheim dans la province de Gueldre, en 1610. Abraham Morlot,
capitaine d'infanterie, marié à Christine, fille et héritière du baron
de Wengi, fut tué au siège de StefRsbourg.
Seigneuries: Bettancourt, Rjeusoville, Port, Collonges,
Prannay, etc., en France; Lichtenberg, Gleichter, Wengi, en Suisse.
cAlîiances : Bauffremont Salises, d'Achey Esperonnet, de
Pringles, Ritter, de GrafFenriêd, Bourboulon, Smith de Glasgow, etc.
Cette famille a pour chef actuel : Ulric-Napoléon Morlot de
Wengi, né le 21 janvier 1835, chevalier de la Légion d'honneur,
officier supérieur d'infanterie, marié le 12 janvier 1875 à Dele-
Antoi nette-Louise-Hélène Margerin de Crémont, fils d'Alcibiade-
Albert-Frédéric Morlot de Wengi, décédé colonel d'état-major en
activité de service , commandeur de la Légion d'honneur^ lion
WENGI. 53,
Belge, Saint-Sauveur (Grèce), Saint-Ferdinand (Espagne), Mérite,
de Toscane, Nichan, Bain, etc., etc.
Ouvrages à consulter : Gai lia christiana; (Archives de Lor-
raine à Nancy, Q/lrchives de Berne.
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
YZARN DE FREYSSINET (D')
MARQUIS DE VALADY.
EN ROUERGUE.
Armes : De gueules, à la levrette courante d'argent; au chef d'azur chargé de
trois étoiles d'or.
Couronne : De marquis (depuis 1664).
Supports: Deux griffons et une croix de Malte.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
La filiation de cette famille d'ancienne chevalerie remonte à
Pierre d'Yzarn, chevalier croisé en 1248, et dont le nom et les
armes ont été placés dans la troisième salle des croisades au
château de Versailles.
1-
YZARN D£ FREYÎSINET. m
Honneurs: Guillaume d'Yzarn, bailli du comte de Toulon*
Raymond VII.
Antoine d'Yzarn de Freyssinet, chevalier de l'ordre de Saint-
Michel et gouverneur de Rouergue sous François K I a terre de
Valady fut érigée en marquisat, en 1664, par Louis XIV -Von
1 ouvrage sur le Rouergue du baron de Gaujal, premier président de
la cour de Montpellier, tome IV, page 341.)
La terre de Freyssinet, canton d'Estaing, a été érigée en mar-
quisat, en 1705, par Louis XIV. (Voir les Mémoires de Barrait
tome I, page 84.)
En 1783, le roi et la reine de France ont signé au contrat de
mariage du marquis de Valady avec demoiselle de Vaudreuil; il
obtint, en 1785, les honneurs de la cour. Jacques-Xavier d'Yzarn,
marquis de Freyssinet et de Valady, député de l'Aveyron a la Con-
vention nationale en 1792, proscrit et mis à mort à Périgueux, le
5 décembre 1793, pour avoir défendu la famille royale. (Voir le
Moniteur du 18 janvier 1793, page 81.)
Douze membres de cette famille ont été reçus chevaliers de
Saint-Jean de Jérusalem à Malte avant 1798.
(Alliances: d'Aubusson en 1530; de Thézan, 1562; de
Pestelt de Lévis, 1604; de Polignac, 1640; d'Escorialles de fcous-
sille, 1685; de Roqueseuil de Laguépie, 1716; de Clermont-
Lodève, 1737; de Montjésieu, en 1765; de Vaudreuil, 1783; de
Viguier de Grun, 1810; de Solages, 1 821 ; de Casteras de Lari-
vière, 1847 > de Bony de Lavergne, 1863.
Membres actuels : i° Louis-Henri d'Yzarn de Freyssii et, mar-
quis de Valady, né à Rodez, en 18 13, membre du Conseil général
de l'Aveyron pour le canton d'Entraygues ; a été élu dépu
l'Aveyron à l'Assemblée nationale par 58.523 su fixages, le 8 lé-
vrier 1871.
20 Casimir, comte de Valady, frère cadet, ne en 18 16
en 1847 à Albanie de Casteras de Larivière ;
30 Eugène, vicomte de Valady, né en 1825, volontaire point-
ai en 1861 et 1862 à Rome;
40 Ildefonse, vicomte d'Yzarn de" Valady, quatrième frère, ûi
n 1828, marié en 1863 à Jeanne de Bony de Lavergne, décédée le
534 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
23 septembre 1870, dont trois enfants : a. Louis, né en 1864;
b. Henriette, née en 1866; c. Pierre-Christian, né en 1868 \
Chef de la branche cadette : Jacques cTYzarn , vicomte de
Freyssinet, né en 1846, à Paris, fils du vicomte Joseph d'Yzarn de
Freyssinetet d'Élisa deSolages, décédés. Sa sœur, Mathilde d'Yzarn
de Freyssinet, est veuve du marquis A. de Pardieu, décédé le
4 février 1873.
Le comte d'Yzarn de Freyssinet habite tantôt Paris, rue Belle-
chasse, 32, tantôt Nant-d'Aveyron.
Résidence des d'Yzarn de Valady: Rodez, Aies, châteaux
de Valady et de Combret près Marcillac-d'Aveyron ; château des
Vergnettes, près d'Entraygues, châteaux deGrun,près Saint-Geniez-
d'Olt, et de Cropières, près Vic-sur-Cère (Cantal.)
1. Le vicomte Ildefonse d'Yzarn de Valady est décédé Je 4 avril 1875.
MARY.
535
(SUPPLÉMENT A LA" LETTRE JH.J
MARY
ALIAS O' MARY E T DE MARY
IRLANDE, NORMANDIE, BRETAGNE,
LYONNAIS, FOREZ, VELAY.
Armes: L'avocat Ch. Segoing, page 372 de son Trésor héraldique (in-folio, 1657),
et l'archiviste Jouffroy d'Escha vannes, page 289 de son Dictionnaire de la
Noblesse (in-40, Paris), donnent aux Mary : « D'argent, au chef de gueules
chargé de trois roses d'or rangées. »
Timbre: Un casque d'ancien gentilhomme.
Devise : Victori perpétué.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Cette famille irlandaise, après avoir habité le Devonshire. \int
s établir en France vers la lin du xve siècle, en Normandie el en
Bretagne, et obtint des lettres de naturalité à la suite de services
rendus par ses armements maritimes. Un de ses membres s'établit
a. Lyon, et rit le commerce avec sa patrie primitive ; il fut anobli par
les fonctions élevées de conseiller de ville auxquelles il arrivi
forma une branche distincte encore représentée eu Forez;
nommait Mary Néri (1505), et Montfalcon le cite, pag
Livre d'or du Lyonnais (in-8°). En 1775, le chevalier Mary, pr<
mier secrétaire-surnuméraire des commandements du duc d Orléans,
sous l'abbé de Breteuil, résidait à Paris, au Palais-Rova! ; il tut
ensuite nommé secrétaire général du gouvernement du I)
(voir page 185 de VoAlmanach royal de France de un
volume in-8°).
Cette ancienne maison, encore représentée en Irlande et en
Angleterre, a pour chef de nom et d'armes le chevalier J.-F. Mary,
résidant à Rive-de-Gier (Loire), dont la fille, noble demoiselle
536 ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
Antonia, a épousé, en 1876, M. Jean Depras (d'une bonne famille
du Velay), pharmacien de première classe de l'Ecole de Paris et
inspecteur des pharmacies de la Haute-Loire.
Les de Mary ou O'Mary furent dès i68p seigneurs deBourville.
Observations : On trouve en Espagne et en Piémont deux
familles nobles du nom de Mari, confondues par plusieurs héral-
distes avec les Mary; elles ont les armes suivantes :
Coupé : au 1 d'argent à la fontaine de marbre à 4 jets d'eau; au 2, une mer
d'azur agitée d'argent^ et chargée d'une baleine de même, blessée et ensan-
glantée de gueules (Espagiie} .
'( D'or, à quatre banies ondées de sable. » (Piémont.)
PONTIS.
(SUPPLÉMENT A LA LETTRE P.)
PP PONTIS (DE) et DESPONTIS
SEIGNEURS DE PONTIS, d'uBAYE, DE CURBAN. D ' U R T I S .
DE SAINT E-'AV 0 Y E, DU FRESNOY, DE FRETEV ILLE, KTC.
BARONS DE SAINTE-AVOYE*
Armes : Coupé, au ier de gueules, à un pont à deux arches d'argent maçonnées de
sable sur une rivière du même de sable, qui est de Pontis ancien.
Au 2r d'azur, à trois épis d'or, tigés et feuillés d'argent, qui est Desponty
Sainte-Avoye,
Couronne : De baron.
Devise : In Domino facit virtutem.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Noble de nom et d'armes, cette maison tire son nom de la
.terre de Pontis, située dans la viguerie de Seyne, au diocèse d'Em-
brun. C'est une des plus anciennes familles de Provence, dont la
filiation remonte à Fouquet de Pontis, vivant en 1145.
Elle a formé trois branches, dont Faînée, qui possédait en<
la terre de Pontis en 1740, paraît éteinte à la fin du siècle dernier.
Celle des seigneurs d'Urtis et de Courban ou Curban, maintenus
en 1667 et dont on ne retrouve aucune trace ultérieure; 30 celle des
seigneurs de Sainte-Avoye, formée par Nicolas de Pontis qui vint
s établir à Paris au temps de Henri IV, et qui est re]
aujourd'hui par M. le baron Desponty de Sainte-Avoye, officier
supérieur.
L'orthographe du nom a varié; on le trouve sous les
de : de Pontis, de Ponthis, de Ponty, et enfin Desponty cl D -
pontis, sous laquelle elle est connue depuis l'établissement à Paris
de Nicolas de Pontis, mentionné ci-dessus.
La branche aînée, formée par Fouquet de Pontis mentionné ci-
538 A RM O RI AL SPÉCIAL DE FRANCE.
dessus, s'est alliée aux familles d'Agoult (mariage de 1150 environ),
d'Oraison, de Virieu, d'Orbessan, de Martin de Champoléon. Ses
derniers rejetons furent : Louis de Pontis (16e degré depuis Fouquet
de Pontis), gouverneur de Seyne en 1664, marié en 1665 avec
Marie de Barras, fille unique de Pompée de Barras, seigneur de
Mirabeau; maintenu en sa noblesse le 7 septembre 1667 et ayant
eu, de son mariage, trois fils dont on ignore la destinée.
BRANCHE DES SEIGNEURS DUPLESSIS SAINTE-AVOYE
BARONS DE SAINTE-AVOYE. -
XIII. Nicolas de Pontis, mort le 20 décembre 161 2, était le
second fils de Jérôme de Pontis et de Catherine d'Orcières, qui
formaient le douzième degré de la branche aînée. En changeant de
pays il aurait aussi modifié son nom, car de son mariage avec
Catherine de Maure (morte le 7 mars 1647), ^ laissa cinq enfants.
Michel qui suit : 20 Pierre Desponty, receveur des tailles; 30 Jean,
mort sans postérité, et deux filles, Adrienne et Jeanne.
XIV. Michel Pr Desponty, procureur au Châtelet, épousa
Marguerite Routier, dont entre autres enfants : i° Michel, deuxième
du nom; 20 Jean-Baptiste Desponty, seigneur de Freteville, secré-
taire du roi, dont le rameau s'est éteint vers 1730.
XV. Michel II Desponty, conseiller du roi, payeur et receveur
des rentes général de l'Hôtel de Ville de Paris, acheta en 1692 la
terre du Plessis de Sainte-Avoye.
XVI. Michel III Desponty, payeur des rentes de l'Hôtel de
Ville, né en 1624, marié avec Geneviève Le Mazier, eut entre
autres enfants :
XVII. Nicolas-Toussaint Desponty, seigneur du Plessis de
Sainte-Avoye, né le n mai 1699, marié, ie 30 juillet 1733 à Mar-
guerite. Emery de Vandoy; 20 28 janvier 1771 avec Marie-Jeanne-
Elisabeth des Essarts ; il mourut le 9 décembre 1771, laissant un fils
et trois filles.
XVIII. Afroidire Desponty, seigneur de Sainte-Avoye, conseiller
au Parlement de Paris, jeté dans les prisons de la Terreur, en sortit
par les instances et l'intervention des habitants de Dammartin,
PONTIS. 539
auxquels il avaitrendude grands services. Il épousa, le i i août 17-2.
Angélique-Louise Petit de Leudeville, dont : a» Amédée qui suit:
2°Amable, mariée à son cousin Augustin- Jules Pinon; 30 Angélique-
Louise, femme du comte de Beauvoir. Il mourut le 2 mars 1825.
XIX. Amédée-François de Sales Desponty, baron de Sainte-
Avoye, né le 5 février 1785, sorti en 1805 de l'École militaire de
Fontainebleau, colonel du 1e1 carabiniers depuis sept ans lorsque
la révolution de 1830 brisa sa carrière; il était porté sur la liste
pour passer maréchal de camp. La terre de Sainte-Avoye fut érigée
pour lui en baronnie par lettres de 1822. Il avait épousé le 29 jan-
vier 1822 M1Ie Clotilde Rousseau de Chamoy, fille du marquis de
Chamoy, veuve depuis douze ans, dont :
i° Henri-Anne-Francois Desponty, mort jeune:
20 Alexandïe-Henri-Louis, né le 29 mai 1832. chef du nom
et des armes, officier supérieur de cavalerie, marié, le 21 mars 1865.
à Jeanne Euzenou de Kersalaun;
30 Anne-Charles-Édouard, officier, parti pour la Cochinchine
en 1861 ;
4° Henri-François-Amédée, né le 18 juillet 1829, mort le
29 octobre 1 857 ;
50 Marie-Amélie-Caroline, née le 10 janvier 1823. mariée. le
25 février 1850, à Louis, comtede Beauvoir, soncousin, dontdeux fih ;
6° Mélanie-Louise-Amélie, née le 8 février 1826. mariée, le
24 avril 1843, au baron de Claybroock (Alexandre), et décédée le
21 décembre 1850.
ARMORIAL SPECIAL DE FRAIS CE.
(SUPPLÉMENT A LA LETTRE S.)
SERRE
ESPAGNE, FOREZ, PROVENCE.
Armes : Deux écus accolés : le 1" « d'azur à 3 serres d'aigle d'or, posées l'une
sur l'autre », qui est des Serre ; le 2e « d'argent à un arbre arraché de sinople
auquel monte une belette de même », qui est des Robert. (Ecussons enre-
gistrés, nos 494 et 122 1, par d'Hozier, le 7 juillet 1699, généralité d'Aix,
Marseille.)
Couronne: De comte.
Supports : Deux levrettes.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Originaire de Tarragone (Espagne), cette famille est connue
en France depuis deux siècles environ, par le célèbre peintre pro-
vençal Michel Serre, né en 1658, à Tarragone, de Jacques Serre et
de Marie Barbos. Arrivé à Marseille en 1676, Serre se distingua
par son talent précoce; en 1685, le ier maï, il épousa, à la paroisse
des Accoules, demoiselle Florie Reymonde, native de Saint-Etienne-
en-Forez, fille de Jean et de Jeanne de Montaignon du Chambon
(baronnie de Feugerolles).
Admis en 1704 à l'Académie de peinture (à Paris), il obtint les
brevets de dessinateur et de peintre du roi et obtint, en 1690, du
Consulat le titre de citadin de Marseille; il eut plusieurs enfants.
Louis XIV, par lettres données à Marly en 1712 (22 janvier), con-
féra à Serre la charge de lieutenant du Roy pour la ville de Salon ;
par autres lettres du 22 octobre suivant il fut nommé major, pour
le Roy, de la ville de Gardanne; ces lettres conféraient aussi à
Serre les privilèges de la noblesse.
Durant la terrible peste de Marseille (1720), Serre, aidé du
capitaine de Mans la Vidalle (Joseph), se dévoua et, en 1722, il fut
SERRE. w
nommé commissaire général pour la désinfection générale: son nom
ligure sur le monument élevé aux héros de la peste. Il avait sacrifie
sa fortune pour secourir les pestiférés.
Ruiné, mais heureux d'avoir prouvé sa reconnaissance a sa
patrie adoptive, il employa son talent à retracer les scènes horribles
de la peste. On voit au Musée deux tableaux du tleau : dans l'un
deux l'auteur s'y est peint; on y voit, outre divers tableaux de
Serre, le portrait de son épouse Florie Reymonde. Il mourut le
10 octobre 1733, rue de l'Académie, et fut inhumé en l'église de.
Carmes-Déchaussés de Marseille, l'acte d'inhumation lui donne lei
prénoms de M/c/?e/-Jacques-Gaspard ; il avait possédé un domaine
au Chambon (Forez).
Membres actuels : L'ancienne famille Serre, qui a consene
fidèlement le souvenir de son glorieux passé, est représentée en
Provence (Basses-Alpes) par deux médecins dévoués :
I. Serre Ferdinand, officier de santé (depuis trente-deux ans]
à Reillanne, arrondissement de Folcarquier, praticien charitable,
ancien maire ;
II. Serre Adolphe, le plus jeune des cinq médecins qui exer-
cent àManosque (Basses-Alpes), docteur en médecine depuis 18-2 .
a épousé une des filles d'un de ses confrères de Sisteron, du docteur
Robert (Auguste), qui exerce l'art médical depuis 1848, et qui est
le neveu du chevalier Joseph Suquet. C'est à dater de cette alliance
que les Serre ont accolé à leurs armes l'écu des Robert.
QAuteurs- à consulter : I. QÂrmorial de la ville de Marseille
(marquis de Montgrand), pages 181, 182, 183, donne une longue
notice sur les Serre et reproduit leurs armes; II. (Armoriai génértl
de France (d'Hozier); III. Registre de la cour des Comptes de
Provence (folios 257 et 277); Registres des paroisses Saint-Fei
et Notre-Dame des Accoules.
APPENDICE
BRESCIANI (Baron de)
Dans l'écusson d'azur bordé d'or sur une roche grise s'élève une tour d'argent
crénelée, à murailles égales de haut en bas avec des trous; du bord dextfl
de l'écusson sort un bras habillé, de gueules, bordé d'or qui dans la D
nue tient une clef d'argent dirigée à ouvrir la porte ferrée de la tour fermée
Le casque superposé, placé de front, ouvert avec sept barres, est d'argent,
avec lisières d'or, orné d'un collier avec médaillon d'or et de quatre
panaches de gueules et d'azur qui descendent du sommet aui deui cdjée.
Sur le casque est posée la couronne royale qui est surmontée d'une a»g!c
544 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
noire, simple, à une tète couronnée d'or, ailes déployées, bsc ouvert, pieds
écartés, queue déprimée. Le tout est entouré de feuillages d'azur et de
gueules disposés symétriquement.
Le chef actuel delà famille ayant fait profession dans l'ordre souverain de Saint-
Jean de Jérusalem est obligé d'ajouter à ses armes celles de Malte, c'est-
à-dire de porter en chef la croix blanche (dite de caravane) sur gueules
(armes de Malte).
L'écusson est posé sur la grande croix blanche octangulaire de Malte dont les
huit pointes sortent des quatre côtés, et il est entouré du chapelet à grains
de corail auquel est suspendue la petite croix blanche octangulaire de
Malte.
HISTORIQUE.
A. Religion : Catholique.
B. Résidence : Udine dans le Frioul et Cervignano dans le
comté de Gorice et Gradisca (Illyrie, Autriche).
C. Titres de noblesse : L'ancienne noblesse de la famille a été
confirmée en 1589, par l'empereur Rodolphe II. Sous l'empereur
Ferdinand III, avec diplôme du 20 mars 1653, les membres de la
famille ont reçu le titre de nobles chevaliers du S. Romain Empire.
Avec diplôme du 21 juin 17 10, l'empereur Joseph Ier leur conféra
le titre héréditaire de litres barons du S. Rom. Empire et des pro-
vinces hérédit. d'Autriche. Le 14 janvier 1740, inscrits membres
hérédit. du collège noble des Etats de Gorice. Le 15 avril 1798, la
famille est agrégée à la noblesse du Frioul, elle fait partie du
magnifique Parlement du Frioul et elle est inscrite dans le livre
d'or de Venise, parmi les patriciens vénitiens.
Notice : Dans la seconde moitié du xve siècle, un membre de
l'ancienne famille noble Pi^amiglio de Brescia (Lombardie) est
venu s'établir dans les comtés réunis de Gorice et Gradisca où il fit
des acquisitions assez considérables. Il fut Pauteur d'une nouvelle
branche qui commença à être désignée sous le nom des Bresciani
(de leur patrie), nom qui a été adopté depuis et porté exclusi-
vement.
Plusieurs membres de cette famille ont rendu d'éminents ser-
vices militaires et civils à la maison impériale d'Autriche à laquelle
APPENDICE.
ils sont toujours restés fidèles et dévoués. Ils ont prouvé leur patno-
tisme par des sacrifices personnels et pécuniaires
Entre autres, Pierre de Bresciani a obtenu des donnerions spé-
ciales sous 1 empereur Rodolphe II pour sa bravoure, Wrançi
Bresaanh capitaine impérial sous l'empereur Ferdinand II' , e i
vaillamment battu contre la République de Venise et il a beaucoup
contribue a la reprise de la forteresse de Gradisca, occupée alors par
les Vénitiens. Entré le premier dans la ville, il planta le drapé
sur les remparts, à la tête des soldats qui le suivirent. Vers i66<
Jean-Pierre de Bresciani, défendant les droits de la couronne d' Au
triche contre ladite République, fut banni et dépouillé de ses pro-
priétés envahies par les Vénitiens.
Jean-Baptiste de Bresciani, docteur en droit, a été remar-
quable par ses études et connaissances en jurisprudence et science
politique, comme le témoignent quelques ouvrages. Les distinctions
nobiliaires susindiquées ont été conférées en récompense de ces
mérites dont il est fait mention dans les diplômes.
Membres actuels : i. François-Louis-Marie de Bresciani. lib.
baron du S. Rom. Empire et de l'Empire d'Autriche, né le 3 juillet
i8r4, patricien du Frioul, de Gorice et de Venise, ancien conseiller
près le tribunal I. R. de Venise, en retraite tempor. depuis 1866.
commandeur profès de justice de l'ordre souverain de Saint-Jean
de Jérusalem, chambellan actuel de S. M. Im. R. Aposioliq:
chambellan intime de Sa Sainteté le Pape Pie IX, chevalier grand-
croix de l'ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, commandeur de
Tordre de Saint-Grégoire-le-Grand, commandeur de l'ordre du
Saint-Sauveur de Montréal, chevalier de Tordre Imp. et R. de
la Couronne de fer, chevalier de Tordre de Saint-Sylvestre, àéo •
de la croix de Marianne dans Tordre teu tonique, décoré de plu-
sieurs médailles de mérite en or, protecteur, président d'honneur,
membre effectif, correspondant et représentant en Autriche de beau-
coup d'académies et de sociétés scientifiques, littéraires, agricoles,
humanitaires, etc., marié le 14 avril 1845 à Henriette-Louise-Marie-
Thérèse, née à Paris, le 23 juillet 1823, décédée le 26 août 1857,
fille de Charles-Marie-Antoine, baron Boutict de Saint -04uH*
ancien capitaine d'état-major du roi de France Charles \. officier de
546 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
la Légion d'honneur, puis au service de la famille royale de France
exilée, décédé le 3 octobre 1874.
Fille : Marie-Anne-Bernardine-Françoise-Philomène , née le
24 juillet 1853.
Frères : 2. Joseph-François-Marie, baron de Bresciani, né le
23 juillet 18 13, décédé le 29 août 1858. Sa veuve, Françoise-Mar-
guerite Palatini, née le 13 mars 1820, mariée le 15 mars 1843.
Ses filles, Doralice- Jacinthe-Louise , née le 24 décembre 1843;
Blanche-Doralice-Joséphine, née le 28 août 1853.
3. Nicolas-Daniel-Marie, baron de Bresciani, né le 25 no-
vembre 1825.
Mère : Doralice-Françoise, comtesse Beretta, née le 14 octobre
1793, mariée, le 14 septembre 18 12, à Jérôme-Marie, baron de
Bresciani, né le 5 février 1775, veuve depuis le 3 février 1850,
décédée le 12 août 1876,
APPENDICE.
547
MARCHOT DE TOMBECKEM
HAINAUT, BELGIQUE.
Armes : D'azur à trois tètes d'hommes, 2 et 1
Devise : Persévérance et discrétion.
Cette famille, qui s'est alliée aux barons de Villers d'Olgrand,
aux chevaliers de Kettenis, au chevalier de GontreuiL aux maisons
de Massoland et de Creeft, etc., est représentée actuellement Pa:
Louis-Octave-Désiré-Mériade Marchot de Tombeckem. grand officiel
et commandeur de plusieurs ordres, fondateur de la Société H
et Centrale des sauveteurs de Belgique.
548 ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
Membre décédé en dernier lieu : Louis-Rufin Marchot de
Tombeckem de Massoland.
oAuteurs à consulter : Dictionnaire de la noblesse de M. F. V.
Gœthals; notices du chevalier de Schouteteh.
APPENDICE.
549
PORTALUPI D'ALBAVILLA
Armes : D'azur, à la tour d'or, sommée d'une étoile du même, soutenue par deux
loups naturels contre-rampants et accompagnée de trois fleurs de lis potées,
deux en chef et une en pointe.
Couronne : ducale.
Devise : In virtute et labore gloria.
Cette famille, qui s'est alliée aux maisons nobles de Sant'Am-
brogio et des Velati di Castelletto, est représentée actuellement par
Napoléon Portalupi, marquis d'Albavilla, né le 24 mai 184". auteui
de divers ouvrages historiques, (juridiques, géographiques et litté-
raires, patricien de la République de Saint-Marin, des villes deN -
tera, Filadelria, Torana, Castella, Oppida, Mamerrina; laun
in belle lettere dalla Reale Università di Pavia;iri leggc dall l
versita Romana, edin filesotia dalla Università americana di Filadel-
ria; membre de l'insigne Académie Pontificale ifis Arcades,
Lycée historique et de l'Institut numismatique de Buenos-Àyre»;
55o ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE
membre de plusieurs académies royales d'Italie, de France, d'Au-
triche, de Portugal, de Turquie, etc.; nommé consul de la Confédé-
ration argentine à Saint-Marin, décoré de médailles aux mérite
scientifique, littéraire et de sauvetage, grand-croix de l'ordre du
Rédempteur, grand officier de première classe de l'ordre du Nichan
Iftikar de Tunis, commandeur de M. R. I. R. Malte; officier de
l'ordre Équestre de Saint-Marin et chevalier de plusieurs autres
ordres équestres, etc.
Membre décédé : Jean, chevalier de l'ordre impérial de la Cou-
ronne de fer, intendant des subsistances militaires de Lombardie.
oAuteurs à consulter : 11 baronne di Pancaldo, nella sua pre-
giata opéra V QArmeiista Italiano; e la Bibliographia Sammarinefe.
APPENDICE.
55'
PRAT Y DE ABADAL (DE j
(EN ESPAGNE -CATALOGNE'.
Ecartelé : aux i et 4, d'or, à cinq roses de gueules en sautoir, qui est de Prat .
aux 2 et 3, ecartelé, I d'argent, à la croix ancrée de gueules, II d'azur i
l'étoile d'argent, III d'or au rocher au naturel, et IV d'argent, à crois tasce.
ondées d'azur, en pointe, qui tout est de Roca y Batlle.
SOMMAIRE HISTORIQUE.
Le nom de cette illustre et ancienne famille, héritière de la
maison de Roca y Batlle, est, en latin, de Prato, en catalan des Prai.
de Prat ou Prat.
Ayant pour berceau le manoir El Prat dans la paroisse de
Moyà, elle devrait s'appeler del Prat, mais cette dénomination Ml
peu usitée. Pour distinguer les membres de cette famille de leurs
552 A RM O RI AL SPÉCIAL DE FRANCE.
homonymes, on les appelle généralement les seigneurs del Prat de
Moyâ.
Sa filiation s'établit régulièrement dès le commencement du
xine siècle, à partir de Berengarius de Prato qui reçut, en jan-
vier 1227, de Bernard, châtelain de Clara, avec approbation de
Jacques Ier, roi d'Aragon, comte de Barcelone et seigneur de Mont-
pellier, la plaine de Moyâ en entier et plein domaine avec les
hommes et les femmes y demeurant ou qui pourraient y demeurer à
l'avenir.
Bernard lui légua ensuite le château et le lief de Moyâ. Au
siècle dernier, cette famille se transporta â Barcelone 011, comme â
Moyâ, elle jouit de tous les privilèges et honneurs qui apparte-
naient â la noblesse et qui furent reconnus à D. Joseph de Prat et
de Codina, le 12 juin 18 17, par D. Joseph d'Ansa, intendant de la
Catalogne.
En 1826, Joseph-Michel de Prat fut nommé chevalier pen-
sionnaire de Charles III, distinction assez rare alors, puisque pour
tout le royaume d'Espagne le nombre des chevaliers était limité â
deux cents et celui des grands-croix â soixante. Pour être admis
dans cet ordre, il fallait prouver la légitimité, la pureté du sang des
pères, aïeuls et bisaïeuls, la noblesse de race et non de privilège
du père et aïeul paternel et aïeul maternel suivant loi d'Espagne.
I. Joachim de Prat et de Roca, chevalier Maestrante de la
Royale de Ronda en 1832; syndic procureur général de Barcelone,
un des fondateurs de l'Institut agricole de S. Isidore.
II. La famille d'Abadal, établie il y a plus de deux siècles
à Vich (province de Barcelone), a exercé dans cette ville les fonc-
tions les plus honorables et elle y a contracté des alliances avec les
maisons les plus illustres.
Elle reçut d'abord le titre de citoyen honoré de Barcelone et
ensuite celui de chevalier de la Catalogne donné par Charles IV, le
31 octobre 1792.
Le docteur François d'Abadal , Fontanellas et Pradell , fut
syndic procureur général de la ville de Vich.
Elle a pour chef actuel D. Jean d'Abadal, chevalier Maes-
trante de la Royale de Ronda.
III. La maison de Roca obtint le 13 avril 1795, le titre de
chevalier héréditaire en la personne de Joachim de Roca y Batlle.
APPENDICE. _
lequel acquit, en 1806, la baronnie de Marmella avec ha
basse justice.
Le Conseil municipal de Badalone donna le nom de Roca y
Pi à une des places de cette ville en reconnaissance des icrvicci
rendus par les fils dudit Joachim de Roca y Batlle, les frèrei el
soeur Vincent, Joachim et Raymonde de Roca y Pi,
Elle est tombée en quenouille dans celle de Prat par le mariage
de Marie de las Mercedes de Roca y Pi avec Joseph d i
Codina. De cette union est issu Joachim de Prat et de Roca. che-
valier héréditaire de la Catalogne, né le 4 mai 1803, décédé le
cembre 1871 ; il avait épousé, le 3 août 1831, Marie-Venturc
d'Abadal, dont sept enfants : Joseph-Marie, Joachim, Fulgcnce.
Faustin, Vincente, Filomène et Marie de las Mercedes.
Af PENDICI-.
555
TULIN DE LA TUNISIE
Charles Tulin, né à Tunis le 16 janvier 1837, fut anobli par
S. A. R. le bey Sidi-Sadok. Ce prince, voulant récompense! lei
longs et bons services de la famille Tulin qui avait résidé pendant
près d'un siècle, conféra par lettres patentes au pue du chevalier
Charles la prérogative de joindre à tout jamais a son nom patro-
nymique les mots de la Tunisie. S. M. le roi de Suéde et Non
ratifia cette décision souveraine en autorisant régulièrement
ceptation.
Charles Tulin de la Tunisie appartient a une illustre famille
de Suède; par son aïeule, il descend des célèbres Gordon, d'Eco
par sa mère, qui est Américaine, il est cousin du général Port* ;
de son frère l'amiral Porter, qui se distingua dans la guerre civile
des Etats-Unis du Nord ; allié au général Renson, il est apparente
en France à la famille noble d'Herculais et à d'autres des plus
illustres.
Il n'avait que treize ans lorsqu'il fut envoyé en Suède par son père,
alors consul général de Suède et chargé des affaires de Prusa
Tunis. Doué d'une intelligence transcendante, il tit pendant doun
années des études sérieuses qui lui ouvrirent la carrière dei con-
sulats du Levant et de la diplomatie.
Vice-consul à Tunis de 1857 à 1865, il reçut trois fois de
S. A. R. le bey de Tunis la mission d'accompagner, en qw
d'interprète officiel, les ambassades extraordinaires auprès dediverseï
cours.
Connaissant et parlant sept langues avec pureté et èlégani
est non-seulement un bon diplomate, mais encore un écrivain
distingué.
En 1864, il a publié en français un ouvrage très-remarquable
et ayant pour titre : Le Royaume tunisien et Us Rep
Puissances étrangères à Tunis.
Consul depuis 1866, en remplacement de son père admiJ
556 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
pension de retraite, le chevalier Tulin de la Tunisie est grand
cordon, grand officier et commandeur de plusieurs ordres, président
et vice-président d'honneur de diverses' sociétés scientifiques et
littéraires.
ARMOIRIES
DE VILLES ET DE COMMUNES
( ANCIENS FIEFS)
Agde -sur-Mer, ville ancienne près de Béziers.
Armes : D'or, à trois fasces ondées d'azur.
Albespin -en-Jarez (l'), (bourg du Forest, arrondissement de
Lyon), ancienne seigneurie aux d'Harcourt, aux de l'Aubespin et
aux de Lapelin.Les Jerphanion (alliés des de Mijollat) y sont pos-
sessionnés.
Armes : D'or, à trois griffons d'azur, becqués et membres de gueules.
Devise: Espérance.
Aurec, bourg sur les limites de la Loire et de la Haute-La rc
Armes : D'azur à un soleil d'or, au chef d'argent sur lequel on lie en lettre* Je
sable : N ères tan.
Cimier : Une aigle ayant une couronne murale de deux tours.
Bagnols-les-Bains (station thermale de la Loaèft ,
Mende), eaux sulfureuses, connues sous les Romains.
Armes : D'azur à une fontaine d'argent surmontée de deux étoiles d'or.
Couronne Murale de deux tours.
Supports : Deux lions.
558 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Bas-en-Basset, petite ville de la Haute-Loire, faisait, avant
1789, partie du Forez, généralité de Lyon (eaux ferrugineuses-
sodiques).
Armes: De gueules à une amphore romaine d'or.
Couronne : Murale de troh tours crénelées.
Ancienne station romaine, Bas fut fondée par le préfet de Rome,
Bassus Junius (mort en 359), qui, durant son exil, développa dans
les Gaules Fart de la poterie. Rappelé à Rome, il s'y rit exécuter un
sarcophage retraçant des sujets religieux qu'on voit encore.
Beaurepaire-ûTsère (petite ville du Dauphiné, célèbre durant
les guerres de religion). La famille Gay de la Porte y fut posses-
sionnée.
Armes : De sable, au cyprès au naturel sur lequel est perchée une tourterelle
d'argent.
Supports : Deux taureaux.
Couronne : Murale de quatre tours.
Devise : Repaire il fut, liberté il défendit !
Beauzac, gros bourg qui faisait partie du Forez avant 1790:
de nos jours, commune importante de la Haute-Loire ; son église
est un monument historique. Les de Mans y avaient rentes-nobles.
Armes : D'azur, à un loup d'or.
Couronne : Murale de deux tours.
Bessamorel, commune du canton d'Yssengeaux, appartint aux
Templiers et à l'ordre de Malte. La famille de Mijollat y réside,
au franc-rief de Meyssignac (qu'elle possédait sous Charles VII).
Armes : De gueules, à la croix de Malte d'argent bordée d'or.
Couronne : Murale de deux tours crénelées.
Armes des de Meyssignac : De sable, à la croix ancrée d'argent.
Blaymard, bourg, chef-lieu dé canton de la Lozère, ancienne
seigneurie de Gévaudan. Les Bouschet (de Védrines) y résidèrent.
Armes : De sable, à une maison d'argent.
Couronne : Murale de trois tours.
Bolbec, ville normande (pays de Caux), patrie : du comte Ruffin.
ARMOIRIES DE VILLES ET DE COMMUNES. 5-,
vaillant général du premier Empire ; de l'Historien Larrev. Berceau de
l'ancienne famille Fauquet-Lemaître, dont Jacques Fauquet, fon-
dateur-donateur de l'hôpital, de la bibliothèque publique et de la
salle de spectacle. La 4e édition de l'État présent de la NoblêSSê
mentionne, colonne 690, la famille Fauquet.
Armes de la ville (dès 1470) : De gueules au château ruiné d'or sur ur.e montagne
de sinople au pied de laquelle une rivière ondoyante d'azur et d'or, en
pointe.
Armes des Fauquet-Lemaître (bienfaiteurs de Bolbec) : D'azur à trois »ouus d'or.
(Ch. Segoing les mentionne page 376 de son Armoriai, in-
folio, 1657).
Le Chambon-Feugerollf.s, ville du Forez, près Saint -
Etienne (Loire). Les Fayolle de Mans y jouèrent un rôle important.
Armes : D'or, à la fasce de gueules chargée d'un croissant d'argent.
Supports : Deux lions.
Duerne, commune du Lyonnais, célèbre par la mort de du
Verdier de Valprivas (dont A. de Lagrevol a célébré les talents).
Armes : De sinople à un saint Jean-B:iptiste d'or.
Dunières, petite ville du Velay où se trouvaient les trois célè-
bres tours de Polignac, patrie de l'éloquent député Malartre.
Armes : D'azur, à une roue engrelée d'or.
Couronne : Murale de trois tours.
Fontaine, ancienne seigneurie qui donna son nom a une
famille dauphinoise, près de Grenoble: château de Planta.
Armes : D'azur, à une montagne d'argent.
Lapte, petite ville des environs d'Ysscngeaux. en Velay, ber-
ceau des Freydier (de Suisse) alliés.des Lagrevol.
Armes : D'argent, à un chêne de sinople, au chef d'azur chirfé Je tro.s
étoiles d'or.
Tenants : Deux sauvages.
Devise : Lapte est libre.
55c ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE
Malvalette-Mayol, bourg du Velay.
Armes : D'azur, à un saint Mayeul ;évèque) d'or.
Supports : Deux loups.
Couronne : Murale de deux tours.
Mo iran s, Morginnum, ville près Grenoble, station romaine.
Armes : D'or, à un vase étrusque de gueules, à une étoile en chef.
Monistrol-sur-Loire, autrefois Monistrol - l'Évêque, petite
ville du Velay (Haute-Loire). (Le castel épiscopal aux la Fayolle
de Mans.)
Armes : D'azur, adextré d'une main au naturel tenant une épée d'argent, sénestré
d'une crosse d'or. Aliàs adextré d'une crosse d'or, sénestré d'une épée.
Couronne: Murale à quatre tours crénelées.
Supports : Deux aigles timbrées d'une couronne de comte ; l'écusson et les
supports reposant sur des nuages sur lesquels on lit : « Monistrol-l'Evèque. »
Montaut, ancien fief seigneurial aux de l'Echaillon; com-
mune de Elsère.
Armes : D'argent, à deux ours de sable, affrontés.
Montbrun-les-Bains , jolie station thermale de la Drôme,
anciens bains romains. (Le chevalier J. Suquet en fit son séjour
d'été.)
Armes : D'or, à la montagne de sable au sommet de laquelle jaillit une fontaine
d'argent et d'azur.
Couronne : Murale de trois tours.
Supports : Deux béliers.
Monteil (le), commune du canton du Puy-en-Velay, berceau
de la famille Bérard, qui y posséda les fiefs de Beaurepaire et de
Durianne, et qui fournit, du xvne au xixe siècle, de nombreux mem-
bres au clergé diocésain (on en compte actuellement trois, Fonde et
les deux neveux). M. Jacotin, sénateur, y possède un château; un
de ses ancêtres, l'avocat Jacotin. au Parlement de Paris (1770), y
résida.
Armes: De gueules, à une montagne d'or.
Supports : Deux ours.
Couronne : Murale de deux tours.
Armes des Jacotin : D'or, au geai au naturel.
ARMOIRIES DE VILLFS pt
VILLES ET DE COMMUNES. ,6l
Les armoiries des Bérard sonl :
D'azur, à un monde cintré et croisé d'or
Supports : Deux anges.
Montfaucon-du-Velay villo H I
châtellenie royaIe; ,a fiamille'de U^X^ ** 1
Z^ww.- Abrite faucon.
fiefs importants : Scie-de p' " * Plu,ieu»
- "a 4o..e (a„x iX^^^ZZr. '**
'782), 4 le Chatelard et la Dunière (aux Malartre. ,785).
Armes : De gueules, à la montagne d'or.
Julienrrr^M0"50""5"01"13' d" P"-'^e Sain,-
de Bai n N°'re-Dame d« °isea")' s« la ville e, paroisse
mes e R rS6t ? J""* ^ "°S io"rS e" Vel^ *>* ^ -Mini-
mes de Rochepaule furent prieurs; l'abbé Théophile Girard du
Pmet, qu. eut en r78o-I788 une certaine célébrité comme pre-
dtcateur (franciscain), se retira dans ce fief prieure; sa famille
portait :
Écartelé aux i et 4 de Foreï} aux 2 et 3 d'azur, à la bande d'argent, à la bordure
a or chargée de 14 besants de gueules.
Armes: D'azur, à une Notre-Dame d'argent, entourée d'oiseaux de mèa
nombre.
L'hôpital de Bas-en-Basset (fondé par un homme bienfaisant,
originaire de Sisteron) , possède sur cuir un ancien dessin
ces armes; les Girard du Pinet furent les bienfaiteurs de 1 h spk
Noyarey, fief aux Sassenage, bourg du Dauphin, .
Armes : D'or, au noyer de sinople.
Le Pertuis, joli bourg, le plus élève de la Haute-] oire,
562 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Saint-Julien-Chapteuil (une des branches de Mijollat y réside).
Armes : D'or, à une montagne de gueules surmontée d'une tour du même.
Couronne : Murale de deux tours.
Supports : Deux chamois.
Pont-Salomon, Haute-Loire, joli bourg situé dans des gorges
pittoresques avec une église remarquable, doit sa prospérité à un
homme de mérite, fils de ses œuvres, le conseiller général Binachon.
Armes : D'azur, à trois faulx d'argent, 2 et 1, à une S d'or, en cœur.
Couronne : Murale de trois tours.
Supports : Deux sauvages.
Raucoules, bourg près Montfaucon-du-Velay (Haute-Loire).
Armes : D'or, à un écureuil de gueules.
Raucoules fut le berceau d'une ancienne famille d'agriculteurs
qui, par ses vertus patriarchales, jouit d'une grande estime en Velay
et qui a produit : I. l'abbé Michel . curé de Saint-Just-Malmont;
II. le docteur Michel (Adrien), praticien dévoué, médecin de l'hô-
pital et du tribunal civil d'Yssengeaux, inspecteur des pharmacies,
digne successeur de son vieil ami le docteur Pipet (appelé le père
des pauvres).
Retournac, ville connue par ses eaux minérales près Yssen-
geaux; l'abbé Theillière, savant archéologue, réside à Retournaguet.
Armes : D'argent, à un pont d'une arche de gueules.
Riotord, commune de la Haute-Loire, dont l'église est clas-
sée parmi les monuments historiques, comprend la Vidalle (aux
de Mans).
Armes : De gueules, à un château donjonné de trois tours d'or, maçonnées de
sable, sur une terrasse de sinople.
Rivière (la), ancienne châtellenie, village du Dauphiné.
Armes : D'azur, à une croix de Malte d'or.
Roussillon-sur-le-Rhône, gros bourg, ancien comté, célè-
bre par l'édit qu'y rendit Charles IX, en 1564, pour l'adoption
ARMOIRIES DE VILLES ET DE COMMUNES. ^
du calendrier grégorien. Berceau de l'ancienne famille Lûmd
Armes : Echiqueté d'or et d'azur.
Couronne : Murale à trois tours.
Devise : Ruscino.
Ruines, chef-lien de canton, ayant possédé plus,L„r, ,.
importants, entre autres Pompignac, Ligonnc et Longeyialle,
le Cantal. Peuple de 800 âmes, pays pauvre, sur la roche;
romane.
1
ise
Armes : Coupé : au i« d'or, à la croix de gueules, au 2« d'azur, à un pan de
en ruines d or.
Saint-Andre-de-chalençon, bourg du Velay (Haute-]
ancien fief avec château fort ancien, aux sires de Chalencun el
Polignac.
Armes : D'azur, au château en ruines d'or.
Saint-Didier-la-Seauve, ville de h. Haute-Loire, autrefois
aux Templiers; la famille Véron y posséda plusieurs fiefs.
Armes : D'or, à la tour de gueules, maçonnée et ajourée de sable, au chef d'azur
à deux haches, en faisceau, d'argent, liées par une fleur de lys d'or.
Saint-Joseph (congrégation de) à Yssengeaux, hospitalier, i
enseignante, fondée au Puy-en- Velay au xvne siècle.
Armes : D'azur, à un saint Joseph d'or; l'écu entouré d'un chapelet.
Saint- Julien -Molin-Molette, bourg de Parchiprêlï
Bourg-Argental, diocèse de Lyon, arrondissement de Saint-Étienne,
en Forez, berceau de la famille Trouiller et de l'ancienne mais :
Bollioud de Saint-Julien, dépendait autrefois de trois justices :
Saint-Sauveur (au collège de Tournon), Graix et Bourg-Argental,
plus une partie en Vivarais dont les Trouiller [aiiàs Trollier, échevinj
de Lyon) étaient seigneurs.
Il y avait une recette des Douanes (Bollioud de Buniignes
étant receveur et Trouiller de Graix, fermier général, en 17
plus une brigade d'employés des Fermes (sous les ordres de H nul-
ler de Saint-Sauveur).
Armes : De gueules, à un bourg d'or, bâti sur le bord d'une rivière d'argent et
d'azur.
564 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Saint-Julien-Vocance, paroisse du Vivarais, en l'archiprêtré
d'Annonay (Ardèche).
Les familles Seguin, de Mongolfïer et Rascles de la Martine
et de la Fayette y furent possessionnées.
Armes: D'azur à un cœur d'or enflammé de gueules; au chef d'or chargé des
deux lettres S et J de sable.
Saint-Just-Malmont, petite ville du Velay (Haute-Loire),
autrefois en Forez et diocèse de Lyon (Jacques de Mijollat en fut
curé).
Armes : D'or, à un rocher de sable au sommet duquel une flamme de gueules.
Timbre: Deux anges.
Saint-Marcelin-de-Monistrol, église collégiale et archiprê-
tré de Monistrol-sur-Loire, autrefois Monistrol-l'Evêque en Velay
(Haute-Loire). Le petit séminaire a pour blason « les armes du
Velay ».
Armes : Deux écus accolés, le premier : d'azur semé d'étoiles d'or, à une croix
raccourcie du même, brochant sur le tout; le second : les armes de la ville.
Cimier : Un casque ouvert, de face, de prince souverain.
Saint-Martin-en-Haut, petite ville du Forez-Lyonnais, aux
chanoines de Lyon, avant 1789, ancien fief de Chavagneu aux de la
Porte.
Armes : D'argent, au loup passant de sable, au chef de gueules à trois annelets
d'argent.
Sainte-Marthe (congrégation de), ordre religieux de femmes,
enseignant et hospitalier, fondé à Romans-sur-Isère (diocèse de
Valence) en 1815 et approuvé par décret de 1826.
La France héraldique cite (vol. VIe, p. 139) Mlle Marie-Thé-
rèse Mijollat de la Porte (sœur Marie-Eustoquie) comme un des
membres distingués de cet ordre (son frère est le docteur de la
Porte).
Saint-Maurice-de-Lignon, joli bourg des environs d'Yssen-
geaux et près duquel se trouve le célèbre manoir de la Tour-Mau-
bourg.
Armes : De gueules, à un pont de trois arches d'or, à une rivière d'argent et de
gueules.
Couronne : Murale de deux tours,
ARMOIRIES DE VILLES ET DE COMMUNES
Saint- Pal-de-Mons, ancien prieure du nom de Saint-Ptnl-dc
Mons? de nos jours gros bourg près Yssengcaux.
Armes : De gueules, à un cœur d'or, coupé d'or à un pal do gueule i
Couronne / Murale de trois tours crénelées sur uu cartouche entoure de branche*
de chêne et de laurier."
Saint-Pierre-des-Salles, prieuré situé dans le hameau de
Salles, dépendant de la ville de Bas-en-Basiet, paroisse coll
sur la Loire, en Forez, diocèse du Puy, élection de M m ■
dont M. Favier de Lachomette fut curé en 1775.
Ce prieuré avait en 1770 pour prieur l'abbé Girard c!i; Pinet,
chanoine de Notre-Dame de Paris, et neveu du celcbreavoc.it au
Parlement de Toulouse, Girard du Pinet.
Les Girard de la Mure et du Pinet, branche des environs de
Montbrison, dont la famille posséda les châteaux et fiefs de Chan-
tois, Chataubas et Bienvoyant, étaient possessionnés à Saint-Pietre-
des-Salles et au Pinet des 1582. En 1776, Hilaire Girard de Mont-
méat (ou du Moncel) était vice-gérant du bailliage de ChaufFour,
s'exerçant à Saint-Bonnet (Forez).
Armes du prieuré : D'or, à un arbre de pin au naturel sur une terrasse de lii
Armes des Girard de Montméat : Deux écus accolés : le Ier d'azur, au U
regardant un soleil d'or; le 2e d'azur, au chevron d'argent aicompag i k
trois croissants de même, au chef de gueules chargé de trois étoiles d'or.
Saint-Quentin. Ancien fief du diocèse de Grenoble, arJi.-
prêtré de Tullins, actuellement simple paroisse. Lantelme dé Saint-
Quentin s'illustra, au xme siècle, durant les luttes que soutinrent le
duc de Savoie et le Dauphin.
Armes : Parties d'une aigle et d'une fasce de six pièces, sable et or.
Couronne : De deux tours crénelées.
Saint-Remy, ville de l'arrondissement d'Arles [Bouchet-
Rhône), ancienne station romaine, en latin r Fanum Sancti Rmigii,
porte d'après d'Hozier, (Armoriai II, 137, blason. 1
D'or à quatre pals de gueules; au chef d'azur, chargé de crois fleurs * hfl
En i78o, on réunit à Saint-Rémy la petite communautc de
Lagoy (du diocèse d'Avignon et de la vigueric d qu«
566 ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
formait depuis 1702 un marquisat comprenant l'ancien fief de
Mans (Manse ou Nans), berceau de l'ancienne famille de Mans.
Lagoy, d'après d'Hozier (c^rm., II, 711, bl., 1,897), portait:
De sinople à un lac d'argent.
La famille des marquis de Mayran de Lagoy est originaire
de ce fief. Saint-Rémy fut encore le berceau de la maison de Cha-
banié, alliée des Gay de la Porte, du Dauphiné.
Saint-Romain-Lachalm, bourg de l'arrondissement d'Yssen-
geauxj berceau de la famille du Peloux (comte de Saint- Romain).
Armes: D'argent, à un sautoir engrelé d'azur, accompagné de trois roses de
gueules, 2 en chef et 1 en pointe.
Saint-Symphorien-le-Chateau, ville du Lyonnais, patrie du
cardinal Girard, la famille représentée par les Girard du Pinet (de
Bas).
Armes : De gueules, au château flanqué de trois tours d'or, sur une rivière d'azur
Saint-Voy, petite ville de la Haute-Loire , appartient à l'église
réformée.
Armes : D'argent, à une bible fermée de gueules à tranches d'or.
Couronne : Murale de trois tours.
Supports : Deux moines capuchon nés.
Sainte-Sigolène, ville du Velay, autrefois châtellenie.
Armes : De sinople, à une croix d'or posée en pal, côtDyée de deux palmes
adossées du même.
Couronne : Murale de trois tours.
Sassenage, petite ville, chef-lieu de canton de l'arrondissement
de Grenoble (Isère), ancienne baronnie et ancien marquisat, célèbre
sous la féodalité par ses seigneurs , célèbre de nos jours par ses
cuves et ses grottes visitées par les touristes. Non loin Veurey-
E chai lion.
Armes : « Burelé de dix pièces, au lion brochant sur le tout. »
Supports : Deux taureaux; autour de l'écu à l'antique, on lit : Sigillum Ecclesice
Cassenaticoj dioc. Gratianop.. ffc.
Couronne murale de quatre tours crénelées.
ARMOIRIES DE VILLES ET Djj COMMUN!
La Seauve, autrefois la Séauve-Bénite, ancienne abba vc de 1 ordre
deCîteaux, pour filles nobles, au diocèse du Puy et dont les bâtiments
et la chapelle (dédiée à sainte Marguerite) existent cacorc. Présen-
tement village d'environ mille habitants, tous occupe, atu i I
usines fondées par la maison Colcombet (de Saint-Kticnne-cn-Forez).
Armes: De gueules, à trois roses d'or en chef, trois étoiles du même en pointe
et la lettre M d'argent en cœur, avec cette devise : Suuvc-m-n !
Couronne : Murale de deux tours.
Supports : Deux vierges avec des chasubles semées de fleurs de lys.
La Séauve, section importante de l'archiprètré du Saiot-Didier-
la-Séauve (Haute-Loire), possède une église coquette et yaite d
à la générosité de la famille Colcombet, deux écoles coogréganisl i;
un aumônier est chargé du service religieux.
Les armoiries anciennes, décrites, ont été conservées exacte-
ment.
Sisteron, ville de Provence (Basses-Alpes). La famille iscl
(italienne) Suquet s'y établit (xvne siècle).
Armes : De gueules, à une grande S d'or, couronnée du même, accompagnée d:
deux fleurs de lys d'or, posées une à chaque flanc et en pointe de d
annelets du même.
Tence, petite ville du Velay, arrondissement d'Yssengea
La famille la Fayolle de Mars y possède Joux (château).
Armes : De pourpre, à un bélier passant d'or.
Couronne: Murale de quatre tours crénelées.
Supports : Un lévrier à dextre, un lion à sénestre.
Thurins, bourg du Lyonnais, ancien fief de l'église de I •
Le château appartient à une tige de Marnas, de Montfaucon.
Armes : D'or, à la tour de gueules, accompagnée de trois roses du même
Tullins, petite ville célèbre dans les fastes du Dauphinc.
actuellement simple chef-lieu de canton de l'Isère. Irès-visid dei
touristes.
Armes : « D'or, à la tour de gueules, maçonnée de sable.
Supports: Deux griffons (avec couronnes de comte) tenant dans leurs serre. I ccu
et une banderole où on lit : « Civitas Tauliane^i »».
568 ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
Trinitaires (religieuses enseignantes et hospitalières), à
Valence.
Cet ordre religieux, fondé dans le Dauphiné et comptant de
nombreuses maisons en provence, en Languedoc et en Velay, a
adopté l'écusson suivant (insigne des membres de l'ordre) :
D'argent, à la croix de Malte, partie de pourpre et partie de gueules à chaque
branche de la croix.
Les religieuses trinitaires (autre ordre plus récent) de Saint-
Martin-en-Haut (Rhône) ont les mêmes armoiries.
Valprivas, ancienne seigneurie, au célèbre du Verdier, bourg
de la Haute-Loire ; les de Mans de Noie y étaient posses-
sionnés (1240).
Armes : D'azur, à un valet de menuisier d'argent, au franc quartier d'argent, au
V de sable.
Vedrines-Saint-Loup, bourg près Saint-Flour (Cantal), com-
prend la seigneurie de Margeride et fut le berceau des Besson du
Bouschet du Velay. Védrines compte 600 habitants, presque tous
bûcherons.
Armes : D'or, à un loup ravissant d'azur, lampassé et armé de gueules, au chef
d'azur chargé du mot Védrines d'argent.
Couronne: Murale de trois tours.
Supports : Deux renards. Inscription (cri) sur la bannière : « Saint Loup. »
Veurey. (Castrum de Veurcy alias Ecclesias de Veuluredo).
Dauphiné. Peuplé de 900 âmes; bourg où Ton voit une tour carrée
de 1405.
Armes : « De sinople, à un rocher d'argent, posé entre deux rivières d'azur et
d'argent, niDuvantes des deux flancs de l'écu pour aller se joindre au-dessous
de la pointe, et, sur le rocher, une fontaine d'or jaillissante de deux jets
d'argent. »
Supports : L'écu posé sur une ancre et soutenu par deux lions; au-dessous de l'écu
on lit : « Castrum de Veurcy » .
Couronne-Cimier : Couronne murale de trois tours^ au lion issant adextré d'une
épée.
Ancien fief compris, sous les Dauphins, dans la baronnie de
Sassenage; les Romains y établirent une station, comme le prouvent
ARMOIRIES DE VILLES ET DE COMMUNES. 5<>9
les débris d urnes, de mosaïques, les pièces de monnaie et d'anti-
ques baignoires découvertes au siècle dernier. Non loin de la voie
romaine de Grenoble au Rhône, Veurey fut alors célèbre par ses
eaux thermales sulfureuses-calciques (iodées) d'Echaillon. Les
Romains utilisèrent les eaux (d'où anciennement le nom de ban. s
Jules César) et ils employèrent ses pierres et ses marbres pour leurs
constructions monumentales. Echaillon, situé sur la rive gauche de
l lsère, en face de la ville de Voreppe, non loin de Grenoble, dans
un site pittoresqu?, est une station balnéaire appelée a reprendre
son antique splendeur. Ses carrières, connues dans le monde entier,
ont fourni les colonnettes du nouvel Opéra de Paris, la fontaine
Médicis, le parc Monceaux, le piédestal de la statue de Mirabeau a
Aix-en-Provence .
Veurey ou Veuray-Échaillon, de nos jours simple bourg-
paroisse, canton de Sassenage (Isère), a conservé scrupuleusement
son blason et le souvenir des Vachon. ses anciens seigneurs (xv* siècle;.
Echaillon (mendamentwn de Eschalone), fief noble compre-
nant Veurey, situé à l'ouverture des Alpes (Veurey vient de Vorago,
ouverture), donna, au xne siècle, son nom à une famille d'illustres
chevaliers dauphinois et lyonnais. Cette dernière s'éteignit au
xive siècle, dans la personne de Pierre d'Echaillon. chanoine de
Saint-Just, officiai de l'Eglise de Lyon, qui figure dans une procu-
ration donnée à Jean de Charlieu (chanoine de Montbrison) pour
examiner les diacres, en juin 1308. On a conservé le sceau armorié
de ce chanoine, rils d'Arbogaste, seigneur d'Echaillon ; on y lu :
c Sigillum Pétri de Eschalone canonic, Sancti Just, offic, Lugdu-
nensis. » L'écusson, avec les insignes de la dignité.
Desinople, à dejx rochers d'argent mourant, l'un du flanc dextre et l'autre du
flanc sénestre, de chacun coulant une rivière (qui 83 joignent en pointe)
d'argent.
La branche dauphinoise (dite Saint-Ours l Echaillon . qui
avait pour armes « d'or à fours de sable », comptait. a\ant la
Révolution, un chanoine-comte de Saint-Pierre-de-Vienne qui, par
ses vertus et surtout par sa charité inépuisable, fil bénir le nom de
VÉchaillon. Saint-Ours faisait partie du fief l Echaillon : on y a
trouvé les derniers débris d'une chapelle tort ancienne el Je trente-
deux tombes; les touristes visitent Saint-Ours, el au lieu de l'ancien
5/o A RM O RI AL SPÉCIAL DE FRANCE.
manoir seigneurial des l'Échaillon, ils trouvent la coquette maison
de campagne de l'hospitalier Dupuy de Bordes.
L'établissement thermo-minéral, rétabli il y a un quart de
siècle, porte pour armes : parti : au i d' Echaillon. du Lyonnais;
au 2 de Saint-Ours V Echaillon.
L'historien Aymar du Rivail mentionne le pas d'Echaillon
(Echallonii) ; le Dictionnaire général des Eaux minérales, par
Durand-Fardel, donne, page 602 (tome ier), une notice sur les
eaux d'Echaillon analysées par O. Henry et par Niepce). Il y a
encore VÉchaillon près Saint- Jean-de-Maurienne et l'Echaillon
(passage montagneux) entre les Echelles de l'Isère et de la Savoie.
La même famille donna son nom (Eschallon ou Échaillon) à
un franc fief et châtellenie de Normandie qui passa aux d'Auvray
(xve siècle), et en 1675 aux Leroux (aliàs Chemin-le-Roux). Échail-
lon en Dauphiné passa, vers 1338, aux de Sassenage en la personne
d'Albert de Sassenage, fils du baron François et d'Agnès de Join-
ville. Leur fille Catherine, épouse d'Aymar de Fontaines, dut,
vers 1360, la santé aux eaux d'Echaillon qui lui appartenaient et
qui, après elle, passèrent aux seigneurs de Montrigaud et d'Izeron.
La famille de Sassenage, une des plus illustres du Dauphiné,
qui posséda Veurey et Échaillon durant plusieurs siècles, tirait son
origine du Forez et de l'Auvergne et elle était la branche cadette
des Girard (aujourd'hui Girard du Pinet en Velay, Bas-en-Basset).
Girard, comte arvernien et forézien, ayant aidé Izarn, évèque de
Grenoble, à chasser les Maures de son diocèse, reçut en récompense
Sassenage et Royans (950). Les Girard du Pinet représentent seuls
cette famille (dont les Girard Saint-Paul, de la Côte-Saint-André,
descendent), avec les de Béranger. Non loin de Veurey on admire le
château de Beau-Plan à la famille d'Agoult.
Villettes (les) en Velay, ancienne ville et châtellenie.
Armes : D'argent à un calvaire de sable.
Voieppe. Coquette petite ville dauphinoise, sur l'Isère, célè-
bre par son couvent de Chalais (ancienne chartreuse , aujourd'hui
aux disciples de Lacordaire). Son petit collège (institution secondaire
ARMOIRIES DE VILLES ET DE COMMUNES. pt
Dreveton) jouit d'une grande renommée. L'église de Yoreppe ! l'an-
cienne), avec ses trois nefs du xe siècle, mérite d'être visitée.
Armes : « D'azur, à un monde d'or sur lequel est une croix pattée de même .
Supports : Deux moines vêtus de blanc; sous l'écu on lit : . Ca«rum de
Vorapio. »
Yssengeaux, chef-lieu d'arrondissement.
Armes : D'azur, à cinq coqs d'or, crêtés et pattes de gueules, affronte», poset a
i et 2.
Couronne : Murale de trois tours.
Devise : Evocant auroram.
Yvetot, ancienne ville, capitale du petit royaume de ce nom.
berceau de la famille Chemin-le-Roux (qui représente de nus jour,
les maisons normandes du Chemin, qui compta un agent général du
clergé il y a un siècle, et le Roux dont un célèbre avocat à la*
des Aides de Paris). Un des derniers descendants de l'historié!)
Papon (branche Papon de la Noiie) y est mort dans notre lièck
Charles-Just Papon).
Armes : D'azur, à la bande d'or, accostée de deux coquilles (uliàs deux cotiecs)
du même.
ARMORIAL SPECIAL DE FRANCE.
ANDORRE
Petite République qui doit son indépendance à Charlemagne et qui est située
entre l'Espagne et lu France.
Armes : Ecartelé : aux i et 4 de Foix, aux 2 et 3 de Béarn.
Ces armoiries nationales sont un éclatant hommage rendu à la France sous la
protection de laquelle est l'Andorre.
Couronne : De prince.
Supports : Un cartouche ancien, enfermé dans deux branches de laurier et de
chêne, à un nœud de gueules.
Devise : To Goy se Gaousos.
Familles nobles de VoAndore: cinq maisons seulement : L don
Calbo; II. don Juan Antonio; III. don Esteban de Mitjollat, famille
qui a trois branches en France (dont une de marquis) ; IV. don
Joaquin de Riba ; V. don Guilhem de Plandolid, qui est marquis
et comte en Espagne et qui a fourni un président de l'Andorre.
Familles nobles par charge : I. il Senor Russelle; II. il Senor
Duran, l'un et l'autre anciens présidents; III. don Juan Poussy
d'Ordino et IV. don Picard d'Encamp, tous les deux du Conseil
souverain; V. don Mitchavilla (descendant des Senor de Mitjollat)
notaire-greffier, procureur général et secrétaire de la République ;
VI. il Senor del Rieu, savant chimiste du pays.
Familles françaises ayant rang noble en Q/lndorre : I. de Rous-
sillon; II. Lucien de Saint-André; III. de Foix, ces trois nobles
maisons ayant donné à la République des viguiers français ou juges
ARMOIRIES DE VILLES ET DE COMMUI I m
souverains nommés par la France; IV. de Mijollat de la Porte, de
Meyssignac et du Crouzet, familles dont la tige mere, originaire
du mont Olivesa près San-Julia-de-Loria , suivit Charlemagne en
France et fut anoblie par Charles VII; VIL de! Rieu [branche !
naise qui compte un savant chimiste-botaniste .
^Auteurs citant VoAndorre et ses familles noble-, I. .}, b •
(la République d'QÀndorre) ; docteur de la Porte (Histoire di
Vallées et Souverainetés de V QAndorre) ; Michel Chevalier, / -ln-
dorre. dans le routier des Provinces méridionales) ; Guidi du
voyageur en Espagne.
574
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
ILE D'ISCHIA
ANCIEN ROYAUME DE NAPLES, ITALIE.
Cette île, la plus grande du golfe de Naples, ayant six lieues
de circonférence, compta jadis soixante familles nobles qui jouèrent
un grand rôle politique et dont plusieurs s'établirent en France.
Patrie du pape Jean XXIII (Balthazard Cossa); les familles: Bartro,
de Mans, Poidebard, Sebastiani délia Porta, Suquet, Fauquet.
aujourd'hui françaises, sont originaires d'Ischia.
Nous donnerons ici les armes des six divisions de cette île
volcanique :
I. Ischia, chef-lieu de l'île, siège épiscopal, 6,100 habitants,
vieux château.
Armes : D'azur, à la crosse d'or et à l'épée d'argent, en sautoir, en chef une tiare
papale d'or.
II. Forio, résidence de la noblesse de l'île, 6,000 âmes;
sources minérales de Lacco. célèbre par le courage de ses marins.
Armes : De gueules, à l'ancre d'argent soutenue à une potence de même.
III. Moropano, ville de 3,000 habitants, célèbre sous les
Grecs.
Armes : D'argent, à la tète de More de sable, tortillée de gueules.
IV. Casamicciola, ville de 3,700 âmes ; on y admire l'hospice
de la Miséricorde dont J.-B. de Mans fut un des sept fondateurs;
sources thermo-minérales.
Armes : D'argent, à la montagne de sable de laquelle s'échappe un volcan.
V. Lacco, bourg maritime, peuplé de 1,600 habitants
(pêcheursj.
Armes : D'azur, à un saint Nicolas d'or.
ARMOIRIES DE VILLES ET DE COMMUNES. m
VI. Panoa, le plus petit village de l'île, 1.000 urnes.
Armes : D'or, au pampre de vigne au naturel.
De l'île d'Ischia dépendent encore :
VII. Procida, île de 14,000 âmes, célébrée par Pline.
Armes : D'azur, à une galère à rames d'argent.
VIII. Nisita, ancien séjour de la reine Jeanne, patrie dc>
Suquet.
Armes : D'or, à une tour de gueules, maçonnée de sable.
IX. Vivara, petite île peuplée de pécheurs de corail, lieu d •
promenade pour les baigneurs d'Ischia; les Bartro y résidaient.
Armes : D'or, à un arbre de corail de gueules.
X. Capri, ancienne île de Capri, peuplée de 5,000 âmes; l'em-
pereur Auguste l'acquit des Napolitains, en échange d'Ischia.
Armes : D'argent, à une chèvre au naturel, au chef d'or charge de trois cailles
rangées en ligne, au naturel,
ADDITIONS ET RECTIFICATIONS
Page 53. Armoiries : remplacer la couronne de baron par une couronne de
comte ; — ligne 5, liseç : Québec au lieu de Toebec.
— 54. Ligne 17, lise^ : Joches au lieu de Taches ; — ligne 32, lorsqu'elle
au lieu de lorsqu'il ; — ligne 35, Augugte au lieu «T.Amour.
— 63. Ligne 2, liseç : DessofTy au lieu de Desofly ; Tarko au lieu de Larko ;
— ligne 3, Corgirnon par Hortes au lieu de Corginon par Te Favl-
Billot.
— 74. Après la description des armes, liseç : les armes primitives étaient
trois friquets ; à la suite d'une mission en Espagne, Philippe
Bonneau leur substitua les grenades en mémoire de cette mis-
sion.
Même pag. Remplacer le premier alinéa par celui-ci : Famille originaire de
Dijon où elle occupait, dès 1340, les fonctions de conseiller au
parlement de Bourgogne. Pierre Bonneau, comme notaire aposto-
lique, rédige, en 1491, à Tours, l'acte de mariage de Charles VIII
avec Anne de Bretagne et fonde la branche de Bretagne.
Page 8t. Armoiries : le demi-vol doit être tourné en sens inverse.
Page 98. Ligne 15, après 1669 liseç : et dans les maintenues du 4 sep-
tembre 1666 et du 17 février 1715 .
— 99. Ligne 11, lise; : de Forges de Barrcneuvc au l:cu »:V di !
— 101 et 103, avant sommaire historique, liseç : supports : deux lions.
— 102. Ligne 16, après la Sicaudais, lise; : commandant un escadron de
gentilshommes nantais.
— 104. Ligne 28, après écuyer, lisef : fils de Claude-Pierre VaUoia, cu\er,
lieutenant du Roi a Romorantin, et de Françoise Pi.ic.iu.
— 122. Ligne 25, lise{ : Gautier au lieu de Charronnet.
— 124. Ligne 6, lise; : de Coste au lieu de de Celle.
— 128. Ligne 12, liseç : aïeule maternelle au lieu d\\ic\\\ paternel.
— 134. Ligne n, lise^ : Chandebois au lieu de Chaùdebo •
— 173. Ligne 12, après de Nossay, Use; : et leur Elle M.:,: v
Jeanne.
37
578
ARMORIAL SPÉCIAL DE FRANCE.
Page 173. Ligne 13, après de Nolet, liseç : marié à Marie Lausiès de Cornède ;
leur fils Pierre-Alexandre- Joseph-Henry des Esgaulx de Nolet.
— 188. Ligne 5, lise£ : Forgemol de Bostquénard de Crosmont au lieu de
Forgemol de Crosmont; — ligne 19, Fergennol au lieu de Forgen-
nol ; — ligne 22, vicomte au lieu de vicomt.
— 189. Ligne 1, lise^ : massue au lieu de masse.
— 190. Ligne 18, liseç : Roissy au lieu de Rouissy.
— 281. Ligne 2, liseç : comte du au lieu de vicomte de.
— 282. Ligne 6, après la Salle, liseç : Le Bois-Fresnel, Bicourt, Bellinval, la
Bucaille, Cornehotte, le Fayel, Grambus ; — ligne 13 : comte
Aymar au lieu de vicomte ; — ligne 14, après d'Applaincourt, liseç :
ses fils ; — ligne 16, après p. 396; Saint-Allais et Borel d'Auterive ;
— ligne 17, après du blason, Nobilaire de Ponthieu et de Vimeu
par le maquis de Belleval.
— 308. Après la dernière ligne, liseç : Le chef du nom et des armes est Pierre-
Hector Martel de Saint-Antoine, né en 1812, marié en 1843
Emilienne de Bucy d'une vieille et illustre maison de Picardie
actuellement représentée par Léopold, comte de Bucy, chef d'esca-
dron d'état-major en retraite.
— 312. Armoiries : Les ailes des trois oiseaux doivent être plus ouvertes.
— 382. Ligne 7, liseç : de au lieu de ds.
— 413. Ligne 20, liseç : né au lieu de ne.
— 418. Ligne 15, lise^ : à Yvetot.
— 422. Ligne 1, liseç : de Baderon de Saint-Giniez en Languedoc au lieu de
de Saint-Giniez.
Même pag. Dernière ligne, liseç : 1704 au lieu de 1705.
Page 429. Ligne 4, liseç : de Vallspir au lieu de des Vallespir.
Même pag. Ligne 26, liseç.: de Satgé au lieu de de Satjé.
Page 447. Ligne 3, liseç : 13 au lieu de 3.
— 453. Ligne 1, liseç : à la au lieu de a la.
— 459. Ligne 10, liseç : Jérôme Siméon au lieu de Jérôme-Siméon.
— 462. Ligne 5, lise% : Gondrecourt, Le Sain, au lieu de Gondrecourt Le Sain,
— 477. Ligne y. lise? : de Vauro au lieu de de Vaudro.
— 497. Ligne 6, Hse% : coupé au lieu de coupe.
— 561 . Ligne 11, liseç : Carrier au lieu de carriers; — ligne 13, Rascles au
lieu de Ba^cles.
— 575. Ligue 1, liseç : Pansa au heu de Panoa.
TABLE
Préface
Ancienne maison de France. . .
Mac-Mahon (de), duc de Magenta.
Autriche
Belgique.
Brésil
Danemark
Egypte
Espagne
Grande-Bretagne et Irlande. . .
Grèce
Pages, j
vu. Italie.
ix. I Lascaris Comnene Paleologue.
XI.
Monaco. . .
Pays-Bas. . .
Perse. . . .
xv. Portugal. . .
Russie.
XIX.
I Saint-Siège
xxi. j Suéde et Norwege. .
xxii. San Marino (Saint-Mari
xxiv.
XXVII.
Tunis
Turquie. . .
EXVIII
XXIII.
XXXT.
CXXVI.
XLVI.
Xf. II.
Abbadie de Barrau (d1), comte de Car-
rion de Calatrava i
Abric de Fenouillet . . 2
Agnieres (d') 4
Allard (d') 7
Almont (vicomte d') 9
Amade (baron d') 11
Amedor (d')? marquis de Mollans, ba-
rons de Chemilly ij
Amphernet (chevaliers, marquis, com-
tes et barons d') lf>
Ancelin de Saint-Quentin et de la
Garde (marquis) a3
Aoust de Rouveze
Arces (marquis d'). . . .
Arras (d') . . .•
Arundel de Conde (comte
Aubigny (d'J, Richard. . .
Auvergne (d')
Avril de Burcy (comte d ).
Balestrier (de)
Balestrier (de) (branchr B.>.
Barault-Roull.Mi
Barglion (de)
580
TABLE.
Pages.
Bartro 47
Barre de Nanteuil (comte de la). . . +9
*Baume Mont-Saint-Léger (de la). . . si
Bnye (Berthelot. baron de) 53
Beaufond (le Merle, comte de). . . 56
Bec (de) 58
Bertrand (de) 60
Besancenet (de) 62
Bessas de la Mégie (comte de;. ... 6*
Bon (de) <^7
Jion (de) 69
Bonadona d'Ambrun (de), comte d Al-
tessan 71
Bonneau du Martray 74
Bonnefont de Varinay (de) 76
Jîorel d'Hauterive 78
Boudet de Bardon 81
Bourdeille (marquis de) 83
Bourdeille (comte de) 86
Bourgeois du Marais 88
Bouschet 92
Brancas (de) 93
Bretollière (comte de l'Aâge de la). . 95
Bretz (comte de) 96
Breuil (du) 98
Blanchet de Fougères 101
Brillaud de Laujardiere 103
Brosse (Guillet de la) 106
Çagarriga (de) 107
Calmels d'Artensac (dé) 109
Calonne (marquis de Courtebourne
de) 112
Campou (de) 113
Carmejane-Pierredon de Vesc (baron
<*e) iiS
Carrier de Boissy 117
Caubet (de) (baron de Bardies-Montfa) 119
Cazeneuve (de), à 121
Cesso (Bas de) 123
Chabron (de) 125
Chandon de Bnailles Romont (comte) 126
Charnage (de) 128
Châtre (baron de la) 130
Chellet (de), comte de Kerdrean. . . 132
? Chevessailles de Lalevrie (de). ... 133
Combles (Masse de) 135
Conte (le) Iî7
Corbière (de la) 138
Corbière (de la) .... , I4<5
Corcoral (de) I+7
En du Vales (de) 1*8
• de Mauvaisin i49
Cousture-Renon de Beireix (de la)
Crenneville (comte Folliot de\ . .
Pages.
iSi^
Del'pech de Frayssinet 153
Delsol 160
Douglas (comte) 1631
Dunod de Charnage 164
Eckstein d'Ehrnegg (marquis d*) . . 166
Erm (d") ou dErmo . 168
Esclans ou Esclands (Fery d') 170
Esgaulx de Nolet (des) 172
Estienne (d') 17*
Etival (Serrurier d"; 176
Favier de la Chomette 178
Fayolle de Mans (la) 179
Flon de Royaulcourt (le) 183
Fontenay (vicomte de) 185
Forgemol de Bostquenard 187
Formigny de la Londe (Rouxelin
de ) ' . . 189
Foucault du Daugnon 191
Fremin du Sartel 193
Galbert (comte de)
Galzain (comte de).
Gardier Mu) . . . .
Gaudart d'Allaines (de). . .
Gay de la Porte
Geoffroy du Rouret (de).. .
Girard du Barry (de) ....
Girard du Pinet
Godivier de Bois-Talvat de
la Rai-
niére
Goislard de Monsabert (de). . . .
Gontard de Gontin
Graindorge d'Orgeville (baron de
Mesnildurand de)
Grente (vicomte de)
Grubis
^Guiot, marquis d'Asnieres
Guironnet de Massas
Guvot de Salins
Hébrard (d')
Heilly (marquis d'). .
Hibon de Frohen (de).
Horts Mes)
197
198 '
200
202
204
2CÛ
208
2IO
212
2I +
217
21&
220
221
222
223
22$
227
229
TA BLE
5».
Pages.
Imbert de la Basecque, comte de la
Phalecque
Jassaud (Viton de) 2j«
Jessé (baron de) 241
Juillac (de) 2+î
Julliot de la Morandiere 248
Kéguelin de Rozieres (de) 250
Kercadio (Quintin de) 252
Kergaradec (Le Jumeau, comte de) . 25*
Laire (de) 256
Laleu (de) 257
Lard de Rigoulieres (de) 259
Larfeul (de) 260
Le Camus de MofFet 263
Le Gall de Kerlinou 265
Lehardy 267
Leusse (comte de) 269
Lherm (de) 271
Lingua de Saint-Blanquat (de). . . . 273
Lombard de Montchalin (comte) . . 275
Lordat (marquis de) 277
Lyonne (comte de) 279
Maisniel d'Applaincourt (comte du) . 281
Malezieux du Hamel (de) 283
Malherbe (de) 28+
Malinguehen (de) 285
Malves de Pons 288
Manas (de) 289
Mangeon de la Barre (de) 292
Mangon de la Lande 294.
Mans (la Fayolle de) 295
Margon (Le Moine de) 298
Marguerye ou Marguerie (de). ... 301
Marnas (de) . 302
Mars (de) (ou de la Fayolle de Mars) 30s
Martel de Gaillon . 307
Martel 3 °9
Martin de Viviés (de) 3 12
Martrin-Donos (de) J 1 S
Masin(de) î'7
Maumigny (comte de) ?'9
Mazade (de) J21
Mazeliére (Rous, marquis de la). . . 32J
Mery, comte de la Canorgue (de). . 32+
Mijollat de la Porte (de) 32^
Mila de Cabarieu Ja°
Mouleon (de)
Montifault fie Main 4
Montjuvin (de)
ni
Montlaur (de Villardi, marquis de) s |j1
Mortemart de Boisse (baron de). . . r ♦'■>
Nadault de BufT'ii .
Nayve (marquis de).
Négrel Bruny (de) .
Nesmes-Desmarets
O'Gorman (comte).
6 Kelly
O'Madden. . . .
Parfouru (Abaquesne de)
Patras de Campaigno (marquis de).
Pelgrin
Perraudeau de Beautief
Pierredon de Ferron (baron de). .
Pingre de Guimicourt (comte de).
Plantin de Villeperdrix (de). . . .
Poidebard
Poli (de)
Porry (comte de)
Porte (de la)
Pringy de Goncourt (Jacobe de) .
'^Pi
Puisieux (le Roux de)
Puységur (de Chastenet, marquis de)
Puysegur (de Chastenet, comte de) .
Quenlhac
Rabasse Me). . .
Rambures (de)
Rascle du Soget (de)
Raymond (de)
Reiffenberg (barons et comte* de). .
Renault du Motey
Revilasc (de)
Ricaud (de)
Robaulx de Beaui ienx (de)
Robin, marquis de la T remblaye . .
Rochebrunc (marquis de GailU«.nede)
Rochemacé (de la)
Roucy (de)
Roux (baron dt)
Roux (le)
m
Ml
m
1*9
1*1
1*1
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I9S
199
199
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♦Jl
« S
. ♦
«•S
♦ P
582
TABLE.
Pages.
Sacquenay (de) 420
Saint-Giniez (de) 422
Saint-Jean (de Balalud de) 424
Satgé (de Saint-Jean, vicomte de) . . 4.28
Saint-Martin (de) 431
Salle de Rochemaure (de la) 432
Salve (de) 43 S
Samatan (baron de) 437
Sambœuf (de) 439
Sanhard (de) 440
Sauveur de la Chapelle (baron) . . . 442
Scey-Montbéliard (de) 444
Sere (de) M m 446
Serézin (Gairal de). . . . - 449
Sermizelles (Guillaume de) 451
Sevedavy (de) 453
Silhol. » 455
Siméon (comte) 458
Simony (de) 460
Source (Magnier de la) 464
Sulauze (de) 466
Suquet 468
Tarade (de) 470
Thomas de Saint- Laurent (de) ... 471
Tiengou des Royeries 473
Tixier de Brolac 475
Toulza (de). . t 476
Tour d'Auvergne (prince de la). . . 478
Tour-du-Pm (delà).. ....... 481
Tour de Saint-Lupicin (de la). . . . 485
Tremblaye (Coutel de la) 492
Trémoille (de la) 493
Trentinian (de) 49$
Pages.
Trouiller 497
Trourne ou Tourne $01
Truchard du Molin 50s
Truchi (comte de) 508
Vachieri de Châteauneuf $10
Valbreuse (de) . . $12
Vaugelet (de) 513
Vaure (Buffel du). s 1 S
Vauvineux (Pottin, comte de). . . . 517
Véron (de) . $19—-
Verthamon (de) 521
Vésian (de) 523
Vidalle (La) 52s
Volontat de Merville (de) 527
Wengi (Morlot de) $29
Yzarn de Freyssinet (d') $32<v
SUPPLÉMENT
Mary 53 S
Pontis (de). . . $37
Serre v 54°
APPENDICE
Bresciani (baron de) s 43
Marchot de Tombeckem 547
Portalupi d'Albavilla $49
Prat y de Abadal (de) SS1
Armoiries de villes et de communes. $57
FIN DE LA TABLE.
I *
PARIS. - lmpr. J. CLAYE. - A. qVAMTlM « C, ruo &Unlrlk«4- [J&
BOSTON PUBLIC LIBRARY
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